Samedi de la quatrième semaine du Carême – Année Paire
Posté par diaconos le 16 mars 2024
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à Parmi les chefs du peuple et les pharisiens Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : «Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ?» Ils lui répondirent : «Serais- tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée !» Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. (Jn 7, 40-53
Jésus appelle à lui quiconque a soif
Ces paroles furent celles que Jésus prononça et dont Jean décrivit les effets divers sur plusieurs de la foule. Pour les uns, qui avaient reçu une impression sérieuse, il était le prophète(Jn 1, 21 ; Jn 6, 14), le précurseur du Messie. Pour d’autres, plus avancés dans la foi, il était le Christ, le Messie. Conclusion capitale qu’ils retinrent des discours de Jésus et de la vive impression qu’ils en reçurent ! Il y eut division parmi la foule (Jn 9, 16 ; Jn 10, 19 ; 1 Co ,10). Comme Jean marqua deux nuances parmi les croyants, il en nota deux aussi parmi les opposants. Les uns exprimèrent leur doute par une objection, les autres voulurent procéder immédiatement par des voies de fait .
Personne ne mit la main sur lui. Même les huissiers envoyés pour l’arrêter sentirent leurs mains retenues par la puissance divine de sa parole. Ces huissiers envoyés par le sanhédrin pour se saisir de Jésus reculèrent devant l’exécution de leur mandat. Ils auraient cru commettre un sacrilège en mettant la main sur lui. Ils ne cherchèrent même pas la moindre excuse pour avoir manqué à leur devoir. Tout remplis de ce qu’ils entendirent, ils se contentèrent de cette réponse, qui fut un témoignage rendu à la puissance de la parole de Jésus. «C’est un puissant discours une parole énergique qu’ils prononcent dans leur humilité !» (Luther). «C’est là un caractère de la vérité, de convaincre des hommes simples, plutôt que leurs maîtres.» (Bengel )
Le sanhédrin était assemblé pour recevoir le prisonnier que les huissiers devaient amener. Ce sont les pharisiens, les rigoureux gardiens de l’orthodoxie, qui prennent la parole, ils citent les hommes de leur parti comme les seuls modèles que les huissiers auraient dû imiter. Aveuglés par leur orgueil, ils prétendent qu’aucun des chefs ni des pharisiens n’avait cru en Jésus. Il y avait pourtant, présent à la séance, un pharisien qui leur prouva le contraire (Jn 12, 42).Ce fut là, de la part des chefs le langage d’un souverain mépris et de la haine pour la foule ignorante.
Cette malédiction qu’ils prononcèrent sur elle dans leur colère devint officielle, sous la forme de l’excommunication prononcée contre tous ceux qui crurent en Jésus (Jn 9, 22).«Souvent ceux qui ont été timides hors du danger deviennent les défenseurs de la vérité dans le danger même» (Bengel Ce mot de Jean : qui était l’un d’entre eux, donne d’autant plus de poids au témoignage de Nicodème et dément la parole des pharisiens. Cet appel à la loi, en présence d’hommes qui reprochèrent à la foule de ne pas la connaître, fut ironique.
Au lieu de répondre à la question de Nicodème, ces hommes passionnés et endurcis se contentèrent de lui dire une injure, car c’en était une à leurs yeux ; que d’appeler Galiléen un membre du sanhédrin. Et, en même temps, ils insinuèrent que Nicodème eut des sympathies pour Jésus, le Galiléen.
Diacre Michel Houyoux
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