Mardi de la quatrième semaine du Temps Ordinaire – Année paire
Posté par diaconos le 29 janvier 2024
# La Femme hémorragique est un miracle de Jésus-Christ raconté dans trois Évangiles. Elle est le symbole de la foi, tout comme le miracle sur la fille de Jarre, décrit dans le même chapitre. Pour saint Pierre Chrysologue, les deux miracles racontés en même temps (celui de cette femme hémorragique et la fille de Jaïrus, sont tous les deux symboles de la foi. La foi montrée par cette femme qui se trouve juste digne de toucher le bas du vêtement du Christ ; et, la foi donnée par Jésus en accomplissant des signes évidents démontrant son lien divin, et, par ce fait, l’existence de Dieu. Pour Thierry Murcia, la question du fond historique des récits évangéliques.
Deux guérisons un jour de Kippour : l’Hémorroïsse et la résurrection de la fille de Jaïre et le possédé de Gadara, dans Judaïsme ancien. La fille de Jaïre désigne un personnage du Nouveau Testament. Elle est la fille du chef de synagogue Jaïrus. Elle fut associée à l’un des miracles de Jésus, celui de la résurrection de la fille de Jaïre, décrit dans les Évangiles synoptiques aux passages suivants : Marc 5, 21-43, Matthieu 9, 18-26 et Luc 8, 40-56 Chez Marc, l’épisode se conclut par l’obligation du secret messianique. Cet épisode survient juste après l’exorcisme du possédé de Gerasa. Jaïre vint demander à Jésus de soigner sa fille mourante. Peu de détails sont donnés quant à l’identité de Jaïre.
L’Évangile selon Matthieu n’indique même pas son nom. Sa fonction exacte n’est pas non plus mentionnée de façon précise. L’un des enseignements de cet épisode de l’histoire de Jésus est que la foi permet d’obtenir la guérison. Lorsque la femme fut guérie, Jésus lui dit : «Ta foi t’a sauvée». Pour Pierre Chrysologue, ce miracle veut porter tous les gens à croire, mais aussi que le temps ne peut pas intervenir sur le don d’une réalité éternelle. Ce miracle montre aussi l’omnipotence de Dieu.
Pour l’abbé Antoni Carol i Hostench, ce passage de la Bible est exemple de foi sans limite. Il cite l’annonce de l’archange à Zacharie et celle de Marie qui furent pour lui deux autres exemples extraordinaires de la foi. Il cita aussi saint Luc afin de prouver la générosité divine envers ceux qui croient : «Et moi je vous dis : demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira» (Luc 11, 9)
De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : «Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.» Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans, elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré.
Cette femme, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait : «Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.» À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : «Qui a touché mes vêtements ?» Ses disciples lui répondirent : «Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?”» Mais il regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors : «Ma fille, ta foi t’a sauvée .Va en paix et sois guérie de ton mal.» Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : «Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ?» Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : «Ne crains pas, crois seulement.» Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : «Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort.» Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : «Talitha koum», ce qui signifie : «Jeune fille, je te le dis, lève-toi !» Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, elle avait douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. (Mc 5, 21-43)
Ta foi t’a sauvée !
Marc réunit ici dans un même récit deux histoires imbriquées l’une dans l’autre. Matthieu et Luc ont suivi le même procédé. D’abord deux figures sont en scène. Deux figures féminines : une fillette et une femme. Et dans les deux cas la foi est au cœur des démarches entreprises auprès de Jésus. Dans le cas de la femme incurable, il n’y a aucune requête. C’est une démarche de foi et d’espérance en Jésus de la part de cette femme qui lui vaudra une guérison immédiate. Et à travers ce récit, je saisis toute l’importance de cette démarche de Foi et d’espérance.
Voyez, c’est la foi qui manque, disait le saint curé d’Ars. Quand nous disons : Mon Dieu, je crois, je crois fermement, c’est à dire sans la moindre hésitation, nous rejoignons la foi de cette femme dont nous a parlé l’évangile aujourd’hui. Cette femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans et qui avait dépensé beaucoup d’argent sans aucune amélioration et dont l’état avait plutôt empiré, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Dans une de ses homélies, le curé d’Ars disait au sujet de la foi : «Je crois que si nous avions la foi, nous serions maîtres des volontés de Dieu… il ne nous refuserait rien !» L’hémorroïsse pensa que si elle parvenait à toucher le vêtement de Jésus, elle serait sauvée. À l’instant même, l’hémorragie s’arrêta et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal chronique. Marc, dans son évangile, montra la puissance de vie et de salut agissant en Jésus pour les personnes qui ont la foi tandis qu’elle reste ignorée des personnes incrédules : . «Ta foi t’a sauvée !» (Mt 9, 22c ; Mc 5,34 ; Lc 8, 48)
Cette parole de Jésus met en valeur la signification de l’évènement : au-delà de la guérison physique l’important est la foi qui sauve. Il est important que nous puissions toucher Jésus aujourd’hui. Oui ! Car ce qui est en jeu, c’est la manière concrète dont nous pouvons vivre le mystère de la résurrection. Tout cet épisode montre que la foi en Jésus parvient même à lui arracher un miracle totalement involontaire. La remise debout de la fille de Jaïre évoque la résurrection de Jésus. Ce récit dans nos évangiles synoptiques est un témoignage du pouvoir souverain de Jésus sur la vie et sur la mort.
Jésus est pleinement victorieux sur les forces du mal et de la mort. La parole de Dieu retentit de la même façon pour tous les chrétiens rassemblés, le Corps du Christ distribué à la communion est le même pour tous. Suis-je cet homme ou cette femme qui entend et touche Jésus avec foi ? Il ne suffit pas d’avoir rencontré le Christ à la messe, nous devons marcher à sa suite et bâtir notre vie avec les moyens qu’il nous donne.
Diacre Michel Houyoux
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