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Du livre de Daniel

Posté par diaconos le 2 novembre 2023

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Le prophète Daniel et la vision des quatre bêtes

Du livre de Daniel

Moi, Daniel, j’avais l’esprit angoissé, car les visions que j’avais me bouleversaient. Je m’approchai de l’un de ceux qui entouraient le Trône, et je l’interrogeai sur la vérité de tout cela. Il me répondit et me révéla l’interprétation.

Ces bêtes énormes, au nombre de quatre, ce sont quatre rois qui surgiront de la terre. Mais ce sont les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité.”

Puis je l’interrogeai sur la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, cette bête terriblement puissante, avec ses dents de fer et ses griffes de bronze, qui dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait.

Je l’interrogeai sur les dix cornes de sa tête, et sur cette corne qui lui avait poussé en faisant tomber les trois autres devant elle, cette corne qui avait des yeux, et une bouche qui tenait des propos délirants – cette corne qui était plus imposante que les autres.

Je l’avais vue faire la guerre aux saints et l’emporter sur eux, jusqu’à la venue du Vieillard qui avait prononcé le jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps était arrivé où les saints avaient pris possession de la royauté.

À ces questions, il me fut répondu : “La quatrième bête, c’est un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et l’écrasera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume-là.

Un autre roi surgira ensuite ; il sera différent des précédents, et il renversera trois rois. Il prononcera des paroles hostiles au Très-Haut, il persécutera les saints du Très-Haut, et il entreprendra de changer la date des fêtes et la Loi.

Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps. Puis le tribunal siégera, et la domination sera enlevée à ce royaume, qui sera détruit et totalement anéanti.

La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront.” » (Dn 7, 15-27)

La vision des quatre animaux et du règne des saints

«Et pour moi, Daniel, je fus troublé en mon esprit au-dedans de moi et les visions de ma tête m’effrayèrent.» Le tableau des choses futures a disparu, mais l’état de vision continue jusqu’à la fin du chapitre.

Moi, Daniel : nouvelle signature, au début d’une nouvelle partie du récit, donnée, ainsi que la première du verset 2, à cause de l’importance de la vision. Il fut troublé. Le trouble de Daniel ne provient pas du caractère mystérieux de la vision, mais des souffrances des saints qu’il a contemplées. L’esprit est dans le corps comme un glaive dans son fourreau qu’il use en s’agitant. L’un de ceux qui étaient debout ; un des anges. Quelque chose de certain : l’explication authentique, conforme à la pensée de Dieu ; à l’exclusion des propres suppositions auxquelles il eût pu se livrer.

Quatre rois : en style prophétique, non des individus, mais des royaumes ; La première monarchie existait déjà au moment où l’ange parla à Daniel ; elle était proche son déclin. Les saints du Très-Haut. Ce terme désigne tout le peuple messianique à ce moment-là, tel qu’il est décrit dans les prophètes antérieurs, comme comprenant l’Israël fidèle et ceux des Gentils que l’Éternel aura appelés à se joindre à lui. Leur domination s’exerça sous le sceptre de leur roi, le fils d’homme.

Alors je voulus avoir une certitude touchant la quatrième bête qui était différente de toutes les autres, extraordinairement terrible, dont les dents étaient de fer et les griffes d’airain, qui mangeait, brisait et foulait aux pieds ce qui restait  : Le prophète Daniel exposa et répéta à l’ange tout ce qu’il vu, en insistant sur certains points.«J’ai contemplé, et cette corne faisait la guerre aux saints et l’emportait sur eux,» Le fait ici mentionné avait vivement frappé et ému le prophète, quoiqu’il n’eût pas été mentionné dans la vision même

 Cet antagonisme de la bête et des saints est dans cette vision le trait correspondant à la semence d’homme, dans le chapitre 2. Le caractère inassimilable de l’argile avec le fer dans les jambes et les pieds de la statue, est appliqué là à la présence d’une race d’hommes qui ne peut se confondre avec la masse de la population. C ’est ce même caractère qui se retrouve ici dans le peuple que combat la bête dans son propre sein. Elle a tout englobé, mais c’est là un élément obstinément résistant. Et l’emportait sur eux. Voilà te ce qui causait l’angoisse de Daniel.

