Vingt-sixième dimanche dans le Temps Ordinaire de l’année C

Posté par diaconos le 19 septembre 2022

L'homme riche et le pauvre Lazare (Lc 16,14-31) | Au Large Biblique

#  Hippolyte de Rome a écrit un traité sur le purgatoire qui repose sur Luc 16 : 19–31. La parabole fournit également une des sources pour le concept de limbes. Jacques Bénigne Bossuet en fit un usage fréquent. Dans Spe Salvi, le Pape Benoît XVI affirma que la parabole du riche bon vivant et du pauvre Lazare, Jésus donna en avertissement l’image d’une âme ravagée par l’arrogance et par l’opulence, qui a créé elle-même un fossé infranchissable entre elle et le pauvre : le fossé de l’enfermement dans les plaisirs matériels le fossé de l’oubli de l’autre, de l’incapacité d’aimer, qui se transforme maintenant en une soif ardente et désormais irrémédiable .

Benoît XVI affirma que cette parabole ne parle pas du destin définitif après le Jugement dernier, mais il reprit une conception qui se trouve dans le judaïsme ancien, à savoir la conception d’une condition intermédiaire entre mort et résurrection, un état dans lequel la sentence dernière manque encore.. Selon le Pape, dans cet état, sont possibles des purifications et des guérisons qui rendent l’âme prête à la communion avec Dieu : l’Église primitive a repris ces conceptions, à partir desquelles ensuite, dans l’Église occidentale, s’est développée petit à petit la doctrine du purgatoire.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.

Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : « ‘Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. «   Abraham répondit : « Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne.

Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’ Le riche répliqua : « ‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !’ »

Abraham lui dit : « ‘Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! »  Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’ Abraham répondit : « S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ls ne seront pas convaincus. » (Lc 16, 19-31)

Parabole du riche et de Lazare

 Un riche jouissait d’un grand luxe dans le vêtement et la nourriture. Lazare gisait devant sa porte, couvert d’ulcères, souhaitant les miettes de sa table ; les chiens accrurent ses souffrances. Le pauvre fut porté dans le sein d’Abraham. Le riche fut enseveli. Dans le séjour des morts, au milieu des souffrances, il vit de loin Lazare dans le sein d’Abraham. Il supplia Abraham d’envoyer Lazare lui rafraîchir la langue du bout de son doigt trempé dans l’eau.

Abraham refusa : le malheur du riche, de même que la félicité dont jouit Lazare, furent la juste compensation de leurs conditions respectives sur la terre ; de plus un abîme infranchissable les sépara.  Qu’il plaise au moins à Abraham d’envoyer Lazare rendre témoignage à ses cinq frères. Abraham répondit qu’il leur suffit d’écouter Moïse et les prophètes. Le riche affirma que la réapparition d’un mort amènera leur conversion.

Un homme riche ; ce mot est assez fréquemment employé en un sens défavorable dans l’Écriture. L’histoire de celui-ci va justifier d’une manière saisissante les sérieux avertissements que Jésus vient de donner aux pharisiens avares qui se moquaient de lui, et compléter l’application de la parabole précédente. La pourpre dont se revêtit somptueusement ce riche, fut la robe de dessus, le manteau, tandis que le fin lin, étoffe précieuse qui se fabriquait en Égypte, composait la tunique. Un seul trait peint sa manière de vivre : il fit joyeuse chère chaque jour magnifiquement.

Vivre dans le luxe, se livrer aux jouissances des sens, tout en restant égoïstement indifférent aux besoins et aux maux du pauvre, telle fut la conduite de ce riche.  Sa fin fut un avertissement d’autant plus universel et d’autant plus terrible pour les égoïstes honorables qui se trouvent par milliers dans la société de tous les temps. Si Jésus donna un nom à ce pauvre tandis qu’il ne nomma pas le riche, ce fut ,intentionnellement ; il voulut indiquer par là que ce Lazare chercha et trouva son secours en Dieu et qu’au sein de sa misère il fut un pieux Israélite.

