
Du livre de l’Apocalypse
Après cela, j’ai vu : et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel. Et la voix que j’avais entendue, pareille au son d’une trompette, me parlait en disant : « Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit ensuite advenir. » 02 Aussitôt je fus saisi en esprit. Voici qu’un trône était là dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu’un. 03 Celui qui siège a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ; il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière, avec des reflets d’émeraude.
04 Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens portant des vêtements blancs et, sur leurs têtes, des couronnes d’or. 05 Et du Trône sortent des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu. 06 Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
07 Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol. 08 Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. »
09 Lorsque les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, lui qui vit pour les siècles des siècles, 10 les vingt-quatre Anciens se jettent devant Celui qui siège sur le Trône, ils se prosternent face à celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils lancent leur couronne devant le Trône en disant : 11 « Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé. (Ap 4, 1-11)
La vision du trône
Une porte ouverte dans le ciel signifie que le ciel, considéré comme le palais de Dieu (Gn 28.17), s’ouvre pour le voyant (Éz 1, 1 ; Mt 3, 16 ; Ac 7, 56 ; Ac 10, 11). Il ne résulte pas nécessairement de ces passages que la voix dont il est parlé ici soit celle du Fils de l’homme (Ap 1, 13), et cela, n’est pas probable, puisque Jésus apparutt dans la suite de la vision comme un agneau immolé. (Ap 5, 6). La première vision et les épîtres concernaient l’état présent des Églises ; les suivantes se rapporteront à l’avenir.
Était-il revenu à son état naturel, quand il écrivit les lettres aux sept Églises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) ? Les interprètes diffèrent sur cette question. Dès le début de la présente vision, quand il vit le ciel s’ouvrir et entendit la voix lui dire : « Monte ! » il était dans une sorte d’extase. Lorsqu’il fut aussitôt après cet appel ravi en esprit, il fut élevé à un degré supérieur d’extase (comparer (Ez 11, 1 ; Ez 11, 5 ; 2 Co 12, 2-4).
Jean fut uniquement préoccupé de décrire ce qu’il vit ; il ne nomma pas celui qui était assis sur le trône. Ces pierres précieuses figurent l’éblouissante splendeur de la gloire divine. Le mot jaspe désigne le diamant (Ap 21, 11) ; aujourd’hui on appelle ainsi une pierre opaque analogue à l’agate. La sardoine, nom d’une autre sorte d’agate, désigne dans Ézéchiel 28.13, d’après l’étymologie du terme hébreu, une pierre de couleur rouge, le rubis ou la cornaline Ces deux pierres éclatantes figuraient la sainteté et la justice divines.
L’arc-en-ciel entoure le trône d’un cercle vertical, comme le cadre un tableau. L’image est empruntée à Ézéchiel 1.28. Dans la vision de Jean, ce n’étaient pas les sept couleurs de l’arc-en-ciel qui brillaient de leur éclat et figuraient, comme dans Ézéchiel, « la gloire de l’Éternel ». L’arc-en-ciel autour du trône avait l’aspect de l’émeraude, couleur douce, symbole de la grâce qui accompagne toujours les manifestations de la justice et de la sainteté de Dieu. L’arc en ciel lui-même était, du reste, le signe de l’alliance de grâce (Gen 9, 12 ; Gn 9, 13).
Qui furent ces anciens ? Les uns y virent des êtres supérieurs, des anges représentants d’un sacerdoce céleste divisé en 24 classes comme le sacerdoce lévitique. Ils se fondèrent sur le fait que ces anciens furent présentés comme des rois, assis sur des trônes, ayant des couronnes d’or sur la tête et que Jean dit à celui qui lui parle : « Mon Seigneur » (Ap 7, 14) ! Ce titre peut être donné à un homme (Mt 13, 27 ; Mt 21, 30 ; Jn 20, 15) ; et, dans ce même passage, tous les anges sont nettement distingués des anciens. Ce furent plutôt des hommes glorifiés.
Ils furent les représentants du peuple élu, des rachetés de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, car leur nombre de 24 résulte de l’addition des 12 patriarches, chefs des tribus d’Israël et des 12 apôtres de Jésus-Christ (Mt 19, 28). Il ne faudrait pas en conclure que pour Jean ces anciens furent les patriarches et les apôtres dans la position qu’ils occuperont au ciel. Il les considéra seulement comme des représentants de l’Église triomphante.
Assis autour du trône, ils formèrent le conseil de Dieu, qui reçut lui-même ce titre d’ancien ou de vieillard dans Daniel 7.9. Dieu leur révéla ses desseins et ils en adorèrent la sagesse (Ap 4, 10 ; Ap 5, 8). Ils siègèrent sur des trônes, ce qui indique leur intime communion avec Dieu et la royauté que celle-ci leur conféra. Cette royauté se montra aussi dans leurs vêtements blancs et leurs couronnes d’or, symboles de la pureté et de la victoire (Ap 3, 4 ; Ap 2, 10 ; Ap 3, 11 ; Aps 3, 21).
Signes de la toute-puissance de Dieu qui vint pour exercer ses jugements sur le monde (Ap 8, 5 ; Ap 11, 19 ; Ap 16, 18 ; Ex 19, 16) ; Za 4, 2) Cette mer de cristal, que Jean contempla devant le trône, figure la grâce de Dieu (Ap 15, 2) ; c’est d’elle que sortit le fleuve de l’eau de la vie, clair comme du cristal. Le trône en forme de demi-cercle : l’un des êtres vivants se tint devant, au milieu ; deux autres à chaque extrémité et le quatrième derrière ; ils furent ainsi tout autour.
Ézéchiel réunit dans chacun des quatre les traits des quatre animaux. Dans la description de Jean, chacun ressemble à l’un de ces animaux. De plus, ils eurent six ailes, comme les séraphins d’Ésaïe (Is 6, 2). Ces êtres vivants, au nombre de quatre, représentent la création animée dans sa totalité. Toute la création rendue à sa destination par la rédemption et revenue à une sainte et sublime unité avec l’humanité sauvée, loua le Créateur. De toutes parts elle contempla et réfléchit la gloire de Dieu, idée représentée par ces yeux sans nombre qui couvrtrent devant et derrière les êtres vivants.
Les vingt-quatre anciens qui représentèrent l’Église glorifiée, répondirent aux adorations de la création figurée par les quatre êtres vivants ; ils descendirent de leurs trônes, ils se prosternèrent, ils jettèrent leurs couronnes au pied du trône de Dieu, parce que rien ne leur appartint en propre et qu’ils ne reçuent que par grâce ces insignes de la gloire céleste. Dieu a le droit de recevoir ou de prendre la louange de tous les êtres, car il les a créés.
Ils n’existent que par sa volonté. Souverainement libre et heureux en lui-même, il n’avait besoin d’aucune de ses créatures, c’est par amour qu’il les a appelées à l’existence, voulant leur faire part de sa félicité. Elles elles étaient là, au moment où Dieu les créa.
Diacre Michel HouyouxL
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