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Vendredi de la vingt-cinquième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 27 septembre 2024

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# Pierre (saint Pierre pour les catholiques et les orthodoxes), de son vrai nom Siméon Bar-Yonah (traduit par « Simon, fils de Jonas ») selon le témoignage des Évangiles, aussi appelé Kephas (le « roc » en araméen) ou Simon-Pierre, est un Juif de Galilée ou de Gaulanitide connu pour avoir été l’un des disciples de Jésus de Nazareth. Il est répertorié parmi les apôtres, au sein desquels il semble avoir tenu une position privilégiée du vivant même de Jésus avant de devenir, après la mort de ce dernier, l’un des dirigeants majeurs des premières communautés paléochrétiennes.

Il est né vraisemblablement au tournant du Ier siècle av. J.-C. et serait mort selon la tradition chrétienne entre 64 et 68 à Rome. La tradition catholique en fait le prince des apôtres, le premier évêque de Rome et l’Église catholique revendique sa succession apostolique pour affirmer une primauté pontificale, que lui contestent les autres confessions chrétiennes et dont l’actuel pape est le représentant. Il a suscité un grand nombre d’œuvres artistiques, en particulier dans l’Occident latin.

Fuyant la persécution, Pierre gagna Antioche ; selon S. Mimouni, la chronologie d’Eusèbe de Césarée, qui date ce départ de 42, cadre mal avec celle tirée des Actes des Apôtres, qui situent Pierre en 42 à Jérusalem, et ce jusqu’en 43-44 . La tradition de l’Église catholique attribue à Pierre la direction de l’Église d’Antioche. Premier évêque de cette ville, la fête de la chaire de saint Pierre à Antioche est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle jusqu’à la réforme du calendrier liturgique établie par le concile Vatican II qui la réunit à la chaire romaine. Pierre resta sept ans à Antioche.

La tradition chrétienne attesta la présence de Pierre à Rome, mais la date de son arrivée et la durée de son séjour sont inconnues de manière précise . Selon l’historien Géza Vermes, Eusèbe affirma que d’Antioche, Pierre se rendit à Rome sous le règne de Claude (41-54), à la poursuite de son adversaire de l’époque samaritaine quand il prêchait en Samarie, Simon le Magicien débarrassa Rome du bonhomme et de son influence. Dans la capitale impériale, Pierre prêcha le message chrétien. Selon certains critiques qui se fondèrent sur l’Épître aux Corinthiens (1 Co 1,12) de Paul de Tarse, Pierre aurait quitté Rome pour un voyage missionnaire qui le vit passer en Achaïe, et il a l’occasion de visiter Corinthe.

Dans la première moitié des années 50, au plus tôt en 48, il fut à Jérusalem. Là, lors des réunions qui furent par la suite appelées « Concile de Jérusalem », il proposa la solution qui fut adoptée par Jacques le Juste en conclusion de l’assemblée, sur les obligations que devaient suivre les chrétiens venant du polythéisme. Il fallait que ces derniers observèrent un minimum de préceptes de la Torah en s’abstenant des souillures de l’idolâtrie, de l’immoralité, de la viande étouffée et du sang. Selon la tradition, il aurait été présent à Rome lorsque Paul rédigea l’Épître aux Romains. x

 De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart.   Comme ses disciples étaient là, il les interrogea :« Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ;et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »  Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué,

et que, le troisième jour, il ressuscite. » (Lc 9, 18-22)                                                 

Confession de Pierre

Jésus, après avoir prié dans la solitude, demanda à ses disciples quelle opinion régnait parmi le peuple à son sujet. Ils répondirent qu’on le tint pour Jean-Baptiste, Élie ou l’un des anciens prophètes. Il leur demanda alors leur propre sentiment. Pierre répondit  : « Tu es le Christ de Dieu » Jésus leur défendit de le révéler et ajouta : « Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite le troisième jour ».Puis il dit à tous : « Si quelqu’un veut être mon disciple, il faut qu’il me suive dans la voie du renoncement et de la croix. » Vouloir sauver sa vie, c’est la perdre : la perdre, c’est la sauver. Or note salut vaut plus que la possession du monde entier, parce que, au jour de sa gloire, le fils de l’homme aura honte de celui qui aura eu honte de lui devant les gens. Plusieurs de ceux qui furent ici ne moururent pas avant d’avoir vu le règne de Dieu

