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Saint André Dũng-Lạc et ses compagnons martyrs

Posté par diaconos le 24 novembre 2023

Litanies des Saints Martyrs du Vietnam - images saintes

 

André Dũng-Lạc et cent dix-sept fidèles vietnamiens. Il s’agissait d’évêques, de prêtres et de nombreux laïcs, une mère de six enfants et même un enfant de neuf ans, donnèrent leur vie pour le Christ entre le XVIIe et le XIXe siècle. 96 étaient des Vietnamiens de souche et 21 des missionnaires espagnols ou français qui avaient embrassé cette terre et sa culture.

Ce groupe fut canonisés ensemble par le Pape Jean-Paul II en 1988, représente à son tour une multitude anonyme estimée entre 100 000 et 300 000 martyrs, la grande nuée de témoins dont le sang fut la semence d’une Église florissante sur la terre du Vietnam.

Le Père André Dũng-Lạc, qui donna son nom et l’histoire de sa vie à ce groupe de martyrs, vint au monde sous le nom de Dung An-Tran dans une famille pauvre et ordinaire du nord du Vietnam vers 1795. La famille suivait la religion traditionnelle de leur pays.

Le jeune garçon fut baptisé sous le nom d’André. Mais quand An-Tran avait douze ans, sa famille déménagea à Hanoi pour chercher du travail. Là, il rencontra un chrétien, un catéchiste qui le logea et l’instruisit au sujet du Seigneur et Sauveur de l’humanité.

En 1823, André fut ordonné prêtre, et sa prédication et sa simplicité de vie conduisirent de nombreuses personnes au baptême. Mais c’était dangereux d’être chrétien au Vietnam en ce temps-là.

Engagé dans le service par paroissial il fut plusieurs fois arrêté, puis relâché après le paiement d’une rançon par ses paroissiens. Durant la persécution, il changea son nom pour Lạc afin d’éviter d’être capturé. C’est pourquoi il est connu sous le nom d’André Dũng Lạc.

En 1832, l’empereur Minh-Mang interdit les missionnaires étrangers et ordonna aux chrétiens vietnamiens de piétiner les crucifix afin de renier publiquement leur foi en Jésus-Christ. Beaucoup refusèrent.

L’amour rendait les fidèles créatifs, et ils cachèrent les prêtres dans des grottes ou parfois dans leurs maisons, risquant et donnant souvent leur vie. Certains de ces fidèles furent décapités, d’autres étouffés, d’autres encore écorchés vifs ; et d’autres, souvent des prêtres, furent pendus dans des cages sur des places publiques jusqu’à leur mort.

Le Père André fut arrêté une première fois en 1835, mais ses paroissiens payèrent la rançon pour le libérer. Il changea son nom de famille en Lạc et s’installa dans une autre région pour éviter la persécution, mais la persécution le suivit.

En 1839, il fut à nouveau arrêté avec un autre prêtre vietnamien, le Père Peter Thi, auquel le Père André avait rendu visite pour se confesser. Les deux hommes furent libérés contre rançon, puis arrêtés à nouveau, torturés et finalement décapités à Hanoï le 21 décembre 1839.

Il fut exécuté par décapitation sous le règne de Minh Mang. Considéré comme martyr pour la foi par l’Église catholique, il fut canonisé en 1988. Liturgiquement, il est commémoré le vingt-quatre novembre, avec l’ensemble du groupe des martyrs vietnamiens.

 D’autres vagues de persécution suivirent la mort du Père André, tout comme elles l’avaient précédée. En effet, les fidèles vietnamiens furent soumis à certaines des formes de martyre les plus cruelles de l’histoire du christianisme.

Les chrétiens avaient les mots ta dao, ou fausse religion, écrits sur leur visage. Ils furent dépouillés de leurs biens et de leur famille, et soumis à des formes de torture diaboliquement ingénieuses.

Les villages chrétiens furent détruits. Mais les membres baptisés du Corps du Christ sur la terre du Vietnam connaissaient trop bien la voix de leur Pasteur pour le trahir. Ce que les dirigeants du pays firent pour anéantir l’Église, l’Esprit de Dieu l’utilisa pour lui donner des racines profondes et durables au sein du peuple vietnamien.

