Saint Martin de Porrès (1579-1639)
Posté par diaconos le 3 novembre 2022
Martin naquit le neuf décembre 1579 à Lima au Pérou. . Enfant illégitime de Jean de Porrès, espagnol de haute noblesse, chevalier de l’Ordre d’Alcantara, et d’Anne Vélasquez, esclave noire libérée, il était donc mulâtre. Une sœur naquit deux ans plus tard. Son père, appelé à de hautes fonctions, ne pouvant assurer l’éducation et la subsistance de sa famille, laissa sa mère subvenir à ses besoins et à ceux des deux enfants. Ils vécurent au milieu de grandes difficultés matérielles. Le petit Martin revenait souvent du marché sans l’argent qui lui avait été confié, et sans les provisions réclamées, ayant rencontré sur son chemin les très nombreux pauvres qui vivaient dans les rues de Lima à cette époque, et leur ayant distribué ses maigres achats.
Lors d’une de ses visites, Jean de Porrès prit avec lui ses deux enfants, Martin qui avait alors huit ans et Joanna qui en avait six, et les emmena avec lui à Guavaquil en Équateur. Ils y restèrent quatre ans, mais Jean ayant été appelé au Panama, , il laissa Joanna à Guavaquil chez une tante et ramena Martin à Lima chez sa mère, en lui fournissant de quoi subvenir dignement à son éducation. Le jeune Martin, âgé alors de douze ans, décida d’apprendre le métier de barbier. Les barbiers à cette époque apprenaient aussi à soigner les blessures et faisaient fonction de médecin voire de chirurgien.
Martin fut un apprenti attentif et dévoué. Les malades venaient de préférence vers lui tant sa douceur et ses compétences étaient déjà grandes. De plus, Martin ne faisait pas payer les plus pauvres, et se dépensait sans compter pour tous les gens qui le sollicitaient. Martin travaillait beaucoup. Il avait une profonde piété : il se levait avant le jour pour s’arrêter à l’église afin de servir la Messe, et après son travail, il s’enfermait dans sa chambre pour prier, les yeux fixés sur le crucifix, et lire des ouvrages pieux. À l’âge de seize ans, Martin quitta son emploi de barbier pour entrer dans l’odre des Dominicains, au monastère du Saint-Rosaire de lima. Il demanda à y être admis à la plus humble place, celle de membre du Tiers Ordre, ou donado. Ces personnes effectuaient les tâches les plus difficiles et les plus ordinaires. Martin balaya le cloître et les couloirs, nettoya les toilettes, prépara la nourriture, lava le linge, et remplit aussi les fonctions de barbier du monastère.
Il effectuait toutes ces tâches avec joie et humilité ; il fut aussi attaché aux soins des malades à l’infirmerie, tâche dont il s’acquittait avec dévouement et grande réussite. Certaines guérisons miraculeuses lui furent attribuées par ses frères qui lui reconnaissaient le don de thaumaturge. Il était patient, sourd aux rebuffades : un patient l’avait traité rudement Il effectuait toutes ces tâches avec joie et humilité ; il fut aussi attaché aux soins des malades à l’infirmerie, tâche dont il s’acquittait avec dévouement et grande réussite. Certaines guérisons miraculeuses lui furent attribuées par ses frères qui lui reconnaissaient le don de thaumaturgie. Il était patient, sourd aux rebuffades : un patient l’avait traité rudement il répondit : »Je dois prendre un meilleur soin de celui-ci, car il me connaît mieux que les autres ».
Au bout de neuf ans, ses supérieurs lui demandèrent de faire Profession. Il prononça donc ses vœux solennels de pauvreté, chasteté, obéissance, tout en continuant à exercer ses modestes fonctions au sein du monastère, dans la plus parfaite obéissance. Un témoignage dira de lui que Martin obéissait et révérait les prélats tant religieux que diocésains, ainsi que tous ceux qui étaient investis d’une dignité ecclésiastique ou civile, comme s’il vénérait en eux Dieu, Son Autorité et Sa Puissance déléguées, tandis qu’un de ses frères observa qu’il accomplissait son vœu d’obéissance avec une volonté prompte, joyeuse, et virile.