.Luc fut celui de tous les évangélistes qui fit remarquer le plus fréquemment ces prières de Jésus dans la solitude. Seul il rapporta que Jésus se préparait en priant. Comme le remarqua Monsieur Godet, il fut probable qu’il associa à sa prière ses disciples et les plaça ainsi dans des dispositions appropriées aux circonstances. L’entretien  entre Jésus et  ses disciples, eut lieu dans la contrée de Césarée de Philippe. Luc rattacha sa narration à celle de la multiplication des pains. tandis queM  tthi gneur Jésus comme le Christ ; mais chaque évangéliste formula cette idée à sa manière :Matthieu : le Christ, le Fils du Dieu vivant ;Marc : le Christ ;Luc : le Christ de Dieu.                                                                                                                                           

Dans les trois synoptiques, cette première annonce des souffrances de Christ suit immédiatement la confession de Pierre : « Tu es le Christ. » Jésus défendit à ses disciples de le faire connaître. Mais c’est Luc qui fit ressortir avec le plus de clarté et de force le sens de ce rapprochement. .La raison de cette interdiction est que Jésus ne voulait pas entretenir les espérances charnelles que nourrissaient ses adhérents. Ceux-ci attendaient un Messie glorieux, tandis que lui allait souffrir. Il ne voulait pas non plus provoquer avant le temps la haine de ses adversaires.

Ce motif ressort avec plus d’évidence encore du récit de Jean : après le miracle de la multiplication des pains, Jésus dut se soustraire à l’enthousiasme de la foule, qui voulait le proclamer roi.  Matthieu et Marc rapportèrent l’opposition faite par Pierre aux souffrances de Jésus et la sévère répréhension que celui-ci lui adressa.Luc omit ce détail, qui fut au désavantage de Pierre ; mais il passa sous silence les paroles de Jésus : «Tu es bien heureux, …tu es la pierre sur laquelle je bâtirai mon Église», qui furent à la louange de Pierre. Certains critiques concluent que Luc, disciple de Paul, avait des préventions contre Pierre.

Diacre Michel Houyoux

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Fünfundzwanzigster Sonntag der Ordinarius-Zeit-Jahr B

Posté par diaconos le 26 septembre 2024

Denn wer nicht gegen uns ist, der ist für uns.

Aus dem Evangelium Jesu Christi nach Markus

In jenen Tagen zog Jesus mit seinen Jüngern durch Galiläa, und er wollte nicht, dass es jemand erfuhr, denn er lehrte seine Jünger und sagte zu ihnen : „Der Menschensohn wird in die Hände der Menschen ausgeliefert; sie werden ihn töten, und drei Tage nach seinem Tod wird er auferstehen.“Aber die Jünger verstanden diese Worte nicht und fürchteten sich, ihn zu fragen. Sie kamen nach Kafarnaum, und als sie zu Hause waren, fragte Jesus sie : „Worüber habt ihr unterwegs diskutiert ?“

Sie schwiegen, denn auf dem Weg hatten sie untereinander darüber diskutiert, wer der Größte sei. Als Jesus sich gesetzt hatte, rief er die Zwölf zu sich und sagte zu ihnen : „Wenn jemand der Erste sein will, soll er der Letzte von allen und der Diener aller sein.“ Dann nahm er ein Kind, stellte es in ihre Mitte, küsste es und sagte zu ihnen : „Wer ein solches Kind in meinem Namen aufnimmt, der nimmt mich auf. Und wer mich aufnimmt, der nimmt nicht mich auf, sondern den, der mich gesandt hat.“ 

