Mardi de la seizième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 20 juillet 2021

Étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici et mes frère »

Les paroles de Jésus à Ses disciples après Sa résurrection | Bible en ligne  - Le salut de Dieu

x
# Les Petits Frères de Jésus (Institutum Parvolorum Fratrum Iesu) forment une congrégation religieuse, la Fraternité des petits frères de Jésus fondée en 1933 par le Père René Voillaume (1905-2003), dont la spiritualité s’inspire des écrits laissés par Charles de Foucauld (1858-1916) et sur le parcours de vie qui a été le sien après sa conversion en 1886. Ils reçoivent l’habit religieux le 8 septembre 1933 des mains du cardinal Verdier en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et en octobre de la même année partent à cinq de Marseille pour l’Afrique du Nord.
x
Ils commencèrent leur vie commune à El Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie, suivant la règle élaborée par le bienheureux Charles de Foucauld en 1899, centrée sur la clôture et l’adoration eucharistique. Ils travaillent bientôt de leurs mains en se rapprochant des populations locales, abandonnant une interprétation stricte de la règle. L’institut est érigé en institut de droit diocésain par Mgr Gustave Nouet, préfet apostolique de Ghardaïa, le 19 mars 1936 ; il reçut le decretum laudis le 13 juin 1968. Ils prononcèrent les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance à l’Église, voulant partager la condition faite aux petits et aux pauvres et être traités comme eux.
x
Il existe aussi une branche féminine, la fraternité des Petites Sœurs de Jésus. Ils sont au nombre de 75 frères en 1949 et presque 800 frères vingt ans plus tard. Ils furent en 2015 au nombre de 208 religieux de plus de trente nationalités répartis en 71 communautés 5 en petites unités de deux à quatre frères menant une forme de vie contemplative dans des appartements HLM ou des maisons ordinaires de village. Ils ne portent pas d’habit religieux et vivent en salariés dans des emplois au bas de l’échelle sociale : agent de nettoyage, aide soignant, parfois conducteur d’autobus, facteur, etc.
x
Ils sont présents dans dix pays d’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie6, Pologne, Portugal et Suisse), dans six pays d’Afrique (Algérie, Égypte, Nigéria, Cameroun, Tanzanie, Kenya), dans neuf pays d’Asie et Proche-Orient (Liban, Syrie, Iran, Pakistan, Turquie, Corée du Sud, Inde, Japon, Philippines) et dans dix pays d’Amérique (Canada, États-Unis, Mexique, Cuba, Nicaragua, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili et Argentine).
x
Le prieur général actuel est le P.F.J. Hervé Janson, de nationalité française. La fraternité générale se trouve à Bruxelles. En 2015, Rome a accepté qu’ils forment une fédération avec les Petits Frères de l’Évangile. Deux Petits Frères de Jésus de nationalité allemande trouvent le martyre au Congo belge, près de Mambasa, le 26 novembre 1964. Il s’agit de Bernard Ignatius Sarnes (28 ans, né le 30 janvier 1936 à Haldenau en Haute-Silésie et de Heinz Eberlein (29 ans, né le 18 juin 1935 à Wingendorf, aujourd’hui quartier de Kirchen)8, qui étaient partis évangéliser les Pygmées dans une mission de la forêt vierge.
 x
 De l’évangile selon Matthieu

46 Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. 47 Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » 48 Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » 49 Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. 50 Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »  (Mt 12, 46-50)

La mère et les frères de Jésus

Qui furent les frères de Jésus ? Beaucoup de controverses  donnèrent lieu à cette question, depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours. Elle ne fut posée que dans un intérêt dogmatique et depuis qu’on eut commencé à rendre des honneurs idolâtres à la mère de Jésus, pour laquelle il s’agissait dès lors de revendiquer une virginité perpétuelle.

Plusieurs des Pères de l’Église puis tous les catholiques, et plus d’un théologien protestant, imaginèrent de faire de ces frères de Jésus, soit des enfants de Joseph par un premier mariage, soit des fils de la sœur de Marie, des cousins de Jésus. Cette supposition se heurte au fait que partout dans les évangiles ces frères de Jésus sont nommés, comme ici, avec sa mère. Les frères de Jésus furent désignés par la voix publique comme enfants de Joseph et Marie.