Ce fut la seule fois que Jésus donna un nom à un personnage de parabole. Des Pères de l’Église et Calvin en ont conclu qu’il racontait une histoire véritable.  À l’indigence se joignirent, chez ce malheureux, la maladie, la souffrance. La porte du riche désigne la porte d’entrée, le portail, qui, dans les grandes maisons, conduisait à la cour intérieure. On y avait jeté le pauvre ; cette expression trahit l’insouciance des gens qui, après l’avoir déposé là, l’abandonnant ainsi dans sa misère.

L’ambition du pauvre ft bien modeste ; elle se borna aux miettes qui tombèrent de la table somptueuse du riche. Les lui donnait-on ? Ses plaies n’étaient pas même bandées, et que ces chiens, en venant les lécher, ajoutèrent à ses douleurs. Jésus représenta ici le bonheur du ciel sous l’image d’un banquet célébré avec les patriarches, dans une communion pleine de joie.

Or, comme on se mit  à table à demi couché sur un divan, on se pencha sur le sein de son voisin. L’ami le plus intime du père de famille, celui à qui il voulut faire le plus d’honneur, occupait cette place tout près de lui. Chez les Juifs, Abraham étant considéré comme le personnage le plus vénéré et le plus élevé de leur histoire, on conçoit quel honneur et quel bonheur ce trait de la parabole conféra à Lazare. Puis vint ce dernier acte de son existence terrestre : il fut enterré. Le riche reconnut Abraham et Lazare.

Ce détail montre que la personnalité subsiste dans le monde invisible et que les âmes ont des rapports entre elles. La mémoire est, dans le monde invisible, une cause de tourments pour les uns, pour les autres, une source de consolation et de joie. Ce dont le riche dut se souvenir, ce fut qu’il  eut pendant la vie ses biens, ceux qu’il se fut appropriés, dont il eut joui en égoïste, les seuls qu’il désira et rechercha ; il en a fit son idole, son dieu ; ce fut la cause de son tourment.

Lazare  eut les maux, qu’il  supporta comme un pieux Israélite ; ils furent son épreuve, et le riche ne songea pas lui adoucir. La rétribution, en bien ou en mal, ne sera que la conséquence rigoureuse de la vie de tout homme. Ce qu’il sème, il le moissonnera aussi  :  « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » (Ga 6, 7)

Le riche fit une découverte terrible : ce fut qu’une vie telle que la sienne sur la terre conduisit nécessairement là où il se trouva ; et comme il ne put plus rien demander pour lui-même, il se souvint de ses frères, qui vécurent comme il avait vécu ; il pria donc que Lazare leur soit envoyé pour leur rendre témoignage des réalités du monde invisible et du danger où il se trouveront d’arriver, eux aussi, dans ce lieu de tourments.

En parlant ainsi, il partit d’un préjugé qui, s’il fut fondé, serait son excuse : c’est qu’il faut à l’homme, outre les révélations divines, des avertissements extraordinaires, miraculeux, pour l’amener à la foi. Il n’osa pas dire qu’il en a fut privé et que son malheur vint de là.  Se repentir, changer complètement les dispositions les plus intimes de la conscience et du cœur, voilà enfin ce que Jésus mit dans la bouche de ce malheureux, pour faire sentir à ses auditeurs que ce qui lui manqua, et que telle fut la cause de sa vie mondaine et de sa ruine.

Mais le riche, tout éclairé qu’il fut, persiste dans son erreur, en s’imaginant que si la vérité aurait été annoncée à ses frères par un mort revenu à la vie, elle produirait en eux la repentance et la foi. Jésus le nia..

Complément

Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → La perdition éternelle

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◊ Catholic fot live  : cliquez ici pour lire l’article →  Réflexion/Homélie : Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

◊ M. RICHARD ANDREJEWSKI  : cliquez ici pour lire l’article → LA PARABOLE DU MAUVAIS RICHE ET DU PAUVRE LAZARE

♥ Le mauvais riche et Lazare

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