Dimanche de Pâques – Année Paire
Posté par diaconos le 26 mars 2024
# La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c’est-à-dire le matin de Pâques. L’exégèse historico-critique s’efforça de retracer le débat qui opposa pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l’époque de Jésus de Nazareth, et souligna l’importance de ces discussions dans la formation du christianisme.
Cependant, trois résurrections précédèrent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc, celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques et celle de Lazare dans l’Évangile selon Jean. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une préfiguration de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d’une nature différente sur le plan théologique. Deux résurrections succédèrent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisée par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul.
De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. (Jn 20, 1-9)
La résurrection de Jésus
Jean parla d’elle comme si elle était venue seule au sépulcre, tandis que les autres évangélistes mentionnèrent plusieurs femmes qui s’empressèrent également de visiter le tombeau, dans l’intention d’embaumer le corps du Seigneur : « Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. » (Mt 28, 1-2) Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Pour concilier cette différence, plusieurs exégètes dirent qu’elles y seraient allées toutes ensemble, mais que Jean ne mentionna que Marie Madeleine sur laquelle se concentra tout son intérêt, à cause du rôle important qu’elle eut rempli.
Jean n’ignorait pas qu’elle eut des compagnes, puisqu’il la fit parler au pluriel et en leur nom. D’autres interprètes pensèrent que Marie Madelaine serait réellement allée au sépulcre seule et avant toutes les autres. Marie Madelaine alla au sépulcre, elle vit avec étonnement que la pierre qui le fermait fut ôtée, et elle courut en avertir Pierre et Jean. Pendant qu’elle rentra dans la ville, les autres femmes arrivèrent près du tombeau ouvert et virent un ange qui leur annonça : « Jésus est ressuscité ». Puis elles s’éloignèrent promptement et coururent annoncer cette nouvelle aux disciples
L’émotion et l’effroi de Marie Madelaine se peignirent dans les termes par lesquels elle raconta cette nouvelle aux disciples. L’idée que Jésus put être ressuscité n’eut pas encore abordé son esprit, puisqu’elle ne pensa qu’à un enlèvement de son corps. L’autre disciple que Jésus aima fut Jean, qui se désigna ainsi, sans jamais se nommer : « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. »
Pierre et Jean, remplis de la plus vive émotion à l’ouïe des paroles de Marie Madelaine, s’élancèrent hors de la ville ; et ils allèrent au sépulcre, ils couraient ensemble vers le lieu où Jésus était enseveli. Jean, sans doute plus jeune et plus agile, devança son condisciple et arriva le premier au sépulcre. S’étant baissé pour regarder dans la grotte, il y vit les linges dont le corps avait été enveloppé ; mais retenu par la crainte instinctive que lui inspirèrent le mystère de la mort et l’incertitude de la situation, il n’osa pas y pénétrer.
Pierre arriva en ce moment, et, plus résolu que Jean, il entra dans le sépulcre, et il observa, d’une part, les linges gisant à terre, et, d’autre part, le suaire qui avait recouvert la tête de Jésus, soigneusement plié à part en un lieu, tandis que les linges avaient été jetés çà et là. Encouragé par l’exemple de son condisciple, Jean entra aussi dans la grotte, et il vit, et il crut.
Qu’est-ce qu’il crut ?
Jean ne voulut pas dire qu’il crut les paroles de Marie Madelaine ; car l’ordre remarquable que Jésus avait voulu laisser dans son sépulcre excluait absolument l’idée d’un enlèvement opéré à la hâte par ses ennemis. Non, il crut que Jésus était ressuscité, et cette conviction l’affermit dans sa foi que Jésus était le Christ, le Fils de Dieu. Comme Thomas, les deux disciples eurent besoin de voir pour croire. Jean marqua en s’humiliant la cause de leur lenteur à croire : ils ne comprirent pas encore, même alors, l’Écriture qui dit que Jésus devait ressusciter d’entre les morts : ils auraient pu trouver la résurrection de Jésus annoncée dans des passages tels que Psaumes 16 ; Psaumes 22 ; Psaumes 110 ; Ésaïe 53…
Les enseignements de Jésus et surtout la lumière du Saint-Esprit ouvrirent les yeux des apôtres sur ce point, comme sur tant d’autres. Alors ils comprirent les Écritures (Actes 2.25-34 ; Actes 8.32-33 ; Actes 13.33-35). Outre les révélations de l’Ancien Testament, les disciples avaient entendu les déclarations claires et nombreuses de Jésus sur sa mort et sa résurrection : « Prenant les Douze auprès de lui, il leur dit : Voici que nous montons à Jérusalem, et que va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme. » (Lc 18, 31)
Mais les évangélistes eux-mêmes affirmèrent, avec une candeur et une humilité inimitables, que les disciples n’avaient pas mieux compris ces prédictions de Jésus que les Écritures : « Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts » » (Mc 9, 10)
Diacre Michel Houyoux
Compléments
◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Dieu l’a ressuscité d’entre les morts (Ac 13, 30) ◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Au matin de Pâques, le tombeau du Christ est vide. (Jn 20, 1)
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