Tout porte donc à croire qu’il s’agissait de vrais frères de Jésus, et ce fut ainsi que se justifia le titre de premier-né qui lui fut donné.  u moment où Jésus allait prononcer le long discours qui précède, ces membres de sa famille, le voyant s’exposer par son zèle à la dangereuse opposition des adversaires, voulurent le retenir, l’arrêter, et ils disaient : « Il est hors de lui-même ».

Puis, pendant qu’il parlait encor, ils insistèrent de nouveau par des motifs peut-être bienveillants, mais tout charnels ; car  ses frères ne croyaient pas en lui, et sa mère pouvait céder à un mouvement de fausse tendresse. Comment  Jésus n’aurait-il pas subordonné entièrement cette parenté selon la chair à la communion sainte et éternelle qui s’établissait alors entre lui et ses disciples ?

Non seulement il le fit lui-même, mais il exigea de ceux qui voulurent lui appartenir qu’ils agissaient dans le même esprit . La vraie famille de Dieu, dont il est le Frère aîné, se compose de ceux qui font la volonté de son Père. Jésus sanctifia les liens de la famille  et témoigna à sa mère le plus tendre amour .  Et ici même, quel amour il révèla à ceux qu’il voulut bien appeler du nom de frères et de sœurs  !

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article →  Mardi de la 16e semaine, année impaire

◊ Dom Armand Veilleux – Abbaye de Sscourmont (Belgique)   : cliquez ici pour lire l’article →  Homélie pour le mardi de la 16ème semaine du Temps ordinaire

  Reportage :  Petite Fraternité des Frères de Jésus Compatissant

 Image de prévisualisation YouTube

Publié dans Catéchèse, Disciples de Jésus, Foi, Histoire, Page jeunesse, Religion, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Nativité de Saint Jean Baptiste

Posté par diaconos le 24 juin 2021

Ta femme mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean

Ta femme Elisabeth mettra au monde pour toi un fils...

x
# La Nativité de saint Jean-Baptiste est un tableau (181 × 266 cm) du Tintoret conservé au musée de l’Ermitage. Œuvre de jeunesse, elle a été composée en 1550. Il existe une œuvre homonyme du Tintoret en l’église Saint-Zacharie de Venise. Le sujet du tableau est la Nativité de saint Jean-Baptiste, telle qu’elle est narrée dans l’Évangile de Luc.
x
Le prêtre Zacharie reçoit avec incrédulité l’annonce de sa paternité à cause de l’âge mûr des parents. Jean le Baptiste de son nom de naissance Yohanan est un personnage majeur du christianisme et de l’islam. Sur le plan historique, son existence est attestée par un passage de Flavius Josèphe, il est un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth.
x
L’Évangile selon Jean localise l’activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie au-delà du Jourdain. Jésus vécut un temps dans son entourage et y recruta ses premiers apôtres. Les Évangiles synoptiques synchronisent le début de l’activité de Jésus avec l’emprisonnement de Jean.
x
L’audience de ce prophète apocalyptique ne cessa de croître, au point de susciter la réaction d’Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans, craignit qu’il ne suscita une révolte. Dans les Évangiles synoptiques, le Baptiste est mis à mort, parce qu’il avait critiqué le mariage d’Antipas avec Hérodiade.
Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth. Il l’a baptisé sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie, ce qui n’est pas mentionné dans l’Évangile selon Jean.
x
Le catholicisme romain en a fait un saint et lui a consacré deux fêtes : le 24 juin qui commémore sa naissance, fixée six mois avant Noël pour se conformer au récit d’enfance de l’Évangile selon Luc, et le 29 août qui célèbre la mémoire de sa décapitation ou sa décollation (cf. art. Décollation de Jean Baptiste). La religion mandéenne en fait son prophète principal. Il est considéré par l’islam comme un prophète descendant de ‘Imrān.
x

De l’évangile selon Luc

05 Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. 06 Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.

07 Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. 08 Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, 09 il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.

