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Vendredi de la deuxième semaine de l’Avent – Année B

Posté par diaconos le 14 décembre 2023

L’origine divine du christianisme

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : «Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : «Dieu-avec-nous».   Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. (Mt 1, 18, 24)

Origine humaine et divine du Messie

Le but de l’Évangile de Matthieu est de mettre en évidence le rapport intime et vivant des deux alliances, de montrer en Jésus-Christ l’accomplissement de toute l’histoire de son peuple. Ce but, Matthieu le manifesta dès les premières lignes de son livre, par cette généalogie dont la signification fut marquée par les deux grands noms de David et d’Abraham ; David, dans la famille duquel devait, selon la prophétie, naître celui dont la royauté serait éternelle. Abraham, dans la postérité duquel furent bénies toutes les familles de la terre.

Le Fils de Dieu vint prendre sa place dans cette postérité d’Abraham et dans notre humanité qu’il renouvela. La bénédiction promise à Abraham se réalisa dans sa postérité et consister en une création nouvelle, commencée dans la personne même du Libérateur. De là une généalogie qui eut pour but d’établir la filiation historique de celui-ci. Matthieu mit un soin particulier à écarter la paternité de Joseph et il conserve la généalogie. En remontant jusqu’à David et jusqu’à Abraham, il indiqua l’origine généalogique de Marie, mère de Jésus.

La généalogie de Joseph n’était pas inutile pour tout Israélite. Durant tout le temps de sa vie, Jésus fut envisagé comme fils de Joseph et il le fut en vertu des plus hautes convenances. Joseph conféra à son fils adoptif un droit légal théocratique à la royauté, d’abord parce qu’il était lui-même descendant de David et ensuite parce que, en épousant Marie qui était, héritière du nom de sa famille,  il entra légalement dans la lignée de sa femme et en prenait le nom.

Le but de Matthieu fut de constater la double origine de Jésus-Christ, telle qu’elle est révélée par le témoignage unanime du Nouveau Testament, savoir, sa descendance de David . et en même temps sa naissance surnaturelle. Jésus, même nom que celui de Josué, Jéhovah est Sauveur. Christ, en hébreu Maschiah, signifie OINT. Ce nom indiquait dans l’Ancien Testament la dignité royale, parce qu’on oignait d’huile, symbole de l’Esprit de Dieu, les rois, qui étaient ainsi consacrés pour leur charge. Il en était de même des sacrificateurs et des prophètes.

Jésus-Christ qui, pour réaliser l’idée de l’ancienne alliance dans la nouvelle, remplit ces trois charges, il fut l’oint de l’Éternel. Lui-même, en prêchant dès l’entrée de son ministère un royaume de Dieu dont il était le Chef, donna à cette notion toute sa vérité et sa spiritualité. Dans son Église, le titre de Christ devint peu à peu un nom propre, mais sans rien perdre de sa haute signification. Ce n’est pas sans intention que les écrivains sacrés l’appelèrent tantôt Jésus, tantôt le Christ, ou lui donnent ce double nom de Jésus-Christ, comme le fait l’évangile selon Luc dès la première ligne.

Les exégètes se donnèrent beaucoup de peine pour retrouver la division d’après laquelle Matthieu établissait ces trois séries de quatorze générations. Les générations de la première période, d’Abraham à David, furent énumérées, sans omission ; elles sont au nombre de quatorze. Dans la seconde période, Matthieu retrancha quatre rois de Juda : Achazia, Joas, Amazia, entre Joram et Ozias et Jojakim, entre Josias et Jechonias. La troisième série, composée en grande partie de noms inconnus, ne fut pas prise dans des sources bibliques, ne comprit que treize noms.

Une autre particularité de cette généalogie est la mention de quatre femmes : Thamar, Rahab, Ruth, Bath-Scheba. L’intention de Matthieu fut de relever le fait que ces femmes ne furent admises que par une dispensation très exceptionnelle à l’honneur d’être comptées parmi les ancêtres de Jésus, leur situation naturelle paraissant les en exclure d’une manière absolue. L’économie de la grâce se montra ainsi en germe dans l’ancienne alliance.

Le but de Matthieu, dans cette récapitulation des membres de la généalogie en trois séries de quatorze, fut de faire ressortir le plan suivi par Dieu dans la manière dont il conduisit les destinées du peuple élu. Quatorze générations s’étaient succédé depuis Abraham, à qui la promesse fut faite, jusqu’à David, à qui elle fut renouvelée, avec cette affirmation que Jésus naquit de sa race. Quatorze générations se succédèrent depuis la fondation de la royauté théocratique jusqu’à son effondrement, lors de la déportation à Babylone.

