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Vendredi de la vingt-cinquième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 22 septembre 2022

La confession de Pierre - Oraweb.net

Pierre dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant »

# Pierre (saint Pierre pour les catholiques et les orthodoxes), de son vrai nom Siméon Bar-Yonah (traduit par « Simon, fils de Jonas ») selon le témoignage des Évangiles, aussi appelé Kephas (le « roc » en araméen) ou Simon-Pierre, est un Juif de Galilée ou de Gaulanitide connu pour avoir été l’un des disciples de Jésus de Nazareth. Il est répertorié parmi les apôtres, au sein desquels il semble avoir tenu une position privilégiée du vivant même de Jésus avant de devenir, après la mort de ce dernier, l’un des dirigeants majeurs des premières communautés paléochrétiennes.

Il est né vraisemblablement au tournant du Ier siècle av. J.-C. et serait mort selon la tradition chrétienne entre 64 et 68 à Rome. La tradition catholique en fait le prince des apôtres, le premier évêque de Rome et l’Église catholique revendique sa succession apostolique pour affirmer une primauté pontificale, que lui contestent les autres confessions chrétiennes et dont l’actuel pape est le représentant. Il a suscité un grand nombre d’œuvres artistiques, en particulier dans l’Occident latin.

Fuyant la persécution, Pierre gagna Antioche ; selon S. Mimouni, la chronologie d’Eusèbe de Césarée, qui date ce départ de 42, cadre mal avec celle tirée des Actes des Apôtres, qui situent Pierre en 42 à Jérusalem, et ce jusqu’en 43-44 . La tradition de l’Église catholique attribue à Pierre la direction de l’Église d’Antioche. Premier évêque de cette ville, la fête de la chaire de saint Pierre à Antioche est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle jusqu’à la réforme du calendrier liturgique établie par le concile Vatican II qui la réunit à la chaire romaine. Pierre resta sept ans à Antioche.

 La tradition chrétienne attesta la présence de Pierre à Rome, mais la date de son arrivée et la durée de son séjour sont inconnues de manière précise . Selon l’historien Géza Vermes, Eusèbe affirma que d’Antioche, Pierre se rendit à Rome sous le règne de Claude (41-54), à la poursuite de son adversaire de l’époque samaritaine quand il prêchait en Samarie, Simon le Magicien débarrassa Rome du bonhomme et de son influence. Dans la capitale impériale, Pierre prêcha le message chrétien. Selon certains critiques qui se fondèrent sur l’Épître aux Corinthiens (1 Co 1, 12) de Paul de Tarse, Pierre aurait quitté Rome pour un voyage missionnaire qui le vit passer en Achaïe, et il a l’occasion de visiter Corinthe.

Dans la première moitié des années 50, au plus tôt en 48, il fut à Jérusalem. Là, lors des réunions qui furent par la suite appelées « Concile de Jérusalem », il proposa la solution qui fut adoptée par Jacques le Juste en conclusion de l’assemblée, sur les obligations que devaient suivre les chrétiens venant du polythéisme. Il fallait que ces derniers observèrent un minimum de préceptes de la Torah en s’abstenant des souillures de l’idolâtrie, de l’immoralité, de la viande étouffée et du sang. Selon la tradition, il aurait été présent à Rome lorsque Paul rédigea l’Épître aux Romains.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

    En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? «  Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »  Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le  Christ, le Messie de Dieu. « 

Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » (Lc 9, 18-22)

Confession de Pierre

Jésus, après avoir prié dans la solitude, demanda à ses disciples quelle opinion régnait parmi le peuple à son sujet. Ils répondirent qu’on le tint pour Jean-Baptiste, Élie ou l’un des anciens prophètes. Il leur demanda alors leur propre sentiment. Pierre répondit : « Tu es le Christ de Dieu «   Jésus leur défendit de le révéler et ajouta : « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite le troisième jour » 

Puis il dit à tous : « Si quelqu’un veut être mon disciple, il faut qu’il me suive dans la voie du renoncement et de la croix. »  Vouloir sauver sa vie, c’est la perdre : la perdre, c’est la sauver. Or note salut vaut plus que la possession du monde entier, parce que, au jour de sa gloire, le fils de l’homme aura honte de celui qui aura eu honte de lui devant les gens. Plusieurs de ceux qui furent ici ne moururent pas avant d’avoir vu le règne de Dieu.

Luc fut celui de tous les évangélistes qui fit remarquer le plus fréquemment ces prières de Jésus dans la solitude. Seul il rapporta que Jésus se préparait en priant. Comme le remarqua Monsieur Godet, il fut probable qu’il associa à sa prière ses disciples et les plaça ainsi dans des dispositions appropriées aux circonstances. L’entretien entre Jésus et ses disciples, eut lieu dans la contrée de Césarée de Philippe. Luc rattacha sa narration à celle de la multiplication des pains. tandis que Matthieu ei Marc intercalèrent un grand nombre de récits qu’il passa entièrement sous silence.

Dans les trois évangiles, Pierre reconnaît le Seigneur Jésus comme le Christ ; mais chaque évangéliste formula cette idée à sa manière :Matthieu : le Christ, le Fils du Dieu vivant ;Marc : le Christ ;Luc : le Christ de Dieu. Dans les trois synoptiques, cette première annonce des souffrances de Christ suit immédiatement la confession de Pierre : « Tu es le Christ. » Jésus défendit à ses disciples de le faire connaître. Mais c’est Luc qui fit ressortir avec le plus de clarté et de force le sens de ce rapprochement.

La raison de cette interdiction est que Jésus ne voulait pas entretenir les espérances charnelles que nourrissaient ses adhérents. Ceux-ci attendaient un Messie glorieux, tandis que lui allait souffrir. Il ne voulait pas non plus provoquer avant le temps la haine de ses adversaires. Ce motif ressort avec plus d’évidence encore du récit de Jean : après le miracle de la multiplication des pains, Jésus dut se soustraire à l’enthousiasme de la foule, qui voulait le proclamer roi.

