Monday of the third week of Lent

Posté par diaconos le 8 mars 2021

Jesus, like Elijah and Elisha, was not sent only to the Jews

Luke 4 24

 # No one is a prophet in his own country. One is usually less successful in one’s own country than elsewhere; it is among one’s own people that one is least likely to be believed, that one imposes the least. Just as they did not believe in the genius of Cambrinus in the past, they will not believe in his glory today, and when the one who wrote these lines goes to drink a pint at the ducasse de Fresnes, they will not hesitate to call him an impostor, as it is true that no one is a prophet in his own country ! – (Charles Deulin, Cambrinus)

Without renouncing the promotion of the one who deserves it, it is preferable, whenever possible, to proceed with the promotion by changing environment, because no one is a prophet in his own country. No one is a prophet, not only in his own country, but also in his own; this is what history teaches us. In my country of Biscay, people find it amusing that I am printed; the further away from home I am discovered, the greater my reputation

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From the Gospel of Jesus Christ according to Saint Luke

In the synagogue of Nazareth, Jesus said : « Amen, I say to you, no prophet finds a favourable welcome in his own country.  Truly I say to you, in the days of the prophet Elijah, when the heavens withheld rain for three and a half years, and there was a great famine throughout the earth, there were many widows in Israel; yet Elijah was not sent to any of them, but to the city of Sarepta, in the land of Sidon, to a foreign widow.

In the time of the prophet Elisha there were many lepers in Israel; and none of them was cleansed, but Naaman the Syrian. « At these words all in the synagogue became furious. And they rose up, and thrust Jesus out of the city, and led him up to a steep hill where their city was built, and cast him down. But he, passing through the midst of them, went his way. (Lk 4, 24-30)

No prophet is well received in his own country

No one has more difficulty recognising God’s gifts in a man than those who live familiarly with him. What is before our eyes prevents us from seeing spiritual things : « And they said, ‘Is not this Jesus, the son of Joseph, whose father and mother we know? How then does he say, ‘I have come down from heaven?  « (Jn 6, 42)

« No prophet is well received in his own country, but I tell you the truth, as a serious warning, that if this blind country rejects him, others will receive the healing you despise »; and Jesus gave historical evidence of this. To this end, he generalised his thought, which he carried over from Nazareth to the whole of Israel.

Rain was granted to the prophet’s prayer in the third year of the drought. When he said : « Three years and six months, it seemed that Jesus adopted the Jewish tradition which took into account the duration of the famine rather than the drought itself. In fact, the earth could not produce until at least half a year after receiving rain from heaven. Sarepta was a small Phoenician town situated between Tyre and Sidon.

Its name has been preserved in that of Surafend, a village that still recalls the memory of the ancient city. Naaman and the widow of Sarepta were both pagans. Through these examples for Jewish listeners, Jesus wanted to point out this truth: no man, no city, no people has any rights in the favour of God, who is perfectly free in the dispensation of his graces.

And it is through claims to a right, based on external privileges, that man makes himself unworthy of divine blessings. Nazareth is situated on the slope of a mountain where, near the church of the Maronites, a rock face 40 to 50 feet high can still be seen.

Deacon Michel Houyoux

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   Monday of the Third Week of Lent

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Samedi de la deuxième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 6 mars 2021

Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie

enfant prodigue

# Selon Jacques Ellul, cette parabole dite par le Christ concerne aussi, prioritairement, le fils aîné, tout autant que le fils prodigue. En fait, c’est aussi une interpellation adressée aux pharisiens, étroitement observateurs de la Loi, les interrogeant sur leurs rapports durs, légalistes, à l’égard des brebis égarées qui s’en éloignent. La parabole du Fils prodigue servit, entre le Ve et VIIIe siècles à plusieurs théologiens, dont saint Pierre Chrysologue, pour désigner les deux fils du père, le fils aîné, symbolisant le judaïsme, qui reste étroitement attaché à la maison, et le fils cadet, l’Église, destinée à appeler avec miséricorde tous les hommes pécheurs pour qu’ils reviennent à l’amour de Dieu, leur père, tel que cet amour divin fut révélé et manifesté par Jésus, notre médiateur auprès de Dieu.

