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Saint Modeste, évêque de Trêves et confesseur

Posté par diaconos le 26 février 2024

18 décembre : icône de saint Modeste - forum - orthodoxe .com

Saint Modeste

On ne commença à parler de lui qu’à la fin du IXe siècle. L’auteur en fit un évêque de Trêves en Rhénanie quand Clovis devint roi des Francs, période très difficile pour l’évangélisation. C’était au temps de l’invasion des Francs sur le Rhin, avant que Clovis et ses compagnons furent convertis à la foi par saint Rémi et la reine Clothilde et baptisés le jour de Noël 496. Ses reliques sont vénérées dans l’église Saint Martin à Trêves en Allemagne.

Vers 480, à Trèves en Allemagne, naissait une figure marquante de l’histoire religieuse : saint Modeste. Pourtant, son nom ne commença à résonner dans les annales qu’à la fin du IXe siècle. Il est évoqué comme évêque de Trèves en Rhénanie, une période tumultueuse marquée par l’essor des Francs et les défis de l’évangélisation.

À cette époque, les terres le long du Rhin étaient agitées par les invasions des Francs. C’était avant même que Clovis et ses compagnons ne soient touchés par la grâce de la foi chrétienne, sous l’influence de saint Remi et de la reine Clotilde, et baptisés lors d’un événement historique le jour de Noël en 496.

Saint Modeste vécut donc dans un contexte de turbulence, où la propagation de l’Évangile rencontrait de nombreux obstacles. Son engagement en tant qu’évêque de Trèves a certainement été une contribution essentielle à l’implantation et au renforcement de la foi chrétienne dans la région.

Bien que son histoire demeure quelque peu obscure jusqu’à la fin du IXe siècle, les reliques de saint Modeste sont aujourd’hui vénérées dans l’église Saint-Matthias à Trèves, perpétuant ainsi le souvenir et l’héritage de ce saint évêque qui a œuvré dans les temps troublés de l’histoire du christianisme en Europe.

Modeste est le saint Patron de l’Auvergne. Même si ce prénom a été très porté à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe, aussi bien par les garçons que par les filles, nous savons très peu de choses sur ce saint évêque de Trêves.

Il portait bien son nom de Modeste, puisque l’histoire n’a retenu que la date de son élection comme évêque de Trêves, en Rhénanie en 486. il mourut à l’époque des Francs, en l’an 489. Quoique d’autres martyrologues le fassent mourir en l’an 480. Ses reliques sont toujours vénérées dans l’église Saint-Mathias de Trèves, en Allemagne.

Diacre Michel Houyoux

Vidéo Invasion des vikings : cliquez ici → https://youtu.be/gnDiWmqtOiI

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Mardi de la deuxième semaine du Carême – Année Paire

Posté par diaconos le 26 février 2024

 Jésus menace les Scribes et les Pharisiens de la Géhenne - Le livre de ...

 Jésus menace les scribes et les pharisiens

# Les pharisiens constituèrent un groupe religieux et politique de Juifs fervents apparu avec les sadducéens et les esséniens en Palestine lors de la période hasmonéenne vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., en réponse à l’hellénisation voulue par les autorités d’alors. Initiateur de la Torah orale, préfigurant le rabbinisme, ce courant s’inscrit dans le judaïsme du Second Temple, dont il influence l’évolution. S’éteignant vers la fin du Ier siècle, il nous est connu au travers de différentes sources dont les études renouvelées depuis la fin du XXe siècle ont souligné la difficulté d’en cerner la complexité. Leur courant est appelé pharisaïsme ou pharisianisme.

Depuis l’application stricte de critères d’historicité aux sources et l’attitude plus sceptique des exégètes à leur égard, les informations considérées comme fiables sur le mouvement pharisien se sont fortement réduites ; ainsi, paradoxalement, ces progrès exégétiques ont rendu les contours du mouvement plus flous et moins certains. Il convient désormais d’examiner séparément chacune de ces sources en tenant compte de l’époque et du contexte singulier de leur rédaction.

