Vendredi de la vingt-et-unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 30 août 2024

Parabole des 10 vierges - Matthieu 25

 

# Les dix vierges, ou les Vierges folles et Vierges sages, est une parabole de l’Évangile selon Matthieu. Elle appartient au Sondergut de cet évangile. Elle met en image l’appel de Jésus-Christ à suivre les principes de la fidélité à sa parole, à la miséricorde et la charité pour gagner, après la mort, le Royaume de Dieu plutôt que la perdition en enfer. L’huile est en fait la miséricorde (en grec le mot « huile » et le mot « miséricorde » sont homophones.) Les vierges sont appelées « folles », car elles ont vaincu un ennemi puissant qui est l’amour charnel mais n’ont pas réussi à vaincre un ennemi plus faible qui est le manque de miséricorde, explique, dans sa 12° homélie, Jean Chrysostome.

Les vases sont nos cœurs, et l’huile est l’éclat intérieur de la gloire, entendez les vertus, d’après Grégoire le Grand,. Pour Grégoire le Grand, elles sont le symbole de l’Église vivante qui regroupe les sages comme ceux qui le sont moins.Dans son homélie 78, Jean Chrysostome rapproche ce passage biblique à la Parabole des talents ; il faut porter du fruit… et mon Père (le vigneron) sera glorifié : pour reprendre l’évangile selon Jean, chapitre 15.Plusieurs cathédrales gothiques comprennent des représentations de la parabole sous forme de sculptures.

# Jésus-Christ, le Christ est le nom donné par l’ensemble des chrétiens à Jésus de Nazareth, qu’ils considèrent comme le Messie annoncé par l’Ancien Testament du judaïsme, mort et ressuscité pour le salut des hommes. La plupart des chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Fils unique de Dieu et comme l’une des trois personnes du Dieu trinitaire. Sa mère est Marie de Nazareth. Ce n’est qu’à partir des recherches critiques du XIXe siècle que les historiens ont peu à peu dissocié Jésus-Christ, la figure religieuse, et Jésus de Nazareth, le personnage historique. Les musulmans reconnaissent Jésus de Nazareth en tant qu’un éminent prophète de Dieu sous le nom ʿĪsā.

Les plus anciens textes chrétiens sont les lettres de Paul de Tarse, dont sept sur les quatorze que contient le Nouveau Testament sont considérées aujourd’hui comme authentiques et écrites entre 50 et 55. L’essentiel de la profession de foi de Paul (on parle aussi de kérygme) est exprimée dans la Première épître aux Corinthiens.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :     « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.

Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”  Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25, 1-13)

Il faut !

Dans l’encyclique Populorum progressio il est expliqué que toute vie est une vocation parce qu’elle est un appel à la sainteté, un appel à vivre de la vie même de Dieu en étant totalement transfiguré par son amour. En tant qu’appel, la vocation invite à une réponse. Celle que le Seigneur attend de nous est une réponse de foi. Pierre, lui aussi, fut appelé par le Seigneur et sa réponse s’exprima dans cette profession de foi admirable : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» (Mt 16, 16)

Mais Pierre ne perçut sans doute pas la portée de ses paroles. La page d’évangile de ce dimanche nous le montre : en ce moment où il vient d’obtenir de ses disciples et de Pierre en particulier la première profession de foi, Jésus fait la première annonce de sa Passion : «À partir de ce jour, Jésus commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et ressusciter le troisième jour»(Mt 16, 21)

Dans notre vie, certains évènements marquent une rupture qui est un appel à autre chose. Jésus, lui-même a connu de telles situations : Jésus commença à monter à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem. Cette décision, Jésus a dû la mûrir : il faut ! Cette expression, au sens biblique, signifie toujours une référence à la volonté du Père. En disant il faut , à notre tour, nous adhérons, dans la foi, à la volonté du Père. Jésus avait à peine trente ans, la fleur de l’âge et son ministère allait se terminer brutalement.

