Lundi de la vingt-neuvième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 16 octobre 2023

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De l’Évangile de Jésus Christ selon Luc

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : «Maître, dis à mon frèrede partager avec moi notre héritage.»

Jésus lui répondit : «Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages?»

Puis, s’adressant à tous : «Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède.»

Et il leur dit cette parabole : «Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais- je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.»

Puis il se dit : «Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.»

Mais Dieu lui dit : «Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?» Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. (Lc 12,13-21)

Exhortations au détachement

 Un homme de la foule réclama l’intervention de Jésus dans un partage. Jésus refusa. Jésus profita de l’incident pour mettre ses auditeurs en garde contre l’avarice. Il raconta la parabole de l’homme riche qui contemplait avec satisfaction les produits de ses champs et se promettait des années de jouissance et à qui Dieu redemanda son âme cette même nuit. Telle est la condition de celui qui amasse pour lui-même et qui ne possède pas Dieu.

Jésus dit : « Mon règne n’est pas de ce monde ». Il s’agit d’une question de droit ; or, pour cela, il y a des juges. Jésus refusa de compromettre son ministère tout spirituel dans des contestations de cette nature. Il aurait agi autrement, si on lui avait demandé de réconcilier ensemble deux frères divisés. Au reste, la parole de Jésus prouve que cet homme n’était pas mu par le désir désintéressé de la justice.

I leur dit, à tous ses auditeurs : «Voyez et gardez-vous, non seulement de l’avarice, mais de toute avarice !» L’avarice ou la cupidité est, d’après l’étymologie, le désir d’avoir davantage et non seulement l’épargne sordide. Quelle solennité dans cet avertissement ! Ni les biens ni leur surabondance n’assurent la vie ; ni la vie du corps qui est dans les mains de Dieu, ni la vie de l’âme qui ne peut être garantie en aucune manière par la possession de biens matériels.

Cet homme est riche déjà et ses terres ont été fertiles. «Ce moyen de s’enrichir est le plus innocent et pourtant dangereux.» — Bengel

Ici commence l’embarras des richesses ; il faut délibérer : Que ferai-je ? la place ne suffit plus ; là est la difficulté. Enfin, après de longues réflexions, qui ont agité son esprit, il a trouvé : abattre ses greniers, en bâtir de plus grands, y amasser tout ce qu’il possède et qu’il appelle, avec la complaisance du propriétaire, mes récoltes, mes biens : telle est sa résolution.

La pensée des pauvres, du bien qu’il pourrait faire, n’aborde pas même son esprit ; l’égoïsme est complet. Maintenant il s’agit de jouir et c’est à son âme, la partie affective de son être, le siège des passions, qu’il adresse son discours satisfait : Tu as pour beaucoup d’années de biens, repose-toi, mange, bois et réjouis-toi. Le bonheur terrestre est complet 

Et quel discours en réponse à celui du riche ! Insensé ! lui, à qui son raisonnement paraissait le comble de la sagesse ! Cette nuit même, à l’heure inattendue des ténèbres, du sommeil, de la sécurité, ton âme te sera redemandée !

 Cette âme que tu croyais t’appartenir, à qui tu promettais un long bonheur, ils la redemandent de toi. Qui ? Ni les voleurs, ni les anges. Et ces possessions que le riche appelait ses biens, à qui seront-elles ? Il l’ignore peut-être, mais il est assuré d’une chose : elles ne seront plus à lui.

Qui n’est pas riche pour Dieu ou en Dieu. Jésus désigna ainsi tout homme qui ne possède pas les richesses spirituelles et morales qui viennent de Dieu et qui retournent à lui. Ces richesses-là, c’est Dieu même dans l’âme.

Diacre Michel Houyoux

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Diocèse d’Obala Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Père Gilbert Adam → Lundi de la 29e semaine, année impaire

 Vidéo Parabole de l’homme richehttps://youtu.be/b0vDJJYAw5Y

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Vingt-neuvième dimanche du Temps Ordinaire Année A

Posté par diaconos le 15 octobre 2023

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  Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

# Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu : cette phrase se trouve dans les trois Évangiles synoptiques : Marc 12,17, Matthieu 22,21 et Luc 20,25. Elle est attribuée à Jésus répondant à une question des pharisiens, partisans d’une stricte observance de la loi juive.

