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Dimanche de la Sainte Trinité – Année B

Posté par diaconos le 20 mai 2024

Dimanche de la Trinité

# Dans le christianisme, la Trinité (ou Sainte Trinité) est le Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d’une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts. Le terme Trinitas (= tri + unitas) est forgé en latin par Tertullien (155-220). La croyance en la Trinité est le principe fondateur commun aux principales confessions chrétiennes : catholicisme, orthodoxie et protestantisme. 

Le fondement de cette doctrine est exprimé dans le symbole de Nicée. Le concept de « Trinité » ne figure pas explicitement dans le Nouveau Testament, mais les trois personnes y sont nommées et s’y manifestent à plusieurs reprises, dans leur distinction comme dans leur unité. Pour la théologie chrétienne, ces trois personnes, ou hypostases, constituent le Dieu unique sous forme de Trinité. La doctrine de la Trinité L’énoncé du dogme de la Trinité se présente, selon la doctrine chrétienne, comme la conséquence de la façon dont Dieu a révélé son mystère : ayant d’abord révélé au peuple juif son existence et son unicité, ce dont l’Ancien Testament se fait l’écho, il se révèle ensuite comme Père, Fils et Saint-Esprit par l’envoi du Fils et du Saint-Esprit, ce dont le Nouveau Testament se fait l’écho.

Le concept trinitaire (triade en grec) apparaît pour la première fois chez Théophile d’Antioche, vers 180, pour désigner Dieu, son Logos et sa Sagesse (Esprit Saint). Les écrits des Pères de l’Église : Justin de Naplouse, Irénée de Lyon, Clément d’Alexandrie ,Tertullien, Origène, témoignent des débats qui traversent l’Église des trois premiers siècles. Il en va de même pour la dénonciation successive de différentes hérésies. Si le Père, le Fils et l’Esprit-Saint sont bien présents dans le Nouveau Testament, on est encore loin de la doctrine précise de la Trinité telle qu’elle sera définie au IVe siècle.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous  
tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 16-20)

Apparition de Jésus aux onze en Galilée

Les onze se rendirent en Galilée sur la montagne désignée par Jésus. Ils se prosternèrent devant lui, quelques-uns cependant eurent des doutes. Jésus affirma que tout pouvoir lui appartint ; il ordonna à ses disciples d’aller vers toutes les nations, d’instruire, de baptiser et d’enseigner à garder ses commandements ; il leur promit d’être avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde  Il parut qu’en ordonnant à ses disciples de se rendre en Galilée après sa résurrection, il leur désigna en même temps une montagne où ils le rencontrèrent.

Les événements de la vie de Jésus, tels que le discours par lequel il inaugura son royaume comme Messie, la manifestation de sa gloire par sa transfiguration , et son  discours d’adieu, eurent lieu sur des montagnes. Matthieu ne mentionna que ses apôtres, réduits à ce nombre par la mort de Judas  :  «Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. » (Mt 27, 5)

Mais comme Jésus avait en Galilée beaucoup de disciples qui s’empressèrent de s’assembler en apprenant, par les apôtres revenus de Jérusalem, la nouvelle de sa résurrection, plusieurs interprètes pensèrent que les onze n’étaient pas seuls lors de cette entrevue sur la montagne, et identifièrent cette apparition avec celle où Jésus, au témoignage de Paul, fut vu par plus de cinq cents frères en une seule fois : « Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. » 1 C0 15, 6)

Il leur parut plus facile d’expliquer, dans cette supposition, les doutes mentionnés.  Ces doutes se produisirent aussi dans le cercle des apôtres.  Matthieu passa sous silence les apparitions de Jésus à ses disciples en Judée et les entretiens qu’il  eut là avec eux. Mais put-il les ignorer ?

Lui-même ne rapporta-t-il pas la rencontre de Jésus avec les femmes près du tombeau, et les paroles qu’il leur adressa ? Et tout ce qui se passa à Jérusalem entre Jésus ressuscité et ses disciples ne fut-il pas immédiatement connu de tous ?

