Mardi de la vingt-sixième Semaine du Temps Ordinaire — Année A
Posté par diaconos le 2 octobre 2023
# Nazareth est une ville du nord d’Israël, en Galilée. C’est la plus grande ville arabe du pays avec 75700 habitants en 2015, principalement musulmans et chrétiens. À compter de 1956, les autorités israéliennes ont créé, à côté de Nazareth, une ville nouvelle appelée d’abord Nazareth Haute qui changea son nom en 2019 et qui est devenue Nof Hagalil. Cette ville nouvelle avait pour but de judéiser le secteur de Nazareth, qui était, après la création de l’État d’Israël en mai 1948, un secteur entièrement peuplé d’Arabes, chrétiens à plus de 66 % à l’époque et le restant étant musulman.
xLa région métropolitaine de Nazareth compte 210000 habitants, dont 85000 juifs. La tradition chrétienne fait de Nazareth la ville de Joseph et de Marie. À Nazareth, la basilique de l’Annonciation (catholique) est la plus grande des églises du Moyen-Orient. Elle a été inaugurée en 1964 par le pape Paul VI et consacrée en 1969 sur le site d’églises plus anciennes, elles-mêmes édifiées sur une grotte identifiée comme celle de l’Annonciation.
xMalgré son importance dans les traditions se rapportant à Jésus de Nazareth, le village de Nazareth n’est pas devenu immédiatement un lieu de pèlerinage chrétien. C’est après la conversion de l’Empire et du développement consécutif de pèlerinages que l’on voit apparaître les premières constructions chrétiennes. Le premier lieu de dévotions y est construit aux alentours du IVe siècle par Hélène, la mère de l’empereur Constantin Ier.
xLe village de cette époque fut modeste, centré sur une activité agricole, et s’étendant sur environ 4 hectares 40. Les tombes des périodes romaines et byzantines respectivement à l’ouest et à l’est de l’actuelle église de l’Annonciation délimitent ce territoire et laissent penser à la présence d’une population d’environ 400 habitants. Au VIe siècle, un pèlerin anonyme de la ville de Plaisance décrivit la visite qu’il fit à la synagogue de Nazareth où se trouve un banc miraculeux sur lequel Jésus se serait assis ainsi qu’un tome de la Loi qui lui aurait servi de livre de lecture.
xCelle-ci est identifiée par certains spécialistes comme un lieu de culte judéo-chrétien ou nazaréen et, à tout le moins, semble en tout cas témoigner de la coopération entre juifs et chrétiens locaux au profit de l’industrie touristique engendrée par les pèlerins . Un siècle plus tard, le pèlerin Arculfe y décrivit deux églises très vastes. L’une, au milieu de la ville, bâtie sur deux voûtes, fut construite en ce lieu où fut nourri le Sauveur.
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L’autre église fut bâtie au lieu où était la maison dans laquelle l’archange Gabriel vint trouver Marie pour lui annoncer la naissance du Christ. La tradition y fixa la maison de Marie et correspond à la basilique de l’Annonciation dans laquelle on trouva trace des restes de mosaïques byzantines portant des inscriptions en grec. Lors de la première croisade, Nazareth fut la proie d’âpres combats avant d’être conquise par les croisés en 1099.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : «Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ?» Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village. (Lc 9, 51-56)
De la Galilée à Jérusalem
Comme le temps de son retour dans la gloire approchait, Jésus prit l’énergique résolution de se rendre à Jérusalem. Des messagers que Jésus envoya dans une bourgade samaritaine pour lui préparer un logement furent repoussés. Jacques et Jean proposèrent de faire descendre sur elle le feu du ciel. Jésus leur reprocha l’esprit dont ils furent animés. Ils allèrent ailleurs.
Un homme s’offrit à suivre Jésus. Jésus lui rappela les renoncements qu’impliquait une telle résolution. À un second, Jésus ordonna de le suivre et comme il demanda la permission d’aller d’abord ensevelir son père, Jésus la lui refus a. Un troisième se proposa de suivre Jésus, mais voudrait auparavant prendre congé des siens. Jésus lui déclara que nul ne fut propre au royaume de Dieu, s’il n’eut pris une décision irrévocable.
«Or il arriva, comme les jours de son élévation s’accomplissaient, que lui-même prit la résolution d’aller à Jérusalem.» (Lc 9, 51) Jésus disait, en employant un autre terme : «Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn12, 32). Il fallait à Jésus la résolution héroïque du dévouement pour prendre le chemin de Jérusalem, car il savait tout ce qui l’y attendait.
Luc marqua en ces mots la fin du ministère de Jésus dans la Galilée proprement dite. Mais, dans la suite de son récit, il nr présenta Jésus se rendant directement en Judée et à Jérusalem. Jésus fut empêché de traverser la Samarie qui se trouvait sur son chemin et employant dès lors les derniers mois de sa vie à des excursions missionnaires dans la Galilée méridionale sur les confins de la Samarie et en Pérée.
Luc donna de temps en temps des indications destinées à rappeler que Jésus fut en marche vers cette Jérusalem ; sa narration présente certaines données chronologiques et géographiques qui rendent difficile d’y retrouver un itinéraire suivi. Wieseler prétendit retrouver l’indication des trois voyages rapportés par Jean.
Jésus interrompit sa tournée d’évangélisation pour faire une excursion à Jérusalem, après laquelle il vint reprendre son travail dans la Galilée méridionale et la Pérée et l’y poursuivre jusqu’à la fête de Pâque.
Matthieu et Marc, après le récit de la transfiguration, ne relatèrent plus que quelques faits et quelques paroles. La transfiguration eut lieu dans le courant de l’été. De l’intervalle de huit à neuf mois qui la sépara de la Pâque.
Ce récit de Luc servit de lien entre celui des évangiles de Matthieu et de Marc. qui racontent seulement l’activité de Jésus sur les bords du lac de Génézareth et celui de Jean, qui se borne aux séjours à Jérusalem ; il présentent Jésus à l’œuvre dans les contrées intermédiaires.
Jésus étant suivi des douze et d’un cortège d’autres disciples, il ne fut pas facile de trouver place pour tous dans de petites localités. Une antique haine nationale existait entre les Juifs et les Samaritains, ceux-ci étant une population mélangée, qui n’adorait pas à Jérusalem et qui ne recevait, de tout l’Ancien Testament, que les cinq livres de Moïse.
Jésus saisissait toutes les occasions de réagir contre ces préjugés. Mais, cette fois, ils furent plus forts que sa charité. Quelques interprètes (Meyer) supposèrent que Jésus fut repoussé, non comme Israélite, mais parce que ses messagers l’avaient annoncé comme le Messie.
Diacre Michel Houyoux
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