Matthieu et Marc rapportèrent l’opposition faite par Pierre aux souffrances de Jésus et la sévère répréhension que celui-ci lui adressa. Luc omit ce détail, qui fut au désavantage de Pierre ; mais il passa sous silence les paroles de Jésus : « Tu es bien heureux, …tu es la pierre sur laquelle je bâtirai mon Église », qui furent à la louange de Pierre. Certains critiques conclurent que Luc, disciple de Paul, avait des préventions contre Pierre.

Diacre Michel Houyoux

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  Vidéo  La foi de l’apôtre Pierre mise à l’épreuve.

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Saint Padre Pio de Pietrelcina

Posté par diaconos le 22 septembre 2022

POPE FRANCIS PIETRELCINA

Sagesse, petitesse et prière. Trois mots qui inspirèrent le pape François pendant son voyage samedi 17 mars sur les traces du saint Padre Pio et sur lesquels il  axa toute son homélie lors de la messe à San Giovanni Rotondo (Italie).

Francesco Forgione naquit le 25 mai 1887 à  Pietrelcina dans la province de Bébévent en Campanie (Italie).  Son père Maria Forgione était agriculteur et sa mère Maria Giuseppa « Peppa » Di Nunzio Forgione (1859–1929) demandèrent de le baptiser le lendemain à l’église Santa Maria degli Angeli (Sainte-Marie-des-Anges) de Pietrelcina près de Bénévent. Sa mère, fervente catholique, lui donna le nom de Francesco en hommage à François d’Assisses.  Il eut un frère aîné, Michele (1882), et trois sœurs, Felicita (1889), Pellegrina (1892) et Grazia (1894). Il mena une jeunesse pieuse, durant laquelle il eut des visions mystiques ; dès cinq ans, Jésus-Christ lui apparut. Enfant, il ne voulut pas jouer avec les enfants de son âge, car selon lui ils blasphémaient. À quinze ans, il connut ses premières extases spirituelles.

Trop maladif pour être cultivateur comme son père, sa mère vit en lui un futur prêtre. Francesco rejoignît l’Ordre des frères mineurs capucins le 22 janvier 1903 à Morcone. En raison de sa santé fragile, il retourna dans sa famille, puis fut envoyé dans divers couvents. Le novice capucin prononça ses vœux solennels le 27 janvier 1909. Au mois de décembre 1908, il reçut la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat dans la cathédrale de Bébévznt. Le dix-huit 1909, il fut ordonné diacre dans le couvent de Morcone et prit alors le nom de frère Pio, en hommage au pape Pie V

Il fut ordonné prêtre à la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910 et nommé à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina. Dès 1911, il signala à son confesseur l’apparition depuis un an de signes rouges et de douleurs vives aux mains et aux pieds. Il eut à partir du quatre septembre 1916 au couvent de San Giovanni Rotondo. Padre Pio se réveillait à l’aube pour lire le bréviaire. Cinq stigmates visibles, qui firent l’objet de plusieurs rapports médicaux, lui apparurent le 20 septembre 1918. Pendant la première guerre mondiale, il servit comme infirmier à la compagnie militaire de l’hôpital Sainte-Trinité de Naples (1915-1917).

Souffrant d’une bronchite alvéolaire chronique, les médecins lui diagnostiquèrent une tuberculose, par peur qu’il ne contamina sa compagnie, le réformèrent en août 1917. Le cinq août 1918, tandis qu’il confessait les jeunes scolastiques de son couvent, le Padre Pio manifesta des symptômes ou des signes faisant référence à la transverbération : son cœur fut transpercé par un dard spirituel avec saignement réel. Sa stigmatisation complète eut lieu le vingt septembre 1918, des plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax comme les cinq plaies du Christ, qu’il chercha à cacher avec des mitaines.

Il témoigna des événements : « Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon cœur blessé par un dard de feu… Ce personnage disparut de ma vue et je m’aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! ». La description qu’il fait de ses propres transports mystiques ressemble en grande partie à ce qu’a écrit Gemma Galgani. Dans les premiers jours Padre Pio chercha à dissimuler les plaies, mais les femmes qui suivaient sa direction spirituelle virent les plaies et ébruitèrent la nouvelle.

De même les jeunes auxquels il prodigue son enseignement perçoivent aussi des cicatrices sur les mains de Padre Pio.  Le neuf mai 1919, le premier journal Il Giornale d’Italia parla de miracles  du Padre Pio. Le vingt-cinq mai 1919, une revue locale publia la nouvelle en l’intitulant  : « Le Saint de San Giovanni Rotondo ». Au mois de juin 1919, trois journaux dont Il Mattina, principal journal de Naples, reprirent l’information en parlant des miracles qu’opéra le thaumaturge Padre Pio. La notoriété, non voulue par Padre Pio et encore moins par ses supérieurs qui imposèrent toute discrétion aux frères du couvent, contribua à faire venir de plus en plus de monde auprès du monastère.

Les premières interprétations médicales se firent autour du cas de Padre Pio, dont le professeur Enrico Morrica, qui ne vit pas Padre Pio, interpréta les miracles de Padre Pio comme du magnétisme animal issu de  dangereux phénomènes morbides de psychologie collective. Face aux nouveaux événements, le supérieur des capucins ainsi que le Saint Office décidèrent de faire examiner Padre Pio afin de savoir l’origine naturelle ou surnaturelle des prétendus stigmates. Les théories naissantes sur l’hystérie et l’école de l’idéoplastie furent mises en avant par les sceptiques pour nier le caractère surnaturel des stigmates.

Plus de trois médecins examineront les plaies de Padre Pio : le docteur Luigi Romanelli, chef de l’hôpital de Barletta, le docteur Angelo Maria Merla, maire de la commune, socialiste et agnostique. Les examens conduisirent à lever toute idée d’automutilation et arrivèrent à  la conclusion que le fait constitua en soi un phénomène que n’eut pas capable d’expliquer la seule science humaine. Le Saint-Office fit envoyer le douze et treize juillet 1919 le professeur Amico Bignami, positiviste qui examina à son tour Padre Pio. Très sceptique, les conclusions qu’il donna furent différentes des deux autres médecins.