Le pape Benoît XVI, à la suite de tout un courant patristique, théologique et magistériel, identifia le père, dans la parabole, à Dieu, le père éternel. C’est pourquoi, la relation avec Lui se construit à travers une histoire, de façon analogue à ce qui arrive à tout enfant avec ses parents.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !

Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.”

Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.

Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” » (Lc 15, 1-3.11-32)

Parabole de l’enfant prodigue

Un homme avait deux fils. Le plus jeune demanda sa part d’héritage et s’en alla dans un pays éloigné, où il dépensa, en vivant dans la débauche, tout ce qu’il eut reçu.  Une famine survint ; il manqua de tout. Il s’attacha à un étranger, qui l’employa à garder les pourceaux, et ne lui donna pas même des gousses, dont ceux-ci se nourrissaient.. Il rentra en lui-même, compara sa position à celle des mercenaires de son père, et se décida à aller vers son père, et à lui confesser sa culpabilitéet son indignité.

Il se leva, et retourna vers son père. Celui-ci le vit venir de loin, courut à sa rencontre, se jeta à son cou et l’embrassa. Le fils confessa son péché. Le père ordonna à ses serviteurs d’apporter ce qu’il fallait pour revêtir son fils, et de préparer un festin en son honneur. Ils commencèrent à se réjouir. Le fils aîné, revenant des champs,  entendit le bruit de la fête et demanda des explications à un serviteur. Celui-ci lui annonça le retour de son frère et le festin ordonné par son père.

Il se mit en colère et refusa d’entrer. son père sortit et le pria d’entrer. Il lui rappela les longs services qu’il lui rendit, et se plaignit de n’avoir jamais reçu de lui la plus petite récompense, tandis qu’au retour de mon frère débauché, tu tua le veau gras. Son père lui répondit que sa récompense fut de demeurer avec lui et de disposer à son gré de tous les biens paternels ; qu’il fallait bien faire une fête et se livrer à la joie, puisque son frère qui était mort revint à la vie..

Plusieurs Pères de l’Église virent dans l’aîné le peuple juif et dans le plus jeune les païens. Les théologiens de l’école de Tubingue s’empressèrent de saisir cette interprétation, pour en appuyer leurs idées sur l’époque tardive de la rédaction des évangiles et sur les tendances qu’ils attribuèrent spécialement à celui de Luc.

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Friday of the Second Week in Lent

Posté par diaconos le 5 mars 2021

Here is the heir : come on ! Let’s kill him !

Voici l'héritier : venez ! tuons-le...

# The parable of the unfaithful winegrowers incites us to be faithful and obedient to the Christic commandments. It threatens anyone who rejects Jesus with divine punishment. In his homily LXVIII on Saint Matthew, John Chrysostom says that the servants sent were the prophets, and the Son of the winegrower, Jesus Christ. God asks humans to bear fruit like the vine in this parable ; this is similar to the parable of the True Vine (Jn 15, 1-12). The cornerstone is also Jesus Christ. At the Angelus on Sunday 2 October 2011, Pope Benedict XVI commented that the vine, the People of God, had to work for good and that believers should remain faithful to Christ in order to bear the desired fruit, the fruit of compassion.

In their commentary on this parable, the exegete Daniel Marguerat and Emmanuelle Steffelk indicated that the murder of the beloved son is an allegory of Christ’s assion. They added, in connection with the rejection of the cornerstone (Luke, 20, 15-19), that the rejected stone [Jesus] becomes a dangerous stone », a crushing stone. It is understood that « the attitude towards Jesus] decides the ultimate fate of the person and those who despise Jesus expose themselves to divine judgment.