Jesus belehrt seine Jünger

Nachdem Jesus Cäsarea Philippi verlassen hatte, zog er durch Galiläa und versuchte, unbekannt zu bleiben, damit er seine Jünger über seinen bevorstehenden Tod und seine Auferstehung belehren konnte. Sie verstanden ihn nicht und wagten es nicht, ihn zu fragen : „Wer war der Größte ?“ In Kafarnaum fragte Jesus sie, worüber sie auf dem Weg gesprochen hatten. Sie schwiegen verwirrt. Jesus erklärte ihnen feierlich, dass derjenige, der der Erste sein will, der Letzte sein wird, der Diener aller. Er umschlang ein kleines Kind mit seinen Armen und sagte : „Wer eines dieser Kleinen aufnimmt, der nimmt es auf und nimmt Gott auf“. Jesus erklärte : „Es wäre besser, mit einem Mühlstein um den Hals ins Meer geworfen zu werden, als einen dieser Kleinen, die an mich glauben, zu empören.“

Die Hand, der Fuß, das Auge sollen geopfert werden, wenn sie uns ein Anlass zum Fall sind, damit wir nicht in die Gehenna fallen, wo der Wurm nicht stirbt und das Feuer nicht erlischt. Jeder Mensch wird mit Feuer gesalzen werden, so wie jedes Opfer mit Salz gesalzen werden muss. Das Salz ist gut, solange es seinen Geschmack nicht verliert ; lasst uns Salz in uns selbst haben und in Frieden miteinander leben. Und als sie von dort weiterzogen, zogen sie durch Galiläa; und er wollte nicht, dass es jemand erfuhr. Und Jesus lehrte seine Jünger und sprach zu ihnen : „Der Menschensohn wird in die Hände der Menschen ausgeliefert werden; sie werden ihn töten, und drei Tage, nachdem er getötet worden ist, wird er auferstehen.“ (Mk 9,31) Aber sie verstanden diese Worte nicht und fürchteten sich, ihn zu fragen.

Ohne diese Vorhersage zu verstehen, ahnten sie etwas Schmerzliches darin; Matthäus sagt, dass sie darüber sehr traurig waren; und deshalb fürchteten sie sich, ihn zu fragen. Im Matthäusevangelium waren es die Jünger, die Jesus die Frage stellten : „Wer ist der Größte ?“. Lukas berichtete, dass eine Diskussion zwischen ihnen stattgefunden hatte und dass Jesus, als er dies wusste, ein Kind in ihre Mitte stellte. Laut Markus erkundigte er sich zuerst nach dem Thema ihres Gesprächs, und Markus merkte an, dass die Jünger schwiegen, weil sie in seiner Gegenwart beschämt waren, weil sie eine Frage aufgeworfen hatten, die ihren Ehrgeiz verriet. Als er sich gesetzt hatte, rief er die Zwölf zusammen und sagte zu ihnen : „Wenn jemand der Erste sein will, soll er der Letzte von allen und der Diener aller sein“. 

Es lag etwas Feierliches in der Art und Weise, wie Jesus sich auf seine Rede vorbereitete. Jesus hatte nicht gesagt : Wer der Erste sein will, der sei der Letzte und der Diener aller, sondern : Er wird es sein; er gab keinen Rat, wie wahre Größe zu erreichen sei. Er zeigte die Erniedrigung, die die unvermeidliche Folge des Stolzes ist, gemäß dem ewigen Grundsatz des Reiches Gottes : „Wer sich selbst erhöht, der wird erniedrigt werden“. Er sagte kein zukünftiges Gericht voraus, sondern nannte eine gegenwärtige Tatsache: Hochmut ist Erniedrigung, Demut ist Größe : „Wer eines dieser Kindlein in meinem Namen aufnimmt, der nimmt mich auf; und wer mich aufnimmt, der nimmt nicht mich auf, sondern den, der mich gesandt hat“ (Mk 9,37). 