Depuis deux millénaires, cet apophtegme a été largement utilisé pour illustrer la relation entre l’Église et le pouvoir politique. Le message original, qui répondait à la question de savoir s’il était licite pour les Juifs de payer l’impôt à l’empereur romain, a fait l’objet de nombreuses spéculations quant aux circonstances dans lesquelles il est souhaitable pour les chrétiens de se soumettre à l’autorité terrestre.

De nombreux peintres ont représenté cet épisode biblique. Dans l’usage commun, l’expression a pris un sens dérivé et signifie qu’il faut attribuer une phrase, un propos ou une opinion à son véritable auteur. Certains interprètent le message de Jésus dans le sens où, si des citoyens bénéficient des avantages d’un État tel que celui de César, distinct de l’autorité de Dieu (par exemple, en utilisant sa monnaie), ils ne peuvent plus choisir d’ignorer les lois d’un tel État.

Gandhi, qui partageait ce point de vue, &écrivit : Jésus a éludé la question directe qui lui était posée parce que c’était un piège. Il n’était en aucun cas tenu d’y répondre. Il demanda à voir la pièce pour les impôts. Puis il dit avec un mépris méprisant : «Comment pouvez-vous, vous qui faites le trafic des pièces de César et qui recevez ainsi ce que vous considérez comme des avantages de la domination de César, refuser de payer les impôts ?» Toute la prédication et la pratique de Jésus pointent indubitablement vers la non-coopération, qui inclut nécessairement le non-paiement des impôts.

De L’Évangile de Jésus Christ selon Matthieu

En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège
en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : «Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ?»

Connaissant leur perversité, Jésus dit «Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt.» Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : «Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : «De César.» Alors il leur dit : «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.»

Questions sur le tribut, la résurrection, le plus grand commandement

Les chefs envoyèrent à Jésus quelques pharisiens et quelques hérodiens pour surprendre de lui une parole compromettante. Ces envoyés saluèrent Jésus comme un maître qui n’eut souci que de la vérité et lui demandèrent s’il »tait permis de payer le tribut à César. Jésus pénétrant leur hypocrisie, demanda qu’on lui apporta un denier, et, après leur avoir fait remarquer de qui il portait l’image et le nom, il leur ordonna de rendre à César ce qui fut à César et à Dieu ce qui fut à Dieu. Grand fut leur étonnement à son sujet.

Les sadducéens, qui nièrent la résurrection, demandèrent, avec ironie, à Jésus quelle serait, dans l’autre monde la condition d’une femme qui, en vertu du lévirat  épousa successivement sept frères .  Jésus répondit qu’ils furent dans l’erreur et que celle-ci provint de ce qu’ils ignorèrent et les Écritures et la puissance de Dieu. Dans l’économie future il n’y aura plus de mariage, parce que les gens seront comme les anges.

Quant à la vie à venir, elle fut attestée par cette parole du livre de Moïse, où Dieu se nomma le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, car Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Un scribe, satisfait de la réponse de Jésus aux sadducéens, demanda à Jésus quel est le premier commandement. Jésus lui indiqua le commandement de l’amour de Dieu, auquel il joignit celui de l’amour du prochain.

Le scribe approuva la réponse de Jésus et confessa qu’aimer Dieu, ce fut plus que d’offrir des sacrifices. Jésus lui déclara qu’il ne fut pas loin du royaume de Dieu. Connaissant leur hypocrisie. Voilà bien celui qui sonde les cœurs. Dès lors sa question : « Pourquoi me tentez-vous ? »  révéla à ces hommes l’inutilité et la folie de leur dessein.

« Jésus leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »  Par cette parole, Jésus n’exprimait pas seulement une profonde vérité morale, mais il sortait victorieux du piège que lui tendaient ses adversaires, et en même temps il brisait leur alliance momentanée ; car les pharisiens ne voulaient pas rendre à César le tribut qui lui appartenait, et les hérodiens, mondains et frivoles, étaient tout aussi peu disposés à rendre à Dieu leurs cœurs et leurs vies.