Les points de convergence entre des sources aussi variées et aux intérêts divergents constituent un argument favorable au moins à l’établissement de l’historicité du pharisianisme à propos duquel il faut cependant admettre que nous connaissons en définitive peu de choses pour un groupe aussi nodal dans les tentatives de reconstitution du judaïsme de la période du Second Temple,. Il existe trois sources principales concernant le mouvement pharisien, qui ne sont aucune sans poser de problèmes.

Chronologiquement, il s’agit des écrits néotestamentaires des premiers croyants en Jésus de Nazareth, rédigés en grec dans les années 50 à 100 de notre ère, des œuvres de l’historiographe juif Flavius Josèphe, qui écrit en grec à la fin du premier siècle — il constitue la source principale ainsi que de la littérature rabbinique, plus particulièrement la Mishna et la Tosefta datées des années 200 à 220. Plus récemment, une partie significative de la recherche contemporaine a rangé certains Manuscrits de la mer Morte au nombre des sources, où est mentionné un groupe dénommé chercheurs d’allègement ou de choses flatteuses qui serait à identifier aux Pharisiens.

De L’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges.

Ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. » (Mt 23, 1-12)

Discours contre les scribes et les pharisiens

Les pharisiens furent revêtus de l’autorité de successeurs de Moïse. Il convint donc d’obéir à leurs préceptes, mais il fallut se garder de suivre leur exemple, car ils ne pratiquèrent pas ce qu’ils enseignèrent, ils se contentèrent de charger les autres. Tout ce qu’ils firent, ils le firent pour être remarqués et vantés par les personnes. À la sotte vanité des pharisiens, Jésus opposa l’attitude humble qu’il prescrivit à ses disciples : qu’ils ne se fassent pas appeler Rabbi, Père, Directeur, car ils furent tous égaux devant Dieu ; le plus grand parmi eux fut le serviteur de tous ; celui qui s’abaissera sera élevé.

Jésus réduisit ses adversaires au silence. Il formula leur condamnation : ce discours s’adressa d’abord aux foules et aux disciples , que Jésus voulut prémunir contre l’esprit des principaux du peuple, puis il prit à partie ces derniers, dont il démasqua et censura les vices dans une suite d’apostrophes foudroyantes. Matthieu seul donna ce discours, Marc et Luc n’en citèrent que quelques fragments, qu’ils placèrent en d’autres occasions comme la critique moderne prêtée à Matthieu. «Il est tout à fait dans la situation qu’à ce moment Jésus exprime toute sa pensée sur ses adversaires.» (De Wette)

«Ce discours est plein de vie et d’unité qu’on ne saurait douter qu’il n’ait été prononcé ainsi, bien que peut-être il renferme quelques éléments empruntés à d’autres discours de Jésus.» (Meyer) La chaire de Moïse désigne l’activité et l’autorité que Moïse avait exercées comme législateur et conducteur du peuple. Ils s’assirent dans cette chaire comme successeurs du grand serviteur de Dieu. Les rabbins employèrent la même expression pour dire qu’un maître succéda à un autre dans son enseignement.

Comme les hommes de ce parti avaient manifesté jusqu’ici une hostilité croissante envers Jésus, comme ils avaient résisté à ses avertissements et arrêté le projet de se saisir de lui, il renoncèrent à tout ménagement à leur égard et rompit  avec eux. Les scribes, en tout semblables aux pharisiens, avaient pris la même position.

Ce furent là les sopherim de l’Ancien Testament, c’est-à-dire les hommes des livres. Dans les évangiles, ils sont appelés scribes, ou légistes, ou docteurs de la loi, parce que le principal objet de leurs études était la loi de Moïse en elle-même et dans ses applications diverses à la vie du peuple. Comme cette loi était à la fois loi religieuse et loi civile, les scribes étaient en même temps théologiens et jurisconsultes. Ils furent souvent nommés avec les pharisiens, parce que la plupart d’entre eux appartenaient à cette secte, ou avec les principaux sacrificateurs, dont ils étaient les conseillers dans les applications de la loi et dans les cas de conscience.

