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Arnaud, Abbé de Sainte-Justine de Padoue

Posté par diaconos le 10 février 2024

Bienheureux Arnaud, abbé du monastère de Sainte-Justine de Padoue ...

La région connut alors d’importantes luttes de pouvoir entre guemfes et gibelins, Welf opposés à la maison de Hohenstaufen. Arnaud Cataneo s’opposa vivement au tyran Ezzelino III da Romano, seigneur gibelin de Padoue, Vérone, Vicence et Brescia surnommé le Féroce, remarqué par sa cruauté, qualifié de monomaniaque de la terreur, et de fils du diable, fut excommunié à deux reprises par le pape Innocent IV.

Son gouvernement fut très actif : il défendit les droits du monastère, compromis à l’époque, revendiqua d’anciens privilèges, comme celui selon lequel l’abbé de Sainte-Justine participait à l’élection de l’évêque, restaura le monastère et l’enrichit de nouveaux bâtiments et biens, fit détourner les eaux du fleuve Bacchiglione pour faire fonctionner une usine de meunerie, et bien d’autres choses encore.

Lorsque Ezzelino III s’empara de Padoue en l’an 1237 et emprisonna Giordano Forzaté, prieur de S. Benedetto, l’autre grand monastère bénédictin de Padoue, Arnaldo se réfugia dans la famille Este, d’abord à Ferrare, puis à Monselice, la ville la plus proche. L’opposition d’Arnaud Cataneo et son influence spirituelle contrarièrent Ezzelino III qui le fit condamner à mort. Il se réfugia alors dans une grotte voisine, d’où il ressortit en 1238 lorsque l’empereur germanique Frédéric II délivra la ville.

En l’an 1238, Frédéric II lui rendit Sainte-Justine et, l’année suivante, il y séjourna pendant deux mois. Cependant, après le départ de l’empereur, la ville resta à la merci d’Ezzelino qui, dès qu’il se sentit en sécurité, en 1246, fit arrêter Arnaldo et l’enferma dans la forteresse d’Asolo. L’abbé y languit, au pain et à l’eau, pendant huit ans et trois mois, jusqu’à sa mort, le 10 février 1255. À cette occasion, on vit deux visages enflammés descendre du ciel et briller au-dessus du château.

Mais Ezzelino reprit le contrôle de la région ; il fit arrêter Cataneo en l’an 246, et le fit enfermer dans un cachot de sa forteresse de Sologne, en Vénitie, où il mourut après huit ans de martyre, de persécution, de souffrances et d’isolement, l’an 1255. Depuis le 14 mars 1562, son corps repose dans un autel baroque d’une des chapelles de la basilique Sainte Justine de Padoue. Pensée spirituelle de saint Benoît  : «À mesure que l’on avance dans la foi, le cœur se dilate.»  Courte prière d’un bénédictin contemporain d’Arnaud : «Augmente chaque jour en moi la foi, Seigneur, la foi embellie de toutes les vertus.» (Anonyme)Saint Arnould est le saint patron des brasseurs belges, il est fêté officiellement le 14 août. D’ailleurs, à Bruxelles, un week-end entier lui est dédié chaque année fin août/début septembre pour célébrer le le jour de la Bière. À Mons, en Belgique, lors de la procession religieuse du Car d’Or, un groupe portant son nom y participe.

Diacre Michel Houyoux

Vidéos Procession du Car d’Or : cliquez ici https://youtu.be/FbJH4Y9xZ1w

Descente de la chasse de sainte Waudru : cliquez ici → https://youtu.be/t75jZLp7FWM?t=96

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Samedi de la cinquième semaine du Temps Ordinaire – Année paire

Posté par diaconos le 10 février 2024

Multiplication des pains

 # La première multiplication des pains intervient après la mort de Jean-Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas. Une seconde multiplication des pains eut lieu ultérieurement. Matthieu et Marc furent les seuls évangélistes à la relater. Les deux miracles ne se déroulèrent pas au même endroit, dans un cas il y eut cinq mille hommes, dans l’autre cas quatre mille. Le nombre de corbeilles de pains en surplus fut différent. Jésus évoqua les deux miracles en les distinguant clairement. Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre.

Il incita par ce geste à prier avant le repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui nourrit les peuples. Ce geste messianique fut le symbole du partage fraternel, et symbole du chemin que suivirent les apôtres : transmettre la Bonne Nouvelle. # La multiplication des pains est le nom donné à deux miracles réalisés par Jésus de Nazareth selon les textes des évangiles: Matthieu, chapitre 14, versets 14 à 21, puis à nouveau 15, 32-38 ; Marc 6, 34-44, puis à nouveau Marc 8, 1-9 ; Luc 9, 12-17 ; Jean 6, 5-14.

La première multiplication des pains intervint après la mort de Jean Baptiste sur ordre d’Hérode Antipas pour répondre au désir de sa fille Salomé, et de guérisons de malades. Une seconde multiplication des pains eut lieu ultérieurement qui impliqua un nombre différent de gens. Matthieu et Marc furent les seuls évangélistes à la relater. Certains exégèses pensèrent qu’il s’agissait du même événement raconté deux fois. Toutefois, les deux miracles ne se déroulèrent pas au même endroit, dans un cas il y eut cinq mille personnes, dans l’autre cas il y en eut quatre mille. Le nombre de corbeilles de pains en surplus fut aussi différent

Par la suite, Jésus évoqua les deux miracles en les distinguant clairement. Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita également par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles. Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles. Il compara Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel.

