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Lundi de la quinzième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 21 juillet 2024

« Christ est Ressuscité, pour donner la vie au monde ! » (Jn 20,1-9 ...

Christ est ressuscité ; le tombeau est vide

# La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c’est-à-dire le matin de Pâques. L’exégèse historico-critique s’efforça de retracer le débat qui opposa pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l’époque de Jésus de Nazareth, et souligna l’importance de ces discussions dans la formation du christianisme. Cependant, trois résurrections précédèrent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc, celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques et celle de Lazare dans l’Évangile selon Jean. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une préfiguration de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d’une nature différente sur le plan théologique. Deux résurrections succédèrent à celle de Jésus-Christ : celle de Dorcas (Tabitha) réalisée par l’apôtre Pierre et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. (Jn 1, 11-18)

La Parole dans ses rapports avec Dieu et avec le monde

Les premiers mots de l’Évangile de Jean : Au commencement était la Parole rappellent les premiers mots de la Genèse et il s’agit d’une analogie profonde. Dans son prologue, Jean remonte à l’origine de toutes choses pour nous montrer l’Auteur de cette double création. Comment Jean fut-il amené à concevoir comme une personne cette Parole éternelle, par laquelle ont eu lieu la création et toutes les révélations divines ? L’Ancien Testament, compris à la lumière des enseignements de son Maître, lui fournit cette idée. Plusieurs de ses données conduisent à la notion de la Parole que nous trouvons ici.

Dans une série de passages, la Parole de l’Éternel est l’objet de personnifications plus ou moins poétiques : c’est par elle que les cieux ont été faits (Ps 33, 6), c’est elle que Dieu envoie à ceux qui sont dans l’angoisse et elle les guérit (Ps 107, 20) Depuis l’exil, les docteurs juifs considérèrent ces actions attribuées à la Parole divine comme l’œuvre d’un agent permanent et personnel qu’ils nommèrent la Memra (Parole) de Jéhovah. Jean tira de l’Ancien Testament son idée de la Parole (grec Logos). Ce mot était usité dans les écoles de la philosophie alexandrine et se trouve souvent dans les écrits de Philon, Jean l’emprunta à ce philosophe.

Paul empruntait à la philosophie de son temps ce grand mot de sagesse, dont elle était si fière, afin d’en montrer la folie, ajoutant avec une sainte hardiesse : « Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, mais une sagesse de Dieu » 1 Co 2, 6). Elle était au commencement avec Dieu. Pour avoir cette puissance créatrice qui n’appartient qu’à Dieu, il fallait que la Parole possédât réellement tous les attributs divins qui lui sont conférés dès la première ligne de l’évangile. En déclarant que toutes choses furent créées par la Parole, il importait à Jean d’exclure toute exception. il fit allusion aux premiers mots de la Genèse. En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.

La vie, dont la Parole est la source, devient lumière pour les créatures intelligentes et morales : la vie était la lumière des hommes. Après avoir décrit la Parole en elle-même, dans son rapport avec Dieu et dans son rapport avec le monde, Jean nous la montre dans sa relation avec notre humanité. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue. La lumière persiste à éclairer cette humanité devenue ténèbres, par suite de l’obscurcissement moral, l’humanité résiste à l’action de la lumière : les ténèbres ne l’ont pas reçue. Les moyens naturels de cette illumination sont, d’une part, la contemplation des œuvres de Dieu dans la création (Rm 1, 20) et, d’autre part, les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs (Rm 2, 14-15). Ces moyens avec le secours de la Parole éternelle qui les emploie, suffiraient pour ramener les hommes à Dieu, s’ils étaient dans un état normal ; ils suffisent du moins pour les rendre « inexcusables » (Romains 1.20) de résister aux sollicitations de cette lumière.

Ils ne l’ont pas reçue, dit Jean avec tristesse. Il exprima ainsi l’expérience universelle des siècles, sans s’arrêter aux rares exceptions de ces hommes qui, de temps à autre, se sont élevés, par leurs lumières, bien au-dessus de leurs semblables. Quoiqu’il y ait des degrés divers dans l’obscurcissement de l’intelligence et du cœur (Ep 4, 18), tous, même les meilleurs, sont restés plus ou moins sous l’influence de ces ténèbres au sein desquelles luit la lumière. Pour la seconde fois, dans le prologue, Jean invoqua le témoignage de Jean-Baptiste, il appuya son témoignage relatif à l’incarnation de la Parole éternelle sur les déclarations du prophète auquel il devait lui-même la première révélation de ce mystère.

Après avoir invoqué l’autorité de Jean-Baptiste, Jean rapporta son expérience personnelle, qui est celle de tous les croyants : nous avons reçu de sa plénitude la grâce et la vérité. Jean énonça l’expérience de tous les croyants qui s’ajouta au témoignage du Précurseur, pour confirmer le grand fait de l’incarnation, attesté par les témoins immédiats de la vie du Christ Toutes ces richesses de Christ, tous les croyants membres de l’Église, les connaissent par les dons qu’ils ont reçus de sa plénitude. La loi ne peut que commander, exiger, condamner ; elle ne nous donne rien. La grâce, au contraire, répond à tous nos besoins, elle est pour nous le pardon, l’amour divin, le salut tout entier. C’est dans ce sens complet qu’il faut prendre le mot grâce.

