Dimanche de la trentième semaine du Temps Ordinaire – Année paire
Posté par diaconos le 17 octobre 2022
La prière du Pharisien et celle du publicain
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes , ils sont voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 8, 19-14)
Parabole du pharisien et du publicain
Jésus proposa une parabole à quelques hommes qui s’estimaient justes et qui méprisaient les autres : Un pharisien et un péager montèrent au temple pour prier. Le pharisien, se présentant avec assurance, rendit grâces à Dieu, d’abord de tout le mal qu’il ne fit pas, puis de tout le bien qu’il fit. Le péager montra par son attitude qu’il fut profondément humilié devant Dieu et pria ainsi : « Ô Dieu ! Sois apaisé envers moi qui suis pécheur. » Jésus déclara que celui-ci fut justifié devant Dieu et non pas celui-là. Car quiconque s’élève sera abaissé.
Cette parabole, particulière à Luc, comme la précédente, est sans relation apparente avec l’enseignement renfermé dans celle-ci. Elle fut provoquée par quelque manifestation de propre justice qui attira l’attention de Jésus et de son entourage. Il est inutile de se demander qui étaient ces quelques-uns à qui Jésus l’adressa plus spécialement. Luc ne le dit pas. Ce n’étaient pas les pharisiens, qui parurent s’être éloignés, tandis que Jésus s’adressait aux disciples. Mais si les hommes dont il s’agit n’étaient pas des pharisiens, ils étaient remplis de sentiments pharisaïques. Ils se persuadaient qu’ils étaient justes, ils se confiaient en eux-mêmes, pensant être justes et méprisaient les autres.
L’orgueilleuse propre justice était l’esprit même de la secte. L’homme est toujours disposé envers ses semblables selon qu’il l’est envers Dieu : humble et repentant. ‘ »Il les estime plus excellents que lui-même » (Ph 2, 3) ; propre juste, il les méprisa. Jésus mit en présence ces deux hommes dont les dispositions morales furent aux deux pôles extrêmes de la vie religieuse et leur fit exprimer clairement leurs pensées. En aucune occasion l’homme ne révèle plus distinctement ce qui remplit son cœur que dans la prière. Le pharisien, voulant se juger, prit pour mesure, non pas la loi de Dieu, mais le reste des hommes ; et ces hommes, il exagéra leurs vices jusqu’à la calomnie, car ils ne furent pas tous comme il les décrivit. Enfin, son dernier mot trahissait un profond mépris pour le péager.
« Le pharisien fait deux classes d’hommes : dans l’une il jette tout le genre humain ; l’autre, la meilleure, il l’occupe tout seul. » (Bengel) Jeûner deux fois la semaine (le lundi et le jeudi) et donner la dîme de tous ses revenus, tel était le devoir de tout Israélite. Le pharisien le remplissait, mais il s’en fait ici un titre de propre justice devant Dieu et de gloire devant les hommes. Il monta au temple pour prier et il ne demanda tien. Sa prière consista à énumérer d’abord le mal qu’il ne fit pas, puis le bien qu’il fit ; mais tout cela considéré dans des actes purement extérieurs, dans lesquels ni la conscience ni le cœur n’eurent de part.
Tout, dans ce péager, dénote la plus profonde repentance de ses péchés, son attitude aussi bien que ses paroles. Il se tint à distance du sanctuaire ; il n’osa pas même lever ses regards vers le ciel, de peur d’y rencontrer son Juge ; il se frappa la poitrine, en signe de profonde douleur. Quant à sa prière, elle fut une humble confession et une ardente supplication. Elle n’usa pas de beaucoup de paroles, elle fut est un cri de repentir. Le péager, en s’en retournant, emporta dans son cœur la douce assurance du pardon de tous ses péchés, avec la paix de Dieu.
La justification du pécheur sans les œuvres de la loi n’était pas exclusivement propre à l’apôtre Paul. Jésus la révéla souvent ; bien plus, elle était connue aux fidèles de l’Ancien Testament (Gn 15, 6 ; Is 53, 11 ; Jr 23, 6). C’est une tournure hébraïque, équivalant à une négation. » Il est bon de se confier en l’Éternel plutôt que dans l’homme, plutôt que dans les princes, c’est-à-dire qu’il n’est pas bon de se confier en l’homme, dans les princes. » (Luther)
Diacre Michel Houyoux
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