Du point de vue humain, c’était l’échec. La haine des autorités religieuses et civiles et l’abandon des foules : anciens, chefs des prêtres, scribes, tous les notables et les dirigeants de Jérusalem étaient contre lui ! À partir de ce moment là (Mt 16, 21a), Jésus annonça par trois fois sa Passion (Mt 16, 21 ; Mt 17, 22-23 et Mt 20, 18-19). Le prenant à part, Pierre se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde seigneur ! Cela ne t’arrivera pas.» (Mt 16, 22 )

Pierre refusa de voir en Jésus le serviteur souffrant. Il faut une foi solide pour accepter le mystère de Jésus, sauveur du monde par la croix. C’est à ce moment que Jésus adresse son appel à tous et à toutes : «Si quelqu’un veut marcher à ma suite, il faut qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.» (Mt 16, 24)  Suivre le Christ c’est aussi purifier notre prière. Trop souvent, nous nous tournons vers lui quand tout va mal. Et nous voulons qu’il fasse quelque chose pour que tout aille mieux.

Nous n’avons pas à dicter à Dieu ce qu’il doit faire. Dieu n’est pas attaché à notre service. Il n’est pas notre boy. Certains ne prient plus ou ne vont plus à la messe parce que, disent-ils, cela ne sert à rien. Et c’est là qu’on se trompe. On ne prie pas, on ne va pas à la messe pour soi mais pour Dieu. Quand on aime, on ne pense pas d’abord à soi mais à l’autre. Celui qui aime vraiment est prêt à se sacrifier pour l’autre.

L’évangile de ce jour nous adresse un commandement très fort : «Passe derrière moi !» C’est un appel à changer notre regard sur Dieu et sur le sens que nous donnons à notre vie. Le plus important ce n’est pas la réussite matérielle, la promotion, la mise en valeur du moi. Jésus voudrait nous orienter vers une autre logique, celle de l’amour vrai, du don de soi, de la gratuité. C’est sur ce chemin que nous sommes appelés à le suivre. En choisissant le Christ, nous choisissons la Vie.

Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Pour entrer dans ce mystère d’amour, il n’y a pas d’autre chemin que celui de se perdre, de se donner, il faut renoncer à soi-même, il n’y a pas d’amour vrai sans ce renoncement. Aimer vraiment, coûte cher, très cher parfois : pardonner à un quelqu’un, avoir le courage de s’afficher croyant dans un milieu hostile, aimer fidèlement son conjoint, continuer à s’occuper d’enfants qui semblent se moquer de vous, garder le sens du partage, rester honnête dans les affaires.

Pour aimer en vérité, il faut y mettre le prix ! Selon Jésus, il faut perdre pour gagner :  «Celui qui veut sauver sa vie, la perdra, mais qui perds sa vie à cause de moi, la gardera. » (Mt 16, 25) En résumé : Jésus nous suggère d’aimer jusqu’au bout, de vivre pleinement et de gagner l’essentiel.

Diacre Michel Houyoux

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Jeudi de la vingt-et-unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 29 août 2024

La Tête de saint Jean-Baptiste, fin XVe siècle - N.71618

# Salomé est le nom d’une princesse juive du Ier siècle mentionnée chez l’historiographe judéo-romain Flavius Josèphe. Fille d’Hérodiade et d’Hérode, elle épouse en premières noces son oncle (le demi-frère de son père) Philippe II, puis Aristobule de Chalcis, roi d’Arménie Mineure. Dans le Nouveau Testament, une fille d’Hérodiade, identifiée par la tradition chrétienne à cette Salomé, fut protagoniste d’un épisode des évangiles selon Matthieu et selon Marc que son possible aspect scandaleux rendit peu vraisemblable pour certains historiens : la fille d’Hérodiade dansa devant Hérode Antipas qui fut son beau-père.

Charmé, celui-ci lui accorda ce qu’elle voulut. Sur le conseil de sa mère, elle réclama la tête de Jean Baptiste, qu’Hérode Antipas fit apporter sur un plateau. L’enfant sans désir propre qui apparut dans l’épisode néotestamentaire devint un personnage de tentatrice sensuelle qui inspira les artistes, particulièrement aux XIXe et XXe siècles La seule mention explicite de Salomé, fille d’Hérodiade et d’Hérode fils d’Hérode (appelé Philippe dans les évangiles), se trouve dans la partie IV du chapitre V du livre XVIII des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe.

De l’Évangile de Jésus Christ selon Marc

 En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droitde prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.

Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »   Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ?

