Jésus est le fils de Dieu
# Dans différentes traditions religieuses, « fils de Dieu » est un titre qui a été attribué à divers personnages et personnalités à travers l’histoire. On trouve notamment l’expression « fils de Dieu » dans la Torah, dans divers passages de la littérature judaïque extra-biblique, et dans le Nouveau Testament au sujet de Jésus-Christ. Le titre apparaît dans les religions orientales antiques pour désigner dans certains panthéons des divinités, fils d’un dieu plus important ou du dieu suprême, dans diverses traditions, des demi-dieux comme Gilgamesh, des rois remarquables ou certains hommes auxquels sont prêtées des qualités surhumaines. En Égypte, les pharaons étaient les fils du dieu solaire Rê.
Les textes hébraïques de l’Ancien Testament reprennent des assertions équivalentes à la Torah juive sur la notion de filiation. Dans la plupart des traditions théologiques chrétiennes, cette expression réfère à la relation entre Jésus de Nazareth, en tant que Christ, et Dieu le Père . La croyance en Jésus-Christ messie et « fils de Dieu », ressuscité d’entre les morts, est un élément essentiel du kérygme, qui appelle à la conversion .Dans les langues sémitiques, l’expression elle-même est utilisée pour désigner une relation morale plutôt que métaphysique.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : «J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ?» Ils lui répondirent : «Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu.» Jésus leur répliqua : «N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.» Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai.» Et là, beaucoup crurent en lui. (Jn 10, 31-42)
Jésus, fils de Dieu
Quelques-uns des adversaires où de leurs acolytes apportèrent des pierres dans l’intention de lapider Jésus, et ils n’en furent retenus que par son imposante dignité. Ils dirent eux-mêmes la cause qui excita leur fanatisme. Cet appel que Jésus fit sans cesse à ses œuvres fut, pour des hommes moins aveuglés, une démonstration sans réplique. Meyer et d’autres exégètes prétendirent que les Juifs agirent et raisonnèrent ainsi parce qu’ils comprirent mal la parole de Jésus et en exagérèrent la portée.
Au contraire, ils le comprirent très bien. Mais dans leur monothéisme rigoureux, ils virent un abîme entre l’homme et Dieu, et ils pensèrent que Jésus, en se déclarant un avec le Père eut franchit témérairement cet abîme, de là l’accusation de blasphème, plus d’une fois portée contre lui par la même raison ; et ce fut pour ce prétendu crime de blasphème que Jésus fut mis à mort. Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : «Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! Quel est votre avis ?» Ils répondirent : «Il mérite la mort.»
Si les chefs du peuple s’étaient mépris sur le sens de ses paroles, Celui qui est la vérité ne le leur aurait-il pas déclaré ? Jésus dit à dessein : «Votre loi, cette loi qui fut faite pour vous, sur laquelle vous vous fondiez et dont vous fûtes si orgueilleux.» Jésus repoussa d’abord, en s’appuyant sur un passage de l’Écriture, l’accusation de blasphème portée contre lui, puis il prouva, par ses œuvres, son unité essentielle avec Dieu. Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu il juge au milieu des dieux, au milieu des chefs de la théocratie, qui y exerçaient au nom de Dieu les fonctions de juge et qui ainsi étaient ses représentants au milieu du peuple.
