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Jeudi de la deuxième semaine du Carême – Année Paire

Posté par diaconos le 29 février 2024

Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu - ChrétienSocial

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.

Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. » (Mt 5, 20-26)

Réforme de la vie morale

«Car je vous dis que si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.» Ces paroles montrent ce que Jésus entendit, par l’accomplissement de la loi et introduisirent le discours qu’il donna, sur la manière d’interpréter la loi. Ses disciples durent réaliser une justice bien supérieure à la justice extérieure, superficielle et formaliste des pharisiens dont il fit ressortir toute l’insuffisance. Il ne dit pas, dans le sermon sur la montagne, par quel moyen ses disciples pourront obtenir cette justice supérieure..

Jésus fit comprendre à ses disciples quelle fut dans son étendue et sa profondeur la vraie justice, telle que l’établit la loi saisie non dans sa lettre mais dans son esprit. Les Juifs entendaient la lecture de la loi à chaque sabbat. Les anciens étaient toutes les générations précédentes auxquelles Moïse et les docteurs qui lui succédèrent (Mt 23, 2) enseignèrent la loi. Le commandement cité est de Moïse (Ex 1, 13) et les paroles qui y turent ajoutées : celui qui tuera, est une détermination des interprètes, fondé d’ailleurs sur la législation mosaïque.

Le jugement devant lequel le meurtrier était punissable ou justiciable, était une cour de justice secondaire, établie dans chaque district. (Dt 16, 18  ; Cr 19, 5). À cela se bornait, dans l’interprétation pharisaïque, toute la signification de ce commandement, quiconque ne l’avait pas violé à la lettre, pouvait se croire innocent. Quelques interprètes traduisirent : « Il a été dit par les anciens ». Sens grammaticalement possible, mais contraire à l’usage de cette expression dans le Nouveau Testament. De même dans la suite de ce discours.

Jésus établit une gradation dans la transgression et aussi dans la peine qu’elle faisait encourir. D’abord la colère contre un frère qu’il faudrait aimer. Quant à la peine également graduée qui correspondit à ces violations de la loi, Jésus l’indiqua par des images tirées de la justice pénale de son temps et de son peuple. il ne voulut pas dire que celui qui manifeste ces mauvais sentiments du cœur devait être puni par les divers tribunaux qu’il nomma, mais qu’il fut aussi coupable que ceux qu’on y amena. Le jugement désigne le tribunal inférieur.

Le Sanhédrin, autorité suprême de la nation, était composé de septante-et-un membres, anciens, scribes et sacrificateurs, sous la présidence du souverain sacrificateur.. (Mt 21, 23 ; Lc 22, 26 ; Ac 5, 21Il connaissait de toutes causes religieuses, civiles ou criminelles ; en ces dernières, dont il est ici question, il servait de cour d’appel. Le nom de géhenne du feu provenait de la vallée de Gué-Hinnom, qui entourait Jérusalem du côté du sud et dans laquelle s’était célébré autrefois le culte de Moloch.

Depuis le temps de Josias (2 Rs 23, 10  on y jetait, afin de la profaner, les corps des animaux morts et des suppliciés et l’on y entretenait un feu pour les consumer. Ce lieu était ainsi devenu une image de l’enfer et c’est dans ce sens que le Nouveau Testament emploie ce terme. (Jr 7, 13  ; Jr 19, 2 ; Mc 9.43-48Jésus supposa le cas d’un homme qui, déjà occupé dans le temple à préparer une offrande, un sacrifice, là, sous l’impression de la sainteté de son acte, se souvint que son frère, un homme quelconque, avait quelque chose, quelque ressentiment contre lui.

Est-ce parce qu’il offensa ce frère ? Jésus n’admit pas que cet homme puisse entrer en communion avec Dieu par son offrande, par la prière, tant qu’il n’sut pas réconcilié avec son frère et toute conscience chrétienne confirme ce jugement. Jésus recommanda le devoir de la réconciliation, mais sous une autre forme. Il supposa deux adversaires un créancier et un débiteur, dont le premier emmena l’autre chez le juge pour se faire payer, comme cela se pratiquait chez les anciens.

