Mercredi de vingt-huitième du Temps Ordinaire -Année Paire
Posté par diaconos le 23 octobre 2024
De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tentez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, où bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend paset à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » (Lc 12, 39-48)
Exhortation à la vigilance
« Vous aussi, soyez prêts ; car le fils de l’homme vient à l’heure que vous ne pensez pas. » Si les serviteurs ont été vigilants,, heureux sont-ils ! car le voleur vient à l’heure la plus inattendue et qui oblige le maître de la maison à veiller (1 Th 5,2 ; 2 P 3,10 ; Ap 3,3 ; Ap 16,15). Il ne le fit pas et c’est ainsi que le voleur y entra avec effraction. Pierre lui dit : Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou est-ce aussi pour tous ? La réponse de Jésus montra que Pierre voulut savoir si le poste de confiance assigné aux serviteurs et surtout la haute distinction qui leur fut promise, sera le partage de tous ses disciples, ou seulement de ses apôtres.
Il n’est pas impossible qu’en posant sa question, Pierre fit un retour complaisant sur lui-même et sur ses condisciples, dans la pensée des hautes destinées que l’avenir leur réservait. Jésus lui répondit : « Vraiment, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. » Jésus donna une règle universelle de rétribution qui concerne chacun dans son règne et que chacun doit prendre à cœur. (Meyer) Jésus répondit à Pierre par une autre question : « Quel est donc cet économe fidèle et prudent ?Sera-ce toi ? Heureux s’il en est ainsi ! »
Ainsi, il donna à Pierre, dont la question inconsidérée trahissait un secret désir de s’élever au-dessus de la foule, ce sérieux avertissement : « Au lieu de te préoccuper de cette question, considère avec crainte et tremblement ta position future. »Jésus donna une règle universelle de rétribution qui concerne chacun dans son règne et que chacun doit prendre à cœur. Jésus montra que l’économe fidèle, après avoir occupé une position élevée dans le royaume de Christ ici-bas, possédera le plus haut degré d’activité et de félicité dans l’économie future de la perfection.
Mon maître tarde à venir ! Telle fut la cause du relâchement et de l’infidélité de ce serviteur. Il cessa de veiller et son maître vint au jour et à l’heure où il ne l’attendit pas et qu’il ne sut pas Luc et Matthieu indiquèrent la signification morale de ce châtiment, en disant quelle sera la part de ce méchant serviteur : ce sera d’être, selon Luc, avec les infidèles, selon Matthieu, « avec les hypocrites. À quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à qui on a beaucoup confié, on demandera davantage. Rien de plus juste que cette règle de rétribution. Connaître la volonté de Dieu et ne pas la faire, c’est se mettre en révolte contre cette volonté et assumer le plus haut degré de culpabilité.
Celui qui n’a pas connu cette volonté est moins coupable, mais il n’est pas, pour cela, innocent ; il sera peu battu, mais il sera battu. Pourquoi ? Non pas à cause de son ignorance, à moins que cette ignorance ne fût volontaire, mais pour avoir fait des choses dignes de châtiment. Et quel homme n’en a pas fait ? Le Seigneur, comme Paul (Rm 2, 14-15), parait tenir compte des lumières naturelles, qui suffiraient à l’homme pour connaître la volonté de Dieu si elles n’étaient pas obscurcies par le péché. Mais il reste vrai qu’il y aura des degrés très divers de peines pour les réprouvés, comme des degrés très divers de félicité pour les rachetés du Christ.
L’idée empruntée à la parabole qui précède, est toujours celle d’un serviteur qui, non seulement ne se tint pas prêt, mais ne prépara rien pour l’arrivée de son maître. Ces paroles confirment et expliquent les précédentes. Plus les dons de Dieu à une personne furent abondants, plus il lui fut confié pour l’avancement du règne de Dieu, plus il lui sera redemandé de fidélité, d’activité et de travail. Ce dernier mot : on demandera davantage, signifie qu’il sera exigé de lui plus que des autres qui ont moins reçu.
Diacre Michel Houyoux
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