 Des trônes furent placés pour rendre la justice. Jésus et les apôtres enseignèrent que les saints jugeront le monde (Mt 19, 28). Ce qui n’empêche pas que, comme le jugement s’accomplit au nom et par l’esprit du Christ, celui-ci ne soit désigné comme le seul juge,(Jn 5,27), et cela, parce qu’il est fils d’homme.(Ac 4, 10, 42 ; A 17, 31) L’ange répondit à chacune des questions renfermées dans la description précédente.

 Diacre Michel Houyoux

 Vidéo  Quatre bêtes et le fils de l’homme https://youtu.be/XeA184UNrxk

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Commémoration de tous les fidèles défunts

Posté par diaconos le 2 novembre 2023

Aujourd'hui, le 2 novembre, nous commémorons tous les fidèles défunts

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’

Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison…

Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’

Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » (Mt 25, 31-46)

Le jugement dernier

Quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, toutes les nations étant assemblées devant lui, il mettra les uns à sa droite, les autres à sa gauche.

Alors il dira à ceux de sa droite : «Venez les bénis de mon Père, possédez le royaume qui vous a été préparé ; car j’ai eu faim et soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison et vous m’avez secouru»

Alors ils lui répondront : «Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu dans toutes ces nécessités et que nous t’avons secouru ?» Et le Roi leur répondra : «Toutes les fois que vous l’avez fait au plus petit de mes frères, vous me l’avez fait à moi-même»

Ensuite il dira à ceux de sa gauche : «Éloignez-vous de moi, maudits, car j’ai eu faim et soif, j’étais étranger, nu, malade, en prison et vous ne m’avez point assisté.

Eux aussi répondront : «Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu dans tous ces besoins et que nous ne t’avons point assisté ? Il leur répondra : Toutes les fois que vous ne l’avez pas fait au plus petit de mes frères, vous ne l’avez pas fait à moi-même. Et ceux-ci s’en iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle

ceux qui sont admis à la Droite du Sauveur (verset 34 et suivants), aussi bien que les réprouvés eux-mêmes (verset 41 et suivants), sont des hommes qui ont eu l’occasion de connaître le Sauveur et de lui faire du bien dans la personne des pauvres, il est évident que Jésus savait qu’à l’époque de sa venue pour le jugement du monde, il serait connu de tous les peuples par la prédication de l’Évangile (Mt 24, 14 ; Mt 28, 19).

Le nom de Jésus est le seul nom donné aux hommes par lequel il nous faut être sauvés » (Ac 4, 12), Toutes les personnes seront placées en présence de Jésus-Christ et mis en demeure d’accepter ou de repousser le salut qu’il leur offre.

Au jour du jugement, il deviendra manifeste s’ils ont accueilli par la foi l’Évangile de la grâce et si cet Évangile a pénétré dans le cœur de ceux qui le professent, ou si leur religion n’a été qu’une religion des lèvres.

Les considérants du jugement indiqués dans cette description prophétique n’excluent donc nullement la grande doctrine chrétienne du salut par la foi ; ils manifestent seulement ceux en qui cette foi « aura été opérante par la charité » (Ga 54, 6).

La séparation, c’est-à-dire, pour le peuple de Dieu, la cessation du mélange confus où il vit maintenant avec le monde, telle est l’idée principale qui est représentée par cette image.

Le Roi, c’est Christ dont la royauté divine apparaît dans tout son éclat, maintenant qu’il entre dans son règne. C’est lui qui dispose des biens éternels, que ce règne apporte avec lui.

Puisque ce royaume était préparé dans le conseil de la grâce divine dès la fondation du monde à ceux qui sont bénis du Père, eux-mêmes y étaient destinés par cette même grâce (Ép 1, 4).

Ces paroles montrent donc évidemment que la récompense des justes est un don de la miséricorde divine et non le prix des œuvres qui vont être mentionnées. Ces œuvres sont moins la cause de la félicité ici décrite que le témoignage et le fruit de la foi et de l’amour de ceux qui les ont faites.