Le conseil que donna lJésus à celui qui sera accusé fut de se mettre promptement d’accord avec son adversaire tandis qu’il fut en chemin. S’il ne le fit pas, il courut le risque d’être livré au juge, puis à l’huissier (exécuteur du jugement) et d’être jeté en prison. Jésus exhorta ses disciples à la réconciliation avec leurs frères, et cela, à cause de leur responsabilité envers Dieu. Tous les hommes sont en chemin vers le juge, qui est Dieu ; tous ont envers leurs frères des torts dont il leur sera demandé compte, qui suffiraient pour les faire condamner ; et s’il est impossible même d’apporter à Dieu une offrande sans être réconcilié avec un frère offensé, comment espérer être absous devant le tribunal céleste ?

On voit combien cette sérieuse parabole rentre harmoniquement et profondément dans le discours de Jésus et que c’est à tort que quelques interprètes pensent que Matthieu l’a arbitrairement intercalée ici, parce que Luc lui assigne une autre place dans son évangile (Lc 12, 58-59).

Diacre Michel Houyoux

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Mercredi de la deuxième semaine du Carême – Année Paire

Posté par diaconos le 28 février 2024

L'Évangile du jour: 03/07/23

# Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Macchabées (vers 160 av. J.-C.).

Dans le Livre d’Ézéchiel déjà, Dieu s’adresse plusieurs fois au prophète en l’appelant « Fils d’homme , mais aucun sens ésotérique n’est ici attaché à l’expression. On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même Fils de l’homme. C’est le titre qu’il employa le plus fréquemment lorsqu’il parla de lui-même à la troisième personne. Il se présenta comme le futur juge eschatologique : Dans la théologie chrétienne ultérieure, le titre de Fils de l’Homme sera compris comme désignant l’humanité de Jésus, et le titre de Fils de Dieu, sa divinité, dans le cadre de la doctrine chalcédonienne des deux natures

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »

Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mt 20, 17-28)

La demande des fils de Zébédée

La requête présentée par leur mère. La mère de Jacques et de Jean se prosterne devant Jésus et lui demande que ses fils occupent les deux premières places dans son royaume. Jésus leur fait sentir ce que cette ambition a d’inconsidéré ; il ramena leur attention sur la coupe de ses souffrances, dont il leur parla. Eux, se déclarèrent prêts à la boire. Jésus leur prédit alors qu’ils la boiront réellement, mais qu’il appartient à Dieu seul d’accorder les premières places dans le royaume de son Fils.

Les prétentions des deux frères provoquèrent l’indignation des dix autres disciples. Jésus les appela à lui et les mit en garde contre l’esprit de domination, qui est celui des princes et des grands de ce monde. Parmi les disciples, celui qui voudra être grand devra se faire le serviteur de tous, suivant l’exemple du fils de l’homme, qui est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. Ce fut la troisième fois que Jésus prédit à ses disciples ses souffrances (Mt16, 21 ; Mt17 ; 22-23). Plus le moment solennel approchait, plus il devint explicite dans les détails de cette prédiction : les auteurs de ses souffrances, sa condamnation à la mort, la double trahison dont il sera l’objet, les tortures, la croix, tout fut devant ses yeux et dès lors sa passion commença (Mc 10, 34).

Mais il vit un soleil glorieux se lever sur ces ténèbres ; le troisième jour il ressuscita. Matthieu, Marc et Luc consignèrent ici avec un parfait accord les mémorables communications de Jésus (Mc 5, 10 ; Lc 18, 31). La mère des fils de Zébédée : Jacques et Jean (Mt 4, 21), était Salomé, sœur de Marie, mère de Jésus (Jn 19, 25), elle fit partie de ce petit cercle de femmes qui suivirent Jésus de la Galilée (Mt 27, 56 ; Mc 15, 40 ; Mc 16, 1) et qui l’assistèrent de leurs biens (Lc 8, 3). L’attitude de cette mère qui se prosterna devant Jésus, montrant qu’elle attachait, à la demande qu’elle lui adressa, une solennelle importance.

Salomé demanda pour ses deux fils les deux premières places d’honneur dans le royaume de Jésus ; elle désirait e qu’ils devint en ses deux premiers ministres. Ses fils partageaient entièrement cette ambition de leur mère, car selon le récit de Marc (Mc10, 35), ce sont eux-mêmes qui adressèrent à Jésus cette demande, dont la pensée pouvait leur avoir été inspirée par sa promesse (Mt 19, 28). Ils prouvèrent qu’ils avaient une idée très élevée de la majesté de Jésus, un ardent amour pour lui, un désir sincère d’être les premiers à le servir. Mais que d’ignorance encore, quelles vues charnelles sur la nature de son règne, que d’orgueil enfin ! Et l’un de ces disciples était le doux et humble Jean. Combien il est évident qu’il devait passer par le baptême de feu de la Pentecôte !

