Samedi de la deuxième Semaine du Temps Ordinaire – Année Paire
Posté par diaconos le 13 janvier 2024
# L’Église considère qu’elle est à l’image de Jésus et est donc elle-même un signe de contradiction, qui comme le Christ rencontre partout de l’opposition.(Actes, 28, 22). Le même raisonnement s’applique à ses membres. Selon la Tradition, la plupart des apôtres du groupe des douze moururent de mort violente, exécutés en raison de leur foi : Pierre, André, Philippe, tous trois crucifiés, Matthieu, Jude, Jacques de Zébédée, Barthélemy, Thomas et Simon le Zélote. De même, les premiers saints furent des martyrs
Les premiers chrétiens, considérés comme une secte pernicieuse par plusieurs autorités de l’Empire romain, furent en bute à une forte opposition. Ils furent parfois accusés d’être cannibales, car mangeant le Corps du Christ ou athées ils n’honorèrent pas les dieux romains. Néron en fit des boucs émissaires, et ses successeurs les regardèrent avec méfiance. Tertullien indiqua : «Elles ne servent à rien, vos cruautés les plus raffinées. Elles sont plutôt un attrait pour notre secte.» Les religieux et religieuses, par leur mode de vie particulier, deviennent selon le pape Benoît XVI, un signe de contradiction pour le monde, dont la logique est souvent inspirée par le matérialisme, l’égoïsme et l’individualisme.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc
En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : Il a perdu la tête (Mc 3, 20-21)
Jésus en butte à l’opposition des siens et des scribes
Comme Jésus se livra à une activité dévorante, le bruit se répandit qu’il a perdu l’esprit. Les siens vinrent l’arrêter. Des scribes de Jérusalem le déclarèrent possédé du démon et prétendirent qu’il chassa les démons par le prince des démons. Jésus réfuta cette accusation par une série de similitudes. Elle fut absurde : un royaume divisé, une maison divisée ne peuvent subsister. Si Satan se combattait lui-même, son règne serait près de finir. Les proches de Jésus, ayant appris cela, sortirent pour se saisir de lui ; car ils dirent : «Il est hors de sens» On pourrait entendre ses alentours. Mais cette locution signifie le plus souvent les parents, la famille ; on pourrait donc dire : les siens.
Tel fut le sens que la plupart des interprètes donnèrent à ce mot, et ils mirent dans un rapport direct avec le récit des versets suivants, que Marc seul introduisit et motivé, tandis que Matthieu et Luc le rapportèrent à la suite du discours de Jésus, sans lien avec celui-ci ni indication de la raison de cette intervention.
Ses parents, ayant appris qu’il fut sans cesse accablé d’un travail excessif, sortirent pour se saisir de lui. Sortirent d’où ? Peut-être de Nazareth, car la situation décrite durait depuis quelque temps et le bruit en put être parvenu à Nazareth ; peut-être sortirent-ils de leur demeure à Capharnaüm, où ils purent s’être établis au début du ministère de Jésus : «Après cela, il descendit à Capharnaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours.» Mais pourquoi voulurent-ils se saisir de lui ? Leurs propres paroles révélèrent leur intention ; car ils dirent : « Il est hors de sens.» Telle fut la conclusion qu’ils tirèrent de l’activité que Jésus déploya et des fatigues qu’il s’imposa ; et ils voulurent l’emmener hors de la foule, pour lui procurer du repos. On comprend cette appréciation et cette conduite de la part des frères de Jésus, car ils ne crurent pas en lui.
Mais Marie ! porta-t -elle sur Jésus un jugement qui ne valut guère mieux que celui des scribes, et que Marc parut en rapprocher à dessein ? Plus d’un critique se hâta de conclure de ce fait que les récits de Matthieu, chapitre 1 et 2, et de Luc, chapitre 1 et 2 ne furent pas dignes de foi. D’autre part, on fit diverses tentatives pour ne pas imputer à Marie une telle opinion sur son fils premier-né. Les gens proches de Jésus furent quelques-uns de ses auditeurs, des hommes de son entourage habituel qui le suivirent dans la maison. Le voyant harcelé par la foule, qui ne cessa de le réclamer aux abords de cette maison, ils sortirent à leur tour pour s’emparer de lui et le faire rentrer. La pensée qu’ils énoncèrent au sujet de Jésus ne serait pas inadmissible en ce moment d’effervescence religieuse. Il est arbitraire de dire que les auteurs de ce jugement défavorable furent les frères de Jésus, à l’exclusion de sa mère, car Marie nous fut représentée comme associée à la démarche des frères de Jésus.
Diacre Michel Houyoux
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