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Jésus ne vint pas abolir la loi

Posté par diaconos le 21 novembre 2022

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Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :  »Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. Il a été dit également : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation. Eh bien ! moi, je vous dis : tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. » (Mt 5, 27-32)

«  Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » Jésus nous demande de ne rejeter aucun petit commandement de la Loi ; il n’hésite pas de lancer à l’occasion : « On vous a dit :… moi, je vous dis… »  (Mt 5, 27 ; 33-34) Que ce soit sur la loi du talion, l’amour des ennemis, le sabbat, les ablutions, Jésus contredit, voire annule telle ou telle pratique ou coutume, toute étroitesse. Jésus ne détruit pas la Loi, il vient la sauver, l’améliorer, la mener à son achèvement.

Le but de la Loi, c’est de libérer l’amour et la vie dans le cœur de chacun. Toute une série de préceptes tombent avec Jésus, car en lui ils sont réalisés, accomplis. Ils n’ont pas besoin d’être renouvelés, car Jésus est la Vie et son cœur n’est qu’amour. En Jésus, la Loi est parachevée, car il vit ce pour quoi elle a été promulguée. À quelle loi devons-nous obéir ?  »L’amour de Dieu a été répandu dans nos cours par le Saint-Esprit » (Rm 5, 5) La loi de la première Alliance était extérieure à l’homme et elle n’a pas changé son cœur. La loi à laquelle nous avons à obéir, c’est celle qui nous interpelle, c’est la voix de Dieu, qui a fait sa demeure en nos cœurs. La règle de vie que nous nous fixons, en communauté, en famille, en Église, ne nous sauve pas.

C’est le Christ qui nous sauve. Mais la règle nous apprend à l’écouter à l’intérieur de nous-mêmes, Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. La loi extérieure est accomplie quand nous sommes totalement dociles à l’Esprit, quand nous pouvons dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Tout se résume en cette unique attitude du cœur, de l’esprit, de l’âme et du corps, qui éclaire tout, commande tout, informe tout, unifie tout. « Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par amour. Si tu parles, parle par amour. Si tu pardonnes, pardonne par amour. Aie au fond de ton cœur la racine de l’amour. De cette racine, il ne peut rien sortir que de bon !  » ( Saint Augustin)

Vous avez appris qu’il a été dit : « Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. » Vous savez qu’il a été dit aux anciens :   »Vous ne commettrez pas d’adultère. Ne convoitez pas d’autre femme que votre épouse. Vous exigez de votre épouse qu’elle soit fidèle et vous ne le seriez pas à son égard ? Il est honteux de dire : cela m’est impossible !  ».

Comment, ce que la femme peut faire, son époux ne le pourrait pas ? Ne dis pas :   « Je n’ai pas d’épouse, je chercherai une courtisane, et je ne violerai pas le précepte qui défend l’adultère ; car vous savez ce que vous valez, vous savez ce que vous mangez et ce que vous buvez, ou plutôt vous savez quel est celui qui devient votre nourriture et votre breuvage. Abstenez-vous donc de toute fornication. » Par la fornication et par les débordements du libertinage, vous dégradez l’image de Dieu que vous portez en vous-même.

Aussi le Seigneur qui sait ce qui vous est utile, vous commande de ne pas laisser écrouler sous les coups dissolvants des voluptés criminelles son temple qu’il a commencé d’élever dans votre âme. Mais comme les Pharisiens pensaient que la seule union charnelle avec la femme d’autrui était défendue sous le nom d’adultère, Jésus leur apprit que le désir seul de cette union était déjà un adultère : « Mais moi je vous dis que quiconque aura regardé une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.

Quant à ce commandement de la loi :  »Vous ne désirerez pas la femme de votre prochain » (Ex 20, 17; Dt 5, 21) les Juifs l’entendirent de l’enlèvement de la femme d’autrui, et non de l’union charnelle. Il y a cette différence entre la véritable passion et le premier mouvement qui la précède, que la passion est regardée comme un vice réel, tandis que ce premier mouvement, sans être entièrement innocent, n’a pas un caractère aussi criminel.