» Hérodiade répondit :  « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.   Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau. (Mc 6, 17-29)

Hérode et Jean-Baptiste

La renommée de Jésus parvint à Hérode ; tandis que d’autres dirent que Jésus fut Élie ou un prophète, Hérode affirma qu’il fut Jean ressuscité.  Marc raconta à ce propos l’issue tragique du Baptiste. Jean fut emprisonné parce qu’il blâma l’union d’Hérode avec Hérodias, la femme de son frère. Celle-ci poursuivit le prophète de sa haine, mais ne put obtenir sa mort. Hérode protégea Jean, l’écoutait volontiers et fut troublé par ses entretiens avec lui.

Le jour de naissance d’Hérode offrit à Hérodias une occasion propice. Sa fille dansa au festin qu’Hérode offrit à ses grands. Hérode enivré lui promit avec serment ce qu’elle voudrait. La jeune fille, après être allée consulter sa mère, demanda la tête de Jean-Baptiste. Le roi, tout attristé qu’il fût, n’osa refuser. Il envoya un garde décapiter Jean dans sa prison. Le garde apporta la tête de Jean sur un plat et la donna à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean vinrent rendre les derniers devoirs à leur maître.

Hérode fut nommé roi selon l’usage populaire ; ce ne fut pas son titre officiel. Matthieu et Luc le nommèrent le tétrarque. Mais comme ceux-ci ne prêchèrent et n’opérèrent des guérisons qu’au nom et en la puissance de Jésus. Marc, par un tour elliptique, ajouta que Jésus, avait acquis de la renommée par l’activité des apôtres. Quant à l’opinion d’Hérode, que Jean fut ressuscité d’entre les morts, une variante de B, D, fut adoptée par Lachmann, Westcott et Hort.

Les paroles d’Hérode trahirent le trouble d’une conscience tourmentée par le souvenir d’un meurtre. Les paroles qu’on lui prêta signifieraient simplement : « J’ai fait décapiter un de ces prophètes, et en voici un autre qui reparaît ». Tous les évangélistes entendirent ces paroles d’Hérode dans leur sens littéral. Et pourquoi se seraient-ils trompés ? Chez un homme faible, voluptueux, débauché, troublé dans sa conscience comme le fut Hérode, la superstition s’allia fort bien avec l’incrédulité. La haute estime qu’il eut du caractère de Jean-Baptiste ne put qu’augmenter les remords qui le firent parler ainsi.

Remplie de haine contre Jean, parce qu’il contraria sa passion et son ambition.  Hérodias aurait voulu le  tuer. Pourquoi ne le put-elle pas ?  Hérode, à l’égard de Jean, eut des sentiments tout autres que ceux de sa femme. Matthieu dit qu’Hérode eût voulu faire mourir Jean et qu’il n’en fut retenu que par la crainte du peuple. Quand il s’agit de juger un homme faible, sans résolution, débauché, vacillant aux impressions variables, le jugement peut dépendre du moment où on le prend.

Hérode pouvait avoir eu le désir de se défaire de ce témoin importun, dans le temps où il le fit mettre en prison ; mais après avoir eu l’occasion de le voir de près plusieurs fois, il put très bien changer de sentiment à son égard. Marc constata ces nouvelles dispositions envers le précurseur. Cela n’empêcha pas que l’autre motif que Matthieu attribua à Hérode, la crainte du peuple, pût exercer aussi sur lui son influence. 

La crainte qu’Hérode eut de Jean fut très bien motivée par cette remarque qu’il vit en lui un homme juste et saint ; car il pouvait penser que, s’il mettait à mort un tel homme, cela lui porterait malheur. Ainsi il le garda avec soin dans la prison, où il le protégea contre les desseins d’Hérodias, et, comme il l’écoutait volontiers, il lui arrivait, après s’être entretenu avec lui, d’être perplexe, troublé sur beaucoup de choses.

Hérode, pour l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands et aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée : Hérode réunit dans cette fête les trois classes d’hommes qui avaient accès à sa cour. Les grands dignitaires civils, les chefs militaires, qui avaient le commandement de mille hommes) et les principaux de la province où il se trouvait. Hérode, ivre de vin, de volupté et de fausse gloire, promit avec serment ce qu’il ne put pas donner.

Il parla de son royaume, lui qui ne fut que l’administrateur d’une petite tétrarchie ; il parodia le langage du grand Assuérus, lui qui n’eut aucune souveraineté. Et ce langage, il le tint à une jeune fille qui vint de lui plaire par sa danse. Matthieu se borna à dire que la jeune fille fit sa demande à l’instigation de sa mère. Marc décrivit la scène d’une manière plus dramatique : Salomé sortit, se rendit auprès de sa mère, qui ne craignit pas de donner à son enfant un conseil où se trahirent toute sa haine et sa cruauté.