Même s’il constata que les plaies de Padre Pio eurent des caractéristiques qu’il fut impossible d’expliquer à partir des connaissances que nous possédons relativement aux nécroses névrotiques, et la localisation parfaitement symétrique des lésions décrites, et leur persistance sans modification notable, au dire du malade, il conclut à la possibilité que les plaies fussent pour partie le résultat d’un état morbide, pour partie artificielles.

Les soupçons d’imposture furent tels que le Saint Office tint Padre Pio pour un phénomène de cirque dont profiteraient ses frères capucins, par le biais d’une crédulité publique, pour attirer des pèlerins et recueillir des fonds considérables. Outre les supposées malversations financières dont furent suspectés les capucins, Padre Pio fut accusé d’être l’allié des facistes qu’il bénit alors que les affrontements entre communistes, socialistes et fascistes lors des élections municipales à San Gionanni Rotondo le quatorze octobre 1920 provoquèrent la mort de onze rouges par un commando proto-fasciste. À la suite de ces événements, le dirigeant fasciste local Giuseppe Caradonna apporta son soutien à Padre Pio et les éditions de son parti éditèrent les premiers ouvrages sur le saint.

Le Saint Office, considérant parfois comme de véritables charlatans les saints vivants stigmatisés (ces superstitions pouvant se retourner contre la foi), rendit publique sa méfiance théologique : le 31 mai 1923, il émit un décret exhortant les fidèles à ne pas croire aux faits surnaturels liés à la vie de Padre Pio et à ne pas aller à San Giovanni Rotondo ; le cinq juillet 1923, les Acta Apostolicae Sedis écrivirent  les témoignages actuels ne prouvent pas que les stigmates, les bilocations présumées puissent être tenues à coup sûr pour miraculeuses.  et L’Osservatore Romano déclara Padre Pio imposteur de mauvaise foi.

De 1924 à 1928 , trois visiteurs apostoliques vinrent enquêter auprès du Padre Pio. Des médecins et des psychiatres l’examinèrent, craignant des manifestations hystériques. Il fut pourtant déclaré sain et sincère.  l fut dès lors très critiqué, non du fait de son état, mais à cause des débordements des fidèles ; il fut mis en cause par sa hiérarchie qui vit dans sa popularité une menace et une dérive, et l’obligea le 23 mai 1931 à cesser toute activité publique, devant désormais célébrer la messe dans la chapelle intérieure du couvent.

Des témoignages persistèrent cependant concernant des phénomènes surnaturels, notamment des fragrances insolites seraient projetées à distance, en plus de l’odeur de sainteté qui l’accompagnait habituellement : il arriva fréquemment que des personnes auraient senti ce mystérieux parfum, à des distances énormes du couvent où se trouvait Padre Pio. Souvent, dans des confessions, il rappelait lui-même aux pénitents des fautes qu’ils auraient oubliées. Durant toute sa vie, il aurait subi presque quotidiennement les attaques physiques et morales de Satan, qu’il surnomma « Barbe-bleue » ainsi que des  cosaques, les démons. Ceux-ci seraient venus le rouer de coups à la nuit tombée, faisant tant de bruit dans le monastère que certains moines, terrifiés, auraient demandé leur mutation.

 Dès cette époque, le Padre Pio fut considéré par la ferveur populaire comme un grand saint thaumaturge gu XXème siècle, ayant accompli une multitude de miracles de guérison instantanée en présence de nombreux témoins. On lui prêta également le don de bilocation (apparition simultanée en deux endroits) , en plus de phénomènes particuliers telle l’hyperthermie (température très élevée du corps, au-delà de 48°) ou l’inédie (abstention prolongée de nourriture ou de boisson au-delà de deux mois, ou bien la connaissance de langues qui lui étaient étrangères. La lévitation, bien que relayée par la rumeur, ne reçut que le seul témoignage du Padre lui-même.  Des amis de Padre Pio tentèrent dès lors de lever l’interdiction du Saint-Office en dénonçant ses calomniateurs et les ecclésiastiques corrompus. Ainsi son ami Emanuele Brunatto menaça le Saint-Office de publier Les Antéchrists dans l’Église du Christ mettant en cause ces ecclésiastiques, menaça qu’il mit à exécution en 1933. Puis il construisit les archétypes de la sainteté de Padre Pio dans différents ouvrages. Il s’installa en France en 1931.Tout en multipliant les dons aux plus démunis et aux œuvres caritatives (en particulier création de « la boisson chaude », une soupe populaire), il s’enrichit suffisamment pour financer la Casa Sollievo della Sofferenza, hôpital privé de San Giovanni Rotondo fondé par Padre Pio à hauteur de 3 500 000 F (de 1941). Suspecté de s’être enrichi grâce au marché noir durant l’Occupation, Brunatto fut condamné à mort par contumace en 1948 avant d’être entièrement blanchi par un nouveau procès en 1951.

Le quatorze  juillet 1933 le Saint Office autorisa de nouveau le Padre Pio à célébrer des messes publiques et à entendre des confessions. Le dix janvier 1940, il ébaucha les plans pour une Casa Sollievo della Sofferenza « Maison pour soulager la souffrance ». L’hôpital ouvrit en 1944, mais l’inauguration officielle n’euta lieu que le cinq mai 1956. À la même époque, le Padre Pio fonda des Groupes de prière afin de guérir et soulager les âmes.

Dès 1947, des mesures furent à nouveau prises à San Giovanni Rotondo à la suite de la visite du père général de l’ordre des Capucins, qui constata un certain désordre liturgique à cause de la piété excessive de certains fidèles. En 1947, le jeune père Karol Woityla lui rendit visite. À partir des années 1950 un immense scandale financier secoua le monde catholique italien. Des fonds furtent détournés à des profits personnels et d’autres furent placés à perte dans les magouilles du banquier Giuffré : les Capucins, comme beaucoup d’autres, firent faillite. Padre Pio ne fut plus mis en cause personnellement dans cette affaire et même il fut relevé de ses vœux de pauvreté, afin d’avoir toute liberté de gérer les fonds de ses fidèles pour la Casa Sollievo della Sofferenza. Il subit maintes brimades et persécutions de ses pairs qui tentèrent de s’approprier son trésor.

