Mercredi de la huitième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire
Posté par diaconos le 29 mai 2024
# Le Fils de l’Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Cette expression apparaît notamment dans le Livre de Daniel. Dans les évangiles, c’est le titre que reprend le plus souvent Jésus lorsqu’il parle de lui-même. Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l’humanité de Jésus. Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d’Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Macchabées (vers 160 av. J.-C.).
Dans le Livre d’Ézéchiel déjà, Dieu s’adresse plusieurs fois au prophète en l’appelant « Fils d’homme , mais aucun sens ésotérique n’est ici attaché à l’expression. On trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même Fils de l’homme. C’est le titre qu’il employa le plus fréquemment lorsqu’il parla de lui-même à la troisième personne. Il se présenta comme le futur juge eschatologique : Dans la théologie chrétienne ultérieure, le titre de Fils de l’Homme sera compris comme désignant l’humanité de Jésus, et le titre de Fils de Dieu, sa divinité, dans le cadre de la doctrine chalcédonienne des deux natures.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera.»
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : «Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous.» Il leur dit : «Que voulez-vous que je fasse pour vous ?» Ils lui répondirent : «Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire.» Jésus leur dit : «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ?»
Ils lui dirent : «Nous le pouvons.» Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé.» Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : «Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.» (Mc 10, 32-45)
Ambition des disciples
Ils étaient déjà en chemin lorsque Jésus fut interrompu par l’arrivée du riche. Maintenant ils poursuivirent leur route, montant à Jérusalem, où Jésus souffrit et mourut. Jésus, qui pourtant connaissait parfaitement tout ce qui lui arriva, comme un chef intrépide, marchait à la tête du cortège ; ceux de son entourage immédiat, voyant la détermination de Jésus, furent frappés d’épouvante et hésitèrent ou s’arrêtèrent ; d’autres, moins rapprochés de lui et qui le suivirent furent saisis de crainte.
Alors Jésus assembla autour de lui les douze pour leur dire ouvertement au-devant de quelle épreuve il s’avancèrent. Marc fut le seul qui exprima les impressions des gens qui accompagnèrent Jésus. Bien que les disciples n’eussent pas compris jusqu’ici les prédictions que Jésus leur fit de ses souffrances, ils eurent le pressentiment du danger dont ils furent menacés. Ce fut la troisième fois que Jésus initia ses disciples au secret de ses souffrances. Ces prédictions devinrent plus explicites et plus claires,
Matthieu, Marc et Luc les conservèrent toutes avec soin et d’un commun accord. Jésus ut une vue très claire et précise de tout ce qui lui arriva ;l en marqua le moment exact par ces mots : « Voici, nous montons à Jérusalem. » Manifestation émouvante d’un courage héroïque et de l’amour qui se dévoue ; preuve évidente de l’absolue nécessité morale de cette mort au-devant de laquelle il marcha volontairement. Si ce sacrifice ne fut pas la rédemption du monde, il aurait été une sorte de suicide.
Après la prédiction que Jésus leur donna, la démarche de Jacques et de Jean parut incompréhensible, si elle ne fut pas une preuve du fait que même les disciples les plus intelligents ne saisirent pas saisi cette prédiction. Matthieu prouva que les disciples, malgré toutes les douloureuses perspectives que Jésus leur fit entrevoir, ne doutent pas qu’il ne parvint dans un avenir prochain à être le chef d’un royaume et d’un royaume glorieux. Quant aux idées fausses qu’ils s’en firent, rien ne fut plus propre à les dissiper que les instructions que Jésus leur donna à ce sujet.
Dans Matthieu, ce fut la mère de Jacques et de Jean, Salomé, qui d’abord adressa à Jésus cette demande pour ses fils, tandis que, selon Marc, ce furent les deux disciples eux-mêmes qui la formulèrent. De ces deux images des souffrances de Christ : la coupe et le baptême, la première seule fut authentique dans Matthieu. Si la coupe, dans le langage symbolique de l’Écriture, est la mesure de biens ou de maux destinés à chacun, le baptême est une image encore plus générale et plus profonde de la souffrance dans laquelle il s’agit d’être tout entier plongé.
Jésus indiqua par là aux deux disciples le chemin qui le conduisit à la gloire, et il leur demanda : « Pouvez-vous m’y suivre ? » De plus, il vit ce moment de la souffrance comme étant déjà arrivé. Pour réprimer l’ambition de ses disciples, Jésus mit en contraste l’esprit de son royaume avec ce qui se passa dans les royaumes de ce monde. Pour cela, il se servit de termes significatifs. Et d’abord il dit des princes de ce monde qu’ils pensèrent gouverner, ou furent censés, ou s’imaginèrent régner.
Que voulut dire Jésus ? Selon quelques interprètes, cela signifierait que ces princes songèrent surtout a établir et à faire valoir leur autorité, une autorité que les peuples reconnaissent. D’autre dirent que ces puissants de la terre paraissaient exercer une grande domination, tandis qu’eux-mêmes furent esclaves de leurs passions. Jésus étant arrivé à Jéricho, au moment où il sortit de cette ville accompagné d’une grande foule, un aveugle nommé Bartimée, apprenant que ce fut Jésus qui passait, se mit à crier : «Fils de David, aie pitié de moi !» Mais des gens voulurent l’empêcher d’importuner Jésus, mais, il cria encore plus fort : «Aie pitié de moi !»
Jésus s’étant arrêté fit appeler l’aveugle qui, se levant en toute hâte et jetant son manteau, accourut vers Jésus. «Que veux-tu que je te fasse ? » lui demanda jésus. «Rabbouni, que je recouvre la vue !» Jésus lui dit : «Va, ta foi t’a sauvé». Et aussitôt il recouvrit la vue et suivit Jésus. Marc seul fit connaître par son nom, et même par le nom de son père, ce mendiant aveugle. Bartimée signifie fils de Timée, ces noms patronymiques, Bartholomée, Barabas, tenaient lieu de noms propres.
L’aveugle guéri par Jésus devint un chrétien connu dans l’Église apostolique ; c’est ainsi que son nom fut conservé par la tradition. Jésus fut ému et fit s’arrêter à la tête de son nombreux cortège en entendant les cris de ce pauvre mendiant, cette compassion pénétra dans les cœurs. Rien n’est plus contagieux que le vrai amour.
Diacre Michel Houyoux
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