Puis cette enfant rentra avec empressement dans la salle du festin et tint à Hérode ce langage impérieux qui montra en elle la digne fille de sa mère : « Je veux à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste ! »

Diacre Michel Houyoux

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Diacre Jean)Yves Fortin : cliquez ici pour lire l’article →  Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité

◊  Catholique.org. : cliquez ici pour lire l’article →   Mort de Jean Baptiste – Les méditations

  Vidéo Florence Blondon : cliquez ici →  https://youtu.be/f9F9jr1ylzw

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Mercredi de la vingt et unième semaine du Temps Ordinaire – Année Paire

Posté par diaconos le 28 août 2024

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Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

    En ce temps-là, Jésus disait :     « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! » (Mt 23-27-32)

 Réforme de la vie morale

Jésus n’est pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; aucun trait de la loi divine ne passera jusqu’à ce que tout ait été accompli ; la violer ou l’observer, c’est être petit ou grand dans le royaume des cieux : et ceux-là n’y entreront pas dont la justice ne surpasse pas celle des pharisiens. Quelle est cette justice supérieure, comment faut-il interpréter la loi ? Jésus le montra par une série d’exemples empruntés à la loi morale.

Premier exemple Interprétation du cinquième commandement. La loi dit : «Tu ne tueras pas, et le meurtrier est punissable par le jugement. Mais moi je vous dis que la colère ou des paroles de mépris ou de haine contre un frère sont une violation de la loi et méritent la condamnation. Aucun acte de piété n’est possible dans ces sentiments : va premièrement te réconcilier avec ton frère. Sois promptement d’accord avec ton adversaire, tandis qu’il en est temps, de peur que tu ne sois condamné» .

Second exemple Interprétation du sixième commandement. La loi dit : «Tu ne commettras point adultère ; mais moi je vous dis que regarder une femme avec convoitise, c’est violer le commandement.» C’est dans le cœur qu’il faut déraciner le mal, fût-ce par un sacrifice pareil à celui de s’arracher un œil ou de se couper une main. Ainsi encore, la loi permet le divorce ; mais moi je vous dis que quiconque répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère.

Troisième exemple La loi interdit le parjure et ordonne de tenir fidèlement les serments ; mais moi je vous dis : Ne jurez pas du tout, ni par des objets sacrés, ni par des choses terrestres ; mais contentez-vous d’affirmer la vérité par un oui ou un non.

Quatrième exemple «Il a été dit : œil pour œil, dent pour dent ; mais moi je vous dis : de ne pas résister au méchant, de souffrir des injures et des pertes, de donner et de prêter libéralement».

Cinquième exemple «Il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ; mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous maudissent et vous persécutent, et priez pour eux, afin qu’ainsi vous soyez fils de votre Père, qui donne à tous des marques de sa bonté.» Aimer ceux qui vous aiment, de quelle récompense cela est-il digne ? Le but suprême à atteindre, c’est la perfection même de Dieu.

Réforme de la vie morale

Jésus ne vint pas pour abolir la loi ou les prophètes, comme le pensèrent les Juifs, qui s’attendaient à ce que leur Messie transformerait toute la loi. Le Sauveur ne veut rien abolir, abroger, mais tout accomplir. Et il le fit de toutes manières. Jésus enseigna, révéla le sens complet et spirituel de la loi divine, que le pharisaïsme avait matérialisée par sa doctrine des observances extérieures. Il accompli parfaitement la loi par sa vie sainte. Il réalisa, par toute son œuvre et surtout par sa mort, l’idée complète de l’ancienne alliance, avec ses types, ses figures, ses sacrifices, ses promesses et ses espérances.

Un de ces plus petits commandements, c’est ce que Jésus désigna comme un iota ou un trait de lettre. Le violer ou l’abolir ainsi de fait et enseigner les autres à le faire, c’est s’exposer à n’occuper qu’un degré très inférieur dans le royaume des cieux. L’expression dont Jésus se servit : «Il sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux» ne signifie pas qu’il sera exclu de la félicité éternelle (Augustin, Luther, Calvin). L’Évangile n’enseigne pas qu’il y aura des degrés divers dans ce bonheur. Elle signifie qu’il n’aura qu’une part moindre et un rôle inférieur dans l’établissement du règne de Dieu sur la terre. (B. Weiss)Celui qui croit pouvoir travailler à l’œuvre de ce règne plus efficacement en s’affranchissant de l’obéissance aux commandements qui lui paraissent secondaires, en les abolissant dans sa conduite et ses préceptes, se trompe.

