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Saint Augustin d’Hippone

Posté par diaconos le 15 juin 2024

Saint Augustine of Hippo – Communio

Saint Augustin d’Hippone

Saint Augustin, dont le nom romain est en latin : Aurelius Augustinus, vint au monde le 13 novembre 354 à  Thagaste, municipe de la province romaine d’Afrique issu d’une famille punique de la classe aisée, mais  en voie de prolétarisation et qui rêvait de voir son enfant devenir avocat ou membre de l’administration impériale. Les origines d’Augustin, qui se considérait comme punique avec une vive conscience de son africanité furent à l’image des populations locales, un mélange de phéniciens, berbères et latins, une mixité culturelle romano-punique commune dans l’Afrique antique.

Le père d’Augustin était un païen romanisé du nom de Patricius, avec rang de décurion et membre du conseil municipal de la cité. D’origine modeste, Monique, la mère d’Augustin, femme de tête obstinée et résolue, était une fervente chrétienne, d’origine berbère qui, influença par le renouveau culturel berbère. Le couple connut des tensions liées à la fois aux infidélités du mari et au fait que l’épouse le trouvait intellectuellement limité.Augustin avait un frère, Navigius, et une sœur qui devint supérieure du monastère d’Hippone.

Sa culture était latine. Élève doué mais indocile, il détestait l’école et craignait le châtiment de ses maîtres. Le père d’Augustin réussit à épargner suffisamment pour que ses fils puissent bénéficier d’une éducation classique.  Augustin commença son instruction à Thagaste puis, quand il eut quatorze ans, partit étudier dans la petite ville universitaire voisine de Madaure, dont les écoles bénéficiaient d’une renommée, au-dessus du statut modeste de la cité, et où lui furent enseignées la grammaire latine et la rhétorique. 

Plus tard, dans les Confessions, livre I, il se montra critique envers l’enseignement élémentaire, qu’il estima trop centré sur l’éloquence et la mémoire, mais apprécia l’enseignement du grammaticus. Le manque d’argent le contraignit à revenir à la maison familiale à seize ans. À cette époque, il commit de menus larcins, tels qu’un vol de poires, par plaisir de la transgression. Il se le reprocha plus tard et écrivit dans son livre les Confessions : «Dans le voisinage de nos vignes était un poirier chargé de fruits qui n’avaient aucun attrait de saveur ou de beauté. Nous allâmes, une troupe de jeunes vauriens, secouer et dépouiller cet arbre, vers le milieu de la nuit, ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre détestable habitude, et nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire régal, si toutefois nous y goûtâmes, mais ce fut par simple plaisir de faire ce qui était défendu»

Lorsque Augustin eut dix-sept ans, son père, grâce à la libéralité d’un ami plus riche, eut les moyens d’envoyer son fils reprendre ses études à Carthage. Dans les Confessions, Augustin décrivit le climat d’extrême sensualité de cette ville d’Afrique du Nord, la friture des amours infâmes, les plaisirs de l’amour et du théâtre. Patricius mourut prématurément en 370. L’année suivante, à Carthage, Augustin fit très vite la connaissance d’une femme dont il eut un fils Adonat, et dont il partagea la vie durant quinze ans, dans les liens du concubinage romain. .

La lecture de l’Hortensius de Cicéron, le conduisit à se passionner pour la philosophie, qui était alors comprise comme l’amour de la Sagesse. Si à Carthage le Christ ne ne fut pas considéré comme le Sauveur souffrant mais comme la Sagesse de Dieu, la façon extrêmement légaliste dont l’Église d’Afrique interpréta les Écritures amena Augustin à devenir, neuf ans durant, un adepte du manichéisme. Tandis qu’il se convertit au manichéisme, Augustin abandonna le projet que son père et son protecteur Romanianus avaient pour lui devenir avocat ou fonctionnaire impérial pour se faire enseignant.

Aussi, en l’an 375, il retourna à Thagaste pour y enseigner la grammaire. Néanmoins, Augustin revint assez rapidement à Carthage grammaire. ù il resta jusque vers 382. Un prix de poésie lui permit de devenir un familier du proconsul de Carthage, Vindicius, qui, s’apercevant de la passion d’Augustin pour l’astrologie, parvint à l’en détourner en lui montrant que le succès de quelques prédictions ne fut que le fruit du hasard. .

