Lundi dans l’octave de Pâques
Posté par diaconos le 31 mars 2024
# La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c’est-à-dire le matin de Pâques. L’exégèse historico-critique s’efforça de retracer le débat qui opposa pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l’époque de Jésus de Nazareth, et souligna l’importance de ces discussions dans la formation du christianisme.
Cependant, trois résurrections précédèrent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc, celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques et celle de Lazare dans l’Évangile selon Jean. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une préfiguration de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d’une nature différente sur le plan théologique. Deux résurrections succédèrent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisée par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui. (Mt 28, 8-15)
La résurrection de Jésus
Cette apparition de Jésus aux femmes avait été précédée d’une autre à Marie-Madelaine seule (Mc 16 9 ; Jn 20 .11), à moins qu’on ne puisse, selon l’opinion de quelques exégètes, identifier ces deux apparitions, en supposant que Jésus apparut à Marie de Magdala seule, après que ses compagnes furent retournées à la ville. Le récit de Matthieu serait celui de Jean généralisé. La crainte, la joie, le bonheur de retrouver Jésus se confondirent dans ce mouvement d’adoration, par lequel les femmes voulurent s’assurer que ce fut bien lui et en quelque sorte le retenir. Jésus ne donna à ses disciples ce beau et doux nom de frères qu’après sa résurrection (Jn 20,17 ; Mt 12, 50)
Ces dernières paroles de Jésus : «C’est là qu’ils me verront» sont conformes à celles de l’ange ; elles prouvent que Matthieu n’a pas en vue d’autres apparitions de Jésus ressuscité que celles qui eurent lieu en Galilée. C’est là que Jésus avait le plus de disciples, parce qu’il y avait constamment séjourné et annoncé le règne de Dieu. Il pouvait, dans cette province reculée et montagneuse, réunir sans bruit tous ceux qui avaient cru en lui, afin de leur donner les preuves les plus certaines de sa résurrection (Jn 21, 1 ;1 Co 15, 6).
Matthieu ne rapporta pas les autres apparitions de Jésus à Jérusalem, que Luc et Jean nous racontèrent en détail. Il s’était formé, dans la tradition apostolique, deux courants parallèles. Les faits rapportés par cette double tradition ne s’exclurent pas. Il fut naturel que Jésus apparut à ses disciples d’abord à Jérusalem, où ils étaient réunis au lendemain de sa mort, puis dans la Galilée, leur patrie, où tout les rappela et qu’il les eut enfin ramenés à Jérusalem aux approches de la Pentecôte.
Le témoignage des gardes
Quelques gardes allèrent raconter aux principaux sacrificateurs ce qui fut. Le sanhédrin, s’étant assemblé et en ayant délibéré, offrit une forte somme aux soldats à condition qu’ils dirent que le corps de Jésus a été dérobé pendant la nuit par ses disciples. Il promit d’intervenir auprès de Pilate, si cette affaire vint à sa connaissance. Les soldats acceptèrent le marché. Ce fut l’origine du bruit qui courut jusqu’à ce jour parmi les Juifs.Alors s’étant assemblés avec les anciens et ayant tenu conseil, ils donnèrent aux soldats une forte somme d’argent,.
Mais comment la trouver étrange, après la transaction de ce même corps avec Judas ? Quand l’aveuglement de la passion et l’endurcissement de la conscience sont arrivés à leur comble, tous les moyens paraissent bons ; l’homme, privé du secours de Dieu, livré à la puissance du péché, ne recule devant aucun expédient. Le mensonge qu’ils insinuèrent aux soldats, ils le savaient, n’était pas sans danger. (Mt 27, 66).Ce cette parole ne désigne pas l’histoire de cette transaction entre les membres du sanhédrin et les soldats, mais la déclaration mensongère de ces derniers que les disciples avaient enlevé le corps de Jésus.
Diacre Michel Houyoux
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