En avril 1960, le pape Jean XXIII apprit que des microphones furent installés autour du stigmatisé dans le couvent et dans son confessionnal. Le souverain pontife ordonna une enquête plus approfondie sur Padre Pio, en envoyant Monseigneur Carlo Maccari (Italia),  chef du second bureau du vicariat de Rome. Du 30 juillet au 2 octobre 1960, ce visiteur apostolique examina les troubles et constata une dévotion excessive amenant un commerce d’objets touchant Padre Pio, tels que des morceaux de tissus prétendument imbibés du sang des stigmates. À la suite de cette visite, le Saint-Office entreprit de limiter les apparitions publiques du Padre Pio qui eut acquis une renommée en tant qu’ouvrier de mitacles, œuvrant jusqu’à 19 heures par jour au sein de son église. En novembre 1961, le supérieur de l’ordre demanda à Padre Pio de restituer les fonds des fidèles afin de renflouer les caisses, ce qu’il fit. .

En 1962, l’archevêque de Cracovie, Monseigneur Karol Wojtyla, le futur pape Jean-Paul II, écrivit une lettre en latin au Padre Pio, lui demandant de prier pour une mère de quatre enfants atteinte d’un cancer, Wanda Poltawska. Le Padre Pio répondit qu’il ne pouvait refuser : quatre jours plus tard, elle fut guérie.  Ce ne fut qu’à la demande expresse du pape Paul VI qu’il fut à nouveau pleinement autorisé à effectuer son office sans restriction, à partir du trente janvier 1964. Le sept juillet 1968, Padre Pio fut victime d’une attaque.

Le vingt-deux septembre 1968, il célébra la messe solennelle du cinquantenaire de ses stigmates qu’il exprima ainsi : «  Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés.  » Le soir même il reçut l’extrême onction et mourut quelques heures plus tard, à 2h30 le matin du 23 septembre 1968. .

Enterrement de padre Pio

Lors des funérailles, alors que le corps de Padre Pio reposait dans la crypte, la foule de fervents réunis au-dehors chanta des cantiques particulièrement aimés du religieux. Soudain, on entendit des exclamations de joie : le Padre Pio apparut, souriant, le visage tourné vers la gauche, sur la vitre de ce qui avait été sa cellule ! On voyait nettement sa bure, jusqu’au ventre, et la cordelière, tels que je les avais vus. Aux cris de « Miracolo ! » de la foule, le père gardien du couvent dépêcha un moine sur les lieux. Et ce dernier revint avec l’information incroyable : le Padre serait apparu sur la vitre.

Alors, pour donner une bonne leçon de réalisme à tous ceux qu’il pouvait considérer comme des exaltés et des fanatiques, il donna l’ordre d’ouvrir la fenêtre de la cellule du Padre et de tendre un drap blanc. Eh bien ! après un « Ah » de déception de la foule, retentirent soudain des « Oh ! Oh ! » joyeux et amusés : par un phénomène d’hallucination collective l’ »image vivante du Padre apparut à la fois sur toutes les vitres de cette façade du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. Selon certains auteurs lors de son enterrement une odeur agréable aurait été présente, considérée comme étant l’odeur de sainteté. .

Fils et filles spirituels du Pare Pio

Sur les 20 millions de personnes ayant assisté à ses messes ou au 5 millions qui se sont confessés à lui, selon des estimations, Padre Pio n’aura choisi que 25 enfants spirituels, 13 fils spirituels et 12 filles spirituelles37, en tout cas connus de l’entourage de celui-ci. Le choix de ces personnes reste assez mystérieux. Comme en témoignera le prêtre français Jean Derobert, lorsque Padre Pio le reçut pour se confesser, il l’embrassa et sentit comme une décharge électrique à son contact. Il vécut une expérience quasi mystique et c’est alors que le capucin lui déclara qu’il l’attendait et le désigna comme son fils. Par ce privilège, il lui promit sa prière et sa protection continue. Il lui déclara aussi qu’ils communiqueraient par leurs anges gardiens. Quelque peu troublé,  Jean Derobert ne put que constater avec étonnement que Padre Pio était bien au courant de ses intentions, sans l’intervention de correspondance humaine.

Tous ces éléments se retrouvent dans les témoignages qu’effectueront une grande partie des fils et filles spirituels du Padre Pio. En parallèle de ces évènements mystiques, le capucin entretient une intimité et une correspondance riche avec ses « fils » et ses « filles ». Autre fait troublant, lors du service militaire de Jean Derobert en Algérie en 1958, celui-ci fut capturé par le FLN et exécuté sommairement avec ses compagnons. Dans son expérience de mort imminente, il vit le Padre Pio et ressortit de là vivant, contre toute attente.

