Voilà ce que nous proclamons et voilà ce que vous croyez
Posté par diaconos le 14 septembre 2022
La résurrection de Jésus donne un sens à l’histoire
De la première lettre de Paul aux Corinthiens
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez. (1 Co. 15, 1-11)
Les témoins de la résurrection de Jésus-Christ
Paul recommença à faire connaître aux Corinthiens l’Évangile qu’il leur avait annoncé et par lequel seul ils purent être sauvés. Il leur rendit le témoignage qu’ils l’eurent reçu, qu’ils s’y tinrent fermes jusqu’ici, mais déjà il jeta un regard inquiet et triste sur l’erreur qu’il attaqua relativement à la résurrection. De là, cette restriction conditionnelle : si vous le retenez… non seulement tel, mais selon la parole par laquelle je vous l’ai annonce. Paul opposa la certitude et le contenu de cette parole divine aux objections des adversaires, qui, tout en retenant l’Évangile, le faussèrent. De là, pour eux, le danger d’avoir cru en vain.
Rien n’est plus frappant, relativement à l’autorité divine des Écritures, que le soin avec lequel Jésus-Christ et ses apôtres en appellent sans cesse à cette autorité, même lorsqu’il s’agit d’un fait dont ils sont eux-mêmes les témoins, comme ici la mort et la résurrection de Jésus. Quant aux douze apôtres, ils le virent très souvent après sa résurrection (Jn 20, 19 ; Lc 24, 36 ; Ac. 1, 3). Ils n’étaient plus que onze ; mais cette dénomination les douze était devenue si habituelle, qu’elle resta même après la chute de Judas.
Cette apparition à plus de cinq cents frères à la fois n’est pas rapportée par les évangélistes, elle eut lieu sans doute en Galilée (Mt 28, 10, où Jésus avait plus de disciples que partout ailleurs. Ces témoins vivaient encore au temps de Paul, il en appela à eux, malgré la certitude divine de son propre témoignage. Il n’est aucun fait de l’histoire plus inébranlablement confirmé que celui de la résurrection de Jésus-Christ. Le terrible souvenir d’avoir persécuté Christ dans les siens, accompagna Paul durant toute sa vie comme une cause d’humiliation et de tristesse (Ép. 3, 8 ; 1 Tm 1, 13) ; mais aussi ce souvenir même, joint au sentiment de la miséricorde immense dont il fut l’objet, devint en lui un motif de consacrer ses forces et sa vie, jusqu’à son dernier soupir, à l’avancement de la sainte cause qu’il avait méconnut. C’est ainsi que la grâce de Dieu transforme en bien même l’erreur et le péché.
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