10 Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens. 11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. 12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. 13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, 15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; 16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; 17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé »  (Lc 1, 5-17)

Annonce de la naissance de Jean-Baptiste

Le récit nous initie à l’épreuve intime d’une pieuse famille de sacrificateurs : Zacharie et Élisabeth, tous deux de la race d’Aaron, ont été jusqu’ici privés d’enfants et ils sont avancés en âge. Une intervention divine mit fin à leur épreuve :  Zacharie fut appelé à entrer dans le sanctuaire pour offrir le parfum. Pendant qu’il accomplissait cet acte solennel et que la multitude fut dehors en prières, un ange lui apparut.

L’ange rassura Zacharie et lui déclara que sa prière fut exaucée : « Élisabeth lui enfantera un fils qui se nommera Jean ; sa naissance sera un sujet de joie pour plusieurs. » Cette joie fut justifiée, car Jean devint grand devant Dieu. Dans  sa vie, rempli du Saint-Esprit ; il exerça une action profonde sur son peuple ; il fut le précurseur de Jésus.

Zacharie demeurant incrédule et demandant un signe, l’ange lui déclara : « Je suis Gabriel, envoyé de Dieu. »  Il lui donna un signe qui fut en même temps un châtiment : Zacharie resta muet jusqu’à l’accomplissement de la promesse. Le peuple s’étonna qu’il resta si longtemps dans le temple. Quand il en sortit, il fit comprendre par des signes qu’il  eut une vision..

Après avoir achevé ses fonctions, il s’en retourna chez lui, et alors la prédiction de l’ange s’accomplit : Élisabeth devint enceinte : elle se cacha pendant cinq mois, jusqu’à ce qu’il apparut que le Seigneur lui ôta l’opprobre de sa stérilité. 5 à 25 Annonce de la naissance de Jean-Baptiste. Il y eut, aux jours de… tournure hébraïque, fréquente dans l’Ancien Testament.le style est semé d’aramaïsmes.

Hérode, surnommé le Grand : lLe titre de roi de Judée lui avait été décerné par le sénat romain. Son royaume comprenait toute la Palestine.  Luc est en parfait accord avec l »évangile selon Matthieu, qui plaça la naissance de Jésus sous le règne d’Hérode. Il résulta que Jésus naquit vers la fin de ce règne. Selon Josèphe, la mort d’Hérode eut lieu au printemps de l’an 750 de Rome.

Zacharie (ce nom signifie : l’Éternel se souvient) et Élisabeth, sa femme (hébreux : Elischéba, serment de Dieu), appartenaient à la race sacerdotale. Élisabeth avait même hérité du nom de sa première aïeule, la femme d’Aaron. Après un silence de quatre siècles, Dieu parla de nouveau, à ce moment décisif de l’histoire. Il ouvrit une ère nouvelle de ses révélations, qui désormais ne furent plus interrompues et s’étendirent à l’humanité entière,  en choisissant l’organe de ses communications parmi ceux à qui ce rôle était dévolu autrefois.

Comme au siècle de la réformation il prit dans son couvent un moine de l’ancienne Église pour commencer l’œuvre de rénovation, de même il fit naître de la race sacerdotale d’Aaron celui qui devait être le plus grand des prophètes et préparer les voies au Messie issu de la race royale de David.  Cette généalogie du précurseur indiqua que Jean descendait d’Aaron par sa mère aussi bien que par son père.

Luc, pour être plus précis encore, nota que Zacharie appartenait à la classe d’Abia. Toute la sacrificature était divisée en vingt-quatre classes, dont les membres devaient fonctionner chaque semaine à tour de rôle.  Celle d’Abia fut la huitième.   Selon les notions de l’Ancien Testament, être juste, c’est conformer sa conduite et sa vie aux prescriptions de la loi de Dieu. Le terme devant Dieu est un hébraïsme qui exprime la réalité de cette justice, car il signifie que Dieu la reconnaît et l’approuve.

Cette justice, ainsi que le mot irréprochable, n’exclut pas le péché, et ne fut pas opposée à la grande doctrine biblique de la justification par la foi. Les Israélites pieux le savaient bien, puisqu’ils recouraient sans cesse aux moyens prescrits par la loi elle-même pour obtenir le pardon de leurs péchés et pour s’en purifier.