Malgré cela, Dieu leur adressa ses reproches les plus sévères sur les prévarications et les injustices dont ils se rendaient coupables puis il ajouta : « J’avais dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut.» Il s’agissait ici de personnages auxquels la Parole de Dieu fut adressée pour les reprendre de leurs iniquités et leur annoncer le châtiment qu’ils s’étaient attiré en souillant leur charge sacrée. Tout ce que Jésus voulut constate dans l’Écriture, ce fut le nom de dieu qui fut attribué à des hommes mortels, à cause de la charge dont ils furent revêtus, sans que pour cela cette Écriture blasphéma, car elle resta vraie et sainte : «Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.» (Mt 5, 17)
Or, à ces hommes mortels et coupables, qui reçurent pourtant le titre de dieux, Jésus opposa, non sans quelque ironie : «Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde.» Ce dernier mot implique la préexistence de Christ, car Dieu l’a sanctifié d’abord, mis à part pour sa mission, rempli de l’Esprit-Saint sans mesure, pour l’œuvre qu’il avait à faire, puis il l’envoya dans le monde. Blasphéma t-il quand il s’appela Fils de Dieu ? Ce titre de Fils de Dieu fut choisi à dessein, il exprima exactement et pleinement sa pensée. Ses adversaires tirèrent cette conclusion : «Tu te fais Dieu et tu blasphèmes»
Jésus, au lieu d’affirmer à nouveau son égalité avec Dieu, accentua dans sa réponse sa subordination au Père : «Je suis Fils de Dieu.» En parlant ainsi, il se disait Dieu dans un sens différent de celui que ce titre comportait quand il était appliqué aux juges théocratiques. Plusieurs interprètes en dédirent que Jésus, en s’appelant Fils de Dieu, s’attribua seulement la plus haute des fonctions théocratiques, le rôle de Messie.
Si l’Écriture ne blasphéma pas en appelant dieux les personnes à qui fut adressée la révélation, comment Jésus aurait-il blasphémé en se déclarant Dieu, lui que Dieu envoya au monde comme sa révélation elle-même ? : Le monothéisme biblique diffère absolument du froid et mort déisme que l’orthodoxie juive avait extrait des livres saints et qui sépare par un abîme le Créateur et l’homme. Toute fonction théocratique exercée au nom de Jéhovah, qui l’a conférée, met son dépositaire en relation vivante avec le Très-Haut, le fait participer à son souffle et le constitue son agent. Par là cet homme, roi, juge ou prophète, devient relativement une manifestation de Dieu même.
L’Ancien Testament est par sa tendance la plus profonde en marche constante vers l’incarnation, couronnement de ce rapprochement constant entre Dieu et l’homme. Voilà le vrai fond de l’argumentation de Jésus : si ce courant tout entier n’a rien de blasphématoire, le terme auquel il aboutit, l’apparition d’un homme qui se dit un avec Dieu, n’a rien en soi d’attentatoire à la majesté de Dieu. (Godet) Jésus justifia son titre divin ;ensuite, il prouva la qualité même qu’il s’attribua par la démonstration qui fut à la portée de tous : ses œuvres, qui furent les œuvres de son Père parce qu’elles portèrent toutes le sceau de la puissance et de la miséricorde de Dieu même.
Les ennemis furent frustrés dans leur attente. Jésus s’échappa de leurs mains, déjà tendues pour le saisir. Jean ne dit pas comment cela se fit. Jean rappela l’époque Jean-Baptiste baptisa à Béthanie au-delà du Jourdain, et ou Jésus, entrant dans son ministère, fit la connaissance personnelle de son Précurseur : «André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.» (Jn 1, 40).
D’abord opposa ce lieu à Enon près de Salim, ou Jésus et Jean travaillèrent plus tard ensemble : «Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.» Jn 3, 23) Il y avait dans cette contrée, où Jean-Baptiste prêcha et baptisa, un grand nombre de personnes qui restèrent sous l’impression de sa parole, et qui, dès qu’elles en eurent l’occasion, s’empressèrent de venir à Jésus.
Ce fut, comme l’observa Bengel, un fruit posthume du ministère de Jean. Jésus ne resta pas inactif au milieu d’eux ; et, dès qu’ils le virent et entendirent, ils se rappellent le témoignage que lui avait rendu le Précurseur, et dirent : Bien que Jean n’eut fait aucun miracle tout ce qu’il eut dit de celui-ci était vrai. Ils tirèrent cette conclusion, soit de ce qu’ils entendirent raconter de la vie de Jésus, soit surtout de l’expérience personnelle qu’ils firent alors de sa puissance. Et ce fut ainsi que la foi naquit dans ces personnes : «Plusieurs crurent en lui en ce lieu.»
Diacre Michel Houyoux
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