Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte

De la lettre de Paul aux Philippiens

Frères, c’est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel. J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans la chair. Si un autre pense avoir des raisons de le faire, moi, j’en ai bien davantage : circoncis à huit jours, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreux ; pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ; pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ; pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable. Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.  Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.  (Ph 3, 3-8a)

Se garder des faux docteurs

Le devoir de la joie chrétienne ; se méfier des mauvais ouvriers et de la circoncision qu’ils prônent ; les vrais circoncis sont ceux qui mettent toute leur confiance en Jésus-Christ et non dans la chair. Paul eut sujet de se glorifier en la chair plus qu’aucun autre : par sa circoncision, par sa descendance du peuple de Dieu, par ses attaches pharisiennes, par son zèle, par sa justice selon la loi .  Mais tous ces privilèges, il en fit la perte avec joie ; il les méprisa pour connaître et gagner lr  Christ, être trouvé en lui, posséder sa justice, éprouver la puissance de sa résurrection, avoir part à ses souffrances et à sa mort et parvenir à la résurrection glorieuse. Toutefois, Paul ne saisit pas encore le prix qui est la perfection, mais il a fut saisi par le Christ et il fit une seule chose : oubliant tout ce qui fut derrière lui, il courut vers le but où Dieu l’appela en Jésus-Christ.

Paul  renonça à tout pour gagner Jésus et atteindre le but. Sur cette sainte joie du racheté de Christ, qui est une force dans les combats et dans l’épreuve et à laquelle Paul exhorta  fréquemment ses frères vers la fin de ses lettres, (Ph 4, 4 ; 2 Co 13, 11 ; 1 Th 5, 16). Ce fut  la joie du Saint-Esprit en eux (Rm 14, 17 ; 1 Th 1, 6).

«  Prenez garde aux chiens ; prenez garde aux mauvais ouvriers ; prenez garde à la fausse circoncision. »  Ce furent les mêmes hommes que Paul désigna par ces trois noms. Le premier les marqua comme impurs dans leur caractère et leurs motifs (en Orient, le chien est toujours le symbole de l’impureté. ( Mt 7, 6 ; Ap 22, 15) ; le second montra en eux des hommes qui se donnèrent à eux-mêmes la mission de travailler dans l’Église (2 Co 11, 13 ; Ph 1, 14 ; Ph 1, 15) ; le troisième les désigna comme appartenant au parti des judaïsants, qui firent la circoncision une condition indispensable au salut.

Paul, par un jeu de mots qui renferme une vive ironie, transforma cette circoncision en une simple incision ou mutilation (tel est le sens du mot traduit par fausse circoncision) et il fit sentir ainsi que ce fut  à cela,  que se réduisit cette cérémonie religieuse, dès le moment qu’on attacha tant d’importance à l’acte extérieur, matériel, en oubliant que la circoncision n’eut de valeur que comme signe de la purification du cœur et de la vie (Ph 3, 3 ; Rm 2, 28-29) Combien un tel avertissement est encore applicable à tous les genres de formalisme !  « Les chrétiens sont les vrais circoncis, parce qu’ils le sont spirituellement, dans le cœur  » Rm 2, 28 -29 ; Co 2, 11).

Dès lors leur culte fut vivifié par l’Esprit de Dieu  ; et ils se glorifièrent en Christ Jésus seul, parce qu’ils eurent en lui la rédemption et la justification (1 Corinthiens 1.31 ; 2 Corinthiens 10.17), et non en la chair, comme les Juifs qui mirent leur confiance dans la circoncision et en d’autres privilèges extérieurs (Ga 3, 3 ; Ga 6, 13).  Paul aurait pu se glorifier s’il avait voulu s’appuyer sur la chair, c’est-à-dire sur ces choses extérieures, sans regarder aux dispositions du cœur qui seules leur donneraient de la valeur : lui aussi a été circoncis selon la loi dès l’entrée de sa vie, étant Israélite de naissance et non seulement prosélyte comme plusieurs de ses adversaires. Il appartenait à la tribu de Benjamin, le favori de son père, qui reçut de lui une bénédiction particulière (Gn 49, 27 ; Dt 33, 12) ; à cette tribu toujours restée fidèle et dans laquelle était Jérusalem avec son temple.

Hébreu, fils d’Hébreux, Paul descendait d’Abraham ; pour la doctrine et pour la stricte observance de la loi, il était de la secte austère et respectée des pharisiens (Ac 22, 3  ; Ac 26, 5). Nul ne l’avait surpassé en zèle, puisqu’il avait persécuté l’Église chrétienne et quant à la justice de la loi, à cette justice que lui opposaient ses adversaires et qui consiste à suivre à la lettre chaque précepte, tandis que le cœur reste inconverti, Paul était sans reproche de la part des hommes. Les privilèges, dans l’intention de Dieu, étaient certainement (un gain ; mais comme Paul en abusa par orgueil, il les considéra comme une véritable perte . . C’est dans ce sens qu’un Père de l’Église  émit l’idée paradoxale  : « Les bonnes œuvres sont nuisibles au salut  » , ce qui est vrai si ces œuvres empêchent les personnes de chercher leur salut uniquement en Jésus-Christ.