À la fin du XXe siècle, les catholiques étaient estimés à 10 % de la population vietnamienne. Lorsque le Père André Dũng-Lạc et les martyrs vietnamiens – les 117 nommés et les centaines de milliers non nommés – furent canonisés en 1988, le gouvernement communiste du Vietnam ne permit pas à un seul représentant du pays d’y assister.

Mais 8 000 catholiques vietnamiens de la diaspora étaient là, remplis de joie d’être les enfants de cette Église souffrante. La fête de cette grande nuée de témoins du pays du Vietnam est célébrée le 24 novembre.

Diacre Michel Houyoux

VidéoSaint André Dũng-Lạc https://youtu.be/ANmM49UYO6o

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Samedi de la trente-troisième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 24 novembre 2023

Grünewald, résurrection

Dieu n’est pas le dieu des morts, mais des vivants

# La croyance en la résurrection n’est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l’époque de Jésus. L’Évangile selon Matthieu témoigna de l’importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d’Asie Mineure.

Cette question se trouve évoquée dans d’autres textes du Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres. Dans les Actes des Apôtres, cette question, grâce à la résurrection de Jésus, fut un enjeu central de prédication auprès des Juifs.Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux furent incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme.

Plusieurs résurrections furent attribuées à Jésus : la fille de Jaïre, le fils d’une veuve éplorée, et son ami Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l’Église qu’offrent les Actes témoigne de l’intérêt de la question du relèvement des morts. Deux résurrections succèdent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisé par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opéré par l’apôtre Pau. Pour l’eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, quelques sadducéens, ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : «Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.» Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants.

Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ?Jésus leur répondit : «Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.

Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fit comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appela le Seigneur, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui.» Alors certains scribes prirent la parole pour dire : «Maître, tu as bien parlé.» Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
(Lc 20, 27-40)

Preuve de la résurrection des morts

Les fils de ce siècle, c’est-à-dire les hommes mortels qui ne vivent que pour un temps, se marient et donnent leurs filles en mariage, parce qu’il le faut pour perpétuer leur race. L’expression ce siècle est opposée au siècle à venir. Logiquement, la résurrection devrait être nommée avant le siècle à venir, dans lequel elle introduit l’homme ; mais pour Dieu, les deux ne sont qu’un même acte de sa grâce et de sa toute-puissance. En parlant de ceux qui auront part à la résurrection et au siècle à venir, Jésus n’eut en vue que les enfants de Dieu, ceux qui en auront été jugés dignes ou rendus dignes.

Dans l’autre monde, le mariage n’existera plus : c’est qu’étant immortels, les rachetés n’auront plus à perpétuer leur espèce, c’est, ensuite, qu’ils seront transformés en des êtres spirituels et célestes, semblables aux anges. La cause efficiente de cette transformation, c’est la résurrection elle-même, par laquelle Dieu crée de nouveau ses enfants à son image, en sorte que la régénération intérieure qui a lieu en eux sur terre comprendra alors tout leur être, l’esprit, l’âme et le corps : «Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !» (1 Th 5, 23)

Moïse même, et non seulement les prophètes, Moïse, la seule autorité reconnue par les sadducéens, a signifié que les morts ressuscitent ; c’est ce qui eut lieu par le nom que Dieu se donna dans son apparition à Moise près du buisson ardent : «Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.» (Ex 3, 6) Matthieu rapporta que la foule fut frappée de cette profonde interprétation de l’Écriture ; et Luc  affirma que même quelques-uns des scribes, plus éclairés ou plus sincères que les autres, se sentirent pressés de l’approuver ; car, vaincus par lui, ils n’osèrent plus lui adresser de question insidieuse.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Croire et lire : cliquez ici pour lire l’article → Où sont les preuves de la résurrection ?

◊ Culture et foi : cliquez ici pour lire l’article → Une preuve de la Résurrection : le linceul de Turin

◊ KT 42 : cliquez ici pour lire l’article → BD et méditation sur la résurrection : la femme aux sept maris

Vidéo La résurrection des morts →https://youtu.be/uczNCEi8aBc

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