Ce lien avec un personnage influent lui donna l’opportunité de nouer des relations qui lui permirent d’envisager un départ de Carthage pour Rome. Il fut d’autant plus enclin à quitter Carthage qu’il voulut faire carrière et qu’il trouva ses étudiants indisciplinés. La formation qu’il reçut à Carthage fut celle des lettrés romains de l’époque, même si ses écrits laissaient apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. S’il fut un maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrisa jamais réellement le grec, ce qui eut pour effet de romaniser le christianisme occidental et de lui donner une tonalité différente du christianisme oriental., plus proche des auteurs grecs.

Né d’une mère chrétienne profondément pieuse et d’un père païen, il se passionna d’abord pour la philosophie, vue alors littéralement comme un amour de la sagesse, avant de devenir manichéen. Il abandonna le manichéisme pour se convertir au christianisme assez tard, en  l’an 386, après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devint évêque évêque d’Hippone et s’engagea dans une série de controverses, d’abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, et contre le pélagianisme.

Ces controverses alimentèrent une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité dans laquelle trois ouvrages particulièrement connus se détachent : Les ConfessionsLa Cité de Dieu et De la TrinitéAugustin fut un des penseurs qui permirent au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain, en généralisant une lecture allégorique des Écritures suivant le modèle préconisé par Ambroise de Milan et le néoplatonisme. 

Toujours à la suite d’Ambroise, un ancien haut fonctionnaire romain, il incorpora au christianisme une tendance au recours à la force héritée de la République romaine. Il fut le penseur le plus influent du monde occidental jusqu’à Thomas d’Aquin qui, huit siècles plus tard, donna un sens plus  aristotélicien au christianisme. Sa pensée conserva une grande influence au dixième siècle, où elle fut l’une des sources de la littérature française classique et inspira les  théodicées de Malebranche et de Leibniz. Augustin fut un penseur exigeant dans tous les sens du terme.

Homme clé de l’émergence du moi en Occident, il eut également un rôle de premier plan dans l’évolution de la notion de justice. De son passé manichéen, il garda une forte distinction entre le Bien et le mal. Toutefois, néoplatonisme, qui influença fortement sa conversion, l’amena à une conception d’un Dieu fort qui, à l’inverse du Dieu faible des manichéens, assura qu’à la fin le Bien l’emporte. En Occident, il fut le théologien qui insista le plus sur la transcendance divine, les pensées de Dieu ne furent pas, de près ou de loin, les pensées des hommes.

Selon lui, la croyance inverse constitua précisément le péché originel. Le Dieu d’Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d’eux-mêmes. Il en résulta un accent mis sur ce qu’il nomma la trinité intérieure : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Si la mémoire fut importante, l’idée de commencement, de renouveau, fut également très présente. La volonté permit de se diriger vers le Bien, mais ne fut pas suffisante ; il fallait aussi la grâce. 

 Augustin mit malgré tout l’accent sur la capacité que conféra la raison à l’homme de s’approcher de la vérité des choses, la vérité absolue n’étant pas de ce monde, dans une perspective qui intégra une dimension spirituelle certaine. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d’un double mouvement : d’une part depuis le monde vers l’intérieur, qui est le domaine de Dieu, lumière intérieure :«Je serai moi-même avec toi parce que, si je suis, c’est toi-même qui me l’as donné » (Confessions I, 20, 31) ; de l’inférieur, les plaisirs faciles au supérieur la vraie réalisation de soi.

Dans sa théologie, le poids et l’habitude du péché furent tels que, sans la grâce divine, l’homme ne peut pas se sauver : ce fut le sens de la lutte contre le pélagianisme, qui soutint l’inverse. Aux seizième et au dix-septième siècles, le protestantisme et le jansénisme reprirent ses thèses, s’adressant, comme Augustin en son temps, plutôt aux classes moyennes actives qu’à l’aristocratie plus pélagienne. En lien avec sa théologie, Augustin distingua fortement le monde lié à l’amour de soi, de la Cité de Dieu, liée à l’amour de Dieu. Lorsqu’à la fin du dix-neuvième siècle, après le Concile Vatican I, l’,Église catholique voulut se rapprocher du monde, elle tendit à privilégier la pensée de Thomas d’Aquin plutôt que celle d’Augustin, estimant que ce dernier fut trop préoccupé par la vie éternelle. .