Jésus y ajouta pour les siens le privilège d’être placésà sa droite, ce qui, chez tous les peuples, est considéré comme un honneur. On cherche ordinairement dans cette image une autre antithèse, qui reposerait sur le contraste entre lesbrebis et les boucs : les unes représentant la douceur, la paix, l’innocence, les autres doués d’un naturel farouche, querelleur et impur.

Ainsi vous m’avez rendu tous les services et tous les soins de la charité la plus active et la plus dévouée.

On a interprété de diverses manières ces questions des justes. On y a vu un signe de leur modestie, de leur humilité, dont pourtant ils n’avaient pas même conscience. On y a trouvé encore la pensée qu’ils avaient oublié leurs bonnes œuvres pour ne se souvenir que de leurs fautes, n’ayant jamais espéré en quoi que ce soit pour subsister en jugement, si ce n’est en la grâce et la miséricorde de Dieu.

Sans doute, ces suppositions sont fondées, mais la cause principale de l’étonnement des justes, c’est l’idée exprimée par le Sauveur, qu’ils aient fait à lui-même ce qu’ils avaient fait pour des malheureux. Ils refusent à leurs œuvres la valeur immense qu’elles acquièrent tout à coup à leurs yeux par le fait que le Roi s’identifie ainsi avec les plus pauvres des hommes.

«Les fidèles n’estiment point leurs bonnes œuvres, ni les impies leurs mauvaises, comme le fait le juge.» Bengel Du reste l’expression de l’étonnement des justes est destinée à provoquer la réponse du Roi.

On a interprété de diverses manières ces questions des justes. On y a vu un signe de leur modestie, de leur humilité, dont pourtant ils n’avaient pas même conscience. On y a trouvé encore la pensée qu’ils avaient oublié leurs bonnes œuvres pour ne se souvenir que de leurs fautes, n’ayant jamais espéré en quoi que ce soit pour subsister en jugement, si ce n’est en la grâce et la miséricorde de Dieu.

La cause principale de l’étonnement des justes, c’est l’idée exprimée par Jésus, qu’ils firent à lui-même ce qu’ils avaient fait pour des malheureux. Ils refusèrent à leurs œuvres la valeur immense qu’elles acquirent tout à coup à leurs yeux par le fait que le Roi s’identifia ainsi avec les plus pauvres des hommes.

«Les fidèles n’estiment point leurs bonnes œuvres, ni les impies leurs mauvaises (verset 44), comme le fait le juge» (Bengel) L’expression de l’étonnement des justes fut destinée à provoquer la réponse du Roi.

«Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel, qui est préparé au diable et à ses anges !» Jésus conserva la même tournure et quelques-uns des mêmes termes.

Toutes les fois que la Bible nous parle des peines morales des réprouvés sous ces images d’un feu, d’une flamme, d’un ver, etc., il faut se garder de les matérialiser. C’est dans la conscience avec ses remords, dans l’âme avec ses regrets, que se trouveront les châtiments de la justice divine.

Le manque d’amour fraternel pour Jésus, est en lui-même la mort et la condamnation (1 Co 13, 1; 1 Jn 3, 10-11 ; 1Jn 4, 8 ; 1Jn 5, 1). Ceux-ci croient trouver une excuse dans la pensée que par leur indifférence et leur égoïsme ils n’avaient pas agi contre le Jésus personnellement. Ils n’étaient pas des impies.

Le fait que Jésus s’identifia encore avec tous les malheureux montre que le manque d’amour à l’égard du prochain suppose l’absence de l’amour de Jésus, source unique de toute charité.

«Et ceux-ci s’en iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle : Telle est l’issue tragique et définitive du jugement» (Dn 12, 2). Plusieurs exégètes appuyèrent cette opinion, sur cette considération que, rigoureusement, l’opposé de la vien’est pas le châtiment, mais serait l’absence de toute vie, la mort, la destruction, l’anéantissement.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo KTO https://youtu.be/UyVSIAHRixM

 

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