Als Jesus erklärte, dass derjenige, der ihn aufnimmt, Gott selbst aufnimmt, drückte er einen Gedanken aus, der sich oft im Johannesevangelium findet, zum Beispiel in dem Wort : „Ich und der Vater sind eins“. In der Parallelstelle bei Matthäus gab Jesus anlässlich des kleinen Kindes, das er als Vorbild darstellte, eine weitere, nicht weniger wichtige Anweisung.“.

Diakon Michel Houyoux

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Jeudi de la vingt-quatrième semaine du Temps Ordinaire- Année paire

Posté par diaconos le 26 septembre 2024

 

Où est la vraie tête de Jean le Baptiste ? | National Geographic

Hérode a fait ,décapiter Jean Baptiste : voici sa tête

De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.   Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.

  En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : «Simon, j’ai quelque chose à te dire.» «Parle, Maître »Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »

Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. » Jésus lui dit : « Tu as raison » Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »   Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme,qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »   Jésus dit alors à la femme :« Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7,36-50)

   La pécheresse chez Simon le pharisien

Jésus accepta l’invitation d’un pharisien, il fut à table chez lui, quand une pécheresse apporta un vase d’albâtre, arrosa de ses larmes les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux, les baisa et les oignit de parfum. À Simon scandalisé Jésus répondit par la parabole des deux créanciers 

a) La parabole Simon conclut de ce qui se passa que Jésus ne fut pas un prophète, puisqu’il ignora le caractère de cette femme. Jésus répondit aux pensées du pharisien en lui proposant l’exemple de deux débiteurs qui eurent l’un une dette considérable, l’autre une dette moindre. Le créancier leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aima le plus ? Simon répondit que ce fut celui à qui il eut remis davantage. Jésus loua cette réponse.

b) L’application de la parabole Jésus se tourna alors vers la pécheresse, et, la désignant à Simon, il lui fit remarquer tous les témoignages de respect et d’amour qu’elle ne cessa de lui prodiguer ; puis, concluant de l’effet à la cause, il déclara au pharisien que les nombreux péchés de cette femme lui furent pardonnes. Il ajouta que celui qui fut l’objet d’un moindre pardon ressentit un moindre amour. Jésus s’adressant à la pécheresse lui  pardonna ses péchés. Cette action scandalisa les assistants, mais Jésus assura à la pécheresse que sa foi l’eut sauvée, et il la renvoya en paix. Ce pharisien, qui in­vita Jé­sus eut moins de pré­ven­tions contre lui que les autres re­pré­sen­tants de son parti. Frappé de sa sain­teté et de ses mi­racles, il hé­si­ta à reconnaître en lui un en­voyé de Dieu.

Il l’in­vita pour l’ob­ser­ver, peut-être aussi pour se pro­cu­rer l’­hon­neur de re­ce­voir à sa table un rabbi de­venu cé­lèbre dans tout le pays. Jé­sus ac­cepta son in­vi­ta­tion, cer­tain qu’il serait à la table du pha­ri­sien aussi bien qu’ailleurs, faire son œuvre, sau­ver les âmes, glo­ri­fier Dieu. Parce que ce pha­ri­sien s’ap­pe­la Simon, et parce que chez lui ap­pa­rut une femme qui porta un vase de par­fum et oignit Jésus, plu­sieurs in­ter­prètes iden­ti­fièrent ce fait avec ce­lui qui se passa plus tard à Bé­tha­nie, quand Ma­rie, sœur de La­zare, ren­dit un sem­blable hom­mage à Jé­sus.

Ils se fondèrent en­core sur ce que Mat­thieu et Marc omirent ce ré­cit de Luc, tan­dis que Luc ne rap­porta pas ce­lui du re­pas de Bé­tha­nie. L’o­mis­sion de ce der­nier fit par Luc ne prouva rien ; car il fut  une foule de traits de la vie de Jé­sus au su­jet des­quels nul ne put dire pour­quoi Luc les omit, tan­dis que tel autre les ra­conta. Qu’on songe au pos­sédé de Capharnaüm, passé sous si­lence par Mat­thieu, à la gué­ri­son du ser­vi­teur du cen­te­nier, omise par Marc, à la ré­sur­rec­tion du jeune homme de Nain, conser­vée par Luc seul, et à celle de La­zare, ra­con­tée par Jean seul. Quant au nom de Si­mon, il fut si fré­quent chez les Juifs, que deux hôtes de Jésus l’eurent porté.

