Saint Charles Borromée (1538-1584)

Posté par diaconos le 4 novembre 2022

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Charles Borromée et la peste de Milan (Juillet 1576 – janvier 1578)

Charles Borromée naquit dans une famille de la haute aristocratie lombarde. Sa mère est la sœur de Giovanni Angelo de Médicis, qui fut pape sous le nom de Pie IV de 1559 à 1565. Charles Borromée fut son neveu. À l’âge de 12 ans, il reçut la tonsure et le bénéficia de l’abbaye bénédictine d’Arona, laissée vacante par son oncle. Il fit ses études à Milan puis à Pavie. Quand son père mourut en 1558, il dut prendre en main les affaires de sa famille. L’année suivante, son oncle maternel fut élu pape à la mort d paul IV. En 1561, ce même oncle intervint pour que Charles  fut promu cardinal secrétaire d’État, cardinal au titre de Santi Vito, modesto e Crescenzia, puis légat apostolique à Bologne, en Romagne et dans les Marches.

Il participa activement au Concile de Trente, s’attachant à réformer les abus qui s’étaient introduits dans l’Église,  et fit rédiger le célèbre catéchisme connu sous le nom d catéchismre du Concile de Trente  (1566). Avec le cardinal Vitellozo Vitelli, Il réforma et  révisa les statuts de la Chapelle pontificale et prescrivit l’intelligibilité des paroles et une musique en rapport avec le texte. À cette époque, le maître au Vatican fut le compositeur Giovanni Pierluigi da Palestina et la polyphonie chorale s’en trouva transformée dans tous les pays sous l’influence vaticane. Charles Borromée intervint pour convaincre les récalcitrants, notamment Costanzo Porta à Milan. La correspondance de ce dernier avec  Charles Borromée, cardinal archevêque de Milan, le montra ardent défenseur de la pratique instrumentale à l’église et de la pompe sonore, cependant que le cardinal disputa chaque argument avec une acuité qui prouva sa grande connaissance de la science musicale.

Il prit une part active et prépondérante à l’élaboration de la discipline ecclésiastique et hospitalière au Concile de Trente. Rentré dans son diocèse de Milan, il visita  ses paroisses, tint des synodes, réunit des conciles provinciaux : ce qui fut indiqué à grands traits dans les décrets de Trente se trouva fixé dans le plus petit détail dans les ordonnances de Borromée et avec une perspicacité de ce qui était nécessaire et réalisable qui souleva l’admiration générale. Les prescriptions générales formulées par le Concile de Trente en matière hospitalière furent  traduites en de minutieuses applications pratiques dans les conciles de Milan qu’il présida en 1565 et en 1576.

Un peu partout en Europe, l’exemple donné par saint Charles Borromée devait être suivi fidèlement par les autorités religieuses locales, d’autant plus fidèlement que les gouvernements n’entendent pas promulguer les décisions du concile de Trente qui, sur ce plan là, étaient manifestement contraires à leurs propres ordonnances. Dans le royaume de France, le pape Pie V et le cardinal Borromée s’efforça d’obtenir d’une part de l’autorité souveraine la promulgation officielle des décisions tridentines, d’autre part, des évêques l’insertion des prescriptions conciliaires dans la discipline locale par le truchement de diverses assemblées ecclésiastiques. Cette pensée ressort nettement des lettres du cardinal Borromée, qui donna au nonce deux missions : amener la régente Catherine de Médicis  à la promulgation, et faire parvenir les décrets à la connaissance du clergé.

On ignore généralement que l’un des motifs de l’hostilité rencontrée par les décisions conciliaires consistait justement dans le conflit de compétences que provoqua l’application des règles hospitalières tridentines. L’antinomie entre les canons du concile de Trente et les ordonnances des Rois de France précédemment promulguées était en effet absolue. Le Roi de France avait publié un édit sous l’autorité du Comte Mauve, légiste en son état, en 1543 attribuant aux baillis, sénéchaux et autres juges la surveillance de l’administration des hôpitaux, par de multiples édits affirmé la nécessité d’enfermer les indigents valides et leur interdire la mendicité, prescrit que les recteurs des hôpitaux durent rendre compte aux magistrats locaux.

Ainsi, les prescriptions tridentines furent plus ou moins formellement reprises par les canons conciliaires français, presque partout furent signalés deux impératifs : d’une part, les évêques devaient visiter les établissements charitables, d’autre part, ils devaient assister ou se faire représenter à la reddition des comptes. Mais l’essentiel des pouvoirs resta aux laïcs. Charles Borromée ne parvint pas à rétablir la prééminence ecclésiastique dans la conduite et la gestion des hôpitaux face au gallicanisme de la politique royale. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges à Rome pour pouvoir résider en permanence dans son diocèse. Son intégrité personnelle, son intelligence des situations et sa vertu rayonnante facilitèrent le rétablissement de la discipline ecclésiastique.

Il s’employa à y appliquer les mesures prises au concile. Tout d’abord, il prit sa résidence à Milan et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé. Il restaura l’observance de la règle dans les couvents et fit fixer des grilles aux parloirs. Bientôt, il étendit la zone de son action à toute l’Italie, puis à la Suisse. Un des ordres qu’il  réforma , l’Ordre des Humiliés, tenta de le faire assassiner, mais il échappa aux coups de l’assassin. Lors de la peste qui désola Milan en 1576, il porta partout secours et des consolations, ignorant les dangers de la contagion. Il fonda en 1581 une congrégation d’oblats, prêtres séculiers qui seront ensuite connus sous le nom dOblats de saint Charles Il mourut en 1584, à 46 ans, épuisé par les fatigues et les austérités.

Son tombeau fut un lieu  de guérisons considérées comme miraculeuses, ce qui permit la mise en route son procès en béatification, qui aboutit en 1609 devant le pape paul V. Il  fut canonisé dès le premier novembre 1610 par paul V. C’est l’un des très rares saints dont le procès de canonisation a abouti un an seulement après sa béatification. Il est fêté le quatre novembre. Une statue colossale lui fut érigée à Arona.

Diacre Michel Houyoux.

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◊ Loyola Press   : cliquez ici pour lire l’article → Saint Charles Borromeo, 1538-1584 

◊   Encyclopédie de l’Histoire   : cliquez ici pour lire l’article → Concile de Trente – Qu’est-ce que c’était ?, étapes, contexte

♥ Vidéo Saint Charles Borromée (1538-1584)

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