À la suite de ce concile, le courant néothothomiste relativisa la portée de l’œuvre augustinienne, estimant qu’Augustin n’avait qu’une connaissance partielle des valeurs humaines. L’approche du politique chez Augustin fut marquée par le réalisme. S’il reconnut la nécessité du gouvernement, il ne lui accorda qu’une place seconde face à la morale, estimant qu’il fallait éviter de choisir les gouvernants parmi les êtres égocentriques et irrationnels..

Pour l’évêque d’Hippone, les dirigeants restent toujours responsables de leurs actes. Enfin, chez lui, le bonheur ne releva pas du domaine du politique ou du gouvernement, il fut apolitique. Selon lui, ni l’Église ni l’État n’ont vocation à établir une Cité de Dieu terrestre. L’accusation d’avoir favorisé la théocratie de l’Église sera essentiellement portée contre lui au début du vingtième siècle dans le cadre de ce que certains  appelèrent ’augustinisme politique De nos jours, Augustin est plutôt considéré comme un des pères de l’individualisme moderne, voire du libéralisme.

S’il contribua fortement à mettre au premier plan le concept d’amour dans le christianisme, il fut aussi accusé d’avoir transmis à l’Occident une forte méfiance envers la chair. Chez lui, la sexualité n’était pas mauvaise puisqu’elle assure la descendance ; le problème vint selon Augustin du fait que depuis le péché originel, les êtres humains ne contrôlent plus leur sexualité. Il avait, sur la notion de péché de la chair, une position plus modérée que Jérôme de Stridon et Grégoire de Nysse, en partie reprise aux platoniciens et aux néoplatoniciens.

Son année à Rome se passa mal. Il tomba malade, se sentit coupable d’avoir menti à sa mère pour éviter qu’elle ne le suivit, et pour finir, les étudiants s’avérèrent aussi décevants qu’à Carthage et  oublièrent de payer leur professeur. Heureusement, à l’automne 384 le sénateur Quintus Aurelius Symmaque, dont il fut le protégé, l’envoya comme professeur de rhétorique à Milan, sur recommandation des manichéens. À Milan, il fréquenta une société composée de poètes et  de philosophes, particulièrement des  platoniciens..

Il rencontra aussi Ambroise de Milan, l’évêque chrétien de la ville dont il suivit les homélies avec assiduité. Sous son influence, il décida de rompre avec le manichéisme. Ambroise lui apprit également la lecture symbolique de la Bible, ce qui lui permit de dépasser ses préventions face à un texte qui le rebutait tant par sa forme que par son contenu. Sa mère, qui finit par le rejoindre, lui arrangea une union avec un riche parti, mais la jeune fille n’étant pas encore en âge de se marier, il dut patienter deux ans. Il renvoya, sur les conseils de sa mère selon certains, la concubine avec laquelle il vivait depuis quinze ans. Puis, ne pouvant rester seul, il prit une nouvelle maîtresse.

Fin août 386, Ponticianus, un de ses compatriotes fonctionnaire à Trèves, en visite à Milan, lui fit le récit de la conversion au christianisme de deux de ses collègues du corps des agents secrets. Ce récit provoqua chez Augustin un tel bouleversement qu’il se convertit à son tour. Après sa conversion, Augustin abandonna le métier de rhéteur et fit une retraite culturelle (Otium Liberale), comme c’était la mode à la fin du ive siècle, dans une villa qu’un ami mit à sa disposition près de Milan à Cassiacanum, aujourd’hui Cassago Brianza.

