Mercredi dans l’Octave de Pâques

Posté par diaconos le 3 avril 2024

The Old Testament Reveals Jesus - Luke 24 and the Road to Emmaus

Jésus marchant avec deux disciples sur la route vers Emmaüs

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

Le premier jour de la semaine, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? »

Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur.

Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »  Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. (Lc 24, 13-35)

Jésus et les deux pèlerins sur le chemin d’Emmaüs

Deux disciples allèrent à Emmaüs. Ils s’entretinrent des événements qui eurent lieu. Jésus s’approcha d’eux et fit route avec eux. Ils ne le reconnurent pas. Jésus leur demanda le sujet de leur entretien et de leur tristesse. Ils s’étonnèrent de son ignorance et lui racontèrent la condamnation et la mort de Jésus de Nazareth ; puis ils lui dirent les espérances qu’ils avaient fondées sur lui et qui s’écroulèrent, puisque ce fut le troisième jour depuis sa mort ; ils mentionnèrent la surprise que leur causa le récit des femmes et les constatations de ceux qui allèrent au sépulcre.

Jésus leur reprocha leur lenteur à croire et leur expliqua, par les Écritures, la nécessité de ses souffrances. Comme ils arrivèrent à Emmaüs, Jésus voulut continuer son voyage ; mais ils le retinrent et le persuadèrent de rester avec eux, vu l’approche de la nuit. Il entra avec eux et au moment où il rompit le pain et le leur donna, ils le reconnurent, mais il disparut aussitôt. Ils constatèrent l’émotion qu’ils éprouvèrent pendant qu’il leur expliquait les Écritures.

Ils retournèrent sur l’heure à Jérusalem et ils racontèrent aux disciples assemblés ce qui leur arriva. Ce récit, à la fois si simple, si vrai et si profond, nous a été conservé par Luc seul. Il l’ouvrit par ce mot : Et voici, qui fit attendre quelque chose d’extraordinaire. Emmaüs était suivant Luc éloigné de Jérusalem de soixante stades, environ onze kilomètres.  La tradition catholique, qui remonte à Eusèbe et à Jérôme, dit que Emmaüs situé dans la ville de Nicopolis, aujourd’hui Amwàs dans la plaine de Saron. Mais Nicopolis n’était pas un bourg et la distance qui le sépare de Jérusalem est de cent soixante-dix stades.

Le fait que ces deux disciples s’éloignèrent de Jérusalem, montra qu’ils n’avaient plus aucune espérance de revoir Jésus  ; mais du moins cherchaient-ils quelque consolation dans leurs entretiens et dans l’évocation de leurs souvenirs communs. Les disciples ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. La pensée de le reconnaître dans cet étranger ne leur venait donc pas. D’autre part, un notable changement avait dû s’opérer dans la personne de Jésus, soit par ses souffrances et sa mort, soit par sa résurrection : même ses disciples les plus intimes hésitèrent à le reconnaître quand il les aborda (Lc 24, 37 ; Jn 20 14-15 ).

L’intérêt sympathique que Jésus leur témoigna gagna bientôt la confiance des deux voyageurs. Les questions qu’il leur posa les invitèrent à lui ouvrir leur cœur (Lc 18,40 ; Jn 5, 6 ; Jn 20 ,15). Il n’était pas seulement puissant en parole, mais encore et surtout en œuvre, par les actes d’amour qui remplissaient sa vie. Quant à nous, par opposition aux magistrats, montra que toutes leurs espérances s’évanouirent. Le troisième jour : nouveau motif de doute et de tristesse ; fut-il un vague souvenir de la prédiction de Jésus qu’il ressusciterait le troisième jour ?

Bien que ces disciples qui visitèrent le sépulcre l’aient trouvé vide, comme les femmes l’avaient dit. Telle fut l’action corrosive du doute ; il infirma et annula deux témoignages qui auraient dû suffire pour ranimer toutes les espérances des deux disciples. De là le reproche sévère que fit Jésus. Jésus, de son côté, après les avoir laissés raconter tous leurs sujets de tristesse, les reprit : Ô insensés ! Ce fut leur intelligence qu’il accusa de manquer de pénétration pour saisir les promesses que Dieu fit par les prophètes (Ga 3, 1).

Mais cet obscurcissement de l’intelligence a une cause morale, dans le cœur. Le cœur, siège des affections et de la volonté, est tardif à croire, à se confier, à s’abandonner à la vérité divine. L’homme ne pouvait être sauvé que par ces souffrances et par cette mort. L’amour éternel de Dieu, qui voulait le salut de l’homme, a voulu aussi l’immense dévouement de Jésus, indispensable a l’accomplissement de ce salut. Le motif qu’ils invoquèrent est remarquable : le jour qui est sur son déclin est une image de la tristesse qui régna dans leur âme ; ils sentirent, sans s’en rendre compte, qu’ils avaient avec eux le Soleil de justice ; s’il les abandonna, ils craignirent de retomber dans les angoisses d’où ils commencèrent à sortir.

Pendant que Jésus leur donnait le pain leurs yeux s’ouvrirent. Les disciples le reconnurent au geste qui lui était familier. Divers autres faits indiquent un grand changement qui s’était opéré dans la personne de Jésus. Il était déjà en voie de glorification et affranchi des lois qui régissent les corps (Lc 24, 36 ; Jn 20, 19-26). Les disciples purent pressentir par là que désormais ils ne le posséderaient plus avec eux comme auparavant, mais qu’ils devaient s’habituer à une communion invisible et spirituelle avec lui.

Un cœur brûlant, expression énergique de l’émotion que les paroles de Jésus laissèrent en eux. Maintenant ils n’eurent plus aucun doute sur sa résurrection. Une expérience si intime ne peut avoir été racontée que par ceux qui l’avaient faite. Les onze, c’est ainsi qu’on désignait les apôtres après la chute de Judas. Luc emploie ce terme bien compris de tous, mais ils ne fussent alors que dix, car Thomas était (Jn 20, 24). Mais les apôtres n’étaient pas seuls. D’autres disciples de Jésus étaient avec eux.

Avant même que les disciples d’Emmaüs puissent prendre la parole, on les reçut par ce cri joyeux : Le Seigneur est réellement ressuscité ! Les disciples en donnent pour preuve une apparition de Jésus à Pierre. La manifestation de Jésus à Pierre était une preuve de sa tendre miséricorde envers ce pauvre disciple qui, dans ses amers regrets, devait éprouver un si pressant besoin de revoir Jésus et d’entendre de sa bouche une parole de pardon.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens

◊ Opus Dei : cliquez ici pour lire l’article → Méditation : Mercredi dans l’octave de Pâques

◊ Abbaye de Scourmont : cliquez ici pour lire l’article → Homélie pour la messe du mercredi dans l’Octave

Vidéo Campus Protestant : cliquez ici https://youtu.be/ETlJq9IoamY?t=4

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