Les disciples et leur mère, ne savaient ce qu’ils demandaient, car ils ne pensaient qu’à un avenir glorieux, malgré la prédiction qui précède et Jésus avait devant lui la coupe de ses souffrances ! Fussent-ils prêts à la partager avec lui ? La coupe est, dans les langues orientales, l’image des destinées assignées à un homme, en particulier des souffrances qu’il aura à endurer (Ps 75, 9 ; Jr 25, 15 ; Mt 26, 39 ; Jn 8.11). Les deux disciples, auxquels Jésus s’adressa directement et qui prirent la parole au lieu de la laisser à leur mère, comprirent que le chemin suivi par Jésus traversa de rudes souffrances ; mais ils ne reculèrent pas devant ces souffrances après avoir aspiré à la gloire (Mt 26, 33-35).

Seulement ils n’écoutèrent que leur sincérité et leur courage, sans songer à leur faiblesse. Et toutefois Jésus ne les contredit pas ; avec indulgence pour le présent et ne regardant qu’à l’avenir, il leur annonça réellement qu’ils boiront sa coupe. Ces paroles furent été très diversement interprétées depuis le temps des Pères jusqu’à nos jours. Ces interprétations se réduisirent plus ou moins à la pensée que Jésus parla dans son état actuel d’abaissement, où il se dépouilla de sa puissance aussi bien que de sa gloire, tandis que les autres déclarations citée, le montrèrent dans la plénitude de sa royauté divine.

Jésus voulut faire comprendre à ses disciples la condition à laquelle ils pourraient être admis à occuper la place la plus éminente dans le royaume de Dieu. Cette faveur, dit-il, ne sera pas donnée d’une manière arbitraire et pour ainsi dire à l’avance. Il faut qu’une âme y soit longuement préparée par un développement qui la conduise à la sainteté parfaite ; et cette préparation dépend à la fois de la souveraineté de la grâce de Dieu et de la fidélité de cette âme.

Le Père  préparé le royaume (Mt 25, 34) et c’est lui aussi qui prépare ses plus éminents serviteurs pour ce royaume par des grâces spéciales ; et les deux disciples Jacques et Jean, dont l’ambition se trahit par leur demande, n’étaient pas alors sur le chemin qui conduit au plus haut degré de gloire et de félicité. Ils n’y parvinrent que plus tard.

Jésus n’approuva pas plus l’indignation des autres disciples que l’ambition de Jacques et de Jean. Il les appela tous auprès de lui pour leur donner une leçon d’humilité. Il marqua le contraste entre les serviteurs de son royaume et les princes et les grands des royaumes de ce monde.

Ceux-ci les dominent, usent d’autorité. Le fils de l’homme (Mt 8, 20) qui fonda ce royaume, donna lui-même l’exemple de l’esprit qui devait y régner. Bien éloigné des dispositions qu’il combattait dans le cœur de ses disciples et répudiant l’autorité des grands de ce monde, il ne voulut pas être servi. Sa vie entière fut consacrée au service de ses frères.

Son dévouement alla jusqu’au sacrifice de sa vie (Ph 2, 8) Cette vie sainte, il voulut la donner, terme choisi à dessein, car il la donna comme une rançon, comme le prix qu’on payait pour racheter des esclaves ou des prisonniers de guerre (1 Co 6, 20 ; 1 Co 7, 23).

Diacre Michel Houyoux

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Mardi de la deuxième semaine du Carême – Année Paire

Posté par diaconos le 27 février 2024

Jésus menace les Scribes et les Pharisiens de la Géhenne - Le livre de ...

Jésus menaça les scribes et les pharisiens

# Les pharisiens constituèrent un groupe religieux et politique de Juifs fervents apparu avec les sadducéens et les esséniens en Palestine lors de la période hasmonéenne vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., en réponse à l’hellénisation voulue par les autorités d’alors. Initiateur de la Torah orale, préfigurant le rabbinisme, ce courant s’inscrit dans le judaïsme du Second Temple, dont il influence l’évolution. S’éteignant vers la fin du Ier siècle, il nous est connu au travers de différentes sources dont les études renouvelées depuis la fin du XXe siècle ont souligné la difficulté d’en cerner la complexité. Leur courant est appelé pharisaïsme ou pharisianisme.

