# Paraclet, du latin paracletus, est un néologisme forgé par Jérôme de Stridon dans la traduction en latin de l’Évangile de Jean. Appliqué à l’Esprit Saint, ce mot a le sens de « défenseur », d’« intercesseur », de « consolateur » Le péché contre la présence de Dieu qui nous protège nous prive de la miséricorde de Dieu. Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. « Celui qui console » existe aussi dans la tradition juive, et il est assimilé au Messie.
« Paraclet » est un titre donné par certains musulmans à Mahomet. Il fait allusion au texte de l’Évangile selon Jean conformément au principe coranique d’une annonce de la venue de Mahomet dans les textes chrétiens. Ce principe d’annonce dans les textes chrétiens est, entre autres, exprimé dans la sourate VII, au verset 157 : « Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent écrit mentionné chez eux dans la Torah et l’Évangile.». Cette association au paraclet évangélique apparaît avant le milieu du IIe siècle de l’hégire8. La question de l’assimilation de Mahomet au Paraclet est présente et a été réfutée dans le « dialogue » entre Timothée Ier et le calife al-Mahdi.
.Selon l’exégèse autorisée des écrits saints baha’is par le « Gardien de la Cause de Dieu » (Valí ‘Amr’ulláh) Shoghi Effendi Rabbání (1897-1957), les allusions bibliques au « Mont Paran »12 et au « Paraclet »13 font référence à la révélation du prophète de l’islam. Dans le spiritisme Le paraclet est l’un des Esprits dont les déclarations reçues l paraclet ors de séances spirites sont signées : L’Esprit de Vérité. Plusieurs de ces déclarations sont rapportées dans l’Évangile selon le spiritisme Montanus (vers 173) affirma être l’organe en extase du. Selon lui, le Paraclet serait différent du Saint-Esprit qui serait descendu sur les apôtres.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jn 16, 12-15)
La venue de l’Esprit et son œuvre
Pour que l’Esprit Puisse convaincre le monde, il faut d’abord qu’il agisse dans les apôtres qui seront les instruments de son action sur le monde. C’est pourquoi après avoir décrit celle-ci, Jésus promet à ses disciples que l’Esprit les conduira dans toute la vérité et complétera l’instruction qu’ils ont reçue de lui. Les enseignements de Jésus à ses disciples renfermaient toute la vérité divine qu’ils avaient pu comprendre jusqu’alors (Jn 15, 15 ; Jn 16, 30).
Mais les grands développements et les applications diverses de cette vérité qui devaient se réaliser par l’établissement du royaume de Dieu sur la terre leur étaient encore inconnus ; ils ignoraient la naissance et les progrès d’une Église chrétienne qui unirait en un seul corps Juifs et païens. En outre, bien que Jésus leur eût annoncé qu’il devait mourir pour la rédemption du monde (Jean 3.14-16) et leur eût présenté la foi en lui comme le moyen d’y avoir part, il ne pouvait pas, tant que son œuvre n’était pas achevée, leur enseigner, dans sa plénitude, la grande doctrine de la justification par la foi.
Enfin, les apôtres ne pouvaient alors comprendre ni prévoir les dernières profondeurs de la régénération, du renoncement, de la vie divine en l’homme. Jésus avait donc encore beaucoup de choses à leur dire ; mais ils ne pouvaient les porter ; ce terme est choisi à dessein, car la vérité tout entière est un pesant fardeau pour celui qui n’est ni assez mûr ni assez fort pour s’en charger. (Luthardt) C’est l’Esprit de Dieu qui la révélera aux disciples, tout en les rendant capables de l’embrasser et de l’annoncer à d’autres. Nous possédons, dans les épîtres du Nouveau Testament tout ce que Jésus n’avait pu encore leur enseigner.
La vérité est présentée comme une contrée inconnue dans laquelle l’Esprit sert de guide montre le chemin. E fut sur cette promesse, magnifiquement accomplie dès le jour de la Pentecôte, que se fonda l’autorité divine des enseignements apostoliques. Il en résulte encore qu’il n’y a plus d’autres révélations de la vérité à attendre dans l’économie présente. Il en ressort enfin que la parole du verset 12 ne peut servir de fondement ni à la théorie de la tradition romaine, ni à un certain mysticisme qui prétend à des révélations de l’Esprit en dehors du témoignage apostolique.
Le Saint-Esprit peut révéler toute la vérité, parce qu’il n’enseigne pas de son chef tirant ses instructions de son propre fonds, mais en parfaite harmonie avec le Père et le Fils . Jésus formula ainsi le fondement de l’autorité de l’Esprit à peu près dans les mêmes termes que celui de sa propre autorité : l’une et l’autre reposent sur l’unité de volonté et d’action avec Dieu, le Père (Jn 5, 19 ; Jn 7, 7-18 ; Jn 8, 28 ; Jn 12, 49). Ce fut à cette parfaite révélation de l’Esprit que l’apôtre Paul rendit témoignage (1 Co 2, 10-11) car l’Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu.
Ces choses à venir appartiennent aussi à la vérité tout entière» que l’Esprit devait révéler. Il rendra claires et vivantes, dans l’esprit des apôtres, les prédictions de Jésus concernant l’avenir de son royaume, ses progrès successifs sur la terre et son glorieux accomplissement. Bengel fit remarquer que Jean, qui retint et rapporta cette promesse, eut la plus grande part à sa réalisation, puisque, par son livre de l’Apocalypse, il devint le prophète de la nouvelle alliance. Le Saint-Esprit glorifiera Jésus en plaçant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur révélant et en leur appropriant ainsi tous les trésors de grâce, de vérité, de vie divine, de sainteté, qui sont en lui.
C’est ce qu’un apôtre appela « les richesses incompréhensibles de Christ ». « L’œuvre de l’Esprit introduisant les apôtres dans la vérité, ne sera que la glorification croissante de Jésus dans les cœurs. Christ, sa parole et son œuvre, voilà le texte unique que l’Esprit commentera dans l’âme des disciples. Il fera, d’un même acte, croître les disciples dans la vérité et grandir Jésus en eux. Pour ’intelligence de ce mot glorifier, comparer l’expérience admirablement décrite par saint Paul. (2 Co 3, 17-18) Godet
Diacre Michel Houyoux
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