Les scribes prirent toujours une part très active dans l’opposition contre Jésus. Ils l’épièrent, ils blâmèrent sa conduite  ils cherchèrent à le surprendre par des questions insidieuses. La plupart des interprètes firent des restrictions diverses à cette recommandation de Jésus, attendu que les scribes et les pharisiens pouvaient enseigner des choses fausses que, dans ce cas, les disciples ne devaient ni garder, ni faire. Jésus supposa qu’ils enseignèrent la loi de Moïse, dans la chaire où ils s’installèrent. Lier des fardeaux est une expression figurée qui signifie : rassembler en un corps tous les commandements de la loi, avec les innombrables et minutieuses prescriptions cérémonielles que les pharisiens y avaient ajoutées, pour en exiger l’observation.

Ces fardeaux pesants et difficiles à porter, là où ni la grâce ni l’amour n’aidait à les porter, les pharisiens les imposaient à d’autres ; mais, bien loin de s’en charger eux-mêmes, ils ne les remuaient pas même du doigt. «Et toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des hommes ; car ils élargissent leurs phylactères, et ils allongent les franges de leurs vêtements.» (Mt 23, 5) Jésus cita ces détails comme des exemples de leur désir vaniteux et hypocrite d’être vus des gens. Les phylactères, encore en usage chez les Juifs, sont des bandes de parchemin, sur lesquelles sont écrites des paroles de l’Écriture. Pendant la prière, on les attachait au bras gauche ou sur le front.. De là vint que les Juifs appelèrent ces parchemins tephillim, prières.

Ils attachèrent aussi a ces objets l’idée superstitieuse d’une amulette ou d’un talisman. Ils les élargirent, dit Jésus, afin d’être plus sûrs encore d’être vus des gens. Les franges, une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux,  Ils y attachaient une idée religieuse. Rabbi signifie maître ou docteur. Le titre de père, pris dans un sens moral spirituel, est plus élevé que celui de maître et indique une plus grande dépendance à l’égard de celui à qui il est attribué.

Si Dieu seul est le Père de ceux qu’il engendre par son Esprit pour une vie nouvelle, Christ seul est le directeur de ceux qu’il conduit par sa parole et par son exemple dans les voies de cette vie nouvelle. Tous ces titres : maître, père, directeur, ne font, appliqués à des personnes, que dérober à Dieu et à son Christ la gloire qui leur appartient. C’est par là que se fondent les partis et les sectes. Ces signes d’adulation humaine s’introduisirent dans l’Église chrétienne aussi bien que jadis parmi les Juifs. Par la petitesse à la grandeur, par l’humiliation à la gloire, telle est la voie du royaume de Dieu, celle que Jésus a suivie, la seule possible pour ses disciples.

Apostrophant directement les scribes et les pharisiens et leur criant sept fois : Malheur à vous ! Jésus censura toute l’hypocrisie de leur conduite : l’hypocrisie de leur position de conducteurs du peuple : ils n’entrèrent pas eux-mêmes dans le royaume des cieux et en fermèrent l’accès aux autres  L’hypocrisie de leur conduite aboutit à perdre les âmes plus sûrement. L’hypocrisie de la casuistique qu’ils appliquèrent aux serments. L’hypocrisie de leur formalisme, qui observa les minuties de la loi et négligea les devoirs les plus importants. L’hypocrisie qui consiste à nettoyer le dehors, et à laisser souillé le dedans. Toute cette hypocrisie les rendit semblables à des sépulcres blanchis. Elle les amenèrent à bâtir les tombeaux des prophètes.

Jésus exhala en des accents douloureux la profonde pitié qu’il ressentit pour cette Jérusalem qui tua les prophètes. Il rappela les efforts inutiles qu’il  fit pour l’attirer à lui ; il lui annonça sa ruine et lui déclara qu’elle ne le reverra plus jusqu’au jour où elle saluera son retour dans la gloire.

Diacre Michel Houyoux

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