Vendredi de la quatorzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire
Posté par diaconos le 12 juillet 2024
# Le Lis est une parabole de Jésus-Christ retranscrite dans l’Évangile selon Matthieu. Elle décrit la générosité divine pour les peuples s’attachant aux valeurs données par Dieu. Elle rappelle le psaume 34, verset 10: Mais ceux qui cherchent l’Éternel ne sont privés d’aucun bien. Jean Chrysostome, dans son homélie XXII consacrée à cette parabole, dit: « Que si Dieu donne à ces herbes ce qui ne leur était point nécessaire, puisque cet éclat qu’elles ont ne sert nullement à nourrir le feu qui les brûle ; comment vous refuserait-il à vous ce qui vous est nécessaire ?x
Après avoir paré les moindres choses de tant d’ornements superflus, seulement pour montrer sa toute-puissance, comment vous négligerait-il, vous, qui êtes le chef-d’œuvre de ses créatures ? Comment vous refuserait-il ce qui vous est nécessaire pour le soutien de la vie ? Après donc qu’il a ainsi montré aux hommes jusqu’où s’étend sa providence, il juge à propos de les réprimander, mais il ne le fait qu’avec beaucoup de retenue, et au lieu. Simone Weil, philosophe française, révèlent son mysticisme chrétien et sa recherche passionnée de la justice sociale.
« Le Christ nous a proposé comme modèle la docilité de la matière en nous conseillant de regarder les lis des champs qui ne travaillent ni ne filent. C’est -à-dire qu’ils ne se sont pas proposé de revêtir telle ou telle couleur, ils n’ont pas mis en mouvement leur volonté ni disposé des moyens à cette fin, ils ont reçu tout ce que la nécessité naturelle leur apportait. S’ils nous paraissent infiniment plus beaux que de riches étoffes, ce n’est pas qu’ils soient plus riches, c’est par docilité. Dieu a créé l’univers, et son Fils, notre frère premier-né, en a créé la beauté pour nous. La beauté du monde, c’est le sourire de tendresse du Christ pour nous à travers la matière. Il est réellement présent dans la beauté universelle.
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. » (Mt 10 16-23)
Persécutions encourues
Envoyés sans défense au milieu d’ennemis redoutables, ils durent joindre à la prudence la simplicité. Ils furent traduits devant les autorités, mais ne durent pas s’inquiéter de leur défense ; l’Esprit parla en eux. La haine dont ils furent l’objet jeta la division jusqu’au sein des familles : persévérer malgré tout fut la condition du salut Jésus leur commanda de fuir la persécution de ville en ville et les assura qu’ils n’eurent pas fait le tour des villes d’Israël que le fils de l’homme fut.
« La pensée que c’est moi qui vous envoie dans le danger doit vous donner l’assurance que vous serez préservés. Mais vous aussi, puisque ce danger est si grand, soyez donc, dans votre conduite, dans la connaissance des hommes, dans le choix des moyens, prudents comme les serpents et simples, sans ruse, purs d’intention comme les colombes . » Ces deux vertus opposées l’une à l’autre ne furent pas naturellement réunies chez l’homme, l’Esprit de Dieu seul peut lui donner de les posséder en une égale mesure.
Les hommes, en général, non seulement de ceux qui leurs furent hostiles dès l’abord : « Appliquez dans vos rapports avec tous la prudence et la simplicité, car vous allez dans un monde auquel vous n’appartenez pas et qui vous haïra » . Voici tous les pouvoirs du monde ligués contre la vérité et ses témoins : d’abord, les tribunaux civils ou sanhédrins, qui firent de la conviction religieuse un délit ;puis les synagogues, pouvoir spirituel, exerçant la discipline à sa manière ;puis les gouverneurs de provinces, proconsuls, procurateurs, auxquels les principaux des Juifs ou les émeutes populaires livrèrent les disciples de Jésus ;enfin, les rois, les Hérode les empereurs romains.
