
Notre Seigneur Jésus-Christ a proclamé : « Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père. » (Jn 10, 28-29b) Si Jésus et le Père nous tiennent tous deux fermement dans leur main, qui pourra nous en ravir ? « Dès que les croyants sont « marqués d’une empreinte pour le jour de la libération. «
Si les croyants n’avaient pas l’assurance du salut, cette empreinte ne pourrait être préservée jusqu’au jour du salut, mais seulement jusqu’au jour du péché, de l’apostasie ou de l’incrédulité. Quiconque croit en Jésus-Christ aura la vie éternelle. Si une personne avait la promesse de la vie éternelle, mais que celle-ci lui serait ensuite retirée, elle n’aurait jamais été éternelle. Sans l’assurance du salut, les promesses bibliques de vie éternelle seraient erronées.
L’argument le plus convaincant en faveur de l’assurance du salut est : « J’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rm 3, 38-39) » Notre assurance du salut est basée sur l’amour de Dieu pour ses rachetés. Elle nous est acquise par Christ, promise par le Père et scellée par le Saint-Esprit.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas ». . Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : « “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : » Je ne sais pas d’où vous êtes.” Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”
Il vous répondra : « Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.. (Lc 13,, 22-30)
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?
« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? »Qui ? Combien ? Serai-je du lot ? Et mes proches ?… Cette question redoutable, posée à Jésus, nous est parfois adressée à nous aussi, et peut nous mettre dans l’embarras. Comment parler du salut ? Comment concilier l’amour de Dieu pour tous, sans exception, et son respect de leur liberté ? La curiosité sur le nombre des élus trahit une recherche de sécurité qui pourrait être très malsaine : si tout le monde va au ciel, alors il ne faut pas s’en tracasser, si très peu y vont, pourquoi faire tant d’efforts risqués ?
Jésus renvoie chaque personne à la décision qu’elle doit prendre : Dieu sauve les hommes gratuitement ! Mais, il ne les sauve pas malgré eux, sans leur accord en quelque sorte, il leur laisse la liberté de s’opposer à son don bienveillant. C’est à nous de choisir : Dieu nous laisse ce choix : accepter ou refuser tout l’amour qu’il propose.
L’entrée dans le Royaume des cieux n’est pas automatique. Tous, nous sommes rachetés par la passion, par la mort et par la résurrection de Jésus. Jésus nous donne la possibilité de la vie éternelle avec Dieu, en présence de Dieu. Il veut nous rendre responsable de notre destin. Le salut, que Dieu nous offre, doit être accepté et choisi. Et pour nous le faire comprendre, Jésus utilisa une image familière dans toute la Bible : le Royaume de Dieu est comme une salle de festin. Mais il ajouta aussitôt : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas ».
Il est urgent de nous poser quelques questions : pour gagner le ciel quel est donc mon combat ? Sur quels points précis ai-je à lutter dans la situation qui est la mienne, avec le tempérament particulier que j’ai, en surmontant les conditionnements et les contraintes qui pèsent sur ma vie ? L’invitation à entrer est urgente : le temps presse, demain, il sera trop tard. OUI, demain il sera trop tard, c’est dès aujourd’hui qu’il faut entrer dans le Royaume ! Oui, un jour, pour toi, pour moi aussi, il sera trop tard. Combien de temps nous reste-t-il ? Il faudrait que nous vivions chaque jour comme si c’était le dernier. On n’entre pas au ciel comme ça, sans s’en rendre compte pour ainsi dire. Il faut le vouloir. Il faut se battre pour. Il faut opter pour Jésus.
Ce n’est pas l’appartenance à un groupe, à une race, à une famille, ni la pratique de quelques rites ici et là ou encore participer à la messe de temps en temps, qui peuvent nous donner une illusoire assurance… C’est l’engagement de toute notre personne, de tous nos instants à la suite de Jésus. Surtout, ne jugeons pas les autres ! Nous savons deux choses : Dieu a tout fait pour le salut de tous. En ce qui nous concerne, il reste le sérieux de notre liberté qui peut refuser le don de Dieu et cette liberté est un combat.
La porte est étroite nous dit Jésus : « Ce n’est pas en me disant Seigneur, Seigneur qu’on entrera dans le Royaume des cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7, 21) Demandons Lui dans notre prière, lorsque nous participons à l’eucharistie, qui fait mémoire de sa Passion de et de sa Résurrection, de nous aider à lui redire OUI !
Quelle est cette porte étroite que nous avons à franchir pour être sauvé ? Si nous lisons l’évangile de saint Jean, nous trouvons un éclairage intéressant au chapitre dix-neuf où Jésus déclare : « Moi, je suis la porte, si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. » Passer par la porte étroite, c’est accepter le Christ Jésus et c’est accepter de vivre selon les exigences de l’Évangile. Passer par la porte étroite, c’est accepter Jésus et son message dans le concret de notre vie. C’est à chaque jour que nous choisissons ou refusons d’être sauvé. Jésus ne veut pas bien sûr nous faire peur avec les paroles qu’il prononce dans l’évangile. Mais Jésus vise à nous faire prendre conscience du sérieux du temps qui nous est donné sur cette terre. Car un jour, dit-il, le maître se lèvera et fermera la porte.
Diacre Michel Houyoux.
Complément
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♥ Vidéo Entrez par la Porte étroite