En­fin, l’onc­tion d’­huile pra­ti­quée par les deux femmes fut un hon­neur si fré­quem­ment rendu en Orient, que Jé­sus s’é­tonna de n’a­voir pas reçu du pha­ri­sien cette marque de consi­dé­ra­tion. Pour le reste, tout fut dif­fé­rent dans les deux his­toires. Ici la Ga­li­lée, là la Ju­dée ; ici le temps de la plus grande ac­ti­vité de Jésus dans son mi­nis­tère, là l’é­poque de sa pas­sion ; ici le blâme de Si­mon, là ce­lui de Ju­das et des dis­ciples ; ici une femme étran­gère à la mai­son, là Ma­rie dont la sœur servit à table ; et, sur­tout, ici une pauvre femme perdue de ré­pu­ta­tion, là la sœur de La­zare, qui ne put être confon­due avec elle ; ici, en­fin, un en­tre­tien de Jé­sus avec Si­mon sur le pé­ché, le par­don et l’a­mour du pé­cheur sauvé ; là Jé­sus pre­nant la dé­fense de Ma­rie et men­tion­nant sa mort pro­chaine.

Il res­sort évi­dem­ment de cette his­toire, que les pé­chés de cette femme eurent ac­quis une no­to­riété pu­blique : une femme de mauvaise vie. La ville ne fut pas nom­mée. Des in­ter­prètes sup­posèrent que ce fut Mag­dala et iden­ti­fièrent la pé­che­resse avec Ma­rie-Ma­de­leine. Ainsi n’acquit dans l’Église la­tine, dès les temps an­ciens, la lé­gende cé­lèbre dans la lit­té­ra­ture re­li­gieuse et dans les arts, de la Ma­de­leine pé­ni­tente. Mais l’i­den­ti­fi­ca­tion de ces deux femmes ne re­posa sur au­cun fon­de­ment.

Luc men­tionna pour la pre­mière fois Ma­rie-Ma­de­leine avec d’autres femmes que Jé­sus  dé­li­vra de ma­lins es­prits et d’in­fir­mi­tés. Luc ajouta que Ma­rie-Ma­de­leine fut au nombre de ces femmes qui sui­virent Jé­sus et ses dis­ciples et  les as­sis­tèrent de leurs biens. La pé­che­resse put-elle être ad­mise à jouer un tel rôle ? Quels mo­biles furent as­sez puis­sants pour ame­ner cette femme dans une mai­son étran­gère, où elle sut bien qu’elle ne ren­con­tre­rait qu’un or­gueilleux mé­pris ? Ce ne fut pro­ba­ble­ment pas sa pre­mière ren­contre avec Jé­sus.

Pres­sée par le re­mords, ani­mée d’une vraie re­pen­tance, elle eut cher­ché déjà à le voir, à l’en­tendre, et sans doute, par la pa­role ou par le re­gard, Jésus lui té­moi­gna une com­pas­sion qui fut pour elle la ré­vé­la­tion de la mi­sé­ri­corde di­vine. Un rayon t d’es­pé­rance pé­né­tra dans son âme. Elle re­çût de jésus le par­don seul ca­pable de la sau­ver de sa mi­sère.

« On com­prend mieux le cou­rage qu’eut cette femme de s’ap­pro­cher de Jé­sus au sein d’une telle so­ciété, si l’on se sou­vient qu’en Orient on prend le re­pas du soir : sous le porche de la mai­son, dans une cour ou­verte à tout ve­nant. Ce fait ex­plique bien des traits de l’Évan­gile qui ne s’ac­cor­de­raient guère avec nos habitudes eu­ro­péennes. ( Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 402) »  La pé­che­resse put ainsi s’ap­pro­cher et se tenir derrière lui, à ses pieds, age­nouillée pro­ba­ble­ment. Elle ne pro­nonça pas une pa­role, mais son cœur, plein d’­hu­mi­lia­tion et de dou­leur, se ré­pandit en larmes abon­dantes qui tombèrent sur les pieds de Jé­sus.

