Diaconos est un blog catholique, créé le mercredi 23 janvier 2008, par Michel Houyoux, diacre et ancien professeur au Collège saint Stanislas à Mons (Belgique),
Moi, Jean, j’ai vu : et voici que l’Agneau se tenait debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l’Agneau et celui de son Père. Et j’ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des grandes eaux ou celle d’un fort coup de tonnerre ; mais cette voix que j’entendais était aussi comme celle des joueurs de cithare qui chantent et s’accompagnent sur leur cithare. Ils chantent un cantique nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique sinon les cent quarante-quatre mille, ceux qui ont été rachetés et retirés de la terre. Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ; ils ont été pris d’entre les hommes, achetés comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge ; ils sont sans tache. (Ap 14, 1-3.4b-5)
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre.’ (Lc 21, 1-4)
L’offrande de la veuve
Jésus vit des riches qui déposèrent leurs offrandes dans le trésor du temple. Il vit aussi une veuve indigente qui y mit deux pites.. Il déclara, alors que cette veuve qui mit dans le tronc tout son avoir donna plus que les autres qui y mirent leur superflu. Luc rapporta qu’avec ces riches, il y avait une foule de gens qui, en sortant du temple, mettaient leurs offrandes dans le trésor ; au milieu de cette foule, le regard de Jésus pénétra les dispositions des cœurs. Dieu a une autre manière de compter que les hommes, parce qu’il regarde au cœur. L’amour ne calcule pas ; la foi compte sur Dieu pour l’avenir. Une telle conduite ne s’imite pas, Dieu l’inspire.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5, 13-16)
Jésus, après avoir, dans les béatitudes, caractérisé ceux qui sont enfants de son royaume et leur avoir prédit d’inévitables persécutions dans un monde ennemi de Dieu, voulut leur faire sentir tout le sérieux de leur position, la grandeur de leur vocation, afin que, loin de se laisser abattre par l’opposition, ils n’en devinrent que plus courageux et fidèles pour exercer la sainte influence qu’ils furent appelés à avoir. Ils furent parmi les hommes le sel, la lumière.
Éloigner la corruption , rendre les aliments savoureux et sains telle fut la destination du sel. Le sens spirituel de l’image est évident. Les disciples de Jésus furent eux-mêmes le sel de la terre, destiné à pénétrer toute la masse de l’humanité Mais si le sel même devint insipide, rien ne put la lui rendre. Dans son sens spirituel et moral, la pensée est terrible. Jésus ne dit pas que cela arriva à ses disciples mais il en supposa la possibilité.
Jésus seul est dans un sens absolu la lumière du monde qui a resplendi dans nos ténèbres. Ses disciples, illuminés par lui, le devinrent immédiatement. En Palestine, les villes sont ordinairement bâties sur le sommet ou le penchant d’une montagne ; peut-être Jésus en avait-il une devant les yeux ? Qu’il montrait de la main. La vie de l’Église, la vie de l’âme ne peut et ne doit être cachée dans ce monde.