Celui qui, à la vue d’une femme, sent un mauvais désir effleurer son âme, éprouve les premières atteintes de la passion. S’il donne son consentement, la passion naissante se change en passion consommée, et ce n’est pas la volonté de pécher qui manque à cet homme, c’est l’occasion. Ainsi, quiconque voit une femme pour la convoiter a commis en toute vérité l’adultère dans son cœur.

D’après Saint Augustin, trois choses concourent à la consommation du péché, la suggestion, la délectation, le consentement. La suggestion vient de la mémoire ou des sens. Si l’on trouve du plaisir dans l’idée de la jouissance, il faut réprimer cette délectation criminelle ; si l’on y consent, le péché est complet. Cependant, avant le consentement, la délectation est nulle ou légère, c’est un péché d’y consentir lorsqu’elle est illicite ; si elle va jusqu’à la consommation de l’acte, il semble que la passion soit rassasiée et comme éteinte.

Celui dont les yeux s’égarent sans précaution sur les objets extérieurs, tombe presque toujours dans la délectation du péché. Si vous fixez continuellement vos regards sur de beaux visages, vous serez pris infailliblement car vous n’êtes pas supérieur à la nature humaine. Mais celui qui en regardant une femme, allume dans son cœur une flamme coupable, conserve dans son âme même en l’absence de cette femme, l’image d’actions que la pudeur réprouve, et il finit presque toujours par s’y livrer.

Si une femme de son côté, s’habille dans l’intention d’attirer sur elle les regards des hommes, elle se rend digne des châtiments éternels, alors même qu’elle n’eût blessé personne de ses funestes idées. Ce que Jésus-Christ dit aux hommes, il le dit également aux femmes, car en parlant au chef, il s’adresse à tout le corps. Il ne suffit pas seulement d’éviter le péché, il faut encore en faire disparaître l’occasion ; aussi, après nous avoir enseigné à fuir l’adultère consommé, et, l’adultère intérieur.

Jésus nous enseigne à enlever de notre cœur les occasions de péché, en ajoutant :   »Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.  » (Mt 5, 29) Cet œil droit, cette main droite, signifient l’affection que nous avons pour des frères, pour une épouse, pour des parents, pour des proches.

Si elle devient pour nous un obstacle à la contemplation de la vraie lumière, nous devons retrancher ces parties si chères de nous-mêmes. De même que l’œil est la figure de la contemplation, la main est la figure de l’action. L’œil est encore pour nous l’image d’un de nos amis les plus chers. Ceux qui expriment leur affection disent :   » Je l’aime comme l’un de mes yeux. »» Cet ami dont l’œil est la figure, est un ami de bon conseil, de même que l’œil sert à nous indiquer le chemin.

La main droite représente l’ami qui nous aide dans les œuvres spirituelles, la main gauche celui qui nous prête son concours dans les choses de la vie présente. Fuyons les occasions d’adultère. Ne laissons pas nos regards s’attarder sur ce qui nous invite au péché. Purifions nos sens pour la méditation et l’adoration. Que Dieu nous vienne en aide partout et toujours.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊  Dieu ne veut pas la mort du pêcheur : cliquez ici pour lire l’article →   La femme adultère

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Sainte Cécile, vierge et martyre

Posté par diaconos le 21 novembre 2022

Sainte Cécile jouant à l’épinette, par l’école de Sandro Botticelli (ca 1444-1510).

lundi 22 novembre, nous célébrons la Sainte-Cécile, communément connue comme étant patronne de la musique, des musicien.ne.s, mais également des luthiers et des autres fabricants d’instruments de musique. A cette occasion, nous vous proposons de revenir sur l’histoire et la légende qui entoure cette jeune chrétienne et de comprendre pourquoi et comment elle est devenue la patronne des musiciens.

Cécile de Rome vécut à Rome, aux premiers temps du christianisme,  mariée de force, elle participa à la conversion de son mari et l’amena à respecter son voeu de virginité. Sa fête a été fixée au 22 novembre. Sainte Cécile est la patronne de la musique sacrée et des musiciens. À la fin du dix-neuvième siècle, une entreprise de réforme de la musique sacrée fut appelée mouvement cécilien en son honneur.