Depuis l’application stricte de critères d’historicité aux sources et l’attitude plus sceptique des exégètes à leur égard, les informations considérées comme fiables sur le mouvement pharisien se sont fortement réduites ; ainsi, paradoxalement, ces progrès exégétiques ont rendu les contours du mouvement plus flous et moins certains. Il convient désormais d’examiner séparément chacune de ces sources en tenant compte de l’époque et du contexte singulier de leur rédaction.

 Les points de convergence entre des sources aussi variées et aux intérêts divergents constituent un argument favorable au moins à l’établissement de l’historicité du pharisianisme à propos duquel il faut cependant admettre que nous connaissons en définitive peu de choses pour un groupe aussi nodal dans les tentatives de reconstitution du judaïsme de la période du Second Temple,. Il existe trois sources principales concernant le mouvement pharisien, qui ne sont aucune sans poser de problèmes.

Chronologiquement, il s’agit des écrits néotestamentaires des premiers croyants en Jésus de Nazareth, rédigés en grec dans les années 50 à 100 de notre ère, des œuvres de l’historiographe juif Flavius Josèphe, qui écrit en grec à la fin du premier siècle — il constitue la source principale ainsi que de la littérature rabbinique, plus particulièrement la Mishna et la Tosefta datées des années 200 à 220. Plus récemment, une partie significative de la recherche contemporaine a rangé certains Manuscrits de la mer Morte au nombre des sources, où est mentionné un groupe dénommé chercheurs d’allègement ou de choses flatteuses qui serait à identifier aux Pharisiens.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il et il déclara : «Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères

et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.» (Mt 23, 1-12)

Discours contre les scribes et les pharisiens

Les pharisiens furent revêtus de l’autorité de successeurs de Moïse. Il convint donc d’obéir à leurs préceptes, mais il fallut se garder de suivre leur exemple, car ils ne pratiquèrent pas ce qu’ils enseignèrent, ils se contentèrent de charger les autres. Tout ce qu’ils firent, ils le firent pour être remarqués et vantés par les personnes. À la sotte vanité des pharisiens, Jésus opposa l’attitude humble qu’il prescrivit à ses disciples : qu’ils ne se fassent pas appeler Rabbi, Père, Directeur, car ils furent tous égaux devant Dieu ; le plus grand parmi eux fut le serviteur de tous ; celui qui s’abaissera sera élevé.

Jésus  réduisit ses adversaires au silence. Il formula leur condamnation : ce discours s’adressa d’abord aux foules et aux disciples , que Jésus voulut prémunir contre l’esprit des principaux du peuple, puis il prit à partie ces derniers, dont il démasqua et censura les vices dans une suite d’apostrophes foudroyantes. Matthieu seul donna ce discours, Marc et Luc n’en citèrent que quelques fragments, qu’ils placèrent en d’autres occasions comme la critique moderne prêtée à Matthieu.

«Il est tout à fait dans la situation qu’à ce moment Jésus exprime toute sa pensée sur ses adversaires.» (De Wette) «Ce discours est plein de vie et d’unité qu’on ne saurait douter qu’il n’ait été prononcé ainsi, bien que peut-être il renferme quelques éléments empruntés à d’autres discours de Jésus.» (Meyer) La chaire de Moïse désigne l’activité et l’autorité que Moïse avait exercées comme législateur et conducteur du peuple. Ils s’assirent dans cette chaire comme successeurs du grand serviteur de Dieu. Les rabbins employèrent la même expression pour dire qu’un maître succéda à un autre dans son enseignement.

Comme les hommes de ce parti avaient manifesté jusqu’ici une hostilité croissante envers Jésus, comme ils avaient résisté à ses avertissements et arrêté le projet de se saisir de lui, il renoncèrent à tout ménagement à leur égard et rompit  avec eux. Les scribes, en tout semblables aux pharisiens, avaient pris la même position. Ce furent là les sopherim de l’Ancien Testament, c’est-à-dire les hommes des livres. Dans les évangiles, ils sont appelés scribes, ou légistes, ou docteurs de la loi, parce que le principal objet de leurs études était la loi de Moïse en elle-même et dans ses applications diverses à la vie du peuple.