Ses che­veux dé­noués pendirent épars en signe de deuil, et elle s’en servit pour es­suyer les pieds de Jésus, qu’elle baisa avec vé­né­ra­tion. Elle l’­ho­no­ra en ré­pan­dant sur sa tête le par­fum  qu’elle acheta ; mais n’o­sant éle­ver ses mains ni son re­gard jus­qu’à la tête de Jé­sus, elle se contenta d’oindre ses pieds.

« L’a­mour lui en­seigne à faire ce qui pa­raî­trait inepte à qui­conque n’aime pas, ce quenul n’exi­ge­rait d’un es­clave ; et l’a­mour le lui en­seigne sans ins­truc­tion. » (Bengel)

Le pha­ri­sien, dans sa froide di­gnité, ne com­prit rien à cette scène, ni à ce qui en fit la pro­fonde si­gni­fi­ca­tion mo­rale. Il en conclut que ce rabbi, qui se lais­sa ap­pro­cher et toucher par une telle femme, igno­ra ce qu’elle fut et, par consé­quent, ne pu­t être un prophète. Moins aveu­glé par le sen­ti­ment de sa propre jus­tice, moins étran­ger aux saintes dou­leurs de la re­pen­tance, sa conclu­sion au­rait été tout autre, et il se se­rait dit sans doute : Cet homme est le Sau­veur, puisque, en re­ce­vant ainsi une âme pé­ni­tente, il re­pré­sente sur la terre la mi­sé­ri­corde de Dieu même.

Mais loin de là, le blâme qu’il pro­nonça ta­ci­te­ment sur Jé­sus re­tomba lour­de­ment sur la femme qui pleura à ses pieds. Ce ne fut pas sans une in­ten­tion mar­quée que Jé­sus com­mença l’ap­pli­ca­tion de la pa­ra­bole par ces mots : « Je suis entré dans ta maison. » Par là, il  fit au pha­ri­sien un hon­neur que ce­lui-ci ne lui rendit. À trois égards, il manqua à ces bien­veillantes et res­pec­tueuses at­ten­tions avec les­quelles, dans les temps an­ciens, on re­ce­vait dans sa mai­son un hôte qu’on te­nait à ho­no­rer.

D’a­bord, on lui faisait pré­sen­ter par un es­clave de l’eau pour se la­ver et se ra­fraî­chir les pieds :  « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. » (Gn 18, 4) La cha­leur du cli­mat et l’u­sage de ne por­ter que des san­dales ren­daient ce ser­vice bien­fai­sant et né­ces­saire. Le pha­ri­sien le négligea. Mais la pé­ni­tente, au lieu d’eau, offrit ses larmes. En­suite, on re­ce­vait son hôte en lui sou­hai­tant par un baiser la bien­ve­nue. Le mot grec si­gni­fie amitié, affection ; et tels sont les sen­ti­ments qu’on lui té­moi­gnait en l’ac­cueillant ainsi. Les pre­miers chré­tiens conservèrent l’u­sage des Is­raé­lites : « Saluez vous les uns les autres par un baiser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent. » (Rm 16, 16)

Si­mon ne donna pas à Jé­sus cette marque d’af­fec­tion. Mais la pé­che­resse, avec au­tant d’­hu­mi­lité que d’a­mour, lui baisa les pieds. En­fin, en Orient, où la cha­leur et les vents brû­lants des­sèchent la peau et les che­veux, on éprou­vait le be­soin de les oindre d’une huile par­fu­mée  : « Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde. » (Ps 23, 5) C’est une nou­velle as­su­rance de son sa­lut que Jé­sus donna à la pé­che­resse, par cette pa­role qui fut le com­men­taire lu­mi­neux de tout le ré­cit et qui au­rait dû mettre fin à toutes les contro­verses sur ce su­jet : « Ta foi t’a sauvée. »