Durant ce séjour, il fut accompagné de sa mère, qui fit office de maîtresse de maison, de son fils Adéodat, de son frère aîné Navigius, et de quelques-uns de ses amis. Ce séjour permit aussi à Augustin de se déprendre de la vie compliquée qu’il eut au début de son séjour en Italie. Ce fut de ce séjour que datent le Contre les AcadémiciensDe l’ordre, le Traité de la vie bienheureuse, les SoliloquesLe séjour d’Augustin à Cassaciacum dura de septembre 386 jusqu’au 23 mars 387. Augustin revint alors à Milan et se prépara au baptême. Durant cette période, il écrivit le De musica ainsi que plusieurs traités sur les arts  libéraux, la grammaire, la dialectique, la rhétorique, la géométrie, l’arithmétique et la philosophie

Dans la nuit du 24 au 25 avril 387, à Pâques, il fut baptisé par Ambroise, évêque de Milan, en même temps que son fils Adéodat et son ami Alypiu. Sur le chemin du retour, en raison d’un blocus du port d’Ostie, imposé par le co-empereur  Magnus Maximus, Augustin, ses amis et sa mère furent obligés de demeurer quelque temps dans cette ville. Vers la fin de 388, il revint en Afrique après cinq ans d’absence. Il décida de vivre en communauté non loin de Thagaste ; l’actuelle Souk Ahras en Algérie avec ses amis, parmi lesquels se trouvait Alypius, qui devint vite évêque du lieu.

Les tensions entre catholiques et manichéens se faisant très vives, Augustin écriviDe la vraie religion afin de dissuader ceux qui seraient tentés par le manichéisme. Il termina également avec son fils Adéodat De la Grandeur de l’âme, ouvrage qu’il avait commencé à écrire à Rome. La mort de son fils à l’âge de 17 ans, et celle de Nebridius, un ami qu’il connut depuis Carthage, provoqua chez lui un immense vide et lui donna envie de quitter une vie purement contemplative.

Aussi, en  l’an 391, il accepta d’aller à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie rendre visite à un ami, membre de la police secrète, qui désira se retirer du monde, tout en sachant bien qu’on lui demandera de devenir prêtre. Les  évêques et les prêtres étaient à cette époque choisis par les fidèles. Au moment de son arrivée à Hippone, l’Église catholique était minoritaire face à la puissante Église doinatiste, tandis que les manichéens étaient très actifs. Leur chef Fortunatus était une ancienne connaissance d’Augustin.

L’évêque catholique d’Hippone d’alors, Valerius, était Grec qui parlait mal le latin et ne comprit pas la langue punique, lorsque ce dernier expliqua à ses fidèles le besoin de prêtres pour son église, ceux-ci saisirent Augustin pour l’ordonner prêtre sur-le-champ. Valerius fit tout pour conserver Augustin à Hippone et l’autorisa à fonder un monastère dans le jardin de la principale église. Ce monastère fournit par la suite de nombreux évêques à l’Église d’Afrique, en recrutant de nombreux anciens membres de l’administration impériale, notamment de la police secrète.

Augustin se montra extrêmement actif pour renforcer la position de l’Église catholique. Le 28 août 392, lors du débat avec le chef des manichéens Fortunatus, il fit si bien qu’il le réduisit au silence et le força à quitter la ville. Instruits par l’expérience, les donatistes évitèrent le débat ; pour les affronter, Augustin écrivit en 394 le Psalmus contra partem donati, destiné à les combattre sur leur propre terrain, celui des cantiques populaires. .

En  l’an 395, Augustin fut nommé évêque d’Hippone et le resta jusqu’à sa mort en 430. En ,l’an 399, les temples païens carthaginois furent fermés. À cette occasion, il rédigea la Catéchèse des DébutantsCe fut à Hippone, l’actuelle Annaba en Algérie qu’il écrivit les grandes œuvres de la maturité : Les Confessions (397 à 400) ; De la Trinité (410-416) ; La Cité de Dieu (410 à 426). Ce fut depuis Hippone qu’il mena l’essentiel de ses combats contre les manichéens, de 387 à 400, contre les donatiens de 400 à 412 et contre les pélagiens, de 412 à 430.

Augustin imposa à son clergé un mode de vie très modeste, à son exemple. Toutefois, il fut confronté à certaines dérives, et le lien entre les nouveaux clercs et les anciens, très unis et aux tendances autoritaires fut difficile. Comme l’Église d’Afrique en général, il se montra peu missionnaire et n’essaya guère d’évangéliser hors de la frontière romaine et de la zone littorale d’Afrique du Nord. Durant cette période, Augustin fut le conseiller spirituel d’une certaine Pauline, une noble romaine. De la correspondance qu’ils échangèrent, il reste la lettre 147, connue sous le titre de La Vision de Dieu.

