Restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.
Posté par diaconos le 20 octobre 2022
De la lettre de Paul aux Éphésiens
Frères, je tombe à genoux devant le Père, de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom. Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ.
Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. À Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. (Ep 3, 14-21)
Prière de Paul pour ses frères
Pénétré de la grandeur de la vocation des païens, Paul fléchit les genoux devant Dieu ; il intercéda pour ses frères, plein de confiance en ce Père miséricordieux qu’il invoqua avec toute la famille qui se nomma d’après lui. Il demanda : que ses frères fussent forts de la force de l’Esprit dans l’homme intérieur ; que Christ habita dans leurs cœurs ; qu’ils fusent pénétrés de l’amour divin, afin d’en comprendre l’immensité et de connaître l’amour dont Jésus les aima, bien que cet amour dépassa l’intelligence humaine ; en un mot, qu’ils fussent remplis de toute la plénitude de Dieu).
Se regardant comme déjà exaucé, parce qu’il s’adressa à Celui qui toujours put et voulut faire beaucoup plus que nous ne demandons ou pensons, il donna gloire à ce Dieu, dont la gloire est éternelle. La seconde prière de Paul pour les Éphésiens eut le même motif que la première. Telle est la gratuité des dons de Dieu et notre pauvreté propre, que nous n’avons pas d’autre titre à des grâces nouvelles que les grâces déjà reçues ; mais ce titre suffit. Paul fit un rapprochement de mots entre ce nom de Père (pater) et le mot de famille (patria), employé ailleurs dans le sens de tribu ou de descendance d’un père (Lc 2, 4 ; Ac 3, 25).
C’est du Père céleste que toute famille sur la terre et dans le ciel tire son nom, de même que les familles des hommes portent le nom de leur père. Paul désigna par ce terme des familles spirituelles, celle des anges, celle des Israélites fidèles, celle des Gentils appelés à la foi. Dieu s’attribue ce beau titre de Père, non seulement comme Créateur, mais surtout parce que ses vrais enfants sont nés de lui (Jn 1, 12 ; Jn 1, 13), par une naissance nouvelle et qu’il a pour eux l’amour du plus tendre père. Dans la pensée de Paul, ce titre s’applique surtout à ses lecteurs convertis du paganisme et dut leur inspirer le sentiment que Dieu ne fait pas d’acception de personne à leur détriment ; c’est la pensée qui reparaît si souvent dans toute cette épître.
Un christianisme qui se contente du Christ pour nous, en reniant ou négligeant le Christ en nous est une déplorable illusion. Le Saint-Esprit fortifie la foi , et cette foi nous unit à Christ au point qu’il demeure en nous et nous en lui. Christ, demeurant en nous, y fait régner l’amour. Paul parla de l’amour de Dieu ou de Christ pour nous, non de notre amour pour lui ; mais il demanda que ses frères en fussent pénétrés, qu’ils y plongèrent leurs racines, comme un arbre puissant plonge les siennes dans le sol et que, fondés en lui, ils fussent semblables à un édifice inébranlable.
Par cet amour, plus que par aucune de nos facultés intellectuelles, nous serons rendus capables de comprendre et de connaître, selon cette parole d’Augustin : « Si quelqu’un veut connaître Dieu, qu’il aime » ! Comprendre avec tous les saints, qui seuls ont l’intelligence spirituelle et avec qui tout chrétien se sent dans une communion vivante qui l’élève et le fortifie. Comprendre quoi ? Paul ne le dit pas ; sa pensée s’agrandit et embrassa l’infini, qu’il désigna en ces termes sublimes : la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur.
Mais sans doute il voulut parler de ce mystère de miséricorde et d’amour dont il entretint ses lecteurs dans la première partie de ce chapitre et qu’il contempla tout spécialementi. Il demanda à Dieu d’élever vers ce mystère toutes les aspirations de ses frères. Il proclama sa largeur de cette miséricorde divine, qui s’étend à tout pays, à tout peuple, à tout pécheur ; la longueur, qui dure d’éternité en éternité en ce Sauveur qui jamais ne cesse d’aimer ; la hauteur, par laquelle une créature déchue est élevée du sein de sa poussière et de sa corruption jusqu’au trône de Dieu ; la profondeur, abîme insondable de cette miséricorde qui peut atteindre jusqu’au dernier des pécheurs dans sa dégradation. (Job 11, 7-9).
« Si nous ne comprenons pas encore ce mystère, contentons-nous, en attendant, d’imiter la charité de Dieu : sa profondeur, en secourant ceux qui sont dans la plus profonde misère ; sa largeur en embrassant dans l’amour de Dieu indistinctement tous les hommes, même ceux qui le méritent le moins ; sa longueur en ne nous bornant à rien et ne nous lassant jamais ; sa hauteur, en n’agissant que par lui comme notre principe, ne regardant que lui comme notre modèle, rapportant tout à lui comme à notre fin. » ( Quesnel )
Diacre Michel Houyoux
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