 Ce n’est pas seulement dans le premier feu de la conversion, que  Paul considéra ces choses comme une perte ; mais encore plusnant, après une longue expérience de la vie chrétienne, il regarda toutes choses, tout ce que ce monde put lui offrir, comme une perte. En comparaison de ce qu’il trouva dans l’excellence de la connaissance de Christ, une connaissance qui surpasse tout, qu’il méprisa tout le reste comme des ordures. Cette précieuse expérience de Paul est le principe universel de la vie chrétienne.

Diacre Michel Houyoux

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Trentaduesima domenica del Tempo Ordinario – Anno Pari

Poiché la nostra vocazione è quella di vivere in una comunione veramente perfetta con Dio e con i fratelli, siamo chiamati a lasciare che il Signore purifichi e trasfiguri la nostra vita per entrare, anima e corpo, nel Regno del Risorto.

Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo Luca

In quel tempo, alcuni Sadducei, che sostengono che non c’è resurrezione, vennero da Gesù e gli chiesero : « Maestro, Mosè ci ha comandato : Se un uomo ha un fratello che muore e lascia una moglie ma non ha figli, deve sposare la vedova per generare una discendenza per suo fratello ». Ora c’erano sette fratelli: il primo si sposò e morì senza figli; così il secondo, poi il terzo sposò la vedova, e così tutti e sette: morirono senza lasciare figli. Infine, anche la donna morì. Ebbene, nella resurrezione, chi di loro sarà la moglie di quella donna, visto che i sette l’hanno avuta in moglie ? »

Gesù rispose loro : « I figli di questo mondo prendono moglie e marito. Ma coloro che sono stati giudicati degni di partecipare al mondo futuro e alla risurrezione dai morti non prendono né moglie né marito, perché non possono più morire: sono come gli angeli, sono figli di Dio e figli della risurrezione. Che i morti risorgano. Mosè stesso lo chiarisce nel racconto del roveto ardente, quando chiama il Signore il Dio di Abramo, il Dio di Isacco, il Dio di Giacobbe. Non è il Dio dei morti, ma dei vivi. Perché tutti vivono per lui.  » (Lc 20, 27-38)

La questione della resurrezione dei morti

I Sadducei differivano dai Farisei soprattutto sulla questione della risurrezione dei morti. Tra loro c’erano anche le famiglie della nobiltà sacerdotale. Non credevano nella resurrezione dei morti e non accettavano alcuni libri della Bibbia, come Daniele. Per attaccare questa credenza nella risurrezione, hanno cercato di ridicolizzarla cercando di dimostrare quanto la risurrezione fosse priva di significato. Mosè stesso, e non solo i profeti, (Is 26, 19-21 ; Dan 12, 2) Mosè, l’unica autorità riconosciuta dai Sadducei, ha detto chiaramente che i morti risorgono (vedi il Libro dell’Esodo) : se Abramo, Isacco e Giacobbe fossero morti definitivamente queste formule sarebbero irrisorie (ultimo paragrafo dell’estratto)

In risposta ai Sadducei, Gesù ha citato il libro dell’Esodo, ha detto che ci sarà un cambiamento radicale attraverso la risurrezione e ha contrapposto questo mondo a quello che verrà… un mondo in cui le persone si sposano e un mondo in cui non si sposano più… un mondo in cui non devono generare. C’è qualcosa di fantastico nell’affermazione di Gesù : « Dio non è il Dio dei morti, ma dei vivi, perché tutti hanno vita per mezzo di Lui ». Tutti i credenti, non solo i tre patriarchi qui nominati, vivevano per Dio, in relazione a Lui, anche se per gli uomini e per questo mondo erano morti.

« La risurrezione di Cristo non può essere paragonata all’atto di ridare la vita a un morto, come nel caso di Lazzaro (Gv 11). Ci sono infatti importanti differenze tra questo episodio e la risurrezione di Gesù. In primo luogo, il corpo risorto di Gesù non assomiglia sempre al suo corpo terreno, anche se a volte lo fa. A volte deve fare un gesto per vincere la paura dei suoi apostoli, che credono di vedere un fantasma. « Mangia con loro, mostra loro le sue ferite e invita Tommaso a toccarlo (Lc 24, 40; Gv 20, 20-27). Così facendo, dimostra loro che il suo corpo risorto manifesta tutti gli aspetti della corporeità ordinaria. Ma allo stesso tempo li trascende. Ha la capacità di apparire nello spazio e nel tempo, di passare attraverso porte chiuse e di svanire alla loro vista. Egli è in grado di controllare la forma esteriore in cui appare ai suoi discepoli.

Maria Maddalena lo scambia per il giardiniere; Cleofa e il suo compagno camminano con Gesù per diverse ore senza riconoscerlo. Il corpo risorto di Gesù gode di tutte le dimensioni della nostra comune corporeità, senza essere limitato dal mondo dello spazio, del tempo e della storia. È un corpo che include e trascende la corporeità come la conosciamo e che, a differenza di Lazzaro risorto, non morirà più (Gv 12, 10). – (Resurrectio tamquam eventus storicus et transcendens),

Il diacono Michel Houyoux

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