Calvin et, après lui, Bengel firent entre les commandements et les ordonnances du Seigneur cette distinction, que les premiers signifieraient les préceptes de la loi morale, le Décalogue, tandis que les secondes indiqueraient les prescriptions relatives à la loi cérémonielle, au culte.  Les mots : dans l’ordre de sa classe, désignant le rang où chaque classe de sacrificateurs en fonction ; ce rang restait toujours le même.

La coutume ou l’usage voulait que, entre les sacrificateurs de service, chacune des diverses fonctions fût attribuée par le sort.  De cette manière rien, dans ces fonctions saintes, n’était livré à l’arbitraire humain, rien ne pouvait provoquer des jalousies entre les sacrificateurs. Il échut donc ce jour-là à Zacharie le privilège d’entrer dans le sanctuaire et d’offrir le parfum.

Cette offrande avait lieu chaque jour, le matin et le soir, sur un autel spécial situé au fond du sanctuaire, tout près du voile qui fermait le lieu très saint. Pendant que le sacrificateur remplissait cette fonction, le peuple attendait dans le parvis extérieur et adressait à Dieu des prières, dont la fumée de l’encens, montant vers le ciel, était le symbole.

C’est avec l’apparition de cet ange que s’ouvrit la série des faits surnaturels racontés dans ces premiers récits de Luc. Ceux-là seuls purent les trouver étranges qui ne curent pas au grand mystère de piété, auquel ces faits se rattachèrent tous. Au moment où la Parole éternelle s’unissait à notre humanité  devaient se produire ces manifestations du monde des esprits qui ne sont point nécessaires en des temps ordinaires. (Olshausen)

Un témoin oculaire seul conserva ces détails, que Marc rapporta, non une vision, mais un fait réel :  » l’ange lui apparut, se tenant debout, au côté droit de l’autel. Au coté droit, entre l’autel et le chandelier, à la gauche de Zacharie qui entrait dans le sanctuaire. Bien que l’ange vint annoncer à Zacharie une grâce immense, celui-ci éprouva cette crainte qui saisit l’homme pécheur, chaque fois que quelque manifestation du monde invisible lui donna le sentiment de la présence immédiate de Dieu.

Aussi la première parole que Dieu, dans l’Évangile, adresse au pécheur, c’est cette parole de compassion et d’amour :  » Ne crains pas ». Les interprètes se demandèrent que fut l’objet de cette prière de Zacharie, exaucée. Les uns, d’après le contexte, pensèrent qu’il avait demandé à Dieu la bénédiction de posséder un fils.

Les autres objectèrent qu’il eût été peu digne du sacrificateur en fonctions de songer à un intérêt de famille, qu’il ne put prier que pour l’accomplissement des promesses de Dieu relatives au salut. Les mots : « Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils » , désignent l’exaucement d’une requête personnelle.

Or, dans ce sens encore, il fut exaucé au-delà de sa pensée, puisque Dieu lui annonça la naissance, dans sa famille, du grand prophète dont le ministère devint l’aurore du jour messianique. Une telle promesse, après la longue stérilité d’Élisabeth, ne devait pas seulement rendre ce fils d’autant plus cher à ses parents mais surtout en le leur présentant comme un don immédiat de Dieu, les presser de le lui consacrer.

On comprend cette joie et même cette allégresse pour le cœur du père et de plusieurs en Israël ; mais l’ange éleva l’objet de cette joie bien au-dessus des sentiments paternels. Il décrivit le caractère de celui dont il annonça la naissance ; puis son action sur son peuple, et son rapport avec Jésus. L’homme est en lui-même exactement ce qu’il est aux yeux de Dieu, ni plus, ni moins. Jésus confirma plus tard cette grandeur de son précurseur.