Par ces der­niers mots : « Va en paix », Jé­sus congé­dia la femme, afin de la sous­traire aux ob­ser­va­tions bles­santes des convives ; mais il la congé­dia avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu : « Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. » (Lc 8, 48)

Diacre Michel Houyoux

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Vidéo Abbé Pierre Deroches : cliquez ici → https://youtu.be/_sH4bvrjW_U

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Twenty-fifth Sunday in Ordinary Time – Year B

Posté par diaconos le 25 septembre 2024

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Twenty-fifth Sunday in Ordinary Time – Year B

At that time Jesus was going through Galilee with his disciples, and he did not want anyone to know, for he was teaching his disciples, saying to them, ‘The Son of Man is being handed over into the hands of men ; they will kill him, and three days after his death he will rise again.’ But the disciples did not understand these words and were afraid to question him. When they got to Capernaum.Jesus asked them at home, ‘What were you discussing on the way ?They were silent, because on the way they had been discussing among themselves who was the greatest. When Jesus had sat down, he called the Twelve together and said to them, ‘If anyone wants to be first, let him be last of all and servant of all.

Then he took a child, placed him in their midst, kissed him, and said to them, ‘Whoever welcomes a child like this in my name welcomes me. And whoever welcomes me does not welcome me, but the One who sent me.

Jesus teaches his disciples

After leaving Caesarea Philippi, Jesus went through Galilee, trying to remain unknown so that he could teach his disciples about his imminent death and resurrection. They did not understand and dared not question him. Who was the greatest ?In Capernaum, Jesus asked them what they had been talking about on the way. They fell silent, confused. Jesus told them solemnly that whoever wanted to be first would be last, the servant of all. He put his arms around a little child and said : ‘Whoever receives one of these little ones receives him and receives God’.

Jesus said : ‘It would be better to be thrown into the sea with a millstone around my neck than to scandalise one of these little ones who believe in me.’ The hand, the foot, the eye must be sacrificed, if they are an occasion for us to fall, lest we fall into Gehenna where the worm does not die, where the fire is not quenched.Every person will be salted with fire, just as every sacrifice must be salted with salt. Salt is good, provided it does not lose its flavour; let us have salt in ourselves and let us remain at peace with one another.

When they had gone on from there, they went through Galilee, and he did not want anyone to know about it. Jesus was teaching his disciples, and he said to them : ‘The Son of Man will be handed over into the hands of men; they will kill him, and three days after his death he will rise again.’. (Mk 9, 31)But they did not understand these words and were afraid to question him. Although they did not understand the prediction, they sensed something painful in it. Matthew says that they were greatly saddened, and that is why they feared to ask him. In the Gospel according to Matthew, it was the disciples who asked Jesus the question : ‘Who is the greatest ?’.

Luke relates that a discussion had taken place between them and that Jesus, knowing this, placed a child in their midst. According to Mark, he first asked what they were talking about, and Mark remarked that the disciples remained silent because they were ashamed in his presence for having raised a question that betrayed their ambition. When he had sat down, he called the twelve and said to them : , ‘If anyone wishes to be first, he shall be last of all and servant of all.’ There was something solemn in the way Jesus prepared to speak. Jesus did not say : whoever wants to be first, let him be last and servant of all, but: he will be; he did not give advice on how to achieve true greatness.

He showed the humiliation that is the inevitable consequence of pride, according to that eternal principle of the kingdom of God : ‘Whoever exalts himself will be humbled’. He was not predicting a future judgement, but stating a present fact: pride is a lowering, humility is a greatness   Whoever receives one of these little children in my name receives me; and whoever receives me does not receive me, but Him who sent me’ (Mk 9:37). By declaring that whoever receives him receives God himself, Jesus expressed a thought that is often found in John’s Gospel, for example in the words: ‘I and the Father are one.

In the parallel passage in Matthew, Jesus gave another instruction of no less importance, concerning the little child he presented as a model.

Deacon Michel Houyoux

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