Missionnaire des enfants
Frère Martin avait l’habitude, malgré ses multiples occupations, de réunir quelques jeunes ouvriers du monastère pour les instruire et leur parler de l’Évangile. À l’extérieur du couvent, dans la ville de Lima beaucoup d’orphelins vagabondaient, sans famille et sans éducation. Martin travailla avec ardeur à la fondation de l’orphelinat de la Sainte Croix qui avait pour vocation de recueillir ces enfants et de les éduquer. Il prenait à cœur le choix des maîtres, et des autres employés afin que les études offertes soient fructueuses et que les enfants puissent ensuite s’établir dans la vie avec une solide formation chrétienne. Pour financer ses entreprises, Martin n’hésitait pas à solliciter les grands personnages de la ville, et ceux-ci étaient généreux tant sa foi et sa force étaient grandes.
Martin avait l’habitude, à la fin du repas, de passer de table en table pour récupérer tout ce qui avait pu être laissé et de sortir immédiatement le distribuer aux pauvres qui l’attendaient. Sa confiance en la Providence était telle qu’il avait coutume de dire : « Puisse Dieu, en son infinie miséricorde, multiplier cette nourriture « , et les pauvres ne manquaient jamais d’être tous servis.
Frère Martin et les novices
Il n’était pas chargé de leur formation, mais ne manquait jamais d’aller les voir, de les affermir dans leur foi, de répondre à leurs interrogations, de témoigner par sa vie de la joie profonde qui leur était promise par le choix qu’ils allaient faire. Ses longues heures de méditation lui avaient donné une grande science de Dieu et des choses divines ; à l’instar de saint Bonanventure, il médita sur les écrits de Thomas d’Aquin, malgré le peu de temps qui lui restait pour lire et étudier ce qui faisait dire à ses frères que toute cette connaissance ne venait que de Dieu directement.
Fin de vie
Alors que l’archevêque de Mexico, monseigneur Felician da Vega se rendait à Lima, il fut atteint d’une pneumonie pendant le voyage. Il connaissait déjà Martin, et demanda à être soigné par lui. Quand il fut guéri de son mal, il demanda au Provincial des Dominicains d’emmener Martin avec lui. Ce qui fut accepté. Mais le voyage n’était prévu que plusieurs mois plus tard, et à l’automne de 1639, frère Martin fut atteint d’une forte fièvre. Il annonça alors à ses frères que ce serait là sa dernière maladie, et il mourut le trois novembre dans la sérénité. L’archevêque Felician da Vega, qui était présent, dit alors à la communauté : » Mes Frères, apprenons du Frère Martin comment mourir. C’est la leçon la plus difficile et la plus importante. .
Reliques et sanctuaire
Martin était proche de sain Jean Macias, un frère laïc dominicain, et de sainte Rose de Lima, également laïque dominicaine. À sa mort, le 3 novembre 1639, il avait gagné l’affection et le respect de bon nombre de ses compatriotes dominicains ainsi que d’une foule de personnes extérieures. La révélation et la diffusion de ses miracles l’avait fait connaître comme un saint dans toute la région. Alors que son corps était exposé pour permettre aux habitants de la ville de lui rendre hommage, bon nombre d’entre eux ont coupé un tout petit morceau de ses habits pour le garder comme relique. Son corps a ensuite été inhumé dans l’enceinte du monastère Saint Dominique qui devint un sanctuaire partagé avec ses deux amis dominicains.
Saint Martin de Porrès est souvent représenté en compagnie d’un chien, de souris ou d’autres animaux. Il avait l’habitude de soigner et de guérir miraculeusement les chiens errants blessés ou malades, et aussi de donner à manger à tous les animaux du monastère, dans la même gamelle où dindes, souris et chats mangeaient ensemble sous son regard. Il parlait aux animaux. Par exemple, il demanda aux souris qui souillaient les linges et grignotaient les réserves alimentaires d’aller s’installer dehors, dans le jardin, et indiqua qu’il pourvoirait à leur subsistance. Ses frères virent alors de nombreuses souris sortir de leurs trous et se rassembler dans le jardin où frère Martin leur apporta régulièrement à manger.. Martin de Porrès a été béatifié le vingt-neuf octobre 1837 par le Pape Grégoire XVI. Il a été canonisé le seize mai n1962 par le Pape Jean XXIII.
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