Pour Benoît XVI, dans l’Angélus du 31 juillet 2011, ce geste messianique fut symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que durent suivre les apôtres à savoir transmettre la Bonne Nouvelle. Dans l’Angélus du 29 juillet 2012, Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication est le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes. Pour les historiens, les événements évoqués par les évangélistes avec ces deux relations restent énigmatiques bien que certaines hypothèses aient été émises.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : «J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin.» Ses disciples lui répondirent : «Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ?» Il leur demanda : «Combien de pains avez-vous ?» Ils lui dirent : «Sept.» Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.

Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha. (Mc 8, 1-10)

Multiplication des pains

Ému de compassion à la vue des foules qui l’avaient suivi, il guérit leurs malades. Le soir étant venu, les disciples, inquiets pour cette multitude qui n’avait rien à manger, demandèrent à Jésus de la congédier. Donnez-leur vous-mêmes à manger ! Répondit Jésus. Mais, dirent-ils, nous n’eûmes ici que cinq pains et deux poissons. Apportez-les-moi, leur dit-il. Ayant fait asseoir la foule sur l’herbe, il prit les pains, et bénit Dieu ; puis rompant les pains, il les donne aux disciples, qui les distribuèrent au peuple. Tous furent rassasiés, et l’on eut rempli douze paniers des morceaux qui restèrent.

Étant sorti de la retraite solitaire où il avait passé quelques heures avec ses disciples, Jésus, à la vue de cette grande multitude, fut ému de compassion, soit à cause de tous ces malades qu’on lui amenait pour qu’il les guérit, soit à cause de l’état de délaissement moral de ce pauvre peuple, qui était à ses yeux comme des brebis qui n’ont pas de berger. La journée était déjà très avancée, ou que l’heure même où se prenait le repas du soir était passée. Cette sollicitude pour le peuple parut avoir été inspirée aux disciples par la compassion de Jésus. D’après saint Jean, , Jésus prit l’initiative, et la parole des disciples ne fut que la réponse à sa question. Cet entretien prouva qu’il y eut là un besoin réel, digne de la compassion de Jésus, et qu!il ne fit pas un usage inutile de sa puissance créatrice en multipliant les pains.

Cet ordre étrange, destiné à éprouver la foi des disciples, ils l’exécutèrent réellement. Avec quelle majestueuse assurance Jésus sut ce qu’il fit de cette insuffisante provision ! Il y eut à la fois pour Jésus le sentiment de la reconnaissance envers Dieu pour ce qu’il donna, et le projet d’implorer la bénédiction divine sur ce peu de biens pour les multiplier. Quel exemple et quelle consolation pour le pauvre dont la provision est insuffisante ! Les disciples accomplirent avec une humble obéissance l’ordre qu’ils reçurent ; ils donnèrent ce qu’ils avaient, et ce fut ’est dans leurs mains que se fit le miracle.

Si Jésus avait d’avance multiplié les pains, de manière à en mettre sous leurs yeux une immense provision, cela eût mieux convenu à leur manque de foi, mais Dieu ne procède jamais ainsi dans la dispensation de ses grâces. Il exerce la foi et l’obéissance, tout en donnant abondamment. Ce fut Jésus qui ordonna aux disciples de recueillir ces morceaux de surplus, afin que rien ne se perde. Ces paniers étaient de petits sacs de voyage en jonc ou en paille. Chaque disciple en avait un, et le remplit.

Ce miracle, accompli, comme celui de Cana, sur la nature inanimée, sur les éléments purement matériels, est devenu pour le rationalisme de toutes les écoles, une pierre d’achoppement. Dans les guérisons de malades, il resta à la raison des ressources pour expliquer la délivrance de ces malheureux par une influence morale exercée sur eux, sans s’élever jusqu’au surnaturel. Mais ici ! L’un de ces docteurs ne vit dans ce miracle qu’une pure légende ou un mythe né dans l’imagination des premiers disciples. (Strauss).

Ce miracle est attesté unanimement par les quatre évangiles, il est confirmé par l’impression qu’en reçut la foule et bien plus encore par l’autorité de Jésus, qui le prit pour texte d’un de ses plus profonds discours, et qui même en appela directement à cet acte de sa puissance. Quant au but immédiat du miracle, il est évident : le Sauveur voulait, dans sa compassion pour une multitude pauvre et défaillante qui s’était attachée à ses pas pour entendre sa parole, lui procurer un secours nécessaire, et faire envers elle une grande et touchante œuvre de charité.

Diacre Michel Houyoux

Complément

Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article →Miracles de la multiplication des pains

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ Regnum Christi : cliquez ici pour lire l’article → Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains

◊ mim-nanou75 : cliquez ici pour lire l’article →Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici pour voir la vidéo → https://youtu.be/DI4ySI6h1g4

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