Lundi de la treizième semaine du Temps Ordinaire -Année Paire
Posté par diaconos le 30 juin 2024
# Jésus de Nazareth est un Juif de Galilée, né entre l’an 7 et l’an 5 av. J.-C. Il apparaît dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s’engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante de deux à trois ans, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s’attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d’être arrêté, condamné et crucifié vers l’an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l’administration du préfet Ponce Pilate. L’annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnaissent comme le Messie ou Christ et transmettent son histoire et ses enseignements, donne naissance au christianisme.
Pour les chrétiens, Jésus-Christ est le Fils de Dieu, le Messie annoncé dans l’Ancien Testament et envoyé aux hommes pour les sauver. Dans l’islam, Jésus de Nazareth, appelé ʿĪsā, est considéré comme un prophète majeur. Le retentissement de son message, transmis par les différentes Églises chrétiennes, et les interprétations auxquelles il a donné lieu, ont influencé différentes cultures et civilisations au cours de l’Histoire.
Il a inspiré une importante production théologique, littéraire et artistique. Sa naissance est prise comme origine conventionnelle des calendriers julien — depuis le VIe siècle — et grégorien, et le dimanche, devenu jour de repos hebdomadaire en célébration de sa résurrection, adopté au-delà de la chrétienté. Cette importance contraste avec la brièveté de sa prédication et le peu de traces historiques conservées à son sujet, essentiellement au travers de la littérature néotestamentaire. Ainsi, lorsqu’il aborde la question de Jésus de Nazareth, l’historien « sait qu’il n’est nullement en mesure de révéler ce qui a vraiment été fait ou ce qui a vraiment été dit par ce personnage ». La biographie de Jésus de Nazareth est très mal connue.
La principale source d’information vient des textes rédigés vraisemblablement entre 65 et 11027 qui seront appelés « Évangiles » vers 1502, textes dont le but n’est pas historique mais apologétique, et dont l’interprétation en termes de biographie historique est souvent hasardeuse. Michel Quesnel souligne que « les Évangiles ont retenu de la vie de Jésus un certain nombre de scènes et de paroles qui sont avant tout témoignages de foi et dont l’historicité peut à bon droit être questionnée ».x
À l’époque de Jésus, deux grandes langues véhiculaires se partageaient le monde gréco-romain, se superposant aux parlers locaux : le grec sur les pourtours de la Méditerranée, jusqu’à Rome, et l’araméen en Syrie et en Orient. Ces deux langues se retrouvaient en Palestine : l’araméen était parlé en Galilée et vraisemblablement dans les campagnes de Judée. Mais le grec avait également pénétré la Judée depuis la côte et ses villes hellénistiques comme Césarée et les juifs hellénistes de la Diaspora avaient des synagogues à Jérusalem.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. » (Mt 8, 18-22)
Au moment où Jésus voulut passer à l’autre bord du lac, un scribe s’offrit à le suivre comme son disciple. Mais Jésus le rendit attentif à la vie pauvre et errante du fils de l’homme. Un autre de ses auditeurs voulut différer de le suivre jusqu’à ce qu’il eût enseveli son père. Jésus le pressa de prendre une décision immédiate. Quand il embarqua avec ses disciples, une violente tempête s’éleva sur le lac. Jésus dormait. Les disciples le réveillèrent par ce cri d’angoisse : « Seigneur, nous périssons ! » Il leur reprocha leur peu de foi, puis s’étant levé, il commanda avec autorité aux vents et à la mer, et il se fit un grand calme. Tous les témoins de cette scène furent dans l’admiration.
Ce scribe eut entendu la parole de Jésus et vu ses œuvres et il en avait reçu une impression sérieuse. Il lui demanda de pouvoir s’attacher tout à fait à lui comme disciple. Mais il y avait bien de l’ignorance dans cette parole : partout où tu iras. Le chemin de Jésus le conduira jusqu’à la croix. Fusse cela ce que voulut le scribe ? La réponse de Jésus le fit réfléchir. Telle fut sa pauvreté, son détachement de toutes choses dans ce monde qu’il ne sut pas le matin où il reposera, le soir, sa tête fatiguée. « Que veux-tu donc chercher à ma suite ? »
Jésus aimait à se donner : le fils de l’homme. On l’a diversement interprété, sous l’influence d’idées préconçues. Plusieurs en cherchèrent l’origine dans le Psaumes 8, 5) que c’était pour montrer en lui l’homme par excellence, l’homme idéal, le second Adam, le représentant et le type de l’humanité régénérée. Le nom de fils de l’homme désigne le Messie, mais avec l’idée de son abaissement, de sa pauvreté, de son humanité, qui un jour sera élevée à la gloire. Le titre de fils de l’homme est l’antithèse de celui de Fils de Dieu. Jésus seul se donna ce nom, ses disciples ne le désignèrent jamais ainsi.
Disciple désigne ici un auditeur de Jésus que le Sauveur invitait a le suivre, mais qui demandait un délai pour rendre à son père mort un dernier devoir. D’autres interprètes pensèrent, avec beaucoup moins de vraisemblance, qu’il voulait différer jusqu’à ce que son père, encore vivant, fût mort et enseveli. « Laisse ceux qui sont moralement et spirituellement morts, rendre ce devoir à leurs morts », au sens littéral et corporel. Il y eut dans les dispositions intérieures de ce disciple ou dans ses circonstances de famille des raisons motivant l’ordre pressant que Jésus lui donna. Il fut probablement en danger de ne plus suivre Jésus du tout, s’il ne le fit pas à l’instant.
La parole de Jésus signifia : Maintenant ou jamais ! L’intérêt suprême du règne de Dieu et du salut de son âme devait primer tout autre intérêt. Jésus disait aussi : « Si quelqu’un aime son père ou sa mère plus que moi, il n’est pas digne de moi ». Mais si celui qui parle ainsi n’était qu’un homme ; ce serait de sa part l’extravagance de l’orgueil. Ses disciples ne furent pas les apôtres seuls, mais d’autres auditeurs de Jésus qui le suivirent.
Diacre Michel Houyoux
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