Toutes ces persécutions eurent lieu à cause de moi, ajouta Jésus dans le sentiment de sa royauté divine et de la vie nouvelle qu’il apportait au monde. Et toutes ces souffrances endurées pour lui furent un témoignage de Jésus, de sa vérité, de son œuvre. Ce témoignage puissant fut destiné à produire la conviction chez plusieurs (selon l’interprétation de Chrysostome), mais pour d’autres, il aggrava leur jugement. Ces paroles prophétiques dépassèrent l’horizon de cette première mission des apôtres mais il ne fut pas nécessaire d’en conclure, avec une certaine critique, que Matthieu les plaça par anticipation.
En plusieurs paraboles et dans d’autres discours, Jésus montra qu’il connut les destinées de son règne. Motif puissant de consolation et d’assurance au sein de difficultés et de dangers dont la seule pensée aurait accablé l’âme des disciples. Ces deux choses dont s’inquiétèrent les disciples : comment ils parlèrent et ce qu’ils dirent. Afin de donner à cette promesse une actualité plus énergique : « Vous n’aurez pas à souffrir la persécution seulement de la part des autorités ou de la part de personnes étrangères et hostiles ; dans votre propre famille, parmi vos plus proches parents, se trouveront des ennemis pour vous livrer. »
Telle fut la puissance absolue du christianisme, qu’il devait dominer et transformer tous les rapports naturels de la famille, soit par l’amour qu’il inspire aux croyants, soit par la haine qu’il excite dans les incrédules. L’histoire de l’Église et l’expérience de tous les temps justifient pleinement cette prédiction. Être haïs de tous est une expression hyperbolique destinée à montrer l’universalité de cette inimitié naturelle du cœur de l’homme contre le nom de Jésus. C’est que ce nom ne révèle tous les trésors de la miséricorde divine qu’après avoir convaincu l’homme de péché. Avec quelle tristesse Jésus prononça ces paroles ! Mais voici la consolation des siens, le motif de leur persévérance jusqu’à la fin : être sauvés, ne pas périr avec le monde. Qu’est-ce que la fin ? Pour tout chrétien, c’est le jour de sa mort ; pour l’Église, c’est le retour du Christ..
Cette fuite, non seulement permise, mais commandée, eut pour motif le devoir d’enlever aux adversaires l’occasion de commettre un crime, et d’autre part, de conserver les témoins de la vérité pour d’autres qui reçurent leur message. Ces paroles présentèrent disciples un motif d’encouragement à obéir au précepte qui vint de leur être donné. Ils pouvaient se dire : « À quoi bon fuir dans une autre ville ? » Puisque partout le même sort les attendit et qu’ils eurent parcouru les villes d’Israël. Jésus déclara : « Vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. » .
L’encouragement que Jésus donna aux disciples, ce fut qu’ils n’eurent pas longtemps à souffrir, mais que bientôt il sera venu. Chrysostome et Bèze pensèrent qu’il faut interpréter « venu…à leur secours ». nt et l’on est ramené ainsi au second sens. Si l’on se refuse à voir dans notre passage le châtiment d’Israël par la destruction de Jérusalem, il faut en revenir au premier sens indiqué, celui de l’établissement du règne de Christ dans les cœurs.
Diacre Michel Houyoux
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Envoyés sans défense au milieu d’ennemis redoutables, ils durent joindre à la prudence la simplicité. Ils furent traduits devant les autorités, mais ne durent pas s’inquiéter de leur défense ; l’Esprit parla en eux. La haine dont ils furent l’objet jeta la division jusqu’au sein des familles : persévérer malgré tout fut la condition du salut Jésus leur commanda de fuir la persécution de ville en ville et les assura qu’ils n’eurent pas fait le tour des villes d’Israël que le fils de l’homme fut.