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From the Gospel of Jesus Christ according to Saint Matthew

At that time, Jesus said to the chief priests and the elders of the people, and listen to this parable : « A man owned a vineyard, planted a vineyard, surrounded it with a fence, dug a wine press and built a watchtower. Then he rented this vineyard to winegrowers, and went on a trip. When the time of fruit came, he sent his servants to the winegrowers to receive the produce of his vineyard.

But the winegrowers seized the servants, struck one, killed the other and stoned the third. Again the owner sent more servants than the first, but they were treated in the same way. Finally he sent his son to them, saying, « They will respect my son. » But when the farmers saw the son, they said to each other : « Here’s the heir: come ! Let’s kill him, we’ll get his inheritance ! »

They seized him, threw him out of the vineyard and killed him. Well, when the master of the vineyard comes, what will he do to these winegrowers ? He is answered : « These wretches, he will wreak miserable havoc on them. He will rent the vineyard to other winegrowers, who will give him the produce in due course. »

Jesus said to them : « Have you never read in the Scriptures : The stone which the builders rejected has become the cornerstone : this is the work of the Lord, the wonder before our eyes ! Therefore I say to you, The kingdom of God will be taken away from you and given to a nation that will bring forth its fruits. »

When the chief priests and Pharisees heard the parables of Jesus, they understood that he was talking about them. While trying to stop him, they were afraid of the crowds, because they thought he was a prophet. (Mt 21,  33-43.45-46).

Reproaches to members of the Sanhedrin

Jesus liked to relate his teachings to the Old Testament. But the similarity was developed for his own purpose. This goal was obvious: after rebuking the members of the Sanhedrin who listened to their impenitence, Jesus made them feel guilty by this tragic story; after leading them to pronounce their own judgment, he judged them by telling them about the iniquitous conduct of the leaders of Israel in all times.

They themselves filled the measure of these iniquities by the murder of the one who spoke to them.  A fence was used to protect the vineyard from outside devastation. Among the Orientals, the wine press was dug into the vine itself. It consisted of two superimposed basins, one of which was used to receive the grapes that were thrown into it to be crushed ; the other, placed underneath, was intended to collect the must that flowed into it.

Finally, the tower was a watchtower, built in the middle of the vineyard and from where it could be watched over in its entirety. This did not mean that these farmers would have to pay in money for the annual product of the vine ; the master had concluded a contract with them for the cultivation of his vineyard; he had to receive all or part of his produce in kind.

The winegrowers mistreated and killed the master’s servants, so as not to deliver his fruits to him ; now that they held the heir, they thought that by putting him to death, nothing could prevent them from taking possession of his inheritance.  Jesus forced his opponents to pronounce on themselves the terrible sentence that the wine growers deserved.

In Mark and Luke it is Jesus himself who makes the question and the answer. Matthew’s account is more dramatic: the conscience of Jesus’ interlocutors forces them to pronounce the condemnation of the wine growers, that is to say their own condemnation. Matthew alone kept this comparison of terms, which highlighted how severe and deserved the condemnation was: He miserably destroyed these wretched people.

Jesus wanted to make the leaders of the theocracy feel what this son of the parable was who was rejected and put to death by the wine growers. They themselves were the foolish and guilty builders who rejected the cornerstone. This stone, in the image used by the psalmist, is the one which, placed as a foundation at the corner of a building, supports two walls and sustains the whole building.

This is what Jesus Christ is in the spiritual temple that rises to the glory of God. This glorious destiny, which contrasted with his rejection by men, is the work and the express will of the Lord and will remain the object of the admiration of the centuries : « For it is said in the scripture, ‘Behold, I have set in Zion a cornerstone, a chosen and precious stone; and whoever believes in it shall not be put to shame. »(1P 2, 6)

The master of the house who planted a vineyard and gave it all his care, it was God who, in his great mercy, founded on this land plunged into darkness because of sin, a kingdom of truth, justice and peace. He entrusted it to his people of Israel, especially to the leaders of the Jewish theocracy. He had the right to expect and demand its fruits, the fruits of religious and moral life: gratitude, love, obedience, holiness.