C’est la fidélité dans les petites choses, l’accomplissement scrupuleux de l’humble devoir, qui rendent apte au royaume de Dieu. Il faut d’ailleurs envisager ces commandements dans leur esprit et dans leur ensemble, qui forme un tout inviolable, la volonté de Dieu. : « Aurait-on observé la Loi tout entière, si l’on commet un écart sur un seul point, c’est du tout qu’on devient justiciable.» ( Jc 2, 10)

Diacre Michel Houyoux

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◊ La Croix : cliquez ici pour lire l’article →« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir la Loi »

◊ Got questions : cliquez ici pour lire l’article → Jésus est-il allé en enfer entre sa mort et sa résurrection ?

Vidéo Lectio Divina : cliquez ici → https://youtu.be/nrmqxIcq9qY

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Ventiduesima domenica del Tempo Ordinario – Anno B

Posté par diaconos le 27 août 2024

Il giudizio dei farisei su Gesù

Gesu e i farisei

# Le tavole della legge sono menzionate nei libri dell’Esodo e del Deuteronomio. Dio decise di suggellare un’alleanza con lui e Mosè fu l’intermediario. Dio enunciò dieci Parole e le accompagnò con degli sviluppi, il codice dell’Alleanza. Mosè scrisse tutte le parole pronunciate da Dio su tavole di pietra, ricordando la legge e il comandamento che il popolo d’Israele doveva conservare in una cassa l’Arca dell’Alleanza da collocare su un tavolo e sistemare in una tenda.

Il popolo perse la pazienza e la fiducia e si rivolse ad altri dei. Quando Mosè scese dal Monte Sinai portando le due tavole, si rese conto che il suo popolo aveva infranto l’alleanza appena stipulata e gettò a terra le due tavole, che si ruppero. Una nuova alleanza fu siglata tra Dio e il suo popolo. Mosè fu incaricato di intagliare due nuove tavole simili alle precedenti, sulle quali furono nuovamente incisi i termini della legge. Le parole di Esodo 34-27 sono le parole dell’alleanza che Dio fece con Mosè. Mosè scese dal Monte Sinai con le tavole, che vennero conservate nell’Arca dell’Alleanza non appena fu costruita. Questo episodio è ricordato in Deuteronomio10. Oggi esistono tradizioni che le raffigurano in diverse parti del mondo

Dal Vangelo di Gesù Cristo secondo Marco

In quel tempo, i farisei e alcuni scribi di Gerusalemme si riunirono intorno a Gesù e videro alcuni dei suoi discepoli che mangiavano con le mani non lavate. I farisei, come tutti i Giudei, si lavavano sempre accuratamente le mani prima di mangiare, secondo la tradizione degli anziani ; e quando tornavano dal mercato, non mangiavano se non dopo essersi cosparsi d’acqua, e per tradizione erano ancora legati a molte altre pratiche: lavare le coppe, i recipienti e i piatti. llora i farisei e gli scribi chiesero a Gesù: “Perché i tuoi discepoli non seguono la tradizione degli anziani ? Mangiano i loro pasti con mani impure”. Gesù rispose : “Isaia ha profetizzato bene di voi ipocriti, come sta scritto ”

Questo popolo mi onora con le labbra, ma il suo cuore è lontano da me. Invano mi adorano; le dottrine che insegnano sono solo precetti di uomini ; mettete da parte il comandamento di Dio e vi attaccate alle tradizioni degli uomini”.Chiamando di nuovo a raccolta la folla, disse loro : “Ascoltatemi tutti e comprendete questo. Nulla di ciò che esce da un uomo ed entra in lui può renderlo impuro. Ma ciò che esce da un uomo è ciò che lo rende impuro”. E disse ai suoi discepoli, lontano dalla folla : “I pensieri cattivi vengono dal di dentro, dal cuore dell’uomo: comportamenti indecenti, furti, omicidi, adulteri, cupidigia, malvagità, frode, dissolutezza, invidia, maldicenza, superbia e smodatezza.”