Cécile était une noble dame de Rome qui, avec son mari Valérien et le frère de celui-ci Tiburce (Tiburtius), subit le martyre en 230 sous l’empereur Alexandre Sévère. L’archéologue chrétien  Giovanni Battista de Rossi  soutint une autre version en la faisant périr en Sicile sous l’empereur Marc Aurèle entre 176 et 180, se basant sur le rapport de Venance Fortunat, évêque de Potiers au début du septième siècle.. Le martyre de son mari Valérien et de son frère aux mains du préfet Turcius Almachius précéda le sien qui la fit être frappée trois fois au cou par une épée sans toutefois y succomber tout de suite et elle vécut encore durant trois jours.

Un passage de sa légende affirme que durant son mariage, alors que les musiciens jouaient de leur instrument, elle chanta une hymne à la gloire de Dieu dans son cœur. Un autre dit qu’allant au martyre, elle entendit une musique céleste. Ces circonstances en firent la patronne du chant sacré et des musiciens, des luthiers et des autres fabricants d’instruments de musique. On la représente avec une couronne de fleurs, symbole de virginité, un plant de lys, un instrument de musique et une épée. Elle est souvent enturbannée et richement habillée, signes d’une origine patricienne. C’est l’un des maeryrs des débuts de l’Église les plus vénérés, mentionné dans le cqnon de la messe depuis 496.

Sa dépouille fut retrouvée en 821 dans les catacombes de Saint Calixte puis transférée au quartier de Trastevere, où une basilique fut construite pour l’accueillir. Lors des fouilles de 1599, le corps fut exhumé et l’on s’émerveilla de le trouver intact et dans sa position d’origine. Cet évènement contribua à renforcer l’intérêt pour l’Église primitive, qui imprégnait certains milieux ecclésiastiques et intellectuels de l’époque. Bien que les actes de son martyre produits par la suite n’aient pas été authentifiés2, le sculpteur Stefano Maderno (1576-1636), frère de l’architecte Carlo Maderno, était présent lors de l’identification de la dépouille. L’œuvre qu’il réalisa aussitôt rend compte de cette fascination devant les témoignages de l’Église originelle.

La légende de sainte Cécile

Cette légende fut notamment transmise dans La Légende dorée de Jacques de Voragine  Issue d’une noble famille romaine, elle voua sa vie très jeune à Dieu et fit vœu de viginité. Arrivée en âge de se marier, ses parents lui choisissent pour époux Valérien, un païen. Après plusieurs jours de prière et de jeûne, arrive la nuit de noces : elle révèla son secret à Valérien, et lui demanda de respecter sa virginité, ainsi que de se convertir. La Légende dorée de Jacques de Voragine rapporta ainsi les paroles de sainte Cécile : « « J’ai pour amant un ange qui veille sur mon corps avec une extrême sollicitude. S’il s’aperçoit le moins du monde que tu me touches, étant poussé par un amour qui me souille, aussitôt il te frappera, et tu perdrais la fleur de ta charmante jeunesse ; mais s’il voit que tu m’aimes d’un amour sincère, il t’aimera comme il m’aime, et il te montrera sa gloire. « 

Valérien, maîtrisé par la grâce de Dieu, lui répondit :  » Si tu veux que je te croie, fais-moi voir cet ange, et si je m’assure que c’est vraiment un ange de Dieu, je ferai ce à quoi tu m’exhortes ; mais si tu aimes un autre homme, je vous frapperai l’un et l’autre de mon glaive » Après lui avoir fait lire l’Évangile selon Luc et après avoir renoncé aux idoles, il se convertit. Elle le conduisit alors au pape Urbain qui le prépara au baptême et le baptisa à Pâques. Le frère de Valérien, Tiburce, se convertit à son tour, et un ange lui annonce qu’ils arriveront tous deux auprès du Seigneur avec la palme du martyre. Cécile répond à Tiburce qui exprime ses craintes de mourir : « Si cette vie était la seule, ce serait avec raison que nous craindrions de la perdre : mais il y en a une autre qui n’est jamais perdue, et que le Fils de Dieu nous a fait connaître.