Il en est de même de la vérité que Jean entendit dans son sens absolu, comme la révélation de Dieu lui-même et de ses perfections. Elle était imparfaite sous l’économie de la loi ; elle devient parfaite par le moyen de la grâce. Voir Dieu, c’est avoir une intuition immédiate de son essence, de ses perfections et c’est ce qui n’a jamais été donné à aucun homme sur la terre et qui reste la prérogative exclusive du Fils unique. Jean avait entendu cette déclaration de la bouche même de son Maître (Jn 6, 46 ; Mt 11, 27). Jésus a toujours été dans le sein du Père, par sa communion intime avec lui ; il était « dans le ciel » (Jean 3.13) tout en vivant sur la terre et, en mainte occasion, il déclare dans notre Évangile qu’il ne parle que selon ce qu’il voit et entend de son Père.

C’est parce qu’il était dans le sein du Père qu’il a pu être, non seulement le révélateur, mais la révélation même de Dieu. Jean affectionna ce beau et doux nom de Père, parce que Jésus exprimait habituellement par ce nom l’ineffable amour qui est l’essence de Dieu. Diacre Michel Houyoux

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Lundi de la seizième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 21 juillet 2024

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Ils commencèrent leur vie commune à El Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie, suivant la règle élaborée par le bienheureux Charles de Foucauld en 1899, centrée sur la clôture et l’adoration eucharistique. Ils travaillent bientôt de leurs mains en se rapprochant des populations locales, abandonnant une interprétation stricte de la règle. L’institut est érigé en institut de droit diocésain par Mgr Gustave Nouet, préfet apostolique de Ghardaïa, le 19 mars 1936 ; il reçut le decretum laudis le 13 juin 1968. Ils prononcèrent les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance à l’Église, voulant partager la condition faite aux petits et aux pauvres et être traités comme eux.

Il existe aussi une branche féminine, la fraternité des Petites Sœurs de Jésus. Ils sont au nombre de 75 frères en 1949 et presque 800 frères vingt ans plus tard. Ils furent en 2015 au nombre de 208 religieux de plus de trente nationalités répartis en 71 communautés 5 en petites unités de deux à quatre frères menant une forme de vie contemplative dans des appartements HLM ou des maisons ordinaires de village. Ils ne portent pas d’habit religieux et vivent en salariés dans des emplois au bas de l’échelle sociale : agent de nettoyage, aide soignant, parfois conducteur d’autobus, facteur, etc.x

Ils sont présents dans dix pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie6, Pologne, Portugal et Suisse), dans six pays d’Afrique (Algérie, Égypte, Nigéria, Cameroun, Tanzanie, Kenya), dans neuf pays d’Asie et Proche-Orient (Liban, Syrie, Iran, Pakistan, Turquie, Corée du Sud, Inde, Japon, Philippines) et dans dix pays d’Amérique (Canada, États-Unis, Mexique, Cuba, Nicaragua, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili et Argentine). 

Le prieur général actuel est le P.F.J. Hervé Janson, de nationalité française. La fraternité générale se trouve à Bruxelles. En 2015, Rome a accepté qu’ils forment une fédération avec les Petits Frères de l’Évangile. Deux Petits Frères de Jésus de nationalité allemande trouvent le martyre au Congo belge, près de Mambasa, le 26 novembre 1964. Il s’agit de Bernard Ignatius Sarnes (28 ans, né le 30 janvier 1936 à Haldenau en Haute-Silésie et de Heinz Eberlein (29 ans, né le 18 juin 1935 à Wingendorf, aujourd’hui quartier de Kirchen)8, qui étaient partis évangéliser les Pygmées dans une mission de la forêt vierge.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

    En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Mt 12-46-50)

La mère et les frères de Jésus

Qui furent les frères de Jésus ? Beaucoup de controverses  donnèrent lieu à cette question, depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours. Elle ne fut posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu’on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s’agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle. Plusieurs des Pères de l’Église puis tous les catholiques, et plus d’un théologien protestant, imaginèrent de faire de ces frères de Jésus, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, des cousins de Jésus. Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. Les frères de Jésus furent désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie.

Tout porte donc à croire qu’il s’agissait de vrais frères de Jésus, et ce fut ainsi que se justifia le titre de premier-né qui lui fut donné.  u moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s’exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l’arrêter, et ils disaient : « Il est hors de lui-même ». Puis, pendant qu’il parlait encor, ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels ; car  ses frères ne croyaient pas en lui, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse. Comment  Jésus n’aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s’établissait alors entre lui et ses disciples ?

Non seulement il le fit lui-même, mais il exigea de ceux qui voulurent lui appartenir qu’ils agissaient dans le même esprit . La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père. Jésus sanctifia les liens de la famille  et témoigna à sa mère le plus tendre amour .  Et ici même, quel amour il révéla à ceux qu’il voulut bien appeler du nom de frères et de sœurs  !

Diacre Michel Houyoux

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