Liste des fils spirituels

  • Giorgio Festa (1860-1940), physicien italien. Il fut le médecin envoyé par la commission ecclésiastique pour enquêter sur les stigmates du Padre Pio. Cette rencontre bouleversa sa vie et fut à l’origine d’un ouvrage sur le capucin.
  • Francesco Morcaldi (1889-1965), maire de San Giovanni Rotondo à trois reprises.
  • Cesare Festa (1880-1943), militaire, avocat et écrivain italien. Maçonnique, il alla voir Padre Pio par curiosité, mais leur rencontre le bouleversa et rentré à Gênes, il se convertit et entra dans le Tiers Ordre franciscains.
  • Emmanuele Brunatto (1892-1965), comédien et écrivain italien, c’est après une vie de débauche qu’il rencontra le Padre Pio et devint l’un de ses premiers fidèles, restant à ses côtés jusqu’à sa mort. Personnage controversé, il est cependant le plus connu de ses fils spirituels.
  • Carlo Campanini (1906-1984), acteur italien. Converti par Padre Pio lors de sa visite en 1939, il se rendra de nombreuses fois à San Giovanni Rotondo et tiendra de nombreuses conférences sur son expérience.
  • Enrico Medi (1911-1974), physicien et député italien. Devenu son fils spirituel en 1941.
  • Guglielmo Sanguinetti (1894-1954), médecin italien. Converti en 1935 par Padre Pio, il se mit à son service et fut l’un de ses plus proches collaborateurs pour son œuvre de la Casa Sollievo della Sofferanza.
  • Angelo Battisti (1906-?). Italien, fonctionnaire du Saint Siege. Il rencontra Padre Pio en 1941 et devint le directeur de la  Casa Sollievo della Sofferenza.
  • Giuseppe Sala (1925-1996), médecin chirurgien et cardiologue italien. Connaît Padre Pio en 1955 ; celui-ci guérira miraculeusement l’un de ses fils. G.
  • Sala deviendra le médecin traitant de Padre Pio et publiera de précieux documents cliniques sur les événements surnaturels du capucin, notamment sur les stigmates.
  • Jean Derobert (mort en 2013), prêtre français. Séminariste, il rencontra le Padre Pio en 1955. Il lui annonça la date de son ordination et lui vint en secours de nombreuses fois, comme le P. Derobert en témoignera.
  • Gerardo De Caro (1909-1993), italien, docteur en histoire et en philosophie. Connaît Padre Pio en 1943 qui lui annoncera sa prochaine élection au Parlement. Il sera en effet élu député en 1948.
  • Beniamino GIGLI (1890-1957), ténor italien de réputation internationale. Se convertira auprès de Padre Pio en 1946 et se rendra très régulièrement à San Giovanni Rotondo jusqu’à sa mort.
  • GIACOMO GAGLIONE (1896-1962), laïc et fondateur d’œuvres apostoliques. S’étant rendu à San Giovanni Rotondo pour être guéri par le Padre Pio, celui-ci le prit comme fils spirituel et lui déclara que sa mission devait passer par la souffrance. Il fut déclaré vénérable

Postérité

L’apogée du culte de Padre Pio a lieu sous la démocratie chrétienne italienne dont le dirigeant Giulio Andreotti déclara : « Ce qui s’est passé autour de Padre Pio, c’est l’événement le plus important de 1900 à nos jours » Vingt millions de personnes assistèrent à ses messes, et cinq millions s’y confessèrent. Il fit des guérisons miraculeuses de paralysies, tuberculoses, fractures, broncho-pneumonies, méningites, cécités et cancers, dont il attribua toujours humblement l’action à Jésus ou Marie. Par ailleurs, de nombreuses personnes déclarèrent s’être converties à la suite d’une rencontre avec lui.

En 2000, le réalisateur Carlo Carlei  lui consacra une mini-série télévisée. : Padre Oio, Segio Castellitto incarna Padre Pio.  Saje Distribution adapta ce téléfilm en 2015 en une version francophone.Plusieurs papes manifestèrent leur dévotion à Padre Pio en se rendant à San Giovanni  Rotondo : Jeran-Paul II le 23mai 1987 ; Benoît XVI le 21 juin 2009 ; lr pape François le 17  maes 2018 pour le centenaire de l’apparition des stigmates et le cinquantième anniversaire de la mort du saint.

Béatification et canonisation de Padre PIO

Le Padre Pio fit l’objet de deux investigations officielles conduites par les autorités du Saint Siège dès le vingt mars 1983, qui conclurent à l’authenticité de certains miracles en 1990,  après avoir rassemblé 73 témoignages en 104 volumes.  À la suite de l’avis favorable donné le treize juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio fut déclaré bienheureux par le pape Jean-Paul II, le deux mai 199 au Vatican, en présence de plus de 200 000 personnes.

Le 16juin 20202, Jean-Paul II le canonisa sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina (saint Pio da Pietrelcina) tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l’Église, des escarres détachés de ses stigmates lorsqu’il était en vie étant utilisées comme reliques à cet effet. Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage.

Reliques

Le 3 mars 2008, pour le 40e anniversaire de sa mort, le Vatican, fit procéder à l’exhumation du corps du Padre Pio. L’Église le déclara en bon état de conservation générale alors qu’il fut à l’état squelettique.  Des scientifiques travaillèrent alors à sa reconstruction post-mortem pour pouvoir l’exposer aux fidèles pendant un an, l’ostension du corps attirant finalement près de 9 millions de personnes. Bien que son corps fut recouvert de vêtements et son visage trop décomposé recouvert d’un masque de silicone peint à la main, de nombreux pèlerins proclamèrent avoir vu un corps on corrompu.  Le 19 avril 2010, la Congrégation pour les causes des saints  autorisa la translation de son corps dans l’église inférieure Saint Pio (Italie).

Le 21 juin 2010, ayant ouvert  l’année du sacerdoce deux jours auparavant auprès des reliques du curé d’Ars, le pape Benoît XVI se rendit en pèlerinage à San Giovanni Rotondo pour rendre également hommage au Padre Pio. Il dressa alors un parallèle entre ces deux figures de sainteté, dont la vie fut centrée sur la prière, l’eucharistie et la confession, et les donne comme modèles aux prêtres catholiques, insistant fortement pour que le sacrement de Pénitence fut remis à l’honneur. Depuis le  premier juin 2013 fut renouvelée de manière permanente l’ostenation du corps du saint dans une nouvelle châsse en verre dans la crypte qui accueillit son cercueil.

Du cinq au onze février 2016, dans le cadre u Jubilé de la miséricorde, sur volonté du pape François qui a choisi Padre Pio comme l’un des patrons de l’Année Sainte, la dépouille du saint dans sa châsse fut transférée à Rome et exposée à la vénération des fidèles dans la basilique Saint-Laurent-hors-les murs puis dans la basilique Saint Pierre. Du dix-neuf au vingt-et-un   mai, à l’occasion de la fête de la Pentecôte et dans l’année du centième anniversaire des stigmates du Padre Pio, une ostension de son cœur  eut lieu à Paris et à Chartres : le samedi 19 en la cathédrale Notre Dame de Paris, le 19 au soir et le 20, en l’église Saint Eugène et le 21 en la cathédrale de Chartres.