Toutes les choses qui ont été faites, c’est le Fils engendré du Père qui les produitsit.  Tout ce qui fut créé, e fut l’Esprit qui procède du Père qui l’a animé. « C’est ce Fils de Dieu qui, en venant dans le monde, nous a démontré par ses paroles et par ses miracles qu’il y a une autre vie. » Valérien et Tiburce s’employèrent à donner des sépultures aux corps des martyrs que le préfet Amalchius faisait tuer comme criminels, et brûler. Jusqu’au jour où ils furent dénoncés.À l’époque les chrétiens n’étaient pas recherchés, mais s’ils étaient dénoncés on les forçait à renier leur foi et à adorer les dieux des Romains.

Ils proclamèrent au préfet : « Nous supportons maintenant l’ignominie et le labeur ; mais plus, tard, nous recevrons la gloire et la récompense éternelle. Quant à vous, vous jouissez maintenant d’une joie qui ne dure pas, mais plus tard, aussi, vous ne trouverez qu’un deuil éternel. »  Le préfet répondit : « Ainsi nous, et nos invincibles princes, nous aurons en partage un deuil éternel, tandis que vous qui êtes les personnes les plus viles, vous posséderez une joie qui n’aura pas de fin ? — Vous n’êtes que de pauvres hommes et non des princes, nés à notre époque, qui mourrez bientôt et qui rendrez à Dieu un compte plus rigoureux que tous. — Pourquoi perdre le temps, en des discours oiseux ? Offrez des libations aux dieux, et allez-vous-en sans qu’on vous ait fait subir aucune peine. « 

Les deux frères répliquèrent :  « Tous les jours nous offrons un sacrifice au vrai Dieu.  » Ainsi, reprit le préfet : « Jupiter, ce n’est pas le nom d’un dieu ?   C’est le nom d’un homicide et d’un corrupteur. Tout l’univers est dans l’erreur, et il n’y a que ton frère et toi qui connaissiez le vrai Dieu ? — Nous ne sommes pas les seuls, car il est devenu impossible de compter le nombre de ceux qui ont embrassé cette doctrine sainte. »

Au terme de ce procès, les deux frères furent livrés à la garde de  Maxime. Celui-ci tenta de les sauver une dernière fois de la mort : « Ô noble et brillante fleur de la jeunesse romaine ! Ô frères unis par un amour si tendre ! Comment courez-vous à la mort ainsi qu’à un festin ?  »Valérien lui dit que s’il promettait de croire, il verrait lui-même leur gloire après leur mort. « Que je sois consumé par la foudre, dit Maxime, si je ne confesse pas ce Dieu unique que vous adorez quand ce que vous dites arrivera ! » . Alors Maxime, toute sa famille et tous les bourreaux crurent et reçurent le baptême d’Urbain qui vint les trouver en secret. Valérien et Tiburce furent décapités, et Maxime fouetté à mort. Cécile obtint l’autorisation de les enterrer, au lieu de les brûler,  dans un tombeau de la Via Appia et non dans les catacombes .

Cécile se sentit menacée, mais sa foi fut plus forte que sa peur et elle continua d’évangéliser chez elle et dans les jardins du mont Palatin. Le pape Urbain vint célébrer  la messe chez Cécile pour ce groupe de chrétiens. Un jour, elle fut arrêtée et le juge la condamna à être décapitée en public, chez elle. Comme elle était belle et noble, les bourreaux lui demandèrent de changer d’avis. Elle répondit : « Ceci n’est point perdre sa jeunesse, mais la changer ; c’est donner de la boue pour recevoir de l’or ; échanger une vile habitation et en prendre une précieuse : donner un petit coin pour recevoir une place brillamment ornée. Si quelqu’un voulait donner de l’or pour du cuivre, n’y courriez-vous pas en toute hâte ? Or, Dieu rend cent pour un qu’on lui a donné. Croyez-vous ce que je viens de vous dire ? — Nous croyons, répondirent-ils, que le Christ qui possède une telle servante, est le vrai Dieu. » On appela l’évêque Urbain et beaucoup de personnes furent baptisées.

