Saint Ambroise de Milan, docteur de l’Église

Posté par diaconos le 5 décembre 2023

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Ambroise de Milan ou saint Ambroise (en latin Aurelius Ambrosius), vint au monde en lan 339 à Augusta Treverorum (Trèves) dans l’Empire romain. Il était le fils d’un préfet du prétoire des Gaules nommé Aurelius Ambrosius. Selon la Vie d’Ambroise rédigée par son secrétaire Paulin de Milan, son berceau se trouvait dans la salle du prétoire.

Un jour qu’il y dormait, un essaim d’abeilles survint tout à coup et couvrit sa figure et sa bouche de telle sorte qu’il semblait que les abeilles entraient dans sa bouche et en sortaient. Les abeilles prirent ensuite leur envol et s’élevèrent en l’air à une telle hauteur qu’il n’était plus capable de les distinguer. L’événement frappa son père qui dit : «Si ce petit enfant vit, il sera quelqu’un de grand.» En quittant son visage, les abeilles laissèrent un peu de miel dessus. Ceci fut considéré comme le présage de sa grande éloquence.

À l’adolescence, il vit sa mère et sa sœur, laquelle avait consacré sa virginité à Dieu, embrasser la main des prêtres. Pour plaisanter, il tendit la main droite à sa sœur assurant qu’elle devait l’embrasser comme elle l’avait fait aux prêtres. Mais celle-ci refusa considérant Ambroise comme un enfant et quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il dit.À Trêves sur les bords de la Moselle, Ambroise, qui avait environ 25 ans, devint comme son père, haut fonctionnaire romain dans l’administration impériale. Il fut également le cousin du sénateur Quintus Aurelius Symmaque, préfet de Rome.

ll écrivit contre ce dernier une défense du christianisme, après la demande officielle de Symmaque auprès de l’empereur pour la restauration de la Curie de la Rome antique à la Curie Romaine.

À Rome il reçut une éducation qui lui permit de devenir avocat. Puis le préfet du prétoire d’Illyricum, auprès duquel il travailla à partir de l’an 370, lui confia l’administration de la province de Ligurie-Émilie, dont le siège fut à Milan.En l’an 374, il intervint à ce titre pour rétablir l’ordre lors de l’élection du successeur de l’évêque de tendance arienne, Auxence. Les deux partis le choisirent comme évêque de Milan. Il fut évêque de Milan de 374 à 397. Docteur de l’Église, il est l’un des quatre Pères de l’Église d’Occident, avec saint Augustin, saint Jérôme de Stridon et saint Grégoire le Grand.

Il est connu en tant qu’écrivain et poète, quasi fondateur de l’hymnodie latine chrétienne et lecteur de Cicéron et des Pères grecs, dont il reprit les méthodes d’interprétation allégoriques : La lettre tue, l’esprit vivifie répétait il dans ses sermons.Habilement et avec force, il défendit les droits de l’Église face aux Empereurs Valentinien Ier,Valentinien II et même Théodose le Grand, dont Milan fut alors la capitale.

Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Écritures commencée par Orogène, en introduisant en Occident la pratique de la Lectio Divina. Il fut l’un des protagonistes des débats contre l’arianisme. Il est honoré comme saint par l’Église Orthodoxe et l’Église catholique qui le fêtent aujourd’hui le sept décembre, fête de la translation de ses reliques.Il est aussi l’un des protagonistes des débats contre l’arianisme. Il est honoré comme saint par l’Église Orthodoxe et l’Église catholique qui le fêtent aujourd’hui le sept décembre, fête de la translation de ses reliques.Au Moyen Âge, sa fête principale avait lieu soit le quatre avril, date de sa mort, soit le sept décembre, date de son ordination épiscopale.

Œuvres

Sans doute à l’origine d’une célébration spécifique de la messe catholique avec un rite propre dit ambrosien, Ambroise de Milan composa des hymnes (8 strophes de 4 vers brefs), introduisant en Occident le chant liturgique et lui donnant une forme  officielle. On continue de chanter les hymnes ambrosiennes dans la liturgie des heures, et de composer des hymnes latines suivant son modèle inclus dans ce qui est appelé le chant ambrosien. Il élabora le chant polychoral dit chant antiphonique, utilisé entre autres par Heinrich Schutz. Ambroise était plus un catéchiste qu’un théologien. Il fut un grand connaisseur de la littérature patristique grecque, dont il fit usage dans ses œuvres.

Il produisit des écrits doctrinaux, parmi lesquels :

  • De officiis ministrorum, en trois livres, ouvrage d’éthique chrétienne (allusion au De officiis de Cicéron, qui eut une grande influence par la suite.

  • De sacramentis, œuvre en quatre livres, des catéchèses pré- et post-baptismales sur les sacrements, du baptême, de la confirmation, de l’eucharistie ; le quatrième livre contient une anaphore

  • De Abrahamo, Patrologia Latina 14

  • un traité Des mystères (De mysteriis) : catéchèses post-baptismales sur le baptême S

  • un traité De la foi (c’est-à-dire sur la Trinité ; composé pour Gratien en l’an 376 et l’an 379

  • un traité Du Saint Esprit, en l’an 381, inspiré de celui de Didyme l’Aveugle, dédié à Gratien.

  • deux livres Sur la pénitence, vers lan 384, contre les Novatiens

  • une Apologie de David, où il tenta d’apaiser le scandale provoqué par l’adultère de David et Bethsabée

On a également conservé d’Ambroise de Milan des lettres et des oraisons funèbresde Théodose I le Grand, de Valentinien II, ainsi que des sermons sur les Psaumes et des sermons sur la virginité.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Père Achille José Nomo FM https://youtu.be/5Qx7rS96uvE

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