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Quatrième dimanche de l’Avent – Année B

Posté par diaconos le 17 décembre 2023

Jesus Born in a Stable (Luke 2:1-20) | Bible Story

Annonce de la naissance de Jésus

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi.» À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Marie dit à l’ange : «Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ?» L’ange lui répondit : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.»

Marie dit alors : «Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.» Alors l’ange la quitta. (Lc 1, 26-38)

Annonce de la naissance de Jésus

Cinq mois s’étaient écoulés depuis l’annonce de l’ange Gabriel à Marie ; ce fut le moment où Élisabeth sortit de sa retraite et où se manifesta aux yeux de tous le fait qu’elle était enceinte. «La prophétie touchant la naissance de Jean a été faite au temple et publiée à tout le peuple, mais la promesse de la naissance de Christ est faite à une vierge en une bien petite ville et demeure comme ensevelie au cœur d’une jeune fille.» (Calvin) Ainsi, de même que Dieu rattachait la nouvelle alliance à l’ancienne en faisant naître Jean-Baptiste de la race sacerdotale d’Aaron, de même il fait surgir le Sauveur annoncé par les prophètes du sein de l’ancienne famille royale israélite.

 Luc, en racontant que Marie était alors fiancée à Joseph, fut pleinement d’accord avec Matthieu (Mt 1, 18). Mais qui nous dit que Marie fit part du message de l’ange à son fiancé ? Il est permis de douter que dans ce cas, Joseph eût cru sur sa simple parole à un miracle aussi inouï.

Marie se rendit avec hâte au pays des montagnes auprès d’Élisabeth sa parente, emportant avec elle la précieuse révélation qu’elle avait reçue ; et ce ne fut qu’à son retour dans sa maison, environ trois mois après, que Joseph put se préoccuper des pensées que Matthieu lui attribua, car alors l’état de sa fiancée n’était plus un mystère : la promesse de Dieu était en voie de s’accomplir. La cause du trouble qu’éprouva Marie, fut le discours de l’ange : elle se demanda d’où vint et quelle fut cette salutation, dont les termes embarrassaient sa modestie. Par ces mots : Ne crains pas, l’ange apaisa le trouble de la jeune fille, puis il lui réitéra l’assurance de la grâce de son Dieu. Trouver grâce devant Die est un hébraïsme fréquent dans l’Ancien Testament (Gn 6, 8 ; Gn 18, 3 ; Ex33, 12-13 ; Jg 6, 17 ; 2Sm15, 25 ; Ac 7, 46).

Ce titre Fils du Très-Haut, est la cause de la grandeur de Celui qu’annonça l’ange. Mais il sera grand, même en présence des hommes, par sa sainteté, sa puissance et son amour. Ces paroles concernant la royauté de Jésus-Christ annoncèrent l’accomplissement de nombreuses prophéties de l’Ancien Testament. (Is 9, 6 ; 2 Sm 7, 12-13 ; Ps 89, 5 ; Dn 7,14.) Elles durent donc inspirer à Marie la pensée que l’enfant qui lui était promis serait le Messie ; car, en pieuse Israélite, elle connaissait les Écritures. «Le règne de Jésus, en s’absorbant dans celui du Père, n’est pas annulé, mais accompli. Seulement, à un degré plus avancé de l’œuvre divine, l’apôtre Paul a reçu une révélation dépassant celle que renfermait le message de l’ange.» (Godet)

Marie, quoique fiancée à Joseph, ne porta pas sa pensée sur le temps où elle sera sa femme, parce qu’elle comprit par les paroles de l’ange que ce qu’il annonça allait s’accomplir immédiatement. Aussi, sa question n’impliqua pas le doute, comme celle de Zacharie, mais un étonnement plein de candeur et peut-être le besoin de saisir mieux la nature d’une révélation si inattendue. Ce fut à ces sentiments que l’ange Gabriel lui répondit. L’Esprit Saint et la puissance du Très Haut sont deux expressions qui indiquent une seule et même chose, avec cette distinction que la première désigne l’essence, la seconde l’action créatrice du Saint-Esprit.

Le Sauveur devait être affranchi du péché héréditaire de la race humaine ; c’est pourquoi il fallait qu’il naquit de l’Esprit de Dieu. Cette sainteté originelle ne le soustraira ni à nos tentations, ni à la possibilité de pécher : mais elle permettra le développement normal de sa volonté qui, par sa constante communion avec Dieu, triomphera de tout mal, en sorte qu’il pourra devenir le Réparateur de notre chute et le Rédempteur du monde. Par la même raison, il sera appelé Fils de Dieu, parce qu’il le sera en réalité, même par sa naissance humaine, dont Dieu est la cause efficiente. Mais, d’autre part, il appartiendra tout aussi réellement à notre humanité, parce que, comme tous les hommes, il sera né de femme et soumis à la loi (Ga 4 4).

Cette révélation de la grossesse d’Élisabeth fut donnée à Marie comme un encouragement à croire ce qui lui est annoncé. Aucune parole ne sera impuissante ou aucune chose ne sera impossible de la part de Dieu. Plusieurs interprètes retiennent le sens ordinaire de parole et l’appliquent aux paroles mêmes que l’ange vient de prononcer. Mais, par un hébraïsme très fréquent, ce mot signifie une chose, et cela, par la raison que, pour Dieu, la parole et la chose sont identiques : «Il dit et la chose a son être».

Diacre Michel Houyoux

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