Ne boire ni vin, ni cervoise (liqueur fermentée faite de divers fruits, autres que le raisin), était l’une des abstinences que s’imposait le nazir ou naziréen,  celui qui était séparé, ou mis à part, et consacré au service de Dieu. Cette consécration pouvait être temporaire, ou à vie, comme dans le cas de Samson et de Samuel. Tel fut Jean-Baptiste. Comme prophète appartenant encore à l’ancienne alliance, il prêcha la repentance par ses paroles, et par la pratique du naziréat, en attendant que ce type, comme tous ceux de la loi, fût aboli par Jésus.

Cette abstinence eut pour compensation le fait qu’il fut rempli de l’Esprit-Saint ; renonçant à tout excitant charnel, il posséda le stimulant le plus élevé et le plus pur. L’’Éternel dit : « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera la voie devant moi », d’où il résulte que celui qui précède le Messie, précède Jéhovah lui-même, qui vint vers son peuple et vers notre humanité en son Fils bien-aimé.

C’est encore dans Malachie que le précurseur est annoncé comme un second Élie. Le peuple à l’époque du Sauveur, se fondant sur cette prophétie, attendait la réapparition du prophète. L’ange affirma : « Le précurseur sera revêtu de l’esprit et de la puissance de ce prophète ; il en aura la force et l’énergie d’action, parce qu’il sera animé du même esprit. »

Déjà dans l’explication des paroles du prophète, les interprètes se partagèrent entre deux opinions : les uns y virent simplement la promesse d’un rapprochement, d’une réconciliation entre les enfants et les pères, divisés par le péché ; d’autres donnent à cette prophétie un sens plus large et plus religieux ; ils entendirent par ce mot les pères, les ancêtres, les patriarches, et en général les hommes pieux du peuple d’Israël.

Les fils durent leurs descendants, qui s’éloignèrent de leur piété en s’éloignant de Dieu ; il leur manqua le seul vrai lien des cœurs, l’amour de Dieu, en sorte que les pères eurent honte de leurs enfants et les enfants de leurs pères ; et ce fut cet abîme qu’Élie  combla. Après cette action puissante attribuée au précurseur, la conversion de plusieurs en Israël.

Les rebelles furent les incrédules en général, qu’il fallut convertir, afin qu’ils eurent la sagesse des justes, seule vraie sagesse, puisqu’elle consiste pour l’homme à retrouver l’harmonie avec Dieu. Ces derniers mots du discours de l’ange résumèrent le résultat général du ministère de Jean-Baptiste. Lui ne put que préparer le peuple pour le Seigneur, afin qu’il fut disposé à le recevoir. Alors le Seigneur fit le reste.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Je fais de toi la lumière des nations

Liens avec d’autres sites web chrétiens

◊ Jean Baptiste    : cliquez ici pour lire l’article →  Le personnage historique

◊ Catholique.org. : cliquez ici pour lire l’article → Nativité de saint Jean-Baptiste

  Nativité de saint Jean Baptiste

Image de prévisualisation YouTube

Publié dans Catéchèse, fêtes religieuses, Histoire, Religion, Temps ordinaire, Vie des saints | Pas de Commentaire »

Samedi de la onzième Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

Posté par diaconos le 19 juin 2021

Ne vous faites pas de souci pour demain

Ne vous faites pas de souci pour demain »

# Le Sermon sur la montagne est un discours adressé par Jésus-Christ à ses disciples ainsi qu’à une large foule, rapporté dans l’Évangile selon Matthieu aux chapitres 5, 6 et 7. Jésus l’aurait prononcé au début de son ministère, peu après son baptême par Jean le Baptiste, du haut d’une montagne près du lac de Tibériade surplombant Génézareth, non loin de Capharnaüm.

Ce discours, qui porte sur l’éthique, est le plus long enseignement oral du Nouveau Testament. Il comporte notamment les Béatitudes et la prière du Notre Père. Au début du XXe siècle Sante Ferrini, sensible au message de Christ tel que rapporté dans le Nouveau testament, reproche au clergé et aux puissants d’avoir détourné ses préceptes à leur profit.

Il illustre son propos dans une parodie sans concession du sermon sur la montagne qu’il imagine pouvoir être prononcé par le Pape, sur la place Saint-Pierre à Rome : « Heureux les forts car ils posséderont la terre ! Heureux ceux qui ont le cœur dur car ils riront des malheurs d’autrui et ne pleureront jamais ! Heureux les violents car ils seront respectés des timorés ! Heureux les injustes car ils auront leurs biens et ceux des autres !