The servants he sent on various occasions to gather these fruits were his holy prophets, who, alas ! They were always rejected by the many, persecuted and put to death : « Some women recovered their dead by the resurrection ; others were given over to torment and did not accept deliverance, in order to obtain a better resurrection ; others were mocked and whipped, bound and imprisoned ; They were stoned, sawed, tortured, they died by the sword, they went here and there dressed in sheepskins and goatskins, devoid of everything, persecuted, mistreated, those of whom the world was not worthy, wandering in the deserts and the mountains, in the caves and the dens of the earth.  « ( Hebrews 1, 35-38)

Deacon Michel Houyoux

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◊  Reflections on the sacred liturgy : click here to read the paper →   Friday of the Second Week of Lent

◊ Ra Hanselman : click here to read the paper →    Let’s Kill the Heir – Matthew 21, 38

Video ; « DAY 3 : WEEK OF SPIRITUAL EMPHASIS – MARCH 05, 2021″

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Vendredi de la deuxième Semaine de Carême

Posté par diaconos le 5 mars 2021

Voici l’héritier : venez ! tuons-le !

Voici l'héritier : venez ! tuons-le...

# La parabole des vignerons infidèles incite à être fidèle et obéissant aux commandements christiques. Elle menace du châtiment divin quiconque rejettera Jésus. Dans son homélie LXVIII sur saint-Matthieu, Jean Chrysostome dit que les serviteurs envoyés furent les prophètes, et le Fils du vigneron, Jésus-Christ. Dieu demande aux humains de porter du fruit telle la vigne de cette parabole ; cela rejoint la parabole du Vrai cep (voir Jn 15. 1-12 [archive]). La pierre d’angle est aussi Jésus-Christ. Lors de l’angélus du dimanche 2 octobre 2011, le pape Benoît XVI commenta que la vigne, le peuple de Dieu, dut travailler pour le bien et que les croyants devraient rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion.

Dans leur commentaire de cette parabole, l’exégète Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffelk indiquèrent que le meurtre du fils bien-aimé est une allégorie de la assion du Christ. Ils ajoutèrent à propos du rejet de la pierre angulaire (Luc, 20, 15-19) que la pierre rejetée [Jésus] devient pierre dangereuse », pierre d’écrasement. On comprend que « l’attitude à l’égard de Jésus] décide du sort ultime de la personne et ceux qui méprisent Jésus s’exposent au jugement divin.

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De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »

En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète. (Mt 21, 33-43.45-46)

Reproches aux membres du Sanhédrin

Jésus aimait à rattacher ses enseignements à l’Ancien Testament. Mais la similitude fut développée en vue du but qu’il  se proposait. Ce but fut évident : après avoir reproché aux membres du sanhédrin qui écoutèrent  leur impénitence, Jésus leur fit sentir, par cette tragique histoire, leur culpabilité ; après les avoir amenés à prononcer leur propre jugement,  il les jugea en leur retraçant la conduite inique des chefs d’Israël dans tous les temps.

Eux-mêmes comblèrent la mesure de ces iniquités par le meurtre de celui qui leur parla.  Une clôture servait à protéger la vigne contre toute dévastation du dehors. Le pressoir se creusait, chez les Orientaux, dans la vigne même. Il se composait de deux bassins superposés, dont l’un servait à recevoir les raisins qu’on y jetait pour être foulés ; l’autre, placé en dessous, était destiné à recueillir le moût qui y coulait.

Enfin la tour était un édifice de garde, bâti au milieu du vignoble et d’où l’on pouvait le surveiller tout entier. Cela ne veut pas dire que ces agriculteurs auraient à payer en argent le produit annuel de la vigne ; le maître avait conclu avec eux un marché pour la culture de sa vigne ; il devait recevoir tout ou partie de ses produits en nature.