Tutto questo male viene dall’interno e rende l’uomo impuro. (Mc 7, 1-8.14-15.21-23) I

farisei di Gerusalemme attaccano Gesù sul tema delle abluzioni

Questo incontro tra gli avversari di Gesù mostra l’importanza del loro approccio. Si trattava di un evento ufficiale. Come hanno fatto questi farisei e scribi a trovarsi lì, provenienti da Gerusalemme, se non erano stati inviati dal Sinedrio? Marco spiega i loro scrupoli ai suoi lettori, estranei alle usanze giudaiche, aggiungendo questa frase : “Cioè non purificati”.

Marco interrompe la sua narrazione per spiegare tutte queste usanze giudaiche ai suoi lettori che, convertiti dal paganesimo, non le conoscevano. Egli attribuisce queste pratiche non solo ai farisei, che le osservavano con maggior rigore, ma a tutti i giudei. Lavarsi le mani con il pugno significa lavarsi strofinando alternativamente una mano aperta con l’altra chiusa, in modo da rimuovere ogni impurità dai palmi delle mani. La tradizione degli antichi si opponeva alle prescrizioni della legge divina.

Si trattava di usanze fondate sull’autorità degli antichi dottori ebrei e spesso poste al di sopra della legge stessa. La piazza pubblica era il luogo dove si riuniva il popolo e dove si teneva il mercato. Al ritorno da lì, gli ebrei non prendevano i pasti senza essersi purificati.Alcuni interpreti applicano questa purificazione non alle persone, ma al cibo portato dal mercato. Al ritorno da lì, gli ebrei non prendevano i pasti senza essersi purificati. Alcuni interpreti hanno applicato questa purificazione non alle persone, ma al cibo portato dal mercato.

Il setier è il nome di una misura di liquido. Qui la parola si riferisce a vasi da vino di legno o di terra. I letti erano una sorta di divani sui quali gli anziani consumavano i loro pasti, appoggiandosi al gomito sinistro. Secondo Matteo, Gesù rispose alla domanda dei farisei con un’altra che li avrebbe confusi. Applicò loro le dure parole del profeta Isaia : “Isaia ha profetizzato bene di voi ipocriti; come sta scritto: ‘Questo popolo mi onora con le labbra, ma il suo cuore è lontano da me’”.

“È una strana deviazione mettere le ordinanze degli uomini al posto della legge di Dio. L’amor proprio si compiace di prendere il cambio e di dare a vasi e tazze la cura e l’applicazione che dobbiamo al cuore”. (Quesnel) Dopo aver accusato i farisei di annullare il comandamento di Dio con le loro tradizioni, Gesù ne mostrò una prova lampante nel modo in cui eludevano il sacro obbligo imposto ai bambini dal quinto comandamento. Dopo aver accusato i farisei di annullare il comandamento di Dio con le loro tradizioni, Gesù ne mostrò una prova lampante nel modo in cui eludevano il sacro obbligo imposto ai bambini dal quinto comandamento.

Dopo aver ricordato questo comandamento : “Onora tuo padre e tua madre, affinché tu possa avere lunga vita nel paese che il Signore tuo Dio ti dà” (Es 20,12) Chi maledice il padre o la madre sarà messo a morte. (Es 21, 17) Cosa insegnavano dunque i farisei? Che un uomo, di fronte al dovere di assistere il padre o la madre anziani, poteva dire loro : “Di ciò che potevate essere assistiti da me, ho fatto un corban, un’offerta a Dio, e che così era sollevato da ogni obbligo nei loro confronti”.

È come se un figlio dicesse al padre bisognoso : “Padre, ti darei volentieri ciò che può aiutarti nella tua vecchiaia, ma ne ho fatto un’offerta. È meglio che la consacri a Dio, ne trarrai più beneficio”. Il diacono Michel Houyoux


Link ad altri siti cristiani

Conferanze Episcopale taliana : Clicca qui per leggere l’articolo → XXII DOMENICA DEL TEMPO ORDINARIO – ANNO B

Maranatha : clicca qui per leggere l’articolo → Liturgia della XXII Domenica del Tempo Ordinario – Anno B

Video Padre Fernando Armellini : clicca quihttps://youtu.be/j_SlcexKBHo

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