Voici les paroles que sainte Cécile adressa au préfet Almachius lors de sa condamnation : « Amalchius : d’où te vient tant de présomption en me répondant ? » - Cécile :  »D’une conscience pure et d’une conviction sincère. Sainte3. Le préfet ajouta : «  Ignores-tu quel est mon pouvoir ? » Cécile enchaîna : « Ta puissance est semblable à une outre remplie de vent, qu’une aiguille la perce, tout ce qu’elle avait de rigidité a disparu. - Tu as commencé par des injures et tu poursuis sur le même ton ! » Cécile  ajouta : «  On ne dit pas d’injure à moins qu’on n’allègue des paroles fausses. Démontre que j’ai dit une injure, alors j’aurai avancé une fausseté : ou bien, avoue que tu te trompes, en me calomniant; nous connaissons la sainteté du nom de Dieu, et nous ne pouvons pas le renier. Mieux vaut mourir pour être heureux que de vivre pour être misérables. »

Cécile : «  Je prouve, et c’est un fait authentique, que tu viens de mentir : tu peux ôter la vie aux vivants; mais tu ne saurais la donner aux morts. Tu es un ministre de mort, mais non un ministre de vie. » Le préfet lui répondit : « - Laisse là ton audace, et sacrifie aux dieux. »  Cécile li dit alors : «  Je ne sais où tu as perdu l’usage de tes yeux : car les dieux dont tu parles, nous ne voyons en eux que des pierres. Palpe-les plutôt, et au toucher apprends ce que tu ne peux voir avec ta vue. Sainte Cécile se mit à chanter en attendant le coup de hache du bourreau, mais ce dernier, après trois tentatives infructueuses, la laissa agoniser durant trois jours (la loi romaine interdisait le quatrième coup). Elle confia tous ses biens au pape Urbain et lui recommanda ceux qu’elle a convertis, ainsi que sa maison pour en faire une église : elle subsiste aujourd’hui, c’est  l’église Sainte -Cécilez-du-Trastevere à Rome.

Églises consacrées à sainte Cécile

En France, la cathédrale d’Albi est la seule cathédrale à porter le vocable de sainte Cécile. Cette cathédrale est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, et possède le plus grand orgue classique de France. Cécile y est honorée chaque année lors de sa solennité avec vénération des reliques lors de la messe solennelle de la Sainte-Cécile. À Salaberry-de-Valleyfield au Québec,  la basilique Sainte Cécile est  reconnue comme une des plus belles églises au Canada. Comme vierge martyre et comme patronne des musiciens, sainte Cécile a beaucoup inspiré les peintres, les dessinateurs et les graveurs, dès le quinzième siècle et jusqu’au dix-neuvième siècle, Raphaël Le Dominiquin, Carlo Dolc  lui consacrèrent des tableaux. On trouve dans Mirimonde (1974) une riche anthologie de dessins, peintures et gravures, qui peut être enrichie avec l’étude de Nico Staiti de 2002. Certaines de ces œuvres (tel le célèbre tableau de Raphaël firent l’objet d’études approfondies sur les plans historique, esthétique ou symbolique. Parmi ces œuvres :

La sculpture de Stefano Maderno qui orne son tombeau.  La sculpture célèbre de Jean-François-Théodore Gechrer, réalisée vers 1840. La peinture se Nicolas Poussin exécutée en 1627-1628, conservée au musée du Prado à Madrid. la peinture de Raphaël. L’extase de sainte Cécile,  Pinacothèque nationale à Bologne. 1514-1516.  la peinture d’Aerémisia Gentilleschi, Sainte Cécile jouant du luth, exécutée vers 1616, Galleria Spada (Roma) Les premières traces écrites de pièces musicales en l’honneur de sainte Cécile se retrouvent dans les antiennes issues de l’usage des mélodies grégoriennes. Elle est ainsi fêtée lors des vêpres du 22 novembre dans le cadre de l’année liturgique. le texte de la première antienne rappelant les attributs essentielles de la sainte : « Cantántibus órganis, Caecília Dómino decantábat dícens : Fíat cor méum immaculátum, ut non confúndar. « »

En tant que patronne des musiciens, c’est naturellement sous ses auspices que se placent beaucoup de confréries musicales, de pays, de société de musique ou d’académies, de l’Ancien Régime6 à nos jours. Du seizième au dix-huittième siècle, de nombreux musiciens composèrent des motets pour l’office de sa fête ou des œuvres plus développées.