« La pensée que c’est moi qui vous envoie dans le danger doit vous donner l’assurance que vous serez préservés. Mais vous aussi, puisque ce danger est si grand, soyez donc, dans votre conduite, dans la connaissance des hommes, dans le choix des moyens, prudents comme les serpents et simples, sans ruse, purs d’intention comme les colombes . » Ces deux vertus opposées l’une à l’autre ne furent pas naturellement réunies chez l’homme, l’Esprit de Dieu seul peut lui donner de les posséder en une égale mesure. Les hommes, en général, non seulement de ceux qui leurs furent hostiles dès l’abord : « Appliquez dans vos rapports avec tous la prudence et la simplicité, car vous allez dans un monde auquel vous n’appartenez pas et qui vous haïra » . Voici tous les pouvoirs du monde ligués contre la vérité et ses témoins : d’abord, les tribunaux civils ou sanhédrins, qui firent de la conviction religieuse un délit ;puis les synagogues, pouvoir spirituel, exerçant la discipline à sa manière ;puis les gouverneurs de provinces, proconsuls, procurateurs, auxquels les principaux des Juifs ou les émeutes populaires livrèrent les disciples de Jésus ;enfin, les rois, les Hérode les empereurs romains.
Toutes ces persécutions eurent lieu à cause de moi, ajouta Jésus dans le sentiment de sa royauté divine et de la vie nouvelle qu’il apportait au monde. Et toutes ces souffrances endurées pour lui furent un témoignage de Jésus, de sa vérité, de son œuvre. Ce témoignage puissant fut destiné à produire la conviction chez plusieurs (selon l’interprétation de Chrysostome), mais pour d’autres, il aggrava leur jugement. Ces paroles prophétiques dépassèrent l’horizon de cette première mission des apôtres mais il ne fut pas nécessaire d’en conclure, avec une certaine critique, que Matthieu les plaça par anticipation.
En plusieurs paraboles et dans d’autres discours, Jésus montra qu’il connut les destinées de son règne. Motif puissant de consolation et d’assurance au sein de difficultés et de dangers dont la seule pensée aurait accablé l’âme des disciples. Ces deux choses dont s’inquiétèrent les disciples : comment ils parlèrent et ce qu’ils dirent. Afin de donner à cette promesse une actualité plus énergique : « Vous n’aurez pas à souffrir la persécution seulement de la part des autorités ou de la part de personnes étrangères et hostiles ; dans votre propre famille, parmi vos plus proches parents, se trouveront des ennemis pour vous livrer. »
Telle fut la puissance absolue du christianisme, qu’il devait dominer et transformer tous les rapports naturels de la famille, soit par l’amour qu’il inspire aux croyants, soit par la haine qu’il excite dans les incrédules. L’histoire de l’Église et l’expérience de tous les temps justifient pleinement cette prédiction. Être haïs de tous est une expression hyperbolique destinée à montrer l’universalité de cette inimitié naturelle du cœur de l’homme contre le nom de Jésus. C’est que ce nom ne révèle tous les trésors de la miséricorde divine qu’après avoir convaincu l’homme de péché. Avec quelle tristesse Jésus prononça ces paroles ! Mais voici la consolation des siens, le motif de leur persévérance jusqu’à la fin : être sauvés, ne pas périr avec le monde. Qu’est-ce que la fin ? Pour tout chrétien, c’est le jour de sa mort ; pour l’Église, c’est le retour du Christ..
Cette fuite, non seulement permise, mais commandée, eut pour motif le devoir d’enlever aux adversaires l’occasion de commettre un crime, et d’autre part, de conserver les témoins de la vérité pour d’autres qui reçurent leur message. Ces paroles présentèrent disciples un motif d’encouragement à obéir au précepte qui vint de leur être donné. Ils pouvaient se dire : « À quoi bon fuir dans une autre ville ? » Puisque partout le même sort les attendit et qu’ils eurent parcouru les villes d’Israël. Jésus déclara : « Vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël, que le fils de l’homme ne soit venu. » .L’encouragement que Jésus donna aux disciples, ce fut qu’ils n’eurent pas longtemps à souffrir, mais que bientôt il sera venu. Chrysostome et Bèze pensèrent qu’il faut interpréter « venu…à leur secours ». nt et l’on est ramené ainsi au second sens. Si l’on se refuse à voir dans notre passage le châtiment d’Israël par la destruction de Jérusalem, il faut en revenir au premier sens indiqué, celui de l’établissement du règne de Christ dans les cœurs.
Diacre Michel Houyoux
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