Quatrième dimanche du Temps Pascal — Année B
Posté par diaconos le 12 avril 2024
# La parabole de la brebis égarée, dite aussi Parabole du bon berger ou encore Parabole du bon pasteur, attribuée à Jésus de Nazareth, se retrouve dans deux évangiles canoniques du Nouveau Testament. Elle est rapportée par Matthieu (Mt 8,12-13) et Luc (Lc 15,3-7). On la trouve aussi dans l’Évangile apocryphe de Thomas, logion 107.
De possibles parallèles dans l’Ancien Testament sont Ez 34,6, 12 et Ps 119,176 .La parabole a donné lieu à une expression, la brebis égarée, désignant, à l’instar du fils prodigue dans une parabole qui suit peu après dans Luc, la personne qui s’égare moralement, ou, toujours dans Luc, de la drachme perdue. Les deux premières paraboles, et parfois les trois, servent de base dans les considérations que développent les théologiens et prédicateurs sur la nécessité d’aller chercher la brebis égarée pour la faire rentrer dans le troupeau, quand on considère l’égarement involontaire, ou d’accueillir avec grâce le pécheur repenti, dans le cas de l’égarement volontaire.
# Le Bon Pasteur est un des titres, par lesquels Jésus s’identifie. Il fait partie des sept paroles Je suis… que l’on trouve uniquement dans l’Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche celui qui est égaré et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée. Cette appellation est à l’origine du mot « pasteur » en usage dans le christianisme. Le thème du Bon Pasteur connut une large diffusion dans l’art grec antique, où il est appliqué à l’Hermès criophore, qui porte, mais aussi aux porteurs d’offrande, puis dans l’art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s’inspire pleinement l’art chrétien naissant.
Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens. L’iconographie chrétienne figure d’abord le Christ « agneau de Dieu », porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devient à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées3. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l’exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx. Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » (Jn 10, 11-18)
Je suis le Bon Pasteur
«Je suis le Bon Pasteur, le vrai Berger, le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10, 11) C’est tout au long de sa vie que Jésus se donna. Durant toute son existence terrestre, il n’a jamais cessé de donner et de se donner. Nous le voyons dans sa vie de tous les jours à Nazareth, dans sa prédication, dans le service de ses disciples et dans l’accueil de tous ceux et de toutes celles qui se trouvaient sur sa route avec leurs détresses et leurs souffrances.
Le bon berger, c’est aussi celui qui connaît ses brebis et qui les aime. Pour le Christ, berger de toute l’humanité, nous sommes son bien le plus précieux. Jésus nous demande de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Cela veut dire que nous devons aussi prendre le temps de connaître les personnes qui sont sur notre route et celles qui nous sont confiées.
Nous ne pouvons pas vraiment aimer les personnes que nous ne cherchons pas à connaître ni celles que nous ignorons délibérément. C’est par le contact personnel et le dialogue patient que nous pourrons mieux comprendre ceux et celles qui sont dans le besoin et le temps passé à les connaître et à faire connaître le Seigneur est un temps précieux donné avec amour. Soyons des collaborateurs du Christ, berger de l’humanité. C’est lui qui nous appelle et nous envoie.
Un jour, nous aurons à rendre compte de cette responsabilité qui nous est confiée. Le bon berger c’est aussi celui qui rassemble son troupeau : quand il se déplace en montagne, il est important que le troupeau reste groupé ; c’est sa sécurité qui est en jeu. En nous disant cela, Jésus nous parle de ce monde divisé dans lequel nous vivons. Le Christ y a placé son Église. Il veut qu’elle soit unie et solidaire.
«J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.» Jésus compte sur nous pour participer à cette œuvre de rassemblement. Contemplons Jésus dans son amour pour son Père et pour toute l’humanité, contemplons le dans son obéissance, dans sa pauvreté, dans sa compassion pour tout homme et toute femme, surtout les plus pauvres, les exclus, les marginaux, ceux et celles qui souffrent le plus.
Fixons nos regards sur lui : il nous connaît mieux que nous nous connaissons. Avec Jésus, le Bon Pasteur, redisons à notre tour notre pleine disponibilité à accomplir au fil des jours la volonté du Père. Que cette Eucharistie que nous célébrons ce dimanche, stimule en nous le désir de vivre à la manière de Jésus, Bon Pasteur ! Qu’elle nous permette de ressembler de plus en plus à ce Jésus, qui ne cesse de donner sa vie pour tous ! Écoutons l’appel, son appel à travers les besoins de nos frères et de nos sœurs qui crient vers nous.
Il est grand et merveilleux l’amour dont le Père nous comble en son Fils, le Bon Pasteur. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, enfants bien-aimés de Dieu. (2ième lecture) En ce dimanche où nous sommes invités à prier pour les vocations, levons nos yeux vers Jésus, le BonPasteur et prions avec confiance et insistance pour qu’il donne à son Église des pasteurs qui cherchent à toujours mieux connaître les hommes, à les aimer, et qui aient le souci de ceux et de celles qui ne sont pas encore dans l’Église.
Diacre Michel Houyoux
Complément
◊ Diacre Michel Houyoux : Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu
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