Comme cette loi était à la fois loi religieuse et loi civile, les scribes étaient en même temps théologiens et jurisconsultes. Ils furent souvent nommés avec les pharisiens, parce que la plupart d’entre eux appartenaient à cette secte, ou avec les principaux sacrificateurs, dont ils étaient les conseillers dans les applications de la loi et dans les cas de conscience. Les scribes prirent toujours une part très active dans l’opposition contre Jésus. Ils l’épièrent, ils blâmèrent sa conduite  ils cherchèrent à le surprendre par des questions insidieuses. La plupart des interprètes firent des restrictions diverses à cette recommandation de Jésus, attendu que les scribes et les pharisiens pouvaient enseigner des choses fausses que, dans ce cas, les disciples ne devaient ni garder, ni faire.

Jésus supposa qu’ils enseignèrent la loi de Moïse, dans la chaire où ils s’installèrent. Lier des fardeaux est une expression figurée qui signifie : rassembler en un corps tous les commandements de la loi, avec les innombrables et minutieuses prescriptions cérémonielles que les pharisiens y avaient ajoutées, pour en exiger l’observation. Ces fardeaux pesants et difficiles à porter, là où ni la grâce ni l’amour n’aidait à les porter, les pharisiens les imposaient à d’autres ; mais, bien loin de s’en charger eux-mêmes, ils ne les remuaient pas même du doigt. «Et toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements.» (Mt 23, 5)

Jésus cita ces détails comme des exemples de leur désir vaniteux et hypocrite d’être vus des gens. Les phylactères, encore en usage chez les Juifs, sont des bandes de parchemin, sur lesquelles sont écrites des paroles de l’Écriture. Pendant la prière, on les attachait au bras gauche ou sur le front.. De là vint que les Juifs appelèrent ces parchemins tephillim, prières. Ils attachèrent aussi a ces objets l’idée superstitieuse d’une amulette ou d’un talisman. Ils les élargirent, dit Jésus, afin d’être plus sûrs encore d’être vus des gens. Les franges, une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux,  Ils y attachaient une idée religieuse.

Rabbi signifie maître ou docteur. Le titre de père, pris dans un sens moral spirituel, est plus élevé que celui de maître et indique une plus grande dépendance à l’égard de celui à qui il est attribué. Si Dieu seul est le Père de ceux qu’il engendre par son Esprit pour une vie nouvelle, Christ seul est le directeur de ceux qu’il conduit par sa parole et par son exemple dans les voies de cette vie nouvelle. Tous ces titres : maître, père, directeur, ne font, appliqués à des personnes, que dérober à Dieu et à son Christ la gloire qui leur appartient. C’est par là que se fondent les partis et les sectes.

Ces signes d’adulation humaine s’introduisirent dans l’Église chrétienne aussi bien que jadis parmi les Juifs. Par la petitesse à la grandeur, par l’humiliation à la gloire, telle est la voie du royaume de Dieu, celle que Jésus a suivie, la seule possible pour ses disciples.

Apostrophant directement les scribes et les pharisiens et leur criant sept fois : Malheur à vous ! Jésus censura toute l’hypocrisie de leur conduite : l’hypocrisie de leur position de conducteurs du peuple : ils n’entrèrent pas eux-mêmes dans le royaume des cieux et en fermèrent l’accès aux autres  L’hypocrisie de leur conduite aboutit à perdre les âmes plus sûrement. L’hypocrisie de la casuistique qu’ils appliquèrent aux serments. L’hypocrisie de leur formalisme, qui observa les minuties de la loi et négligea les devoirs les plus importants. L’hypocrisie qui consiste à nettoyer le dehors, et à laisser souillé le dedans. Toute cette hypocrisie les rendit semblables à des sépulcres blanchis. Elle les amenèrent à bâtir les tombeaux des prophètes.

Jésus exhala en des accents douloureux la profonde pitié qu’il ressentit pour cette Jérusalem qui tua les prophètes. Il rappela les efforts inutiles qu’il  fit pour l’attirer à lui ; il lui annonça sa ruine et lui déclara qu’elle ne le reverra plus jusqu’au jour où elle saluera son retour dans la gloire.

Diacre Michel Houyoux

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◊ leschoua : cliquez ici pour lire l’article →Le discours contre les scribes et les pharisiens

◊ Au large biblique : cliquez ici pour lire l’article → Malheureux ! scribes et pharisiens (Mt 23,13-39)

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Third Sunday in Lent – Pair Year

Posté par diaconos le 27 février 2024

 19 Bible verses about God Giving Freely

# For this feast, there were between 300,000 and 400,000 pilgrims. Jesus visited the Temple in Jerusalem, where the courtyard was filled with livestock and money-changers’ tables, which changed standard Greek and Roman money into Jewish and Syrian money, the only two currencies accepted inside the Temple, allowing the purchase of sacrificial animals. The New Testament tells of Jesus driving out the merchants and money-changers who operated inside the Temple in Jerusalem. Jesus and his disciples had arrived in Jerusalem for the Passover.