Heureux les mauvais car ils se feront pardonner par la force ! Heureux ceux qui ont l’âme impure et malveillante car ils jouiront des turpitudes humaines ! Heureux ceux qui possèdent, car ils n’ont pas besoin de miséricorde ! Heureux les incrédules car ils ne seront pas trompés ! Amen ! » Plus récemment, la phrase « Bienheureux les pauvres d’esprit… » a parfois été interprétée à contresens comme « Bienheureux les imbéciles », par exemple par Luigi Cascioli, alors qu’elle ne peut être comprise que dans le judaïsme palestinien de l’époque de Jésus.

On connaît dans la Bible certaines « béatitudes » isolées, ou groupées par deux ou trois, rarement quatre4. Une série de huit béatitudes se trouve dans le Siracide« construite suivant un procédé poétique obéissant à des règles précises pour ce genre littéraire (Si 14, 20-27). » Le même procédé s’applique à l’un des manuscrits de la mer Morte provenant de la grotte 4 (4Q525 2 II)4. Le texte de l’évangile selon Matthieu présente une structure reposant sur le même procédé4. Toutefois, écrit Émile Puech, il s’en distingue par une « nouveauté totale » : la mention du Royaume, proclamé par ce discours inaugural, auquel répondra le dernier discours (Mt 25,31-46).

De l’évangile selon Mathieu

24 Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. 25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?

26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? 27 Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? 28 Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.

29 Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. 30 Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? 31 Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”

32 Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. 34 Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6, 24-34)

Le sermon sur la montagne

Mamona signifie en chaldéen et syriaque richesse, en langue punique, selon saint Augustin, le lucre. Avoir de l’argent et du bien n’est pas un péché, mais ne le laisse pas devenir ton maître ; qu’il te serve, et que tu sois son maître.  (Luther)

Cette partie du sermon sur la montagne qui est dirigée contre les soucis de la vie matérielle, est la conséquence nécessaire de l’incompatibilité qu’il y a entre le service de Dieu et celui de Mammon. La recherche inquiète de notre subsistance comme la possession des richesses nous empêche d’être tout entiers à Jésus. Son service impliqua une confiance absolue aussi bien qu’un complet détachement. Cette idée se retrouve également dans Luc.

Être en souci qui signifie, par son étymologie, être partagé. Les inquiétudes qui tirent la pensée en sens contraire, sont l’effet d’un cœur partagé entre le ciel et la terre, troublé par le doute au jour de l’épreuve. Le remède à ce mal, c’est la confiance en Dieu que Jésus voulut inspirer à ses disciples. C’est pour cela qu’il leur présenta diverses considérations aussi élevées que puissantes.

Premier motif de confiance. Puisque la vie est plus que la nourriture qui l’entretient ; le corps plus que le vêtement qui le couvre ; celui qui a donné et conserve le plus, ne donnera-t-il pas le moins ? Paul employa un raisonnement pareil.

Second motif  Les soins admirables de Dieu dans la nature : « Dieu est votre Père ! »

Troisième motif  L’inutilité, l’impuissance des inquiétudes, qui ne font au contraire qu’énerver les forces de l’âme. Nul ne peut, ajouter une coudée à son âge, une heure au temps de sa vie, objet de ses soucis. Dieu en a déterminé la mesure et n’y peut rien ajouter.

Le voyageur vit avec admiration, sur le plateau de la montagne des Béatitudes, au pied de l’éminence d’où il supposa que Jésus parlait  d’un magnifique tapis de ces anémones écarlates.  Le manque de cette foi qui n’est pas autre chose que la confiance du cœur en Dieu, telle est la cause de toutes les inquiétudes.