Cette qualité de juste attribuée à Joseph imposait à sa conscience deux devoirs contradictoires, sources de douloureux combats. D’une part, il ne pouvait pas épouser Marie, ne sachant pas ou ne croyant pas le mystère de sa grossesse ; d’autre part, il ne voulait pas l’exposer publiquement à l’ignominie et moins encore aux rigueurs de la loi qui prononçait dans ce cas la peine de mort. Il résolut donc de se séparer d’elle secrètement, sans doute par une lettre de divorce qui n’aurait pas indiqué la cause de la séparation.

Par là, Marie aurait échappé à la peine prescrite par la loi et à une procédure publique, mais non à l’opprobre de sa situation. Humblement résignée à toute la volonté de Dieu sera-t-elle abandonnée de lui dans cette épreuve ? Non. Cette qualité de juste attribuée à Joseph imposait à sa conscience deux devoirs contradictoires, sources de douloureux combats. D’une part, il ne pouvait pas épouser Marie, ne sachant pas ou ne croyant pas le mystère de sa grossesse ; d’autre part, il ne voulait pas l’exposer publiquement à l’ignominie et moins encore aux rigueurs de la loi qui prononçait dans ce cas la peine de mort.

Il résolut donc de se séparer d’elle secrètement, sans doute par une lettre de divorce qui n’aurait point indiqué la cause de la séparation. Par là, Marie aurait échappé à la peine prescrite par la loi et à une procédure publique, mais non à l’opprobre de sa situation. Humblement résignée à toute la volonté de Dieu fut-t-elle abandonnée de lui dans cette épreuve ? Non Ce terme fils de David rappela à Joseph les promesses faites à la maison de ce roi d’Israël et qui s’accomplirent. Sa foi à la Parole de Dieu  lui vint en aide dans ses doutes

Ce fait divin fut révélé à Joseph par un ange de Dieu, dans le but spécial de dissiper tous ses doutes. De ou de par l’Esprit Saint indique la cause efficiente de l’existence humaine de Jésus. Cet Esprit de Dieu qui « se mouvait sur les eaux » du chaos, pour y créer la vie et l’harmonie, cet Esprit, source de toute existence, fut, par un acte de la puissance créatrice qui lui est propre, l’agent du miracle.

Ce miracle, l’Église y a toujours cru, non seulement parce qu’il est si simplement raconté dans l’Évangile de Luc comme un fait historique, mais parce qu’il est une donnée nécessaire dans l’œuvre divine de la rédemption du monde. Quiconque croit avec saint Jean que la Parole éternelle a été faite chair, que le Fils de Dieu est devenu fils de l’homme, que Jésus-Christ a été parfaitement saint, que, second Adam, il a été a l’origine d’une humanité nouvelle, admettra aussi qu’il a fallu cette exception unique dans notre race corrompue pour briser la filiation des générations naturelles.

La rédemption, qui est une création nouvelle, ne pouvait pas sortir de notre humanité, bien qu’elle dût s’accomplir en elle par un être qui en fit partie. Sauver des péchés signifie délivrer d’abord des conséquences de ces péchés, c’est-à-dire de la condamnation et de la mort ; puis, de la puissance du péché, de la servitude, par le don de la liberté et d’une vie nouvelle.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

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Vidéo Frères de saint Jean à Rimont →https://youtu.be/1R60yFbTYiU

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Saint Jean de la Croix

Posté par diaconos le 14 décembre 2023

Saint Jean de la Croix dans Catéchèse

# Ouvrages Jean de la Croix (trad. de l’espagnol), La Nuit obscure, Paris, Seuil, coll. « Sagesse », 2011 (1re éd. 1929), 216 p. (ISBN 978-2-02-006725-6 et 2-02-006725-0). Jean de la Croix, La Montée du Carmel, Seuil, coll. « Livre de vie », 1998 (ISBN 2-02-024764-X). Jean de la Croix, Maximes et pensées spirituelles, Perpignan, Artège, coll. « Classiques de la spiritualité », 2011, 74 p. (ISBN 978-2-36040-048-5). Jean de la Croix, Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 2012, 1094 p. (ISBN 978-2-07-012294-3). Jean de La Croix, Louis-Marie de Blignières, Au commencement le Verbe, Ad Solem, avril 2001, 64 p. (ISBN 2-940090-73-4). . Œuvres complètes Poèmes, Paris, éditions Ivrea, 1986. Édition bilingue espagnol français. Dominique Poirot (dir.) (trad. Mère Marie du Saint Sacrément), Œuvres Complètes, Paris, Cerf, 1990. Jean de la Croix, Œuvres Complètes (trad. André Bord, Père Eulogio Pacho), Paris, Pierre Téqui, 2003. Prix des écrivains catholiques – édition ayant bénéficié des progrès décisifs de l’édition critique espagnole. L’Œuvre poétique (trad. Bernard Sesé), éditions Arfuyen, coll.