Jesus accused the merchants of turning the Temple into a den of thieves. In the Gospel according to John, Jesus referred to the Temple as my Father’s house and thus presented himself as the Son of God. In the Abrahamic religions, the faithful refer to God the Father. The Gospel according to John presents the only case in which Jesus used physical force against men. The story appears towards the end of the Synoptic Gospels (Mark 11:15-19, Matthew 21:12-17 and Luke 19:45-48) and towards the beginning of the Gospel according to John (John 2:13-16). Some authors thought that these were two separate incidents, given that the Gospel according to John also includes several accounts of the Jewish Passover.

From the Gospel of Jesus Christ according to John


As the Jewish Passover drew near, Jesus went up to Jerusalem. In the Temple he found merchants of oxen, sheep and doves, and money-changers. He made a whip of cords and drove them all out of the Temple, along with the sheep and oxen; he threw the money changers’ change on the ground, overturned their counters, and said to the dove dealers : « Take this away from here. Stop making my Father’s house a house of commerce. » 
His disciples remembered that it is written, « The love of your house will be my torment. »

Some Jews questioned him, « What sign can you give us for doing this ?  » Jesus answered them, « Destroy this sanctuary, and in three days I will raise it up. » The Jews replied : « It took forty-six years to build this sanctuary, and you would raise it up in three days ! » But he was talking about the sanctuary of his body. So when he rose from the dead, his disciples remembered that he had said this; they believed the Scripture and the word that Jesus had spoken. While he was in Jerusalem for the Passover feast, many people believed in his name because of the signs he was performing. But Jesus did not trust them, because he knew them all and needed no testimony about man; for he himself knew what was in man (Jn 2, 13-25)

God gives himself freely !

After performing his first miracle at Cana in Galilee, Jesus went to Jerusalem and went up to the Temple to pray and to preach the Good News he had come to bring to earth. But what a surprise it was to see the Temple of God, his Temple, filled with merchants and traders of all kinds ! God, in the person of Jesus, comes to his own house, and what does he find? People praying? Levites carrying out their ministry? Not at all! But merchants, traffickers, people who only seem to care about one thing: making money for their life on earth, instead of praying for the Father to welcome them into his heavenly home! The world upside down, you might say !

« He made a whip of cords, and drove them all out of the Temple, together with their flocks and herds; he threw the money-changers’ change on the ground, overturned their counters, and said to the dove-dealers, Take this away from here. Do not make my Father’s house a house of traffic. (Jn 2, 15-16) One mistake to avoid would be to think that Jesus, by driving the sellers out of the Temple, was showing violent contempt for commerce and traders. Christ’s premeditated act (he had to find ropes and make a whip, which takes time) means something quite different : the whole cult of the Temple, the whole religion, has become a business, a bargain, a story of « give and take ». And this is what Jesus violently challenges.

People came to the Temple to offer sacrifices. The rich offered, for example, an ox or a bull; the less wealthy offered a lamb and the poor a pair of doves. But these offerings were self-serving gestures : people gave in order to receive. The hope was that, thanks to this offering, they would in return receive God’s help in this or that matter, or to obtain health, or for any other request. Have we gone beyond that ? Not so sure! In reality, all too often we think that we have to deserve something, and that God doesn’t give anything for free. Jesus came to reveal something essential to us: God gives freely. He gives himself freely, even freely, without any merit on our part. 

We have to move on from the religion of the « Giver, Giver » to the religion of the acceptance of grace, the acceptance of God’s free gift. The great certainty of the whole Bible is that God wants man to be happy, and he gives him the means to do so, a very simple means : all he has to do is listen to the Word of God written in the Law and live by it. The path is signposted, and the commandments are like signposts by the roadside, alerting us to possible danger : « The commandment of the Lord is clear, it clears the way ». (Ps 18)

It is in our relationship with God that our faith is lived out, because in the end, it is wherever two or three are brought together in the name of Christ that we discover once again that we can neither control, nor negotiate, nor buy what gives meaning to our lives. Our faith must be lived out in abandonment and total trust in God.Deacon Michel Houyoux

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