Diacre Michel Houyoux

Complément

◊ Diacre Michel Houyoux : cliquez ici pour lire l’article → Pauvre, dans une juste économie du salut !

Sites intéressants à voir sur Internet

◊ Abbaye Notre Dame de Scourmont (Belgique): cliquez ici pour lire l’article →

◊ Vie, espoir et vérité : cliquez ici pour lire l’article →Le christianisme pour les nuls ?

Vidéo Lectio Divina → https://youtu.be/U1pv3Uf3quk

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Vendredi de la vingt-septième semaine du Temps Ordinaire – Année A

Posté par diaconos le 12 octobre 2023

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : «C’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.» D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : «Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ?

Vous dites en effet que c’est par. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.

En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.

Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.

Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.”

En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début» (Lc 11, 15-26)

Jésus accusé de chasser les démons par Béelzébul

Matthieu et Marc appliquèrent à la maison ce qui fut dit de tout royaume : si elle fut divisée contre elle-même, elle tomba en ruine. Le mot maison est alors entendu dans le sens de famille. Plusieurs versions conservèrent ici la même idée : une maison divisée contre elle-même. Jésus entendit le mot de maison dans son sens matériel, et il voulut dire que dans la destruction d’un royaume (ou d’une ville, on vit réellement s’écrouler maison sur maison. La pensée de Jésus eut ainsi quelque chose de pittoresque.

Si Jésus chassa les démons et détruisit le royaume de Satan, ce fut la preuve que le moment fut grave et que le royaume de Dieu, dont on attendit l’avènement par quelque manifestation extérieure, fut déjà parvenu jusqu’à vous. Dieu est souvent représenté sous l’image d’un homme qui n’a qu’à lever le doigt pour accomplir sa volonté : «Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.» (Mt 12, 28)

Cette parabole, que Luc rapporta en des termes plus dramatiques que Matthieu et Marc, confirma la pensée que Jésus fut le puissant adversaire de Satan. C’est en vain que l’homme fort, bien armé, fait la garde à l’entrée de sa maison et crut tout ce qu’il a en paix ; quand un plus fort que lui vint le surprendre, il le désarma et lui enleva ses dépouilles !

Satan (dont Jésus reconnut ici clairement l’existence et la personnalité) fut cet homme fort, confiant dans ses moyens de séduction : il fut surpris et vaincu par Jésus, qui opéra maintenant la libération des victimes qu’il eut en sa possession.Dans l’évangile de Matthieu, cette parabole figure la condition actuelle du peuple juif, qui s’endurcit dans son incrédulité.

Selon Luc, elle fut appliquée aux pharisiens qui accusèrent Jésus. Jésus réfuta leur accusation blasphématoire ; puis, il déclara par une image, qu’ils furent les ennemis de sa personne et de son œuvre ; il montra par cette parabole, que leur état moral fut incorrigible et désespéré. La guérison du démoniaque, qu’il délivra sous leurs yeux, lui fournit l’image sous laquelle il présenta sa pensée.

Cette femme, probablement une mère, qui proclama bienheureuse la mère de Jésus, eut saisi ce que Jésus donna à entendre dans le discours précédent ; elle eut compris que Jésus fut le Messie ; cette vérité pénétra dans son esprit comme un trait de lumière. Dans l’émotion qu’elle en ressentit, elle pensa à celle qui mit au monde Jésus. L’admiration qu’elle exprima trahit son sentiment maternel, plutôt qu’une foi religieuse bien éclairée et affermie.

Son sentiment est bon, mais elle parle comme une femme. (Bengel) – Il est inconcevable que malgré la réponse de Jésus les interprètes catholiques s’appuyèrent des paroles de cette femme pour sanctionner le culte de la Vierge. Cette réponse sans doute ne fut pas un blâme absolu.

Jésus saisit plutôt avec bienveillance ce mouvement d’un cœur sincère, mais ce fut pour l’élever jusqu’à son vrai objet, la parole de Dieu écoutée et gardée comme une semence de vie divine. Il fit sentir à cette femme qu’elle-même put être heureuse comme celle dont elle vint de célébrer le bonheur. Luc seul retint ce moment remarquable de l’histoire évangélique.

