Saint Claude, évêque du Jura
Posté par diaconos le 8 juin 2024
Saint Romain, ermite, vient s’établir au cinquième siècle à Condat. Il fut rejoint quelques temps après par son frère saint Lupin. Peu à peu, sur une butte à la confluence de la Bienne et du Tacon, une petite communauté monastique se développa et s’organisa. Oyend, quatrième abbé mit au point la règle du monastère. Sa sainteté et l’éclat qu’il donna au monastère lui valurent une grande notoriété ; à sa mort, on vénéra ses reliques. La ville de Condat devint Saint-Oyend-de-Joux, c’est-à-dire du Jura, avant de s’appeler définitivement Saint-Claude.
Saint Claude naquit à Salins d’une famille gallo-romaine. D’abord militaire, il embrassa la vie monastique à Condat dans le Jura avant d’être élu évêque de Besançon. Mais dès qu’il le put, il résilia cette charge pour rejoindre la solitude. Son monastère et le village voisin prirent son nom et le diocèse s’est placé sous son patronage : Claude, abbé de Saint-Oyend-de-Joux, administra cette abbaye durant près de 50 ans, du milieu du VIIe siècle vers 650 jusqu’à la fin du VIIe siècle vers 695. Il fut revêtu de la dignité épiscopale, sans doute d’évêque claustral.
De son administration, il chercha à subvenir aux besoins croissants de son abbaye et il contribua à son développement et à son rayonnement. L’histoire apporte peu de certitude sur la vie et la personne de saint Claude. Cet homme mena une vie humble et rigoureuse, et connut après sa mort une renaissance prestigieuse. Cinq cents ans après sa mort, grâce à la conservation intacte de son corps, de nombreux pèlerins accoururent vers l’abbaye où les miracles se multiplièrent. Dans le Jura, vers 703, saint Claude fut évêque et abbé du monastère de Condat.
Cet homme mena une vie humble et rigoureuse, et connut après sa mort une renaissance prestigieuse. En effet, 500 ans après sa mort, grâce à la conservation intacte de son corps, de nombreux pèlerins accoururent vers l’abbaye où les miracles se multiplièrent. Le pèlerinage de Saint-Claude bénéficia alors d’une renommée égale à celle de Lourdes aujourd’hui. On peut citer parmi les pèlerins illustres le roi Louis XI, sainte Jeanne de Chantal et saint François de Sales. Le corps du saint thaumaturge est exposé deux fois par jour à la piété des visiteurs qui lui baisent les mains et les pieds.
De nombreux miracles sont consignés dans des manuscrits et attestés par la présence de témoins, entre autres celui d’un enfant mort, ramené à la vie. C’est pourquoi, saint Claude est souvent représenté avec un enfant. En 1754, plusieurs docteurs en médecine examinèrent le corps du saint et certifièrent son incroyable conservation. Avec la Révolution française, un délire iconoclaste s’empara des représentants du peuple.
,Le corps de saint Claude fut brûlé en 1794 ; seul en réchappa l’avant-bras gauche, authentifié par un des médecins qui avaient examiné le corps cinquante ans plus tôt. Cet avant-bras est aujourd’hui encore conservé dans un reliquaire de la cathédrale. Curieux destin que celui de St Claude, qui de son vivant fit le choix d’une vie humble et retirée du monde, et qui après sa mort et 5 siècles de silence total, connaît une gloire humaine hors du commun, entraînant à sa suite, des milliers de croyants.
Diacre Michel Houyoux
Vidéo Sanctuaire du Sacré Coeur ; cliquer ici → https://youtu.be/LrfANxJTcpA
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