Saint Philippe
Posté par diaconos le 3 mai 2024
Philippe et l’Eunuque
Philippe fut l’un des douze apôtres ayant accompagné Jésus de Nazareth d’après les évangiles et le livre des Actes ds Apôtres. Selon certains récits postérieurs dont les Actes de Philippe, il évangélisa d’abord le Nord-Est de la Grèce avec des incursions en Parthie, puis principalement la Lydie, la Scythie, la Syrie et la Phrygie.
L’apôtre Philippe était un habita,t de Galilée originaire de Bethsaîde sur les bords du lac de Tibériade, comme Pierre et André. Administrativement, la ville était en Basse- Gaulannitide, région gouvernée par Philippe le Tétrarque et également appelée Tétrarchie de Philippe. Celui-ci développa la ville et l’a rebaptisée Julias.
Comme André, Philippe fut d’abord un disciple de Jean- Baptiste avant de suivre Jésus. Son nom (phi du verbe philein : aimer, et hippo : cheval) évoqua une éventuelle ascendance paternelle grecque.
D’après la Légende dorée de Jacques de Voragine : Philippe signifie bouche de lampe, ou bouche des mains ou bien il vient de philos, amour, et uper, au-dessus, qui aime les choses supérieures. Par bouche de lampe, on entend sa prédication brillante ; par bouche des mains, ses bonnes œuvres continuelles ; par amour des choses supérieures ; sa contemplation céleste.
L’Évangile selon Jean rapporte comment il fut appelé par Jésus et comment il en fit l’annonce dans la foulée à son ami Nathanaêl, dont le nom apparaît seulement chez cet évangéliste et que l’on identifia avec Barthélémy, également futur apôtre. Face à son hésitation, Philippe se montre assuré en entraînant son ami auprès de Jésus.
Toujours dans l’Évangile de Jean, ce fut à lui que Jésus s’adressa avant la première multiplication des pains ; à qui se présentèrent des Grecs païens cherchant à rencontrer Jésus quatre jours avant la crucifixion (Jn 12,20-22) ; et lors de la Cène, c’est lui qui demanda à Jésus de leur montrer le Père (Jn 14,8-11).
Après la Pentecôte, il alla évangéliser des régions d’ Asie Mineure et prêcha aux Scythes. En Syrie, il séjourna à Émèse, aujourd’hui Homs et à Hiérapolis de Syrie où il réalisa des miracles et installa le premier épiscope de la ville.
D’après la tradition, il fut lapidé et crucifié à Hiérapolis en Phrygie, sous Domitien ou sous Trajan. Cependant, comme il portait un nom grec et était natif de Bethsaîde, il fut confondu parfois avec André.
Des historiens, dont Eusèbe de Césarée, qui cita Polycrate et Clément d’Alexandrie dirent qu’il mourut à un âge avancé pour l’époque, vers quatre-vingt sept ans, de mort naturelle, et enterré à Hiérapolis.
Sa tombe a été retrouvée fin juillet 2011 par Francesco d’Andria de l’université du Salento située à Lecce avec la Mission archéologique italienne de Hiérapolis de Phrygie sous les vestiges d’une ancienne église, près de son martyrium.
Philippe aurait eu deux ou trois filles selon les sources, deux d’entre-elles l’accompagnant en Phrygie et enterrées auprès de lui. La troisième, éventuellement appelée Hermione, aurait subi le martyre à Éphèse. ,
Si les historiens et la tradition chrétienne repèrent Philippe et son martyre en Anatolie, le musulman Tabari (محمد بن جریر طبری) écrivit que Philippe fut envoyé à Qayrawan (Kairouan) et à Carthage, en Afrique du Nord, information non attestée par l’Église catholique.
Les reliques de l’apôtre Philippe furent déposées avec celles de Jacques le Mineur le jour de la dédicace de la basilique des Saints- Apôtres à Rome par le pape Jean III au VIe siècle où elles sont conservées depuis.
Il est représenté avec une croix simple ou à double traverse, en homme âgé et barbu, crucifié, comme Simon-Pierre, la tête en bas, ou martyrisé par lapidation. Autres symboles associés : Livre saint, panier avec des pains, temple païen, vipère, dragon.
Vidéo Philippe et l’Eunuque https://youtu.be/-ovq5e1m2bQ
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