Diacre Michel Houyoux

Sites intéressants à voir sur Internet

La Salle (France) : cliquez ici pour lire l’article → Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous

Didier Fontaine : cliquez ici pour lire l’article →Par le doigt de Dieu ? …

Vidéo Jésus chasse les démons → https://youtu.be/ian5qTroGEo

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Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire — Année A

Posté par diaconos le 8 octobre 2023

septembre | 2014 | À l'écoute des Évangiles

 

De l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens, et il leur dit en paraboles : «Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : ‘Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.’
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce. Les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteur : ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.’

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’

L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.» (Mt 22, 1-14)

Nous sommes tous invités

«Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils» Dieu rêve d’un banquet universel pour toute l’humanité, un festin vraiment royal, une fête.. La célébration de ce dimanche nous invite à nous souvenir que nous sommes les invités du Seigneur. Dieu invite toujours : «Heureux les invités au repas du Seigneur»  Lorsque des noces étaient imminentes, dans la tradition des invitations du Moyen-Orient ancien, il y avait deux invitations : la première qui annonçait qu’il allait y avoir des noces, la deuxième pour chercher les invités.

Les premiers serviteurs envoyés sont ceux qui annoncent la fête, et beaucoup parmi les prévenus, nous dit l’évangile, n’en ont cure : «Ceux-ci ne voulaient pas venir.» La deuxième invitation se faisait en allant chercher les invités : on leur avait laissé le temps de se préparer et en plus, on les emmenait. Là, la deuxième série des serviteurs se fait même tuer : «Ils n’en tinrent aucun compte, et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent»

Il suffit de mettre quelques exemples précis, choisis dans notre quotidien, sous les mots de jadis pour découvrir que Jésus décrit très exactement l’état de notre monde. Par exemple : «Comment voulez-vous que je participe à la messe paroissiale le dimanche, je n’ai que ce jour-là pour faire du sport» ou encore : «C’est le jour où nous sommes souvent partis.» ou encore : «Je dois encore faire mes devoirs et étudier mes leçons pour demain lundi»

Ne donnons pas à Dieu la dernière place ! Tant d’autre voix couvrent ses appels. Le prophète Isaïe, il y a plus de 2700 ans, au 8ième siècle avant Jésus Christ, nous invitait déjà grand festin messianique : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples de la terre, sur sa sainte montagne, un festin de viandes succulentes et de vins délicieux.»  Dans la première lecture, Isaïe décrit la grande fête de millions de croyants : «Ce jour-là, le Seigneur Dieu de l’univers enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples, et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages. Ce jour-là sera un jour de joie pour ceux et celles qui auront misé leur vie sur Dieu et qui auront vécu dans l’espérance.»

Puisque ceux qui furent appelés ne répondirent pas à l’invitation qui leur fut faite, il y eut une invitation pour tout le monde, l’appel est universel. Les élus ce sont toutes les personnes qui entendent cet appel, et personne n’est exclu, quel que soit son lieu d’origine, quelles que soient ses idées, sa race, ses convictions : «Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.»  

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Répondons, frères et sœurs, aux multiples appels du Christ qui nous sont transmis par l’Évangile, par l’Église, par les rencontres de notre vie. Dieu invite tout le monde, sans aucune discrimination et il privilégie même les pauvres, les marginaux, les laissés pour compte.

Nous sommes tous invités à la noce ! Cependant, comme toute invitation, l’invitation que Dieu nous adresse se heurte à notre liberté. Choisir d’être de la noce ou de ne pas en être. Choisir ! C’est bien à cela que nous pousse l’évangile de ce jour.

Diacre Michel Houyoux

Liens avec d’autres sites chrétiens sur Internet

Bernard Lafrenière : cliquez ici pour lire  l’article → 28ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A

Paroisse saint Loup (diocèse de Grenoble-Vienne) : cliquez ici pour lire l’article → Vingt-huitième dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Vidéo Invités à la noce → https://youtu.be/Yw5goqb3WHs

 

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