Mercredi de la quatrième semaine du Temps Pascal – Année Paire
Posté par diaconos le 23 avril 2024
# La manne fut la nourriture des Hébreux dans le désert, d’après l’Ancien Testament, Selon le livre de l’Ex ode les Hébreux murmuraient contre Moïse parce qu’ils mouraient de faim. Le soir, il leur tomba des cailles du ciel ; le matin suivant, il se répandit un brouillard ou une rosée ; lorsqu’elle se fut évaporée, apparut sur la surface du désert quelque chose de menu, de granuleux, de fin comme du givre sur le sol.(Ex 16,14). Moïse leur dit : «C’est le pain que l’Éternel vous donne pour nourriture». Et plus loin : «La maison d’Israël donna à cette nourriture le nom de manne ».
La manne tombait du ciel tous les jours, excepté le jour du Shabbat ; la veille de ce jour il en tombait une quantité double. Les enfants d’Israël mangèrent la manne pendant quarante ans, jusqu’à leur arrivée dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée aux frontières du pays de Canaan. L’épisode est repris dans le Coran dans la sourate al-Baqara : «Nous fîmes descendre les nuages, pour vous servir d’ombrage : nous vous envoyâmes la manne et les cailles, et nous dîmes, Nourrissez-vous des biens que nous vous offrons» .
# Le Corps du Christ est un concept de la théologie chrétienne, lié à la rédemption, à la vie éternelle, au partage, à la fraternité, ainsi qu’à la transmission de la parole divine. Lors de la messe catholique, le prêtre dit lors de la prière eucharistique : «Au moment d’être livré et d’entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant: «Prenez et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous» Ce rappel de la Cène, le repas avant la crucifixion de Jésus-Christ est le symbole de la chair donné par le Messie pour sauver l’humanité de ses péchés.
Juste un peu plus tard dans l’office, le prêtre dit « faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils nous t’offrons Seigneur le pain de vie.» Plus que le pardon, le pain comme le stipule l’officiant, est pain de vie, symbole de la résurrection apportée aux humains par Jésus. Le Corps du Christ c’est le don par le Messie du pardon des fautes, c’est la nouvelle parole donnée qui sous entend la résurrection et surtout le pain de vie par cette parole christique qui se veut porteuse de charité, de fraternité.
Moïse sortit le peuple de l’esclavage; Jésus par le don de son corps, par le sacrifice, cherche à faire régner les vertus cardinales et théologales. La Communauté du Pain de Vie fut une communauté nouvelle de l’Église catholique romaine, fondée en 1976 par Pascal et Marie-Annick Pingault et dissoute par Monseigneur Jean-Claude Boulanger le 9 avril 2015
# Pour le docteur de l’Église Jean Chrysostome, Jésus lors de ce miracle se posa comme le créateur du ciel et de la Terre. Il incita également par ce geste à prier avant tout repas, et il voulut montrer l’importance du partage. Des théologiens plus modernes dirent que la multiplication des pains est le symbole de la Parole donnée par le Christ, parole qui a nourri les peuples pour des siècles . Pour saint Éphrem, Jésus donna généreusement sans compter lors de ce miracle. Il donna tellement qu’il en resta douze corbeilles.
Le saint compara également Jésus à Moïse, Moïse qui avait nourri le peuple libéré de l’esclavage avec la manne tombée du ciel. Pour Benoît XVI, ce geste fut le symbole de partage fraternel, mais aussi symbole du chemin que suivirent les apôtres : transmettre la Bonne Nouvelle. Benoit XVI mit en exergue le fait que cette multiplication fut le début de l’Eucharistie qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui . Selon certaines interprétations théologiques, il préfigurerait la cène, dernier repas de Jésus avec ses disciples, établissant le rite de l’eucharistie dans lequel le pain est réputé incarner le corps de Jésus, donné en sacrifice sur la croix pour sauver les hommes.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. » (Jn 12, 44-50)
Conclusions sur l’incrédulité des Juifs
Jean a clos le récit de la vie publique de Jésus ; comme il n’indiqua ni le temps, ni le lieu où les paroles suivantes furent prononcées, ni les auditeurs à qui elles furent adressées. La plupart des interprètes admirent que Jean voulut donner un résumé énergique et lumineux de la prédication de Jésus touchant les bienfaits assurés à ceux qui croiraient en lui, afin de montrer combien était coupable l’incrédulité des Juifs dont il parla.
D’autres exégètes, Calvin, Bengel, Hengstenberg, pensèrent que Jésus prononça réellement ce discours avant de se séparer des Juifs. L’expérience de tous les chrétiens leur démontra que, dès qu’ils crurent de cœur en Jésus et contemplèrent Jésus, cette foi et cette contemplation ne s’arrêtèrent pas à sa personnalité humaine, telle qu’elle parut sur la terre mais embrassa Dieu lui-même qui l’envoya et dont il fut la révélation parfaite.
En présence de cette lumière divine, si quelqu’un demeure dans les ténèbres, il en portera seul la responsabilité, car il aura volontairement fermé les yeux . Après avoir rappelé la manifestation de Dieu dans sa personne, Jésus insista avec énergie sur la responsabilité et le malheur de ceux qui rejetèrent ses paroles. Il ne les jugea pas, car il vint pour sauver, mais ils n’en seront que plus rigoureusement jugés au dernier jour, et cela, par cette parole même, éternelle vérité qu’ils méprisèrent. Ces dernières déclarations confirment et motivent celles qui précèdent car ; en effet, la parole de Jésus a toujours été la parole de Dieu même, fidèlement reproduite.
Ce commandement, cet enseignement, qu’il eut toujours docilement reçu et fidèlement transmis, a le pouvoir de régénérer et de vivifier ; ainsi il est la vie éternelle pour tous ceux qui l’entendent et le reçoivent avec foi (Jn 6, 63 ; Jn 5, 30 ; Jn 7, 16 ; Jn 8, 25-28). Ce commandement, cet enseignement, qu’il reçut et fidèlement transmis, a le pouvoir de régénérer et de vivifier ; ainsi il est la vie éternelle pour tous ceux qui l’entendent et le reçoivent avec foi. Ces dernières déclarations confirment et motivent celles qui précèdent ; la parole de Jésus a toujours été la parole de Dieu même, fidèlement reproduite.
Diacre Michel Houyoux
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