Troisième dimanche de Pâques – Année C
Posté par diaconos le 29 avril 2025
Troisième dimanche de Pâques – Année C
De l’Évangile de Jésus Christ selon Jean
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme, c’est-à-dire Jumeau, Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit : « » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! »
Quand Simon Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? »Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. Jésus lui dit ; « Simon, fils de Jonas m’aime -tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? »
Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. » (Jn 21, 1-19)
La pêche miraculeuse
Après la résurrection et les premières apparitions de Jésus à ses disciples, Jésus se manifesta de nouveau au bord de la mer de Tibériade. (Jn 6, 1). Tous les disciples de Jésus y allèrent selon l’ordre de Jésus et comptant sur la promesse qu’il leur avait faite de leur apparaître là (Mt 26, 31-32 ; Mt 28, 7-10).
Le récit de Jean est en harmonie avec celui de Matthieu (Mt 28, 7 ; Mt 16-20) et celui de Paul (1 Co 15, 6). Après la résurrection et les premières apparitions de Jésus à ses disciples (Jn 5, 1 ; Jn 6, 1 ; Jn 7, 1).
Jésus se manifesta de nouveau au bord de la mer de Tibériade. Jean seul donna ce nom (Jn 6, 1) au lac que Matthieu appela mer de Galilée (Mt 4, 18) où tous les disciples y retournèrent, selon l’ordre de Jésus et comptant sur la promesse qu’il leur avait faite de leur apparaître là (Mt 26, 31-32 ; Mt 28, 7-10).
Le récit de Jean est en harmonie avec celui de Matthieu et celui de Paul (1 Co 15, 6), qui fit connaître les apparitions de Jésus en Galilée. Des sept disciples présents à la scène qui va suivre, cinq sont nommés et bien connus : Simon Pierre (Jn 1, 43) ; (Jn 11, 16), Nathanaël (Jn 1, 46), les fils de Zébédée, Jacques et Jean, (Mt 4, .21).
Deux autres disciples ne furent pas nommés parce qu’ils n’étaient pas du nombre des apôtres toujours nommé en tête. M. Godet dit avec raison que ce fait est significatif et que l’explication la plus plausible qu’on en puisse donner est que Jean, l’auteur de ce récit et qu’il s’attribua, par modestie la dernière place.
Les disciples, de retour en Galilée, avaient repris momentanément leur ancien métier. Pierre, comme toujours, a l’initiative. Sans doute à cause du changement qui s’était opéré dans sa personne depuis sa résurrection (Jn 20, 14 ).
Jésus leur dit : « Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : « Non » Le but de Jésus en leur adressant cette question était d’entrer en rapport avec eux.Le caractère miraculeux de cette pèche consista dans la science divine par laquelle Jésus connaissait que du côté droit de la barque se trouvait une grande quantité de poissons.
À cette vue, les disciples durent se souvenir de la parole de Jésus, les appelant à l’apostolat : « Suivez-moi et je vous ferai pécheurs d’hommes » (Mt 4, 19) et du fait analogue dont ils avaient été témoins (Lc 5, 4).
C’était aussi une imagé magnifique des immenses bénédictions que Jésus devait accorder à leur futur ministère. Le sens symbolique de cette pêche abondante ne pouvait échapper à l’esprit des disciples.
Jésus leur dit :« Apportez de ces poissons que vous venez de prendre » Les disciples furent étonnés de trouver là un repas préparé, du poisson et du pains. Beaucoup d’interprètes, virent dans ce fait assez simple un miracle.
Les uns dirent que Jésus avait créé le brasier et les aliments ; d’autres, qu’ils avaient été préparés par des anges. Puis au miracle, on ajouta l’allégorie : ces mets préparés furent, pour les uns, une image de la sainte cène ; pour d’autres, le symbole des grâces par lesquelles le Seigneur restaure et fortifie les siens qui travaillent dans son règne ; pour d’autres encore, un emblème du banquet céleste, promis aux bienheureux.
Ce que voulut Jésus, fur de se manifester à ses disciples, les convaincre complètement de sa résurrection ; et, pour cela, il entra avec eux dans des relations personnelles, dont la plus directe fut d’avoir avec eux un repas, précisément comme il le fit deux fois déjà (Lc 24, 30-42)
Jésus lui dit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi » Jésus continua l’entretien avec son disciple ; et par cette déclaration solennelle, qui appartient exclusivement au quatrième Évangile : En vérité, en vérité, il lui annonça ce qui lui arrivera dans cette vocation où il vint de le réintégrer.
