Saint Thomas d’Aquin – Frère prêcheur

Posté par diaconos le 28 janvier 2024

Thomas d’Aquin, un savant et un saint

Saint Thomas d’Aquin

Thomas d’Aquin vint au monde dans une noble famille napolitaine, élevé à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit cependant, à 19 ans, d’entrer chez les Frères Prêcheurs. Ce ne fut pas du goût de sa famille, qui le fit enlever et enfermer. L’ordre dominicain est un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n’avait pas bonne presse dans l’aristocratie. Au bout d’un an, Thomas put enfin suivre sa vocation. On l’envoya à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante Université.

Il eut comme professeur saint Albert le Grand. Pour ce dernier, il fallait faire confiance à la raison et à l’intelligence de l’homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche fut Aristote. Saint Thomas retient la leçon. Devenu professeur, il s’attela à un gigantesque travail pour la mettre en œuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabora une pensée originale, qu’il exposa dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la « Somme Théologique ».

Comme professeur, il dut soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyagea aussi à la demande des Papes. Mais ce fut l’étude qui avait toute son attrait. : à la possession de « Paris la grande ville », il dit préférer « le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l’évangile de saint Matthieu ». Il mourut sur la route, en chemin vers Lyon où il devait participer au grand concile de l’an 1274. Le sept centième anniversaire de la canonisation de saint Thomas d’Aquin fut l’occasion de revenir sur l’héritage de ce théologien majeur de l’ordre dominicain et de l’Histoire de l’Église. Isolde Cambournac, qui lui consacra sa thèse de doctorat, nous entraîna sur les pas d’un chercheur de Dieu dont la pensée peut encore guider les croyants. (Vatican News, juillet 2023, Saint Thomas d’Aquin, un maître à redécouvrir pour chercher la Vérité)

Le vingt-trois juillet de l’an 2010, une catéchèse sur saint Thomas d’Aquin consacrée à la Summa Theologiae, l’apogée de son œuvre en 512 questions et 2.669 articles. Le Docteur Angélique y exposa avec précision et pertinence les vérités de la foi découlant de l’Écriture et des Pères, principalement de saint Augustin. « Comme la vie entière, l’esprit humain doit être sans cesse éclairé par la prière et par la lumière qui vient du Ciel ». (Thomas d’Aquin« Dans la Somme, a dit Benoît XVI, saint Thomas décrit les trois modes d’existence de Dieu: Dieu existe en lui même, il est principe et fin de toute chose, tout vient de lui et en dépend. Ensuite, Dieu se manifeste par la grâce dans la vie et l’action du chrétien et des saints. Enfin il est tout particulièrement présent en la personne du Christ et dans les sacrements découlant de sa mission rédemptrice ».(Pape Benoît XVI)

saint Thomas d’Aquin s’intéressa au mystère eucharistique, pour lequel il avait une grande dévotion. À la suite des saints, attachons-nous à ce sacrement. Participons avec ferveur à la messe afin d’en retirer des fruits spirituels. Communions au corps et du sang du Christ afin de recevoir continuellement la grâce divine. Arrêtons nous souvent devant le Saint Sacrement ! Ce que Thomas d’Aquin exposa avec rigueur dans son œuvre, et en particulier dans la Somme, il le transmis dans sa prédication.

Son contenu correspond pratiquement entièrement à la structure du Catéchisme de l’Église Catholique. Dans une époque marquée par un fort souci de réévangélisassions, ces thèmes fondamentaux ne doivent pas manquer car ils sont ce en quoi nous croyons, le symbole de la foi, ce que nous récitons comme le Pater et l’Ave Maria, ce que nous vivons en vertu de la révélation biblique, ainsi que la loi de l’amour…de Dieu et du prochain. Dans son « opuscule sur le Symbole des Apôtres », Thomas expliqua la valeur de la foi. Grâce à elle les âmes s’unissent à Dieu, la vie trouve sa juste voie et nous le moyen d’éviter les tentations. À qui pense que la foi est obtuse car on ne peut la prouver par nos sens, il offrit une réponse complète.

Ce doute est sans consistance car l’intelligence est limité et ne saurait tout connaître. Seulement si nous pouvions tout connaître du visible comme de l’invisible, ce serait une véritable faute d’accepter des vérités sur la simple base de la foi. Il est d’ailleurs impossible de vivre sans l’expérience de l’autre, là où la connaissance personnelle n’arrive pas. Il est donc raisonnable de croire en un Dieu qui se révèle, et dans le témoignage des apôtres. Revenant sur l’article de la Somme consacré à l’incarnation du Verbe de Dieu, le pape Benoît XVI rappela que pour saint Thomas la foi chrétienne doit être renforcée par le mystère de l’incarnation. L’espérance s’accroît et se renforce en pensant que le Fils de Dieu est venu parmi nous, comme un de nous, pour communiquer sa divinité aux hommes.

La charité est renforcée car il n’y a pas de signe plus évident de l’amour que nous porte Dieu, ni de voir le Créateur se faire créature. Saint Thomas d’Aquin fut comme tous les saints un grand dévot de Marie, qu’il affirma être le trône de la Trinité, lieu où elle trouva son repos. Par l’incarnation, dans aucune créature autre qu’elle les trois personnes divines ne séjournent en plénitude de grâce et n’accordent d’aide par l’intercession de la prière.

Les œuvres de Thomas d’Aquin disponibles en ligne aux Éditions du Cerf (Dominicains) Mémoire de saint Thomas d’Aquin, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs et docteur de l’Église. Doué des plus hautes qualités intellectuelles, il transmit aux autres, par ses prières et ses écrits, sa sagesse éminente. Appelé par le pape lui-même, le bienheureux Grégoire X, au deuxième Concile général de Lyon, il s’y rendait, quand il mourut au monastère de Fossanova dans le Latium, le 7 mars 1274 et, bien des années après, en 1369, son corps fut transféré à Toulouse en ce jour.

La paix entre les hommes est mieux garantie si chacun se trouve satisfait de ce qui lui appartient. Ce qui convient le mieux à l’homme par rapport aux biens extérieurs, c’est de s’en servir. Sous cet angle, toutefois, l’homme ne doit pas posséder ces biens comme s’ils lui étaient propres, mais comme étant à tous. Il doit donc être disposé à en faire part aux plus pauvres, suivant le conseil de saint Paul.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo  Saint Thomas d’Aquin : cliquez ici → https://youtu.be/HgUUbTeCZAU

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