Question des stigmates et examens

Les stigmates du Padre Pio surent examinées par des médecins à plusieurs reprises, en particulier à la demande officielle de sa hiérarchie. Dès 1919, le Saint Office demanda  au docteur L. Romanelli, de l’hôpital de Barletta, qui l’examina  cinq fois entre 1919 et 1920. La blessure du thorax montra clairement qu’elle ne fut pas superficielle. Les mains et les pieds étaient transpercés de part en part. Il ne put trouver une formulation clinique qui  l’autorisa  à classer ces plaies.  Certains témoins dirent avoir pu voir au travers des trous de ses mains, plaies qui n’auraient donc pas été superficielles.

En 1919, un médecin athée, le professeur Bignami, fit poser des scellés sur les bandages, pour écarter l’hypothèse de l’utilisation volontaire d’acide sur les plaies. En 1920 et 1925, le docreur Festa réexamina le Padre et conclut à des phénomènes, reliés harmonieusement entre eux, qui se soustraient au contrôle des recherches objectives et de la science.  En 1921, l’évêque de Volterra, Raffaele Rossi, enquêta auprès de l’entourage de Padre Pio et examine le stigmatique. Il donna dans son rapport une impression favorable : selon lui, le prêtre fut un bon religieux et le couvent San Giovanni Rotondo est une bonne communauté ; les stigmates ne purent pas être expliqués mais ne furent ni l’œuvre du diable, ni une grossière tromperie, ni une fraude ou l’astuce d’une personne sournoise et malveillante ; il s’agit d’un « fait réel.

Par ailleurs, Rossi n’a pu prouver aucune guérison miraculeuse par l’intercession de Padre Pio : « Parmi les guérisons présumées, beaucoup sont non confirmées ou inexistantes. »  Dans la correspondance de Padre Pio, cependant, il y a des déclarations crédibles qui attribuent des miracles à son intercession. En 1920, Padre Pio avait refusé l’examen clinique du père Agostino Gemelli, médecin et psychiatre puis l’accepta en 1925. Gemelli conclut dans son rapport que ses plaies étaient des blessures d’érosion causée par l’utilisation d’une « substance caustique, semblables à certaines blessures de guerre, et confirma que les capacités mentales de Padre Pio &taient limitées, ce dernier n’étant qu’un pauvre homme malade ayant appris sa leçon de son directeur spirituel et maître à San Marco in Lamis, le père Benedetto.

En 1960, le pape Jean XXIII, sceptique à l’égard du cas Padre Pio à la suite de rapports d’écoute , ordonna une autre visite apostolique en 1960 en la personne du père Carlo Maccari, , qui rencontra  Pio neuf fois en tout. Maccari indiqua dans son journal que Padre Pio, qui se méfiait de lui, montrait sa réticence, son étroitesse d’esprit et mentit pour échapper aux questions du prélat ; l’impression qu’il lui donna fut pitoyable.  Il nota dans son rapport que Pio n’est pas un ascète, qu’il  eut de nombreux contacts avec l’extérieur, qu’il travaillait beaucoup pour son âge, qu’il eut une éducation religieuse inadéquate mélangeant le sacré au « trop humain; qu’il baigna également dans un entourage partisan qu’il dénonça  être une organisation vaste et dangereuse  aux conceptions religieuses qui oscillèrent entre la superstition et la magie,  ne l’incitant pas à la modération.

Maccari indiqua en outre qu’il reçut des déclarations de femmes affirmant avoir été les maîtresses de Pio, sans évaluer clairement si elles disaient vrai, mais exigea que le père Pio ne donna plus de baiser après la confession de sœurs laïques. Maccari se demanda finalement comment Dieu put permettre  tant de tromperie. Le visiteur apostolique termina son rapport critique avec une liste de recommandations : délocalisation des frères de Santa Maria delle Grazie, nomination d’un nouvel abbé extérieur à la région, limitation des confessions au père Pio, nouveaux statuts pour l’hôpital.

 À la suite de la visite de Maccari, Jean XXIII nota dans son journal qu’il vit le Père Pio comme une  idole de paille. Les récits de ceux qui restèrent avec Padre Pio jusqu’à la fin de sa vie, en 1968, indiquèrent que les stigmates disparurent complètement. Seule une marque rouge, comme dessinée par un crayon rouge, resta de son côté mais elle finit par disparaître. Selon Guitton et Antier, le corps de Padre Pio ne comportait aucune trace de stigmates ou de cicatrices  lors de l’examen post mortem.

En 2007, l’historien Segio Lizzatto défendit la thèse de la supercherie des stigmates de Padre Pio et de ses miracles. . La nouveauté de son argumentation fut de prendre  pour appui un document jusqu’ici peu connu et présent aux archives du Vatican. Il s’agit d’une lettre en 1919 dans laquelle Padre Pio demanda à l’une de ses premières fidèles de passer commande auprès d’une pharmacie, de 4 grammes d’acide carbolique et de vératrine, indiquant qu’il en avait besoin pour désinfecter les seringues utilisées par lui et un autre frère pour vacciner, en l’absence de médecins, les membres du couvent contre la grippe  espagnole. Sur cette base et celle des autres dénonciations mentionnées, l’auteur prétendit  à un truquage des plaies par Padre Pio.

Une autre critique fut celle de l’emplacement des blessures latérales de la lance : la blessure de saint François était sur la droite, tandis que celle de Padre Pio était sur la gauche. En outre, sa blessure latérale était en forme de croix  ; en d’autres termes, elle avait une forme stylisée plutôt que réaliste. De plus, ses blessures étaient dans les mains plutôt que dans les  poignets et donc non conforme à l’anatomie des crucifiés d’époque, mais conforme aux représentations iconographiques de la crucifixion.

