Jeudi de la dix-septième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire
Posté par diaconos le 1 août 2024
# Le Bon Grain et l’Ivraie est une parabole du Nouveau Testament. Elle fait allusion à l’origine du mal, au tri des âmes lors du jugement dernier1 et à l’importance de porter du bon fruit2 et de ne pas juger. La parabole du filet suit celle du bon grain et de l’ivraie dans le chapitre 13 de l’Évangile selon Matthieu. Le pape Benoît XVI expliqua dans son discours lors de l’Angélus du 17 juillet 2011 : « Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible.
En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, «pendant que les gens dormaient», «son ennemi» est intervenu et a semé l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner»
Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (cf. Lc 18, 11-12). Dieu, au contraire, sait attendre. Il regarde, dans le «champ» de la vie de chacun avec patience et miséricorde: il voit beaucoup mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et il attend avec confiance qu’ils mûrissent. Dieu est patient, il sait attendre.»
De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu
Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. » Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de cette région. (Mt 13, 47-53)
Paraboles du trésor, de la perle, du filet
Cette parabole nous présente le royaume arrivé au terme de son développement et nous montre comment il passera de sa période historique à son existence parfaite et définitive. Elle reprend ainsi la dernière pensée de la parabole de l’ivraie. Elle nous transporte à l’époque qui est appelée dans celle-ci : « le temps de la moisson ».
Le royaume s’est étendu sur toute la terre, l’Évangile a été prêché à toute créature ; le temps de l’épreuve est achevé. Le filet est tiré et le triage de son contenu commence. Un jugement définitif sépare les justes et les méchants, qui jusque-là étaient confondus dans le royaume. Ce triage se fait avec calme et solennité. Les pêcheurs se sont assis pour opérer sans hâte le partage (Mt 25, 31).
Jésus voulut s’assurer que ses disciples comprirent les instructions profondes qu’il leur donna par ses paraboles. Le but de sa question fut d’ajouter une nouvelle instruction pratique. Les disciples répondent naïvement et sincèrement oui, bien que ce qu’ils entendirent dépassât de toutes manières l’intelligence qu’ils en avaient alors.
Par ses paraboles, Jésus révéla des vérités nouvelles sous les emblèmes de choses anciennes, comme la nature, la vie humaine, etc. Il n’eut pas en vue seulement la forme et la méthode de l’enseignement que ses disciples devront donner après lui, il considéra le fond, la matière de cet enseignement : la loi ancienne élevée à la perfection, la prophétie et son accomplissement, les commandements anciens pratiqués dans un esprit et un amour nouveaux (1 Jn 2, 7-8), les expériences nouvelles de vérités anciennes, tout formera leur trésor, qu’ils devront utiliser fidèlement pour d’autres.
Tout ce qui appartient au royaume de Dieu est à la fois ancien et nouveau, parce que ce royaume c’est la vie divine se réalisant perpétuellement dans notre âme jusqu’à la perfection (Ap 21, 5).
Diacre Michel Houyoux
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