Il passa les dernières années de sa vie à établir une chronologie de ses écrits, à les relire et à les évaluer, ce qu’il fit dans les Rétractations. Il mourut à Hippone en l’an 430, pendant le siège de la ville par Genséric, roi des Vandales. Il laissa derrière lui une œuvre considérable. Il passa ses derniers jours volontairement seul, de peur d’être distrait, se concentrant sur la lecture des psaumes de David affichés au mur de sa cellule..

Selon le Martyrologe de Bède le Vénérable, le corps d’Augustin fut emporté à Cagliari en Sardaigne par des évêques catholiques expulsés d’Afrique du Nord par Hunéric. . Vers l’an 720, sa dépouille fut déposée à la basilique San Pietro in Ciel  d’Oro à Pavie, en Italie. par Pierre, évêque du lieu et oncle du roi Lombard Liutprand, pour la protéger des raids côtiers musulmans.. En janvier 1327, le pape Jean XXII, par la bulle Veneranda Sanctorum Patrum, fit des augustins les gardiens de la tombe. Augustin fut canonisé en  l’an 1298 et reconnu comme docteur de l’Église la même année par le pape Boniface VIII. I.

Il est fêté par les catholiques le 28 août, jour de sa mort. Augustin est considéré comme le saint Patron des brasseurs,  des brasseurs, des imprimeurs et des théologiens. L’Église orthodoxe le considère également la comme un saint et le célèbre le 15 juin.

Film complet  vie de saint Augustin ; cliquez ici https://youtu.be/EU5OnyNdW2g

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Sainte Germaine Cousin

Posté par diaconos le 15 juin 2024

Germaine Cousin - CatholicBrain.com

Elle était née scrofuleuse, laide et difforme. Sa mère mourut quelque temps après sa naissance et son père n’avait qu’aversion pour elle. Il se remaria et la belle-mère la haïssait. Ils l’obligèrent à coucher sous l’escalier sur des sarments, lui donnant le minimum de nourriture et lui faisant défense d’adresser la parole aux enfants de sa belle-mère. Il en fut ainsi de l’âge de neuf ans jusqu’à celui de vingt-deux ans où elle mourut. Elle passait son temps avec les bêtes, aux champs. Ne sachant pas lire, elle récitait son chapelet. Mais tous les matins, elle entendait la sainte Messe laissant son troupeau qui jamais ne causa de dégâts chez les voisins, restant dans les limites qu’elle lui marquait avant de partir.

Elle parlait avec Dieu et cela était pour elle toute joie. Un matin son père la trouva morte sous l’escalier et, à partir de ce moment, les miracles ne cessèrent d’authentifier sa sainteté. Elle fut canonisée en 1867. Germaine était orpheline de père et de mère, c’est son demi frère Laurent qui la recueillit chez lui et laissa sa femme Armande la traiter durement. À l’aube du grand siècle de Louis XIV, sainte Germaine Cousin mourut en 1601 à Pibrac, après avoir vécu dans la plus extrême pauvreté.

À découvrir

Sanctuaire Sainte-Germaine de Pibrac (diocèse de Toulouse) (GoogleMaps)
- L’Eglise du Gers et son histoire – texte en pdf (diocèse d’Auch – Quelques saints gersois)

Orpheline, malade, pauvre, maltraitée par ses proches, elle est la sainte de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène d’une manière ou d’une autre. Sainte Germaine est très honorée dans le département du Lot. Rares sont les églises où on ne trouve pas un souvenir de notre bergère sous forme de vitrail, statue, reliquaire ou même cloche baptisée Germaine. (site dédié à Sainte Germaine réalisé grâce aux documents qui font partie du patrimoine de la Paroisse de Pibrac.)
- Sainte Germaine est présente en statue dans l’église de Cheilly les Maranges en Saône et Loire.

À Pibrac au diocèse de Toulouse, en 1601, sainte Germaine Cousin, vierge. Elle fut, dès son enfance, astreinte à une vie de servitude et frappée de maladies. Elle endura toutes sortes d’épreuves avec courage et un visage joyeux, et mourut pieusement à l’âge de vingt-deux ans.

Vidéo Cliquez ici pour regarder le film  → Sainte Germaine de Pibrac (Film Audio)

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