Les stigmates de Padre Pio étaient-ils authentiques ? De nombreux autres stigmatiques – comme Magdalena de la Cruz (1487–1560), en 1543 – avouèrent avoir simulé des stigmates. Le pape Pie IX lui-même  qualifia de fraudeuse Palma Maria Matarelli (1825-1888). . Aussi récemment qu’en 1984, la stigmate  Gigliola Giorgini (1933-2021) fut condamnée pour fraude par un tribunal italien . Même un défenseur des stigmates de Padre Pio, C. Betnard Ruffin, admit :  Pour chaque véritable stigmate, qu’il soit saint ou hystérique, saint ou satanique, il y en a au moins deux dont les blessures sont auto-infligées »

Complément

◊ Faut-il craindre le purgatoire ?  : cliquez ici pour lire l’article →  Saint Padre Pio et les Âmes du Purgatoire

♥ FILM DOCUMENTAIRE SUR SAINT PIO DE PIETRELCINA

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Sechsundzwanzigster Sonntag in der gewöhnlichen Zeit des Jahres C

Posté par diaconos le 22 septembre 2022

L'homme riche et le pauvre Lazare (Lc 16,14-31) | Au Large Biblique

# Hippolyt von Rom schrieb eine Abhandlung über das Fegefeuer auf der Grundlage von Lukas 16:19-31. Das Gleichnis ist auch eine der Quellen für das Konzept der Vorhölle. Jacques Bénigne Bossuet hat es häufig verwendet. In Spe Salvi sagte Papst Benedikt XVI., dass Jesus im Gleichnis vom reichen Mann und dem armen Lazarus vor einer Seele warnt, die von Arroganz und Überfluss geplagt ist und die selbst eine unüberwindbare Kluft zwischen sich und den Armen geschaffen hat: die Kluft des Eingeschlossenseins in materiellen Genüssen, die Kluft des Vergessens des anderen, der Unfähigkeit zu lieben, die sich nun in einen brennenden und nun unheilbaren Durst verwandelt.

Benedikt XVI. bekräftigte, dass dieses Gleichnis nicht vom endgültigen Schicksal nach dem Jüngsten Gericht spricht, sondern eine Vorstellung aufgreift, die im alten Judentum zu finden ist, nämlich die Vorstellung eines Zwischenzustands zwischen Tod und Auferstehung, ein Zustand, in dem das endgültige Urteil noch aussteht. Dem Papst zufolge sind in diesem Zustand Läuterungen und Heilungen möglich, die die Seele für die Gemeinschaft mit Gott bereit machen: Die frühe Kirche hat diese Vorstellungen aufgegriffen, aus denen sich in der westlichen Kirche allmählich die Lehre vom Fegefeuer entwickelte.

Aus dem Evangelium von Jesus Christus nach Lukas

Zu jener Zeit sagte Jesus zu den Pharisäern : « Es war ein reicher Mann, der war mit Purpur und feinem Leinen bekleidet und gab jeden Tag prächtige Feste. » Draußen vor seinem Tor lag ein armer Mann namens Lazarus, der war von Wunden bedeckt. Er wollte von dem satt werden, was vom Tisch des Reichen fiel, aber die Hunde kamen und leckten seine Wunden auf. So starb der arme Mann, und die Engel brachten ihn zu Abraham. Auch der reiche Mann starb, und sie begruben ihn. Als er im Hades war, wurde er gequält, und als er aufblickte, sah er Abraham in der Ferne und Lazarus in der Nähe.

Da rief er aus : « Vater Abraham, erbarme dich meiner und schicke Lazarus, der seine Fingerspitze in Wasser taucht, um meine Zunge zu kühlen, denn ich leide schrecklich in diesem Ofen. »  Abraham antwortete : « Mein Kind, denke daran, dass du zu Lebzeiten Glück erfahren hast und Lazarus zu Lebzeiten Unglück erfahren hat. Jetzt findet er hier Trost, und du findest Leid. Außerdem ist eine große Kluft zwischen euch und uns gezogen worden, so dass diejenigen, die zu euch hinübergehen wollen, dies nicht tun können und auch nicht von dort zu uns hinübergehen können. »

  Der reiche Mann antwortete : « Nun, Vater, ich bitte dich, schicke Lazarus in das Haus meines Vaters. Denn ich habe fünf Brüder; er soll ihnen sein Zeugnis geben, damit sie nicht auch an diesen Ort der Qualen kommen !’ «  Abraham sagte zu ihm:  « Sie haben Mose und die Propheten ; sie sollen auf sie hören ! «  Er sagte :  » Nein, Vater Abraham, aber wenn einer von den Toten zu ihnen kommt, werden sie sich bekehren. » Abraham entgegnete : « Wenn sie nicht auf Mose und die Propheten hören, mag jemand von den Toten auferstehen, aber sie werden sich nicht bekehren. (Lk 16, 19-31)

Gleichnis vom reichen Mann und Lazarus

Ein reicher Mann genoss großen Luxus an Kleidung und Nahrung. Lazarus lag vor seiner Tür, von Wunden bedeckt, und verlangte nach den Brosamen seines Tisches; die Hunde vergrößerten sein Leiden. Der arme Mann wurde in Abrahams Schoß getragen. Der reiche Mann wurde begraben. Im Hades, inmitten seines Leidens, sah er Lazarus von weitem in Abrahams Schoß. Er flehte Abraham an, Lazarus zu schicken, um seine Zunge mit der Spitze seines in Wasser getauchten Fingers zu kühlen. Abraham lehnte ab: Das Unglück des reichen Mannes und das Glück des Lazarus waren der gerechte Ausgleich für ihre jeweiligen irdischen Verhältnisse; außerdem trennte sie ein unüberwindbarer Abgrund.

Abraham möge Lazarus wenigstens zu seinen fünf Brüdern schicken, damit sie Zeugnis ablegen. Abraham erwiderte, es genüge, wenn sie auf Mose und die Propheten hörten. Der reiche Mann sagte, dass das Wiedererscheinen eines Toten ihre Bekehrung bewirken würde. Ein reicher Mann; dieses Wort wird in der Heiligen Schrift recht häufig in einem ungünstigen Sinn verwendet. Die Geschichte dieses Mannes bestätigt auf eindrucksvolle Weise die ernsten Warnungen, die Jesus soeben an die habgierigen Pharisäer gerichtet hat, die ihn verspotteten, und vervollständigt die Anwendung des vorherigen Gleichnisses.

Der Purpur, mit dem sich dieser reiche Mann prächtig kleidete, war das äußere Gewand, der Mantel, während das feine Leinen, ein kostbarer Stoff aus Ägypten, den Waffenrock bildete. Ein einziges Merkmal kennzeichnet seine Lebensweise : Er vergnügte sich jeden Tag prächtig. Im Luxus zu leben, sich den Sinnesfreuden hinzugeben und dabei selbstsüchtig gleichgültig gegenüber den Nöten und Leiden der Armen zu bleiben, das war das Verhalten dieses reichen Mannes. Sein Ende war eine umso umfassendere und schrecklichere Warnung für die ehrenhaften Egoisten, die zu Tausenden in der Gesellschaft aller Zeiten anzutreffen sind.

