Vingt-cinquième dimanche du Temps Ordinaire dans l’année C
Posté par diaconos le 12 septembre 2022
# L’Économe infidèle ou le Gérant habile est une parabole de Jésus-Christ écrite dans l’évangile selon Luc. Elle relate, entre autres, le non-attachement aux biens terrestres.. Selon Gaudence de Brescia, il faut s’attacher au partage : « Le Seigneur Jésus est le maître véritable qui enseigne à ses disciples les préceptes nécessaires au salut. Il a raconté à ses Apôtres d’alors la parabole de l’intendant pour les exhorter, ainsi que tous les croyants d’aujourd’hui, à se montrer fidèles à faire l’aumône 1». Ce vénérable stipule bel et bien qu’il ne faut pas dépenser en gaspillant, et qu’il faut vivre comme un Pèlerin sur terre.
Le croyant doit s’attacher aux biens célestes conclut le saint.. La parabole de l’économe fidèle et avisé est une autre parabole de Jésus on saint Luc, que l’on retrouve aussi chez saint Matthieu. Elle est l’image de la confiance rendue, du respect, de la fidélité et de la prudence. Par ces valeurs éthiques, elle se rapproche des vertus cardinales et des vertus théologales. Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, l’économe fidèle est celui qui sait dispenser avec générosité la parole divine et les miracles tels les pasteurs de l’Église.
Jean Chrysostome, dans son étude de l’Évangile selon saint Matthieu, dit que le titre d’économe fait aussi référence aux puissants du monde, aux rois qui doivent aider les peuples. Le saint rappelle que nous ne sommes que des dispensateurs des richesses spirituelles et matérielles, et non les véritables propriétaires. L’archevêque dit aussi que la punition pend au nez de l’avare.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : ‘Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.’ Le gérant se dit en lui-même : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.’ Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ?’ Il répondit : ‘Cent barils d’huile.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.’ Puis il demanda à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ?’ Il répondit : ‘Cent sacs de blé.’ Le gérant lui dit : ‘Voici ton reçu, écris 80’. Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.» (Lc 16, 1-13)
La parabole de l’économe infidèle
Un homme riche eut un intendant dont les malversations lui furent dénoncées. Il le somma de rendre compte et le releva de son poste. L’économe examina les divers partis qu’il lui resta à prendre et reconnut que le meilleur fut de s’assurer des amis qui le reçurent dans leurs maisons. Il fit venir les débiteurs de son maître et leur dit d’écrire de nouveaux billets, sur lesquels leurs dettes furent réduites dans des proportions diverses.
Le maître loua l’habileté de son intendant. Jésus proposa celle-ci en exemple à ses disciples et leur fit observer qu’ils furent, pour la prudence, inférieurs aux enfants de ce siècle). Son maître savait tout, il le fit venir, lui demanda le compte de son administration et lui annonça sa destitution. Comme, pour produire ce compte, il fallut à l’économe un certain temps, il en profita sans perdre un instant, pour se tirer d’embarras.
« Je sais ce que je ferai, afin que, quand je serai destitué de l’administration, ils me reçoivent dans leurs maisons. » (Lc 16, 4) Ce monologue est admirable de précision et de finesse. L’économe ne se laissa pas troubler, il réfléchit, se parla à lui-même, pesa et rejeta les moyens dont il ne voulut pas ; puis, tout à coup, il s’écria : « Je sais » . Sa pensée fut tombée sur certaines gens qu’il désigna seulement par ils, qui purent lui être utiles . Ce qui lui donna tant de savoir faire et d’énergie, ce fut qu’il eut pris au sérieux la destitution annoncée : « Quand je serai démis, ils me recevront dans leurs maisons. » Cent mesures d’huile : il s’agit du bath hébreu, égal au métrète attique et qui contenait environ 40 litres. La remise de cinquante baths (2000 litres) était donc considérable.
Cette huile avait été achetée à diverses reprises par le débiteur, qui en faisait commerce et qui laissait un billet entre les mains de l’économe. Celui-ci rendit son billet au débiteur en l’invitant à changer le chiffre ou plutôt à faire un nouveau billet. Tout cela se fit aussitôt. Le cor, mesure pour les matières sèches, équivalait à 10 baths. L’économe diminua de vingt pour cent cette valeur, au profit du débiteur. La différence qu’il fit entre celui-ci et le premier, montra qu’il avait égard aux circonstances de fortune où pouvaient se trouver ces hommes, qu’il connaissait parfaitement. Partout se montra la même habileté.
Le maître de la parabole loua son économe de l’injustice, avec ironie, de son habileté. Ces dernières paroles sont une réflexion de Jésus qui montra comment il entendit la louange du maître de l’économe. Voilà pourquoi Jésus put proposer sa conduite à l’imitation de ses disciples. Il leur recommandait de même ailleurs d’être prudents comme des serpents, il invoquait l’exemple, par contraste d’un ami égoïste ou d’un juge inique. Dans tous ces cas, l’essentiel fut de bien saisir le point de comparaison.
Jésus motiva son exhortation à la prudence par une considération que l’expérience de tous les temps confirme, hélas ! Ce fut que ses disciples furent loin de déployer en vue de leurs intérêts éternels la même prudence que les gens du monde dans leurs affaires terrestres. Il appela par un hébraïsme bien connu, fils de ce siècle, ou de l’économie présente, ou de ce monde, ceux qui y furent nés et qui se conduisirent selon l’esprit et les maximes qui y régna ; et fils de la lumière, ceux qui furent éclairés, pénétrés, régénérés par la vérité divine.
Diacre Michel Houyoux
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♥ Guy Bonneau La parabole de l’homme infidèle
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