Le pharisien et le publicain
Posté par diaconos le 8 décembre 2023
# Le Pharisien et le Publicain est une parabole transmise par Jésus-Christ dans l’Évangile selon Luc. Elle aborde les sujets de la justice et de l’humilité. Dans le domaine de l’exégèse biblique, elle fait partie du Sondergut de cet évangile. Pour le docteur de l’Église. Jean Chrysostome, dans son homélie n°2 sur la conversion, justice et humilité sont les deux valeurs défendues par Jésus-Christ dans cette parabole.
L’archevêque se place en personne critique envers le pharisien et clame : «Misérable sois-tu, toi qui oses porter un jugement sur la terre. As-tu encore besoin de condamner ce publicain. Que de suffisance dans ces paroles ! Pourquoi manifester un tel orgueil ?». Jean Chrysostome conclut : «Et, pour avoir fait preuve d’humilité, le publicain fut justifié et il s’en alla, le cœur renouvelé d’une justice retrouvée.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : «Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place»
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé.» (Lc 14, 1,7-11)
Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé
Le pharisien qui invita Jésus avec beaucoup d’autres convives fut désigné comme l’un des chefs du parti des pharisiens, à la fois politique et religieux, il fut membre du sanhédrin. L’hostilité décidée que manifestèrent les pharisiens contre Jésus donna à cette acceptation un caractère tout particulier de support et de charité. D’autres pharisiens, également invités, épièrent Jésus, de même que le fit le maître de la maison, pour le surprendre en quelque faute contre la loi du sabbat. Peut-être même aperçurent -ils le malade qui se trouvait là et pensèrent -ils que Jésus le guérirait. Ce que Jésus reprocha au pharisien, ce ne fut pas qu’il accomplit la Loi de Dieu. Ce qu’il lui reprocha, c’est qu’il ne le fit pas par amour. Il ne chercha que son propre intérêt. Au lieu d’être dans la joie et dans l’action de grâce parce qu’il fut connu et aimé de Dieu, il se glorifia lui-même.
Il rendit grâce non pas parce que Dieu l’accueillit tel qu’il fut, aussi dans sa pauvreté et sa fragilité. Non. Il rendit grâce parce qu’il ne fut pas comme les autres ! Que lui et lui seul mérita cet amour. Il se sentit supérieur. Ce fut ce sentiment de supériorité qui le sépara radicalement de Dieu. Le pharisien accomplit les commandements de Dieu. Mais il ne sut pas ce que fut l’amour. Il ne connut donc pas Dieu, car Dieu est amour. «Celui qui n’aime pas, ne connaît pas Dieu» (1 Jn 4,8).
C’est l’orgueil qui nous sépare non seulement de notre prochain mais aussi de Dieu. Et la pire forme d’orgueil, c’est l’orgueil religieux : prétendre que même aux yeux de Dieu je ne suis pas comme les autres. C’est cette mentalité qui pour Jésus était intolérable. Ce n’est que pour ces personnes qu’il a été si dur : «Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé» Pour comprendre cette instruction dans sa profondeur, il faut remarquer qu’elle revêt la forme d’une parabole. Jésus n’eut pas l’intention de donner à ses convives une leçon de politesse ou de modestie.
Tous les hommes recherchèrent la première place, parce qu’ils furent orgueilleux devant Dieu ; et jamais ils ne devinrent humbles les uns à l’égard des autres, au point que l’un estima l’autre plus excellent que soi-même, avant de s’être humiliés devant Dieu dans le sentiment d’une profonde repentance. C’est là le commentaire que Jésus donna de sa parabole dans les paroles qui la terminèrent : s’élever devant les hommes a pour conséquence certaine d’être abaissé devant Dieu, et l’inverse.
Diacre Michel Houyoux
Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet
◊ Regnum Christi : cliquez ici, pour lire l’article, → Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé
◊ Bible en ligne : cliquez ici, pour lire l’article, → Qui s’abaisse sera élevé
VidéoParoisse saint Jacques → https://youtu.be/bXWmiRQuQyo
Publié dans Bible, Catéchèse, comportements, Enseignement, évangiles, L'Église, Nouveau Testament, Page jeunesse, Paroisses, Religion, Temps de l'Avent | Pas de Commentaire »