Saint Jean de la Croix

Gonzalo de Yepes et Catalina Álvarez eurent un premier fils, François, lorsque naquit Jean en 1542 à Fontiveros en Vielle Castille. son père, chevalier, appartint à la noblesse espagnole. À la suite de son mariage, considéré comme une mésalliance, avec Catalina Alvarez, une humble ouvrière, Gonzalo de Yepes fut déshérité, et déclassé. Le couple vécut du tissage, mais la situation économique étant difficile, arriva la famine. Gonzalo de Yepes mourut en 1545 et son frère Luis en 1547.

Ces décès affectèrent beaucoup le jeune Jean, et le marquèrent toute sa vie. Les survivants connurent alors l’exclusion, l’errance et la misère. Le manque d’argent conduisit Catalina à confier Francisco, le frère aîné, à un oncle pendant un an avant de le lui reprendre à cause des maltraitances qu’il lui fit subir.

Francisco la seconde alors dans son métier, et Jean, pour raison de pauvreté, fut envoyé dans une école d’orphelins à l’âge de cinq ans. Il y fit une expérience souvent racontée : il manqua de se noyer dans une lagune où il tomba et y vit une dame très belle qui lui demanda sa main et lui tendit la sienne, et lui qui ne voulut pas la donner pour ne pas salir celle de la dame, et, à cet instant critique, arriva un laboureur qui, avec une perche, le sortit de là. Dans la dame, les hagiographes reconnurent la Vierge Marie.Jean de la Croix ou Juan de la Cruz, naquit dans une famille aristocratique à Foniveros (Espagne) le 24 juin 1542.  il devint carme après ses études alors qu’il songeait à se faire ermite chez les chartreux.

Thérèse d’Avila, réformatrice de l’Ordre du Carmel, lui demanda de prendre en charge l’ordre masculin du carmel. Il accepta et fonda l’ordre des ces Carmes déchaussés. Il accompagna spirituellement les sœurs du Carmel, avant d’être enfermé par les autorités de l’Ordre qui refusèrent sa réforme.  Jean de la Croix fit alors l’expérience mystique qu’il appela ‘La Nuit obscure’ (Noche oscura). Il la décrivit et développa tout au long de sa vie à travers des traités tels que La Montée du Carmel (Subida del Monte Carmelo).

La Nuit obscure (Noche oscura), La vive Flamme d’amour (L’lama de amor viva), ou encore Le Cantique spirituel (Cántico espiritual). En 1548, devant la famine et la sécheresse qui régna à Fontiveros, la famille décida de s’installer à Arévalo.

Francisco, le frère aîné, commença alors à avoir de mauvaises fréquentations, avant de rencontrer sa future femme, Ana. Il décida alors de venir en aide aux pauvres de la ville. Il les amena chez lui en hiver et, très vite, Jean découvrit ainsi l’aide et le secours prodigués aux pauvres. Tout au long de sa vie, Jean garda une profonde amitié pour son frère, qui resta l’un de ses rares confidents. La situation familiale ne s’améliorant pas, Catalina décida, pour survivre, de déménager à Médina del Campo où elle trouva du travail comme tisserande. Dans un état de grande pauvreté, ils s’installèrent tous ensemble dans la même maison : Catalina, Francisco et sa femme Ana, ainsi que Jean. Jean, parrainé par Rodrigo de Duenas, étudia au collège de la Doctrine chrétienne tenu par des frères.

Il y apprit à lire, écrire, compter et prit connaissance de la doctrine chrétienne. Il ne put étudier qu’en échange de services rendus à la paroisse de la Madeleine tels le nettoyage de l’église, le service comme enfant de chœur, l’aide aux religieuses. Jean se montra bon élève. Rodrigo de Duenas exigea que les enfants du collège apprirent un métier qui leur permit d’aider à subvenir aux besoins de leur famille. Jean s’essaya à plusieurs activités mais il ne se montra pas très habile et dut en changer plusieurs fois ; il fut successivement charpentier, tailleur, sculpteur sur bois, puis peintre.