« Et le voyant, ils l’adorèrent ; mais quelques-uns doutèrent. »  La foi en la divinité du Fils de Dieu, encore incertaine et faible dans le cœur de plusieurs, se réveilla victorieuse à la vue de Jésus  : triomphant de la mort : Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28)

« Instruisez toutes les nations. » Tel fut le dessein de la miséricorde de Dieu, qui est sans limites à l’égard de notre humanité déchue. Cet ordre fut une promesse  : « Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira’» (Mt 24, 12) 

Comment faire disciples les nations ? Par ces trois moyens : l’instruction, le baptême et l’obligation morale de mettre en pratique tout l’enseignement de Jésus. L’instruction fut adressée à toutes les nations : le baptême est administré à ceux qui, d’entre ces nations, furent faits disciples. Ce fut à ces disciples baptisés que les apôtres durent enseigner à garder tout ce que Jésus commanda.

Diacre Michel Houyoux

Compléments

◊  Fête de la Sainte Trinité : cliquez ici pour lire l’article →  Dieu n’est pas le solitaire de l’Univers.

◊  Trinité d’Amour : cliquez ici pour lire l’article → Bien-aimés de Dieu

◊  Psaume 8   : cliquez ici pour lire l’article  O ! Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !

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◊   Catéchèse  : cliquez ici pour lire l’article →   Fête de la Sainte Trinité

◊   Homélie : cliquez ici pour lire l’article → Dieu nous est proche

Vidéo  Cathoglad : cliquez ici → https://youtu.be/4f0s-c7-WWk

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Dimanche de la Trinité

Posté par diaconos le 20 mai 2024

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Lundi de la huitième semaine du Temps Pascal – Année Paire

Posté par diaconos le 20 mai 2024

Luc 2:35 LSG - et à toi-même une épée te transpercera

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

En ce temps-là,   près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.   Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »   Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.  Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. (Jn 19, 25-34)

Une épée te transpercera l’âme

Jean nomma d’abord la mère de Jésus, pour laquelle s’accomplit la prophétie de Siméon : «Une épée te transpercera l’âme » (Lc 2, 35) et à laquelle Jésus donna un dernier et émouvant témoignage de sa tendresse filiale. La mère de Jésus avait auprès d’elle sa sœur, femme de Clopas, appelé aussi Alphée, en hébreu Chalpaï et qui était mère de l’un des apôtres, Jacques dit le Mineur. Quant à Marie Madelaine ou Marie de Magdala, Jean qui, par modestie, ne nomma jamais ni lui-même, ni son frère Jacques, ne mentionna pas Salomé, sa mère qui pourtant se tenait  près de la croix, dans ce moment suprême.

Certains  historiens et exégètes (Wieseler, Meyer, Luthardt, Weiss, Westcott, Zahn) crurent pouvoir la retrouver dans ce passage en se fondant sur la Peschito et deux autres traductions orientales qui portent : la sœur de sa mère et Marie. D’où il résulterait : qu’il y aurait ici quatre femmes ; qu’on évita la supposition invraisemblable que deux sœurs  portèrent le même prénom de Marie ; que celle qui fut désignée comme sœur de la mère de Jésus fut Salomé, mère de Jacques et de Jean ; que ces deux disciples seraient cousins de Jésus et par conséquent aussi parents de Jean-Baptiste.

À cette opinion soutenue par d’éminents interprètes on objecta : que cette variante, fondée uniquement sur quelques versions anciennes, ne saurait prévaloir contre tous les manuscrits grecs, qui sont conformes au texte. Que si ce rapport de parenté existait entre les deux disciples et Jésus, il serait sans doute mentionné quelque part dans le Nouveau Testament. Jean fut le disciple que Jésus aima. Jean et Paul parlèrent dans un sentiment d’humble gratitude envers Jésus à qui ils devaient tout ce qu’ils furent.