Les païens doivent rechercher ces choses, y mettre leur cœur ou être en souci quand elles leur manquent, parce qu’au lieu du Dieu vivant ils adorent de fausses divinités ou une froide et impitoyable fatalité. « Mais vous qui connaissez votre Père céleste ! Il sait vos besoins cela doit vous suffire pour dissiper vos inquiétudes. »

 Que ce soit là avant tout votre souci, le but de vos efforts, et quand vous aurez trouvé cette grande richesse, le royaume de Dieu et la justice de Dieu, alors votre Père céleste, qui voit que vous avez besoin de toutes ces autres choses vous les donnera par-dessus.  On sait que toujours les inquiétudes se portent sur l’avenir. Or, le Seigneur aurait pu nous dire que cet avenir ne nous appartient pas, que nous ne le verrons peut-être jamais.

Pourquoi veux-tu t’inquiéter au-delà d’aujourd’hui et prendre sur toi le mal de deux jours ? Contente-toi de celui que ce jour t’impose, demain t’apportera autre chose. (Luther)

Cette interprétation est seule en harmonie avec cette dernière parole : au jour suffit sa peine, ou son mal, sa misère. Oui, ce mal de chaque jour suffit ; il est même souvent bien lourd pour notre faiblesse. Quelle compassion Jésus mit dans ce conseil de ne pas y ajouter le mal du lendemain !

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites Web chrétiens

◊ Père Gilbert Adam : cliquez ici pour lire l’article → Samedi de la 11e semaine, année impaire

◊ Familles chrétiennes : cliquez ici pour lire l’article → Athée, j’ai rencontré le Christ à l’âge de 20 ans

  Lectio Divina : « Ne vous faites pas de souci pour demain »

Image de prévisualisation YouTube

Publié dans Catéchèse, comportements, Disciples de Jésus, Histoire, Religion, Rencontrer Dieu, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

Троицкое воскресенье в год В

Posté par diaconos le 28 mai 2021

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c7/Trinidad_-_Vicente_Requena_el_Joven.jpg

# В христианстве Троица (или Святая Троица) – это единый Бог в трех лицах: Отец, Сын и Святой Дух, которые являются одним и тем же, разделяют одну и ту же божественную сущность и в то же время принципиально различны. Термин Trinitas (= tri + unitas) был введен в латинский язык Тертуллианом (155-220). Вера в Троицу является общим основополагающим принципом основных христианских деноминаций: Католицизм, православие и протестантизм. Основа этой доктрины выражена в Никейском символе. Понятие Троицы не упоминается в Новом Завете прямо, но три личности неоднократно упоминаются и раскрываются, как в их различии, так и в их единстве. В христианском богословии эти три личности или ипостаси составляют единого Бога в форме Троицы.

Доктрина Троицы Догмат о Троице, согласно христианской доктрине, является результатом того, как Бог открыл Свою тайну: После того, как он открыл свое существование и уникальность еврейскому народу, что отражено в Ветхом Завете, он затем открывает себя как Отец, Сын и Святой Дух, посылая Сына и Святого Духа, что отражено в Новом Завете Термин Троица (греческая триада) впервые появляется у Феофила Антиохийского около 180 года для обозначения Бога, его Логоса и его Премудрости (Святого Духа). Труды Отцов Церкви: Иустина Наблусского22 , Иринея Лионского, Климента Александрийского, Тертуллиана, Оригена – свидетельствуют о спорах, пронизывавших Церковь в первые три века. То же самое можно сказать и о последовательных осуждениях различных « ересей ». Если Отец, Сын и Святой Дух действительно присутствуют в Новом Завете, мы все еще далеки от точного учения о Троице, как оно было определено в четвертом веке.

lwf0003web.gif

Из Евангелия от Матфея

16 Одиннадцать учеников пошли в Галилею, на гору, куда Иисус сказал им идти. 17 Увидев Его, они простерлись ниц, но некоторые сомневались. 18 Иисус, подойдя к ним, сказал: дана Мне всякая власть на небе и на земле. Изберите себе учеников из всех народов, крестя их во имя Отца и Сына и Святого Духа. 20 Научите их соблюдать все, что Я повелел вам. И Я с вами во все дни до скончания мира.  » Учение о Троице Согласно христианскому учению, догмат о Троице проистекает из того, как Бог открыл свою тайну: после того, как он сначала открыл свое существование и уникальность еврейскому народу, что отражено в Ветхом Завете, он затем открывает себя как Отец, Сын и Святой Дух, посылая Сына и Святого Духа, что отражено в Новом Завете.