Sa mère l’envoya provisoirement au couvent de la pénitence où il fut servant de messe. Un gentilhomme, Alvarez de Toledo, retiré du monde pour s’occuper des pauvres à l’hôpital de Medina del Campo, le prit au service des indigents et comme infirmier à l’hôpital. Jean obtint finalement une licence pour suivre les cours du collège des jésuites de Medina del Campo, et y apprit la philosophie, la rhétorique, le latin et la grammaire, tout en poursuivant son travail à l’hôpital. Il se montra très doué pour les études.

Il vécut encore chez ses parents avec son frère Francisco et Ana. Le couple eut des enfants dont aucun ne survécut, à cause de l’extrême misère ambiante. Jean qui vit mourir deux des enfants de son frère en fut très marqué. Il resta dévoué aux pauvres, notamment aux mendiants, à la recherche de familles pour accueillir les orphelins. À l’âge de 21 ans, Jean termina ses humanités ; il apprit les règles de la prosodie avec le père Bonifacio. Alvarez de Toledo et sa mère décidèrent d’en faire le prochain chapelain de l’hôpital de Medina et, dans cet objectif, l’envoyèrent parfaire ses études.

Mais Jean de Yepes eut plusieurs fois l’occasion de rencontrer des carmes. Il leur demanda de Jean entra dans la communauté de Medina en 1563. Il prit le nom de Jean de Saint-Matthias, en référence à saint Matthieu. Il y découvrit : «La règle de l’Ordre des frères et sœurs de Notre Dame du Mont Carmel» ainsi que L’institution des premiers moines, deux œuvres qui fondèrent la spiritualité de l’ordre du Carmel. Il découvrit aussi l’importance du renoncement dans la vie contemplative et mena une vie ascétique faite de pénitence.

Un an plus tard, il prononça ses vœux perpétuels de pauvreté, d’obéissance, et de chasteté. Le supérieur décide de l’envoyer poursuivre ses études au couvent Saint-André annexé à l’université de Salamanque, qui compta près de six mille étudiants, l’un des principaux foyers de réflexion du continent, l’une des quatre plus grandes universités d’Europe avec Paris, Oxford et Bologne. L’université de Salamanque organisa de nombreux débats, notamment autour de la modernité : la récente découverte de l’Amérique, la question de la place des pouvoirs du pape face au pouvoir temporel. De 1564 à 1568, Jean de Saint-Matthias étudia trois années durant la philosophie, et la théologie morale de Thomas d’Aquin, devenu l’un de ses grands maîtres spirituels. Il étudia aussi Aristote et Platon, et les écrits d’Augustin d’Hippone.

Il poursuivit sa recherche incessante de pénitence, dormant sans matelas, portant le ciclice et passant de nombreuses heures de la nuit en prière. Étudiant brillant, il devint préfet des études. À la fin de son cursus à Salamanque, il rédigea un mémoire dans lequel il soutint que la pratique du mysticisme, recherche du sensationnel, conduisit à l’illuminisme, obstacle à la claire vision de la beauté de la contemplation. Il chercha à y témoigner du chemin des âmes vers Dieu. Après avoir été nommé prieur de divers couvents de carmes déchaussés, il finit par être mis au ban de sa communauté avant de mourir en décembre 1591. Après sa mort, il fut très vite considéré comme un saint et comme l’un des plus grands mystiques espagnols, au même titre que Thérèse d’Avila. L’Église catholique le béatifia en 1675 puis le canonisa en 1726.

Il est fêté le 14 décembre. Les querelles sur l’illuminisme conduisirent à remettre ses écrits en cause, mais la religieuse carmélite Thérèse de Lisieux contribua fortement à promouvoir l’importance de sa doctrine. Il fut proclamé docteur de l’Église entre les deux guerres mondiales, le 24 août 1926. Il est reconnu comme l’un des plus grands poètes du Siècle d’or espagnol. Il est depuis 1952 le saint patron des poètes espagnols. Certains philosophes s’appuyèrent sur ses écrits pour conceptualiser le détachement.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo KTOTV : La Nuit obscure et La Montée du Carmel → https://youtu.be/SA_wAD95OwI

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