Ce mot : femme n’avait dans la langue que Jésus parlait rien de rude ni d’irrespectueux et il fut prononcé avec une infinie tendresse. Jésus, en donnant à Marie le disciple qu’il aimait, avec cette parole suprême : voilà ton fils, voulut combler le vide que  son départ allait faire dans le cœur de sa mère. Bien que les frères de Jésus, après avoir longtemps refusé de croire en lui, dussent  devenir ses disciples. Jésus eût d’excellentes raisons de ne confier sa mère qu’à son disciple bien-aimé. Jean comprit bien la parole de Jésus comme un testament par lequel il lui léguait sa mère et témoignait à l’un sa pleine confiance et à l’autre sa tendre sollicitude.

Jean ne tarda pas à entraîner la pauvre mère loin d’un spectacle qui brisait son cœur. Les synoptiques ne mentionnèrent pas Marie parmi les femmes qui avaient suivi de loin la mort de Jésus. Ewald fit sur ce récit de l’Évangile de Jean, qui avait pour son auteur une si grande importance personnelle, cette remarque :  « C’était pour lui, dans un âge avancé, une douce récompense de pouvoir repasser cette scène dans son souvenir ; pour ses lecteurs le récit qu’il en a laissé est, sans qu’il l’ait voulu, le signe que lui seul peut avoir écrit ces choses. »

Le cri d’angoisse : « Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné ? » et d’autres paroles  furent proférées après celles que Jésus adressa à sa mère.  Jean marqua le moment douloureux et suprême de l’agonie de Jésus  par ces paroles : « Jésus sachant que tout allait être consommé, c’est-à-dire toute son œuvre achevée par sa mort qui s’approchait. »   À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. Jésus exprima cette souffrance qu’il éprouva et manifesta le profond besoin de quelque soulagement.

Jean vit dans l’expression de cette suprême douleur l’accomplissement littéral d’un dernier élément que l’écriture avait tracé des souffrances de Jésus. Le passage auquel il fit allusion est une prophétie typique : « Ils mettent du fiel dans ma nourriture et pour apaiser ma soif ils m’abreuvent de vinaigre » Il attribua à Jésus l’intention d’aider à l’accomplissement de la prophétie en faisant connaître la soif qui le tourmentait.  Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée.

C’est ce qui a amené d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que, non à ce qui suit, mais à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhala sa douleur dans ce cri : « J’ai soif ».

Mais il ne fut pas naturel que l’esprit de Jésus fût, à un pareil moment, dominé par une telle pensée. C’est ce qui amena d’éminents interprètes (Bengel, Tholuck, Meyer, Luthardt, Keil) à construire ce verset d’une manière différente ; ils rapportèrent le mot afin que à ce qui précède, en sorte que la pensée serait celle-ci : « Tout était déjà consommé afin que l’Écriture fût accomplie », tout ce qu’il fallait pour cela était achevé ; à ce moment, Jésus, en ayant fini avec des préoccupations plus importantes qui absorbaient son esprit, exhale sa douleur dans ce cri : « J’ai soif. »

Ce furent les soldats qui crucifièrent Jésus qui accomplirent cet acte d’humanité : « Ayant donc rempli de vinaigre une éponge, et l’ayant mise sur une tige d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. » (Jn 19, 29) Le vinaigre était un vin acide, breuvage des soldats et des pauvres. Puisque ce vin se trouvait là, ainsi qu’une éponge et une tige d’hysope, O On les avait apportés pour le soulagement des crucifiés. L’hysope est une fort petite plante , sa tige atteint cependant une longueur de un pied à un et demi pied, elle pouvait suffire pour porter l’éponge jusqu’à la bouche du supplicié, car celui- ci n’était pas beaucoup élevé au-dessus du sol.

Diacre Michel Houyoux

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Vidéo Pasteur Samuel : cliquez ici → https://youtu.be/7w8g29qDKFU  

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