Diacre Michel Houyoux

♥ Vidéo Captation – « Cécile, vierge radieuse » | Ensemble Correspondances1

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Mardi de la trente quatrième semaine du Temps Ordinaire – Année paire

Posté par diaconos le 21 novembre 2022

Il n’en restera pas pierre sur pierre  dans Enseignement

# Jérusalem, entièrement ceinte de remparts, fit à l’époque 7 kilomètres de tour et put abriter au moment du siège 600 000 personnes. Hérode la transforma par d’importants travaux qui lui donnèrent un caractère hellénistique avec ses palais et ses tours qui servirent de casernes aux troupes variées qui occupçrent la ville. Pline l’Ancien écrivit qu’elle fut la ville la plus renommée d e tout l’Orient. Au sommet de la ville, le Temple, bâti sur l’esplanade où l’on voit aujourd’hui le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa, constitue lui-même une forteresse protégée par de gigantesques murs dont subsistent encore les murs occidental et méridional. Elle s’étendit sur le Sud de la vieille ville actuelle et au sud du Temple, là où naquit la cité de David. Le Temple reçut les dons des communautés de la Diaspora, il suscita la convoitise des Romains comme le révéla le vol dont fut coupable Gessius Florus et aussi le bas-relief de l’arc de Titus à Rome qui représenta le butin rapporté du Temple. C’est un bâtiment long de dix-huit mètres sur neuf de large, haut de vingt-sept mètres14 dont Tacite dit qu’il fut d’une immense richesse et dont les rabbins du Talmud gardèrent un souvenir admiratif : celui qui n’a pas vu le Temple d’Hérode n’a jamais vu de bel édifice.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : «  Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »  Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »   Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. « 

Le discours prophétique l’avenir du monde et de l’Église

Comme on vanta en sa présence les pierres et les ornements du temple, Jésus prédit sa destruction complète. Les siens lui demandèrent alors quand cet événement aura lieu et quel en sera le signe précurseur. Jésus mit ses disciples en garde contre les séductions de ceux qui se donnèrent pour le Messie venant en son règne. Jésus rassura les siens en prévision de ces bouleversements ; ils n’amenèrent pas aussitôt la fin ; celle-ci fut précédée par des guerres, des tremblements de terre, des famines, des pestes, des signes dans le ciel. Le premier et principal caractère de ces temps, ce furent les persécutions. Elles furent exercées par les autorités, et offrirent aux disciples une occasion de rendre témoignage à Jésus.

Celui-ci leur donna une sagesse à laquelle les ennemis ne purent résister ; ils n’eurent pas à préméditer leur défense. Ces persécutions furent provoquées aussi par l’inimitié de leurs proches. Le nom de Jésus excita contre eux une haine universelle. Mais Dieu les protégea efficacement, et, par leur patience, ils sauvèrent leurs âmes. Quelques-uns des disciples firent observer à Jésus les belles pierres et les offrandes dont le temple fut orné. On sait par l’historien Josèphe que les Juifs et les prosélytes riches, de toutes les parties du monde, firent au temple de magnifiques présents, qui furent exposés dans les parvis extérieurs et en décorèrent les murs. Le plus remarquable fut un cep de vigne en or, d’une grandeur colossale, et qui fut offert par Hérode le Grand. Dans Marc et dans Luc, la question des disciples ne concerna que le temps de cette destruction du temple et le signe auquel on en reconnut l’approche.

Dans Matthieu, elle s’étendit à la venue de Jésus, que les disciples se représentèrent alors comme devant être simultanée avec la ruine de Jérusalem. Les disciples posèrent à Jésus la double question que Matthieu rapporta, car Jésus, selon les trois évangiles, réunit, dans sa réponse, la prédiction des deux grands événements dont il s’agit. D’après Matthieu et Marc, les disciples interrogèrent Jésus quand il se fut assis sur le mont des Oliviers, en face de Jérusalem ; et ce fut de cet endroit que fut prononcé le discours suivant : « On se dressera nation  contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. « 

Diacre Michel Houyoux

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 Regnum Chrisit : cliquez ici pour lire l’article  → Il n’en restera pas pierre sur pierre

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 Vidéo Il n’en restera pas pierre sur pierre – Lectio Divina -

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