Les vignerons maltraitèrent et tuèrent les serviteurs du maître, afin de ne pas lui livrer ses fruits ; maintenant qu’ils tinrent l’héritier, ils pensèrent qu’en le mettant à mort, rien ne pourra s’opposer à ce qu’ils prirent possession de son héritage.  Jésus força ses adversaires à prononcer sur eux-mêmes la terrible sentence que méritèrent les vignerons.

Dans Marc et Luc, c’est Jésus lui-même qui fait la question et la réponse. Le récit de Matthieu est plus dramatique : la conscience des interlocuteurs de Jésus les force à prononcer la condamnation des vignerons, c’est-à-dire leur propre condamnation. C’est encore Matthieu seul qui conserva ce rapprochement de termes, qui fit ressortir combien la condamnation fut sévère et méritée : Il fit périr misérablement ces misérables.

 Jésus voulut faire sentir aux chefs de la théocratie quel fut ce fils de la parabole qui  rejeta, mis à mort par les vignerons. Eux-mêmes furent les constructeurs insensés et coupables qui réprouvèrent la pierre de l’angle. Cette pierre, dans l’image employée par le psalmiste, est celle qui, placée comme fondement à l’angle d’un bâtiment, supporte deux murs et soutient tout l’édifice.

Voilà ce qu’est Jésus-Christ dans le temple spirituel qui s’élève à la gloire de Dieu. Cette destinée glorieuse, qui fit contraste avec sa réjection par les hommes, est l’œuvre et la volonté expresse de l’Éternel et restera l’objet de l’admiration des siècles : « Car il est dit dans l’écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus. »(1P 2, 6)

Le maître de maison qui planta une vigne et y donna tous ses soins, c’est Dieu qui, dans sa grande miséricorde, fonda sur cette terre plongée dans les ténèbres par suite du péché, un royaume de vérité, de justice et de paix. Il le confia à son peuple d’Israël, en particulier aux chefs de la théocratie juive. Il avait le droit d’en attendre et d’en exiger les fruits, fruits de la vie religieuse et morale : reconnaissance, amour, obéissance, sainteté.

Les serviteurs qu’il envoya à diverses reprises pour recueillir ces fruits sont ses saints prophètes, qui, hélas ! Furent de tout temps rejetés par le grand nombre, persécutés, mis à mort : « Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; 37ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, ceux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.  » (He 1, 35-38)

Quant au fils que le maître de maison envoya ensuite dans son immense amour, l’Évangile tout entier nous dit qui il est, et nous l’entendons, dans cette parabole même, prédire sa réjection et sa mort. Les chefs de la théocratie de son temps eurent, malgré leur incrédulité, le pressentiment qu’il fut l’héritier et qu’en le mettant à mort ils resteraient les maîtres et les possesseurs du royaume.

Mais eux-mêmes, en prononçant sur les vignerons ce double jugement, que la vigne leur serait ôtée et qu’ils périraient misérablement, proclamèrent leur propre condamnation. Jésus confirma cette sentence par ces mots : le royaume de Dieu vous sera ôté, vous en serez exclus, et il sera donné, par pure grâce, à une nation, peuple de Dieu choisi du sein de tous les peuples, qui en produit les fruits.

Jésus vit les premiers fruits de ce nouveau royaume. Cette prophétie fut accomplie par la destruction de Jérusalem et la ruine de la théocratie juive, et par l’établissement du royaume de Dieu parmi les nations païennes.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Le rejet des juifs vis-à-vis de Jésus

Liens avec d’autres sites web chrétiens.

◊ Catholique.org.  : cliquez ici pour lire l’article → vendredi, 2ème semaine de Carême.

◊ Un héraut dans le Net   : cliquez ici pour lire l’article → Tuons l’héritier – La parabole des vignerons

   « Voici l’héritier : venez ! tuons-le ! » – Lectio Divina

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