Wenn Jesus diesem armen Mann einen Namen gab, während er den Namen des reichen Mannes nicht nannte, so geschah dies mit Absicht. Im Luxus zu leben, sich den Vergnügungen der Sinne hinzugeben und dabei selbstsüchtig gleichgültig gegenüber den Nöten und Leiden der Armen zu bleiben, das war das Verhalten dieses reichen Mannes. Sein Ende war eine umso umfassendere und schrecklichere Warnung für die ehrbaren Egoisten, die zu Tausenden in der Gesellschaft zu finden sind.

Im Luxus zu leben, sich den Sinnesfreuden hinzugeben und dabei selbstsüchtig gleichgültig gegenüber den Nöten und Leiden der Armen zu bleiben, das war das Verhalten dieses reichen Mannes. Sein Ende war eine umso umfassendere und schrecklichere Warnung für die ehrbaren Egoisten, die zu Tausenden in der Gesellschaft aller Zeiten anzutreffen sind. Wenn Jesus diesem armen Mann einen Namen gab, während er den Namen des Reichen nicht nannte, so geschah dies mit Absicht; er wollte andeuten, dass dieser Lazarus Hilfe bei Gott suchte und fand und dass er inmitten seines Elends ein frommer Israelit war.

Dies war das einzige Mal, dass Jesus einer Figur in einem Gleichnis einen Namen gab. Die Kirchenväter und Calvin schlossen daraus, dass er eine wahre Geschichte erzählte. Dieser unglückliche Mann war nicht nur arm, sondern auch krank und leidend. Die Tür des reichen Mannes bezieht sich auf die Eingangstür, das Tor, das in großen Häusern in den Innenhof führte. Der arme Mann war dort hineingeworfen worden; dieser Ausdruck verrät die Sorglosigkeit der Leute, die ihn dort abgesetzt und in seinem Elend zurückgelassen hatten.

Der Ehrgeiz des Armen war sehr bescheiden ; er beschränkte sich auf die Brosamen, die vom üppigen Tisch des Reichen fielen. Wurden sie ihm gegeben? Seine Wunden waren nicht einmal verbunden, und die Hunde, die kamen, um sie zu lecken, verschlimmerten seine Schmerzen noch. Jesus stellte hier das Glück des Himmels unter dem Bild eines Festmahls dar, das mit den Patriarchen in einer Gemeinschaft voller Freude gefeiert wurde. Während sie nun halb liegend auf einem Sofa zu Tisch saßen, beugten sie sich über die Brust ihres Nächsten. Der engste Freund des Familienvaters, derjenige, dem er die größte Ehre erweisen wollte, nahm diesen Platz ganz in seiner Nähe ein.

Bei den Juden galt Abraham als die verehrungswürdigste und erhabenste Gestalt ihrer Geschichte, und so ist es leicht zu erkennen, welche Ehre und welches Glück dieser Abschnitt des Gleichnisses dem Lazarus erwies. Dann kam der letzte Akt seiner irdischen Existenz: Er wurde begraben. Der reiche Mann erkannte Abraham und Lazarus. Dieses Detail zeigt, dass die Persönlichkeit in der unsichtbaren Welt fortbesteht und dass die Seelen miteinander verbunden sind. In der unsichtbaren Welt ist die Erinnerung für die einen ein Grund zur Qual, für die anderen eine Quelle des Trostes und der Freude

. Der reiche Mann musste sich daran erinnern, dass er während seines Lebens seine Besitztümer hatte, die er sich selbst angeeignet hatte, die er als Egoist genossen hatte, die einzigen, die er begehrte und suchte; er machte sie zu seinem Götzen, zu seinem Gott ; das war die Ursache seiner Qualen. Lazarus hatte die Übel, die er als frommer Israelit ertrug; sie waren seine Prüfung, und der reiche Mann dachte nicht daran, sie zu lindern. Die Vergeltung, ob gut oder schlecht, wird nur die strenge Folge des Lebens eines jeden Menschen sein. Was er sät, wird er auch ernten : « Lasst euch nicht täuschen: Gott lässt sich nicht spotten. Was der Mensch sät, das wird er auch ernten. (Gal 6, 7)

Der reiche Mann machte eine schreckliche Entdeckung: dass ein Leben wie das irdische zwangsläufig dorthin führte, wo er sich befand; und da er nichts mehr für sich selbst verlangen konnte, dachte er an seine Brüder, die lebten, wie er gelebt hatte ; deshalb betete er, dass Lazarus zu ihnen gesandt würde, um ihnen die Realität der unsichtbaren Welt und die Gefahr zu bezeugen, dass sie an diesen Ort der Qualen gelangen würden. Indem er so sprach, ging er von einem Vorurteil aus, das, wenn es begründet wäre, seine Entschuldigung wäre: Es ist, dass der Mensch neben göttlichen Offenbarungen außergewöhnliche, wundersame Warnungen braucht, um ihn zum Glauben zu bringen.

Er wagte nicht zu sagen, dass ihm diese vorenthalten wurden und dass sein Unglück daher rührte. Umzukehren, die innerste Gesinnung des Gewissens und des Herzens völlig zu ändern, das ist es, was Jesus diesem Unglücklichen in den Mund legte, um seine Zuhörer spüren zu lassen, dass das, was ihm fehlte, die Ursache seines weltlichen Lebens und seines Verderbens war. Aber der reiche Mann, so aufgeklärt er auch war, blieb in seinem Irrtum, indem er sich einbildete, dass die Wahrheit, die seinen Brüdern von einem Toten, der wieder lebendig geworden war, verkündet worden war, in ihnen Reue und Glauben hervorrufen würde. Jesus leugnete dies.

Diakon Michel Houyoux

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Vidéo Gleichnis vom reichen Mann und Lazarus

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