Ce fut par de grandes épreuves que Pierre témoigna à Jésus l’amour qu’il lui déclara par trois fois. Cette prédiction revêt la forme d’une image vivante : Pouvoir se ceindre soi-même, rattacher autour des reins, pour la marche ou le travail, le long costume oriental ; aller on l’on veut, c’est la marque de l’indépendance, de l’activité de la force.
Tel était alors Pierre : quand tu étais plus jeune que Jésus se plaça au point de vue de cet avenir qu’il lui annonça. Pierre usait abondamment de cette liberté, selon la nature de son caractère ardent et prompt. Quant Jésus lui parlait ainsi il n’était plus un jeune homme, puisqu’il était marié (Mt 8, 14).
Sa vieillesse le mit dans la dépendance d’un autre et le força à renoncer à sa volonté, à son activité propre. Pour un homme du caractère de Pierre, une telle abdication devait être déjà un pénible sacrifice.
Mais voici qui fut plus grave encore : il fut réduit à étendre ses mains et à se livrer passivement à cet autre qui le ceindra, le liera et le mènera de force à la mort. Alors, il prouva, à lui-même et aux autres, qu’il aimait Jésus, auquel il fit le sacrifice de sa vie. Tel fut le sens de cette prédiction.
Les interprètes se divisèrent sur la signification de ces mots : tu étendras tes mains. Les uns, depuis les Pères jusqu’à de Wette, Tholuck, Hengstenberg, Ewald, prirent cette expression dans un sens littéral signifiant que Pierre souffrira le supplice de la croix.
Ce fait fut rapporté par Tertullien, Origène, Eusèbe (Histoire Ecclésiastique III, 1), que Pierre fut crucifié. D’autres exégètes : Meyer , Weiss, Luthardt, Godet pensèrent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l’attitude de l’homme qui se laisse clouer sur la croix, image par laquelle Jésus représenta la passivité qui n’oppose aucune résistance.
Ce fut par cette mort que Pierre glorifia Dieu. Mourir au service de Dieu et pour la vérité divine fut la manière la plus éminente de contribuer à sa gloire dans ce monde (Ph 1,20 ; 1 P 4,16). Aussi, parmi les chrétiens des premiers siècles, glorifier Dieu était devenu synonyme de souffrir le martyre.
Suis-moi dans cette voie où tu t’es engagé, dont je viens de te prédire l’issue et qui, pour toi comme pour moi, aboutira à la mort (Jn 21, 22 ; Jn 13.36 ; Mt 10, 38 ; Mt 9,.9). On a donné de cet ordre si solennel, qui concerne tous les chrétiens.
Les interprètes modernes adoptèrent cette explication. « Il ne résulte pourtant pas de là que le sens de l’ordre : suis-moi, soit purement extérieur. Il est clair que par ce premier pas Pierre rentre dans cette voie de l’obéissance envers Jésus qui le conduira au terme tragique de son apostolat. » (Godet)
Cefut par cette mort que Pierre glorifia Dieu. Mourir au service de Dieu et pour la vérité divine c’est la manière la plus éminente de contribuer à sa gloire dans ce monde ( Ph 1, 20 ; 1 P 4, 16). Aussi, parmi les chrétiens des premiers siècles, glorifier Dieu était devenu synonyme de souffrir le martyre.
« Suis-moi dans cette voie où tu t’es engagé, dont je viens de te prédire l’issue et qui, pour toi comme pour moi, aboutira à la mort (Jn 21,22 ; Jn 13, 36 ; Mt 10, 38 ; Mt 9, 9). Ainsi, Jésus aurait voulu dire : « Suis-moi, là où je vais te conduire pour m’entretenir seul avec toi ».
Les interprètes modernes adoptèrent cette explication : Il ne résulte pourtant pas de là que le sens de l’ordre : suis-moi, soit purement extérieur. Il est clair que par ce premier pas Pierre rentre dans cette voie de l’obéissance envers Jésus qui le conduira au terme tragique de son apostolat. C’est ainsi que le sens supérieur se lie naturellement à l’inférieur, aussi bien que Jean (Jn 1,44)
Quant aux éléments de ce repas, il était difficile de se procurer du poisson et du pain sur les bords d’un lac où il y avait toujours des pêcheurs ? Les aliments préparés ne suffisant pas pour les huit personnes qui devaient prendre part au repas,
Diacre Michel Houyoux
Liens avec des sites chrétiens
catholique.org cliquez ici pour lire l’article Troisième dimanche de Pâques – Homélie
arras.catholique.fr cliquez ici pour lire l’article Troisième dimanche de Pâques
Vidéo La pêche miraculeuse cliquez ici https://youtu.be/FB1nQOIA3rQ
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