Термин тринитарный (греч. : триада) впервые появляется у Феофила Антиохийского около 180 года для обозначения Бога, Его Логоса и Его Премудрости (Святого Духа)21. Труды Отцов Церкви: Иустина Наблусского22 , Иринея Лионского23 , Климента Александрийского, Тертуллиана, Оригена – свидетельствуют о спорах, пронизывавших Церковь в течение первых трех веков. То же самое можно сказать и о последовательных осуждениях различных « ересей ». Если Отец, Сын и Святой Дух действительно присутствуют в Новом Завете, мы все еще далеки от точного учения о Троице, как оно было определено в четвертом веке. (Матф. 28, 16, 20)

Иисус является одиннадцати в Галилее

Одиннадцать пошли в Галилею, к горе, на которую указал Иисус. Они склонились перед Ним, но некоторые сомневались. Иисус сказал, что вся власть принадлежит Ему ; Он повелел Своим ученикам идти ко всем народам, учить их, крестить их и учить соблюдать Его заповеди; Он обещал быть с ними до конца мира. Похоже, что когда он сказал своим ученикам идти в Галилею после своего воскресения, он также указал гору, где они встретятся с ним.

События в жизни Иисуса, такие как речь, в которой он провозгласил свое царство как Мессия, откровение его славы через его преображение и его прощальная речь, произошли на горах. Матфей упоминает только апостолов, число которых сократилось после смерти Иуды : « Он бросил серебряные монеты в храм, и удалился, и пошел и повесился ». (Матф. 27, 5)

Но поскольку у Иисуса было много учеников в Галилее, которые поспешили собраться, услышав весть о Его воскресении от апостолов, вернувшихся из Иерусалима, некоторые комментаторы считали, что одиннадцать были не одни на этой встрече на горе, и отождествляли это явление с тем, когда, по свидетельству Павла, Иисуса видели сразу более пятисот братьев : « Тогда явился Он более чем пятистам братьям, из которых большая часть была жива, а некоторые мертвы.     » 1 C0 15, 6)

Им, казалось, было легче объяснить сомнения, упомянутые в этом предположении.  Эти сомнения возникли и в кругу апостолов.  Матфей не упоминает о явлениях Иисуса ученикам в Иудее и о беседах, которые Он вел с ними там. Но может ли он игнорировать их ? Разве он сам не упоминает о встрече Иисуса с женщинами у гроба и о словах, которые Он им сказал? И разве все события в Иерусалиме между воскресшим Иисусом и Его учениками не были сразу же известны всем ?

И, увидев Его, поклонились Ему, но некоторые усомнились. Вера в Божественность Сына Божьего, все еще неопределенная и слабая в сердцах многих, была триумфально пробуждена при виде Иисуса, победившего смерть: « Фома сказал ему: Господь мой и Бог мой!   » (Ин 20:28) Учите все народы. Это было целью Божьего милосердия, которое безгранично по отношению к нашему падшему человечеству. Эта заповедь была также обещанием: « А так как беззаконие умножается, то охладеет любовь многих » (Матф. 24:12).

Как мы делаем учеников из народов? Эти три средства: учение, крещение и моральное обязательство практиковать все учения Иисуса. Учение было дано всем народам; крещение было дано тем, кто становился учениками народов. Этих крещеных учеников апостолы должны были научить применять на практике все, что повелел Иисус.

Дьякон Мichel Houyoux

Ссылки на другие христианские сайты

◊ Троица :нажмите здесь, чтобы прочитать статью  → История формирования догмата

  Слово игумена Максимилиана (Кононенко) в Прощеное воскресенье

Image de prévisualisation YouTube

 

Publié dans fêtes religieuses, Histoire, La messe du dimanche, Religion, Temps ordinaire | Pas de Commentaire »

1...7879808182...98
 

Passion Templiers |
CITATIONS de Benoît XVI |
La pastorale Vauban |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | chrifsossi
| La Mosquée de Méru
| Une Paroisse virtuelle en F...